samedi 20 avril 2024

Le nouveau Parsifal de Bastille

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REPENSER WAGNER... Marek Janowski à l'épreuve du RingFRANCE MUSIQUE, Dim 3 juin 2018, 20h. WAGNER : PARSIFAL. C’est l’affaire lyrique qui a secoué le landernau parisien depuis avril et produit un sérieux dérapage financier pour l’Opéra de Paris, empêché d’assurer nombre de représentations pour cause technique. La sécurité étant essentielle sur les planches, il aura fallu attendre plus de 10 jours pour retrouver des conditions de représentations normales et sécurisées. Conséquence : la nouvelle production de PARSIFAL version Jordan s’est faite attendre, suscitant bien des conjectures… satisfaites ? A vous de choisir. Dans tous les cas, il faudra renflouer les caisses d’une maison diminuée qui doit à présent remplir ses salles. Pour ce Parsifal récent, qu’en sera-t-il ? Richard Jones, metteur en scène bien identifié, inaugure son premier Parsifal à Paris. Les prochaines critiques n’ont pas été tendres (Parsifal actualisé en survêtements et usines post soviétiques.…). Anja Kampe campe une Kundry pas aussi « miraculeuse » que Waltraute Meier ou Christa Ludwig, et le ténor dans le rôle titre n’a guère la candeur miraculeuse du personnage, celle grâce auquel la rédemption tant attendue peut s’accomplir. Heureusement il y a la direction millimétrée de Philippe Jordan pour sauver une production visuellement anecdotique… A vous de jugez directement sur le plan sonore, grâce à France Musique, ce 3 juin 2918 à partir de 20h.

Présentation de l’ouvrage…
DESTINS CROISES : dans Parsifal, dernier opéra de Wagner, le spectateur suit la lente transformation de trois protagonistes clés, du début à la fin de l’œuvre : Amfortas (le roi déchu), Parsifal (l’élu salvateur), Kundry (la pécheresse repentie). Le souffle et la profondeur expressive et spirituelle en sont assurés par l’écriture orchestrale, l’une des plus spectaculaires qui soient en 1882. La notion de l’espace-temps se réalise ici à travers la seule activité des instruments. Les Préludes dilatent et raccourcissent le temps réel, réalisant un cortex psychologique et émotionnel d’une force absolue. Dans ce vaste labyrinthe, musique et chant sont les piliers et les rouages d’une vaste machinerie qui emporte le spectateur… et les personnages vers leur destin.
parsifal opera bastille richard jones par classiquenews annonce présentation opéraLe Roi Amfortas meure et agonise en faux prophète qui a pêché ; Parsifal devient ce héros rédempteur que personne n’attendait, porteur du seul sentiment qui vaut humanité, l’amour (au sens de compassion) ; enfin la pêcheresse, d’une dévotion animale absolu pour le diable Klingsor, se transforme peu à peu au contact de Parsifal (qu’elle voulait outrageusement séduire), en pénitente embrasée, régénérée et fraternelle désormais, prête à aimer pour sauver l’autre, et ne plus le perdre. Rare les opéras, capables d’une telle opération psychologique, que le spectateur suit et accompagne avec une telle poésie, recevant lui aussi un peu de ce miracle moral et hautement spirituel qui s’accomplit sous ses yeux (de fait à Bayreuth, on applaudit pas comme s’il s’agissait d’un rituel sacré, véritable liturgie musicale, en particulier à l’écoute du miracle du Vendredi Saint. Le pouvoir corrompu, le miracle de la résurrection, l’amour fraternel… Wagner nous dit tout pour que réussisse enfin l’avènement d’une nouvelle société digne de ce nom. Une même espérance s’affirme encore à la fin de sa Tétralogie, L’Anneau du Nibelung, quand après la mort du héros trop naïf, Siegfried, Brünnehilde, la Walkyrie devenue mortelle, se sacrifie pour la naissance d’une nouvelle humanité enfin radieuse… Wagner captive car il nous dit : du néant de la barbarie peut surgir l’inespéré et le miracle. EN LIRE +
https://www.classiquenews.com/paris-nouveau-parsifal-a-bastille/

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Production du nouveau Parsifal à Bastille, initialement programmée du 27 avril au 23 mai 2018 / finalement présentée du 13 au 23 mai 2018.

Opéra Bastille, Paris
Richard Wagner
Parsifal
Peter Mattei, baryton, Amfortas
Reinhard Hagen, basse, Titurel
Günther Groissböck, basse, Gurnemanz
Evgeny Nikitin, baryton, Klingsor
Anja kampe, soprano, Kundry
Andreas Schager, ténor, Parsifal
Gianluca Zampieri, ténor, 1er chevalier
Luke Stoker, basse, 2ème chevalier
Alisa Jordheim, soprano, écuyère
Megan Marino, mezzo-soprano, écuyère
Michael Smallwood, ténor, écuyer
Franz Gürtelschmied, ténor, écuyer
Anna Siminska, soprano, fille-fleur
Katharina Melnikova, soprano, fille-fleur
Samantha Gossard, mezzo-soprano, fille-fleur
Tamara Banjesevic, soprano, fille-fleur
Marie-Luise Dressen, mezzo-soprano, fille-fleur
Anna Palimina, soprano, fille-fleur
Daniela Entcheva, alto, voix du dessus
Choeur de l’Opéra de Paris
Choeur d’Enfants de l’Opéra National de Paris
Orchestre de l’Opéra de Paris
Direction : Philippe Jordan

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