vendredi 25 avril 2025

Kreutzer:La mort d’Abel, 1825Liège, Philharmonie. Dimanche 14 novembre 2010 à 16h

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Rodolphe Kreutzer


La Mort d’Abel
, 1825

Liège, Philharmonie

Dimanche 14 novembre 2010 à 16 h

Le Kreutzer de la célèbre sonate de Beethoven (sonate n°9 en la majeur, 1802-1803), c’est lui: Rodolphe Kreutzer (1766-1831) est un violoniste virtuose qui apparemment marqua l’esprit de ses contemporains, en particulier Beethoven rencontré à Vienne dès 1798. Mulâtre, d’origine anglo-polonaise (Purcell paraît parmi ses lointains ancêtres), Kreutzer, d’abord premier violon de l’orchestre de Louix XVI à Versailles, puis chef de l’Opéra parisien, écrit en 1825 une tragédie lyrique « La mort d’Abel ».

Adulé à 13 ans comme génie de l’archer, le versaillais Kreutzer est l’élève de Stamitz: protégé de la Reine Marie-Antoinette, il fait d’abord carrière à la Cour versaillaise, devenant membre de la loge maçonnique parisienne La Concorde dès 1785. C’est donc un jeune musicien, instrumentiste célèbré et bientôt compositeur fécond qui bénéficie de solides protections.

La partition de la Mort d’Abel fut en son temps ressentie comme le manifeste de l’opéra romantique parisien, en particulier Berlioz, témoin de la création, lui dédie un véritable dithyrambe qui en dit long sur la valeur de l’ouvrage aujourd’hui totalement oublié. L’oeuvre est l’aboutissement d’une carrière florissante à l’opéra comme compositeur (pas moins de 40 ouvrages conçus dès la fin des années 1780…). Professeur au conservatoire, de 1795 à 1826, il met au point une méthode de violon qui en fait l’un des fondateurs de l’école française de violon avec Pierre Rode et Pierre Baillot, à l’époque révolutionnaire et romantique.

La recréation de l’opéra La mort d’Abel, jalon majeur de l’opéra romantique française au milieu des années 1820, est l’un des événements du riche festival Luigi Cherubini et les premiers romantiques, organisés depuis Venise par le Palazzetto Bru Zane… du 2 octobre au 2 novembre 2010.

Voici l’une des dernières tragédies lyriques soumise au style romantique.
On doit aux mêmes chef, choeur et orchestre, la résurrection de Céphale et Procris de Grétry, 1773 (2 cd Ricercar).

Kreutzer, la mort d’Abel
tragédie lyrique, 1825

Chœur de Chambre de Namur
Les Agrémens
Guy van Waas

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