jeudi 10 juillet 2025

Les Ombres. Les Nations Galantes: François CouperinParis, Collège des Bernardins, le 5 octobre 2012, 20h

A lire aussi
Les Ombres
Margaux Blanchard, viole de gambe

Sylvain Sartre, flûte

Les Nations Galantes
Collège des Barnardins

Vendredi 5 octobre 2012 à 20h

concert instrumental et lyrique

Le jeune ensemble Les Ombres, subtils interprètes de la musique instrumentale du XVIIIè, en particulier sous la règne de Louis XV, s’intéressent à l’œuvre visionnaire de Couperin le Grand. Ils viennent de publier aux éditions Ambronay, un somptueux enregistrement des Nations, double coffret, coup de cœur de la Rédaction cd de classiquenews.com.

François Couperin favorise le renouveau musical au début du XVIIIe siècle. C’est l’un des premiers à défendre une vision déjà européenne du goût musical, militant comme peu à son époque pour l’alliance concertée des styles italien et français.
Le recueil des Nations est une illustration idéale de ce syncrétisme culturel mais en plus des manières française (noblesse et grâce) et italienne (suavité mélodique), Couperin y rend aussi hommage aux styles ibériques et germaniques. Ses « goûts réunis » manifestent l’essor d’un goût personnel d’une rare portée synthétique et universelle.
Couperin fut le premier à jouer une Sonate en trio de Corelli; il n’avait que 22 ans.
Il fut le tout premier compositeur à donner en France une sonate en
trio à la Corelli, à l’âge d’à peine 22 ans. L’Astrée, La Pucelle et La Visionnaire, trois de ses œuvres de jeunesse, deviendront les sonades d’entrée de La Piémontoise, la Française et l’Espagnole à leur publication en 1726, trente ans plus tard, dans le recueil des Nations.
Chaque sonade est suivie d’une suite de danses à la française
au cours de laquelle le compositeur développe sa maîtrise des ornements, son art d’entrelacer les lignes et d’entretenir chaque structure rythmique spécifique

Le concert au Collège des Bernardins propose un aperçu de l’art européen de François Couperin dont de nombreux extraits des Nations, œuvre magistrale et conclusive de la carrière du maître de clavecin de la reine à laquelle répondent les plus belles pages du renouveau vocal en Europe au début du XVIIIe siècle.

Ce que Couperin importe de la sonate en trio à la Corelli, André Campra l’associe à l’opéra et crée en 1697 L’Europe galante, comédie ballet à succès. Trois airs attirent particulièrement l’attention et sont reconnus pour être de la main d’André-Cardinal Destouche, surintendant de la musique sous Louis XV, et précurseur de Rameau. L’air de Zaide, interprété par Isabelle Druet lors de l’Académie d’Ambronay 2005, sous la direction
exceptionnelle de William Christie, figure au programme.

De l’Italie jusqu’en France, de la France jusqu’en Allemagne… Jean-Sebastien Bach transcrivait les plus grands musiciens de son temps. C’est le cas des fameux concertos de Vivaldi, mais également, du « légèrement » de la sonade de l’Impériale, transcrit ici pour l’orgue. On reconnaîtra l’influence du style français, particulièrement dans ses suites pour clavecin, mais aussi dans ses cantates profanes.
En Espagne, le style de la Zarzuela n’est pas sans rappeler les comédies de Molière et Lully! Jeux d’acteurs se mêlent aux intermèdes, récitatifs et airs les plus variés. L’air « Ondas » extrait de la Zarzuela pourrait porter le
caractère « entre-doux et hagard » de certaines des plus mystérieuses pièces de Couperin.

Programme

François Couperin: Les Nations

La Françoise
Sonade, Sarabande et Gigue

L’Impériale
Sonade, Rondeau et Chaconne

entracte

L’Espagnole
Sonade et Gigue Lourée

La Piémontoise
Sonade

En regard, la soprano Isabelle Druet interprètent plusieurs airs d’André Campra, Jean-Sebastien Bach, Sébastian Duròn et Antonio de Literes :

André Campra
« Mes Yeux, ne pourrez-vous jamais » -, extrait de L’Europe Galante (la Turquie)
« Nuit, soyez fidèles », extrait de L’Europe Galante (l’Espagne)
« Ferma’il corso ô rea Fortuna » et « Ad un cuore tutto geloso», extrait de L’Europe Galante (l’Italie)

Jean-Sebastien Bach
« Ich bin in mir vergnügt » et « Ruhig und in sich zufrieden », extraits de la Cantate BWV 204

Sebastian Duròn
« Ondas, riscos, pezes » – Veneno es de amor la envidia

Antonio de Literes
« Cielo ha de ser el mar», Acis y Galatea

cd
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