jeudi 28 mars 2024

Giuseppe Verdi, Aïda (1871)Arte, samedi 21 juin à 20h40

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arte, spécial Fête de la musique 2006. Composer une partition sur le sujet de l’histoire égyptienne enthousiasme immédiatement le compositeur italien. Le vice-roi d’Egypte, Ismaïl Pacha veut donner au Pays des Pyramides, ancien berceau culturel de la Méditerranée, le prestige d’une puissance nouvelle, à l’égal des nations européennes. Pour l’achèvement simultané de l’Opéra du Caire et du percement du Canal de Suez, son Rigoletto est représenté dans le nouvel Opéra, le 1er novembre 1869. Mais la contribution du compositeur italien à l’essor lyrique de la capitale égyptienne ne s’arrête pas là. Il s’agit bientôt d’illustrer l’histoire de l’Egypte Ancienne, en particulier la gloire et la puissance des Pharaons.

C’est Auguste Mariette, égyptologue français résidant au Caire, qui validera la vraisemblance et le respect historique d’une nouvelle production pour l’Opéra caïrote. Il contrôle la conformité des décors et des costumes.
Camille Dulocle, alors directeur de l’Opéra-Comique de Paris, qui vient de valider la création du Don Carlo, fournit un scénario.
L’accueil triomphal et la réussite de la partition, tout en servant le besoin de spectaculaire, sait aussi être raffinée et suivre les évolutions psychologiques des personnages. Aïda impose sur la scène international, le génie de Verdi. L’air des trompettes, accueillant le général victorieux, Radamès, à l’Acte II, sera même l’hymne national choisi par les égyptiens.

Opposition dans le cœur d’Aïda, entre son amour pour le général égyptien Radamès et son amour filial pour son père le Roi d’Ethiopie, Amonasro, ennemi de Pharaon ; souffrance de la fille de Pharaon, Amnéris qui aime en vain Radamès ; retour triomphal du général Radamès ; chœur des prètres… la succession des tableaux conçus par Dulocle et Mariette offre au compositeur de traiter toutes les échelles de la représentation : scènes intimistes, grand monologue, fresque collective que beaucoup de metteurs en scène ont traités de façon hollywoodienne. Le don du Verdi poète des climats et même paysagiste, s’accomplit dans l’acte du Nil (Acte III) tandis qu’il compose une sépulture musicalement époustouflante, à l’Acte IV, quand Radémès condamné à être enterré vivant retrouve dans la fosse, celle qu’il aime et qui l’a rejoint pour mourir avec lui, Aïda.


arte, samedi 21 juin à 20h40

Giuseppe Verdi, Aïda (1871).
Livret de Camille du Locle et de l’égyptologue français Auguste Mariette, traduit en italien par Antonio Ghislanzoni.
Opéra en 4 actes, créé le 24 décembre 1871 à l’Opéra du Caire
.

Production de l’Opéra de Zurich
Présentée du 28 mai au 7 juillet 2006
Direction musicale : Adam Fischer
Mise en scène : Nicolas Joël

Nina Stemme, Aïda
Luciana d’Intino, Amnéris
Salvatore Licitra, Radamès
Juan Pons (Amonasro)
Laszlo Polgar, Ramfis
Günther Groissböck, Pharaon
Christiane Kohl, une prêtresse

Choeurs et orchestre de l’Opéra de Zürich

Réalisation : Andy Sommer
Le dvd de cette production paraîtra chez Bel Air classiques fin 2006
Durée : 3h

Illustrations
Nina Stemme et Salvatore Licitra : Aïda et Radamès. Roméo et Juliette sous le ciel de l’Egypte ancienne.

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