Mozart,
Idomeneo
Opéra national de Paris
nouvelle production
Palais Garnier
(mise en scène de Luc Bondy)
Du 30 novembre au 29 décembre 2006
Munich apprécie le talent du jeune compositeur Mozart. Cinq après l’opera buffa, La Finta Giardiniera, le musicien est sollicité par l’Electeur Karl-Theodor de Bavière, pour un nouvel opéra, mais cette fois-ci, sur le genre héroïco-tragique, ainsi Mozart peut aborder un registre qu’il aime parce que, nourri de contraintes, il stimule l’inspiration mise au défi de l’innovation. Idomeneo incarne l’ambition d’un jeune tempérament, plein de fougue et d’invention.
Varesco, le librettiste s’inspire pour se faire de la tragédie mise en musique par Campra, en 1712. L’heure est encore à la démonstration de ses talents et Mozart, encore adolescent, (25 ans) doit satisfaire les caprices des chanteurs qui lui ont été imposés. Ainsi ce castrat pour le rôle d’Idamante, Vincenzo del Prato-, qu’il écartera lorsque l’oeuvre sera donnée après Munich à Vienne, avec un ténor cette fois ! Aujourd’hui, le personnage est tenu soit par un ténor, soit par une mezzo. Option adoptée dans la production parisienne puisque c’est Joyce DiDonato qui sera le fils d’Idoménée, roi de Crête.
Mozart y absorbe le spectaculaire existant alors : en particulier, le souffle d’un choeur tragique, puisant chez Gluck, l’efficacité des tableaux collectifs.
L’oeuvre est crée à Munich, pendant le carnaval, le 29 janvier 1781, au Residenztheater.
A l’affiche
Consulter la distribution de la production présentée par l’Opéra national de Paris, Salle Garnier, à partir du 30 novembre et jusqu’au 29 décembre 2006.
Approfondir
Lire notre dossier spécial « Idomeneo de Mozart«
Illustration
Joseph-Marie Vien, la marchande d’amours (Versailles, château)