lundi 28 avril 2025

John Eliot Gardiner joue RameauConcerts et Radio. Du 10 au 19 février 2007

A lire aussi

John Eliot Gardiner
interprète
Jean-Philippe Rameau

Castor & Pollux, 1754
Paris, Salle Pleyel
Les 16 et 17 février 2007 à 20h

France Musique
Le 19 février 2007
Journée Spéciale
John Eliot Gardiner

A 18h, Gardiner et Rameau
A 20h, Castor & Pollux, concert enregistré les 16 et 17 février 2007, salle Pleyel.

Un ramiste fervent
John Eliot Gardiner a enchanté les soirs d’Aix-en-Provence, tout en ressuscitant deux ouvrages de pure féerie et d’héroïque grandeur: Les Boréades (1982), puis Hippolyte et Aricie (1983). La France estivale vivait alors à l’heure baroque, envoûtée par l’un de ses plus brillants magiciens, Jean-Philippe Rameau.
Plus de vingt ans après, Paris et France Musique rendent hommage à l’activité d’un chef baroqueux, ramiste convaincu. En février, le chef britannique dirige à Paris plusieurs concerts à la Cité de la musique et à la salle Pleyel, dans le cadre d’un domaine privé (du 10 au 17 février 2007). France Musique lui consacre peu de temps après, le 19 février 2007, une journée spéciale.
Intelligence de la prosodie, intelligence émotionnelle, Rameau reste exceptionnel, orfèvre de la transparence, de l’élégance, de l’humour, de la fantaisie. Le chef britannique qui aime tout autant Debussy et Berlioz se montre un connaisseur fervent de la musique française, en particulier de son plus grand compositeur baroque.

Point d’orgue des concerts Rameau à Paris, la représentation en version de concert, de Castor & Pollux, tragédie lyrique (Salle Pleyel) dans laquelle Rameau sait accorder solennité et poésie, dignité du sujet mythologique et sentimentalité des coeurs. L’ouvrage suscite l’admiration de Debussy et de Vincent d’Indy, ces pro-ramistes, pionniers du mouvement baroque au XX ème siècle. Abondamment discuté pendant la Querelle des Bouffons (1754), Castor et Pollux incarna un idéal académique, hérité de Lully, le créateur du genre tragique, par sa vérité psychologique autant que par sa mesure néogrecque. Gluck allait s’en rappeler lorsque vingt ans plus tard, il redéfinira le standard de l’opéra classique, héroïque et tragique, propre au XVIII ème siècle prérévolutionnaire.
En choisissant la version de 1754, Gardiner souligne une partition remarquable par son sens de la continuité dramatique, l’excellence amoureuse des récitatifs, la fluidité de sa structure. Le chef retrouve la soprano Jennifer Smith dans le rôle de Phébé, une tragédienne indiscutable qui a participé à l’aventure ramiste de Gardiner depuis ses débuts.

Castor et Pollux

Tragédie en musique
en un prologue et cinq actes,
Créé à l’Opéra de Paris en 1737

Anders Dahlin : ténor (Castor)
Laurent Naouri : basse (Pollux)
Sophie Daneman : soprano (Télaire)
Jennifer Smith : soprano (Phébé)
Julia Doyle : une suivante d’Hébé
Miriam Allan : une ombre
Katharine Fuge : Cléone
Matthew Brook : Jupiter
Tom Raskin : un Athlète
Marc Molomot : Mercure
Nicholas Mulroy : un Spartiate
Sam Evans : le Grand Prêtre

English Baroque Soloists
Monteverdi Choir
Sir John Eliot Gardiner, direction

Programme du concert

Jean-Philippe Rameau
Castor et Pollux (version de concert)
Livret de Pierre-Joseph Gentil-Bernard
(version révisée de 1754)
1ère partie (Prologue, actes I,II,III)
entracte
2ème partie (actes IV et V)

Approfondir
Lire notre dossier Les opéras de Jean-Philippe Rameau

Illustration

John Eliot Gardiner (DR)
Nicolas Poussin, Apollon et le poète ou l’inspiration du poète, 1628 (Hanovre, Landesgalerie) (DR)

Derniers articles

CRITIQUE opéra, OPÉRA GRAND AVIGNON, le 27 avril 2025. ZAÏDE [Mozart, Robin Melchior]. Mark van Arsdale, Aurélie Jarjaye, Andres Cascante, Kaëlig Boché… Orchestre National...

Saluons en ce dimanche après midi, à l'affiche de l'Opéra Grand Avignon, un spectacle réjouissant dont le double mérite...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img