samedi 20 avril 2024

Joseph Haydn: Messe Nelson, 1798 Mercredi 19 août 2009 à 21h, La Chaise Dieu en direct

A lire aussi

Joseph Haydn
Messe Nelson, 1798
Messe Nelson in angustiis


France Musique
Mercredi 19 août 2009 à 21h
Direct de La Chaise Dieu

Messe pour Hermenegilde et Nelson

En août 1798, Horatio Nelson finit par rattraper la flotte française au large d’Abu Quir sur les côtes égyptiennes et soumettre les Français: seul l’amiral anglais pouvait ainsi infléchir les navires de Napoléon. On sait avec quelle dilection Haydn appréciait l’élégance anglaise: il fut l’hôte des londoniens à deux reprises entre 1791 et 1795, osant le voyage pourtant à un âge avancé: capitale la plus peuplée alors, Londres lui offre une reconnaissance exceptionnelle. Contre la sauvagerie impérialiste française, le compositeur prit soin de ne jamais rencontrer Bonaparte (à la différence de Beethoven qui voua, un temps certes, un véritable culte au général portant l’esprit humaniste de la Révolution, au point de lui dédier la fougue de sa symphonie Eroïca.
Au printemps 1797, Napoléon est aux portes de Vienne. Déjà dans la Missa in tempore belli (Messe pour les temps de guerre, 1796), Haydn avait marqué l’avancée de la menace française par un coup de timbales (Agnus Dei). Abu Quir serait la première des 3 grandes victoires navales de Nelson sur la flotte française, avec celles de Copenhague et surtout Trafalgar.
Fervent allié des anglais, Haydn qui demeurait choqué de l’avancée des troupes napoléoniennes sur Vienne, composa une nouvelle Messe jouée le 23 septembre 1798 à Eisenstadt: la nouvelle de la victoire de Nelson ne lui était pas encore parvenue, mais elle résonna comme la satisfaction d’un voeu prononcé pour la grande gloire de Dieu. La partition adopta ensuite le nom de Messe Nelson quand elle fut jouée à nouveau à Eisenstadt en septembre 1800, devant l’amiral lui-même accompagné de Lady Hamilton, hôtes des Esterhazy. Haydn put approcher et converser avec le héros antinapoléonien.
Contemporaine de l’oratorio La Création (créée devant un parterre choisi à Vienne en 1798), la Messe Nelson recueille le style de la maturité d’un Haydn devenu anglophile, admirateur des oeuvres de Haendel, découvert pendant ses 2 séjours londoniens. La Messe était aussi la réalisation de son service à la Cour des Esterhazy: Haydn devait en effet pour chaque jour de fête de la princesse Hermenegilde, soit le 23 septembre de chaque année, composer une nouvelle messe (représentée selon le rituel à l’église Statdtpfarrkirche d’Eisenstadt).

Couplée avec
Franz-Xaver Richter: Te Deum laudamus
Michael Haydn: Exaltabo te Domine
Maîtrise de Bretagne
Le Parlement de Musique
Martin Gester, direction

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