dimanche 8 décembre 2024

Georges Balanchine, Joyaux (« Jewels », 1967) France 2, lundi 25 décembre 2006 vers minuit

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Georges Balanchine
Joyaux
, 1967
à l’Opéra national de Paris


Lundi 25 décembre vers minuit

Musiques au coeur
Présenté par Eve Ruggieri.
Ballet filmé par Pierre Cavassilas, 2005.
Joyaux ou « Jewels », est un ballet new yorkais de Balanchine, créé en 1967, dans lequel le chorégraphe rend hommage aux trois villes et aux trois écoles qui ont forgé son style inimitable, fait d’élégance et d’esthétisme… Les caméras de France 2 filment la reprise en 2005, du triptyque créé in situ, en décembre 2000

Un triptyque serti de gemmes et de pierreries
Les habitués de l’Opéra de Paris, amateurs de danse, avaient regretté que, pour raison de grèves opiniâtres, battant les planches en ce mois de décembre 2000, la création de Joyaux (« Jewels ») ait été quelque peu bousculée. La soirée tant attendue put avoir lieu, échapant en quelque sorte à la vigilance des syndicats, le 19 décembre 2000, décalant de 4 jours, la création programmée par la direction.
Le ballet permet à Balanchine qui se souvient des vitrines luxueuses des bijoutiers de la Cinquième Avenue à New York, de se remémorer les trois cités, foyers chorégraphiques, qui ont marqué sa carrière et son style. Le cycle créé en 1967 par le New York City ballet, est l’une des réalisations les plus emblématiques de son oeuvre et de sa démarche artistique. Elève danseur sous la direction de Marius Petitpa, au Théâtre Marie (Mariinski) de Saint-Pétersbourg, Balanchine devient ce génie de la scène dansée que Paris, -rejoint en 1925-, reconnaîtra. Au sein des Ballets Russes de Serge Diaghilev, il fait oeuvre de chorégraphe à 24 ans avec Apollon Musagète sur la musique néoclassique d’un Stravinsky pacifié, qui regarde du côté des tableaux atemporels de la Grêce antique. Paris, après Saint-Pétersbourg est donc une étape clé, comme le sera New-York qu’il rejoint en 1933, devenant le fondateur de la School of American Ballet

Emeraude
(Paris)
Le déroulement du ballet suit un ordre différent de la chronologie de la carrière : d’abord, Paris, avec Emeraude. Sur la musique poétique et rêveuse de Fauré, Balanchine évoque le foyer du romantisme. Les deux couples à l’honneur (Isabelle Guérin et Nicolas Le Riche, Fanny Gaïda et Kader Belarbi) laissent s’épanouir, le corps de ballet de dix filles dont Eleonora Abbagnato et Nolween Daniel. Lesquelles occupent le devant de la scène dans le trio dessiné avec Guillaume Charlot, à la souplesse impeccable. Elegance prenant appui sur le travail et la prestance du poignet et du pied : la pureté des arabesques et des lignes corporelles affirment en particulier Isabelle Guérin dans le sillon impérial tracé par une Chauviré…

Rubis (New York)

Rubis, inscrit au répertoire de l’Opéra parisien dès 1974, se détache, sur la musique de Capriccio de Stravinsky, par son humour. Balanchine revisite Broadway sous l’action facétieuse et libérée des rythmes stravinskiens. Paul Connely et l’orchestre Colonne trouve le ton juste pour une partition qui favorise le déhanchement sacrilège, l’audace vive et nerveuse. Les danseurs imposent là encore un style souverain, façonné à l’école de la précision et de la discipline : parfaits, dans la pose comme dans le maintien, digne des Unes de magazine à la mode des années 60, le couple Manuel Legris et Delphine Moussin, mais aussi Marie-Agnès Gillot dont les jambes allongées arborent mine de rien, une ligne purement balanchinienne.

Diamants
(Saint-Pétersbourg)
Enfin Diamants (Symphonie n°3 de Tchaïkovski), est un pur joyau classique, qui illustre avec éclat et mesure, la perfection du ballet impérial russe perfectionné dans l’écrin du théâtre Mariinski. Agnès Letestu et José Martinez en constituent les facettes les plus convaincantes. Et comme nous l’avons signalé, à l’appui de la performance des danseurs, l’orchestre Colonne soutient le niveau étincelant du spectacle, conférant à ce superbe cycle de tableaux esthétiques (costumes d’un raffinement discret signés Christian Lacroix), leur profondeur, leur éclat, leur pureté. Autant de qualités que le public est en droit d’attendre pour un spectacle où pierreries et gemmes taillés, produisant irisations et miroitements, sont à l’honneur.

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