1803 – 1968
Le Concours du prix de Rome de musique …
Prestigieuse distinction, aussi recherchée que dépréciée, le prix de Rome suscite
dès sa création en 1803, et jusqu’en 1968, passions, convoitises,
détestations. C’est un monstre de mer, un rituel jamais vraiment compris
et accepté par le milieu… qui en l’espace d’un siècle et demi,
convoque les meilleurs compositeurs français, majoritairement
romantiques, prêts à relever le défi d’une épreuve académique, …
passage obligé pour ce temps de repli et de réflexion artistique: le
séjour à la Villa Médicis à Rome. Mais sur place, après avoir décroché
le Prix, il faut encore envoyer de nouvelles partitions. Après le
Concours, obligation est faite aux jeunes créateurs reconnus, de
produire encore et encore: ces « envois de Rome » ne font pas partie du
sujet approfondi par le présent ouvrage: il s’agira d’un chantier de
recherche à venir (un autre pan illimité de recherche pour les
scientifiques).
Pour l’heure les éditions Symétrie et le Palazzetto Bru Zane, Centre de
musique romantique française, – lequel trouve ici un domaine d’étude
naturel au regard de son objet-, se concentre sur le fonctionnement du
Prix, surtout la forme emblématique qui en découle: la cantate, … tous
les aspects que l’événement organisé par l’Académie des Beaux-Arts, ne
manque pas de susciter (les livrets, les lieux de création, les épreuves
discriminatoires…). En lire +