Lionel Bringuier
Chef d’orchestre
Le 19 septembre 2008 à 20h
En direct de la Salle Pleyel à Paris
Jeune surdoué de la baguette
Lionel Bringuier (né le 24 septembre 1986 à Nice) comme son frère pianiste (Nicolas), est un musicien aguerri. Il se destine très tôt à la direction d’orchestre. Formé au Conservatoire de Nice, ayant obtenu 5 premiers prix (violoncelle, piano, musique de chambre, culture musicale, formation musicale), le jeune musicien rejoint à 13 ans (février 2000), le Cnsmd de Paris. Un an plus tard (12 février 2001), le chef d’orchestre (14 ans) fait ses débuts en dirigeant aux Victoires de la musique, l’Orchestre national des Pays de la Loire. A partir de 2002, il devient à 15 ans, le plus jeune élève français à suivre la formation supérieure de chef d’orchestre au Conservatoire de Paris, dans la classe de Zsolt Nagy. Lionel Bringuier poursuit en parallèle un cycle de perfectionnement au violoncelle.
Comme chef d’orchestre, le musicien a assisté John Nelson, directeur musical de l’Ensemble orchestral de Paris (2005). C’est en dirigeant la phalange parisienne que le jeune directeur s’est forgé une maîtrise, un sens de l’écoute et du déchiffrage… La même année, alors âgé de 19 ans, il remporte le 49 ème Concours International de Jeunes chefs de Besançon. Un concours qui a adoubé et lancé Seiji Ozawa… En 2006, Esa-Pekka Salonen le choisit comme chef assistant de l’Orchestre philharmonique de Los Angeles (21 ans). Il a pris ses fonctions depuis septembre 2007.
L’humilité, le travail, la préparation des œuvres demeurent ses valeurs. Une immersion dans chaque partition qui lui vaut depuis ses fonctions auprès des phalanges qu’il a dirigées, l’admiration et la confiance des instrumentistes placés sous sa direction. En définitive, l’âge importe peu : ce qui compte avant tout c’est la détermination argumentée du chef, sa faculté à transmettre une ligne claire et cohérente, à édifier une vision. Le jeune homme semble servir la musique plutôt que s’en servir. Il fut un temps où le chef, père indiscutable parfois tyrannique oppressait les instrumentistes pour en obtenir le meilleur : aujourd’hui, le maestro incarne un type nouveau. Musicien parmi les musiciens, à la façon de Giulini ou d’Abbado, il essaye de porter l’orchestre pour mieux respecter le message de la partition.
Programme
Maurice Ravel : Alborada del gracioso
Magnus Lindberg : Concerto pour violon (création)
Soliste : Tedi Papavrami, violon
Igor
Stravinsky : Petrouchka
Orchestre Philharmonique de Radio France
Lionel Bringuier, direction