Orchestre Symphonique
Région Centre Tours
saison 2011-2012
concert
Rossini
Mozart
Honegger
François Chaslin, piano
Jean-Yves Ossonce, direction
Samedi 3 décembre 2011 à 20h
Dimanche 4 décembre 2011 à 17h
Nouveau programme événement à Tours, les 3 et 4 décembre 2011: l’Orchestre Symphonique Région Centre Tours sous
la baguette de son directeur musical Jean-Yves Ossonce poursuit sa
nouvelle offre musicale, après un premier volet dédié aux compositeurs
russes et une Thaïs de Massenet flamboyante, voici un programme dont l’éclectisme (Rossini, Mozart, Honegger et Bartok) s’annonce comme nouveau défi…
Pacific 231 (mouvement symphonique)
Le Mouvement symphonique n° 1 intitulé aussi « Pacific 231 » est créé sous la direction du chef Serge Koussevitzky en 1924 et dédié à Ernest Ansermet. Au départ, Arthur Honegger souhaitait composer une pièce inspirée du film La Roue d’Abel Gance. Il s’agit d’évoquer la mise en oeuvre puis la course du cheval à vapeur: percussions, glissandi aux cordes, tutti effrénés, cellules rythmiques cycliques… sont autant d’effets purement musicaux pour exprimer la machine en transe, accélérant, décélérant.
Ecriture atonale et répétitive, plus rythmique que mélodique, Pacific 231 d’Honegger annonce en bien des aspects Differents trains de Steve Reich qui partage avec le compositeur français cette fascination pour la locomotive, emblème d’un urbanisme effréné; la machine et la vitesse, sont des voies nouvelles pour expérimenter de nouvelles pistes d’expression. Prokofiev se souvient lui aussi de Pacific 231 d’Honegger dans sa Symphonie n°2 intitulée « de fer et d’acier ».
K 488 de Mozart
Le K488, superbe la majeur, est un chef d’oeuvre mozartien qui comprend précisément l’extraordinaire adagio (et sa tonalité si unique dans l’histoire de la musique de fa dièse mineure): adieu et renoncement, acte de foi d’une gravité jamais théâtrale. Respiration, compréhension naturelle, dynamiques diversifiées, et même cohésion et richesse hagogique… sont autant de défis à l’adresse des interprètes.
Le Mandarin merveilleux
Créé en novembre 1926, le ballet pantomime Le Mandarin merveilleux de Bartok constitue l’entrée en matière de l’opéra en un acte, le Château de Barbe Bleue: il s’agit de l’une à l’autre partition, du thème de la rencontre entre deux âmes. Ici, la prostituée qui sert d’appât aux riches passants, lesquels sont ensuite dépouillés par 3 complices à l’affût; la putain lascive et provocante, éprouve contre toute attente un pur sentiment de compassion pour son ultime victime: un riche marchand chinois, merveilleux mandarin, qui blessé et torturé par ses complices, l’émeut plus que tout autre: elle s’abandonne à lui avant qu’il ne meurt de ses blessures… La danse, étreinte fusionnelle entre les deux protagonistes, se fait choc des corps, rite érotique, puis mise à mort. Autant d’éléments propres à susciter lors de la création un beau scandale. La Suite pour orchestre est créée en octobre 1928.
Guillaume Tell
D’après Schiller, Rossini met en musique l’histoire de Guillaume Tell: l’opéra est créé sur la scène de l’Opéra de Paris, le 3 août 1829: c’est un jalon essentiel dans l’élaboration du grand opéra romantique français. Si l’ouvrage, exigeant des chanteurs de premier plan, l’ouverture est souvent jouée comme une pièce symphonique autonome. C’est avec celles de La Pie voleuse, du Barbier de Séville, ou de Sémiramide, l’une des meilleures de Rossini qui y développe tout son génie orchestrateur. Le début évoque la douceur enchanteresse de l’alpage (quintette de violoncelles… un instrument dont était expert et praticien le compositeur). Puis c’est l’orage (annonciateur de son développement au III quand les éléments se déchaînent sur le navire de Guillaume Tell). La 3è section est un andantino qui fixe l’accalmie retrouvée grâce au solo du cor anglais dont le timbre éminemment pastoral évoque un ranz de vache (et aussi, la Pastorale de Beethoven). Mais la rêverie du cor est interrompu par un brusque appel des trompettes: c’est la révolte des Suisses contre les Autrichiens (charge des cavaliers). La victoire des Suisses et l’apothéose de Guillaume Tell sont consommées dans un crescendo trépidant, emblématique de Rossini, où toutes les forces de l’orchestre sont sollicitées jusqu’au vertige et à l’ivresse la plus échevelée.
Rossini
Ouverture de Guillaume Tell
Mozart
Concerto pour piano n°23 K 488
Honegger
Pacific 231
Bartok
Le mandarin Merveilleux
version suite pour orchestre
Samedi 3 décembre 2011 à 20h
Dimanche 4 décembre 2011 à 17h