Après le décès de Georges Frêche, mécène protecteur qui soutenait les projets de Koering, le rapport de la CRC offre une analyse d’Euterp pour la période 2002-2008, deux ans après la réunion des deux entités, Opéra et Orchestre, placée sous la direction du Surintendant de la musique. En outre, si la fusion des deux ensembles n’a pas provoqué les économies escomptées, elle a permis à René Koering de faire progresser sa rémunération de 71%, entre 2002 et 2008. Son salaire brut mensuel s’élevait en 2009 à 22 935 euros, auxquels s’ajoutent les rémunérations complémentaires pour ses mises en scène (44 000 euros), commandes publiques (60 000 euros pour la partition et le livret de son opéra Scènes de chasse).
En outre, l’intéressé touchera contractuellement une indemnité de départ soit 12 mois de salaire brut, pour son départ à la retraite: l’association devra encore débourser 276 000 euros.
Le rapport de 62 pages fait la liste des sommes versées aux intéressées tout en mettant en avant l’origine publique des ressources de l’association Euterp. En 2007, 92,5 % des recettes d’exploitation (22,8 M€) provenaient des subventions des collectivités locales et de l’État.
Dans leurs conclusion, les magistrats préconisent un changement de statut de l’association qui gagnerait à devenir un établissement public de coopération culturelle, forme juridique plus souple et lui permettant de se déclarer en Épic, établissement public à caractère industriel et commercial.