ARTE, le 19 septembre 2007. Film documentaire… Maria Callas Assoluta par Philippe Kohly… Pour les 10 ans de l amont de Maria Callas à Paris le 16 septembre 1977, ARTE diffuse le documentaire récent de P. Kohly. « Prima donna assoluta », « Divina », Maria Callas incarne plus que toute autre cantatrice, le génie immortel du chant lyrique. Le 16 septembre 2007 marque, les 30 ans de la disparition d’une artiste exceptionnelle qui fut une femme entière et passionnée. Le réalisateur Philippe Kohly auquel nous devons des documentaires portraits de Dalida, Barbara, Jacques-Henri Lartigue, mais aussi un film sur la relation Picasso/Matisse, s’intéresse à la femme Callas. Personnalité contrainte pendant son adolescence, tempérament vainqueur et déterminé dont la voix est l’expression d’une reconquête irrépressible qui passe par l’apprentissage du chant, puis la conquête d’un nouveau corps, d’une féminité régénérée, le regard de Kohly rétablit la quête d’une femme, dont la carrière artistique fut l’un des éléments du destin.
Après les deux cycles de documents d’archives diffusés le jour de sa mort (le 16 septembre à 9h et à 19h), Arte complète fort judicieusement les commémorations du 30 ème anniversaire de la mort de la Divina par ce film inédit que porte une écriture et un regard neufs et personnels.
Les rencontres de Callas, souvent déterminante pour sa carrière (Serafin, Visconti, Zeffirelli), ses relations haine/amour avec sa mère, avec Aristote Onassis, sont évoquées sans détours et avec finesse. Au final, l’être d’exception qui a tout donné, dans sa vie, dans son chant, fut seul. Génial, libre, souveraine mais seule. C’est cela qui à la fin de sa vie, éclate de façon tragique.
Philippe Kohly s’intéresse en particulier à ce fameux été 1959 quand Maria cède aux avances d’Onassis sur son yacht luxueux, le Christina. C’est à ce moment que le mythe Callas a rendez vous avec le destin de la femme… et que l’actrice née, la tragédienne unique qui s’incarne (et s’identifie) dans les rôles de femms sacrifiées telles Traviata ou Norma, voire Tosca, décide de vivre sa vie avant de maintenir sa carrière… Films d’archives, entretiens voulus et préparés ou saisis sur le vif (dont une déclaration inouïe pour l’époque vis à vis du directeur du Met! qui montre combien l’art de Callas s’adaptait mal, déjà, à la tyrannie du star système imposé par les maisons d’opéras…), le fil du scénario se déroule sans ennui. Kohly a signe ici l’un des films les plus originaux, les plus justes et les plus personnels sur La Callas. Le film d’1h37mn, sort en dvd chez MK2. Lire notre dossier spécial 30 ans de la mort de Maria Callas. Incontournable.
Arte, Mercredi 19 septembre 2007, à 20h40
Crédit photographique
Maria Callas (DR)
