jeudi 28 mars 2024

Gaetano Donizetti (1797-1848). Portrait France Musique. Du 23 au 27 novembre 2009 à 13h

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Gaetano Donizetti
(1797-1848)


France Musique
Grands compositeurs
Du 23 au 27 novembre 2009 à 13h

Avec Bellini et avant Verdi, Gaetano Donizetti (1797-1848) incarne l’essor du bel canto italien romantique. Avec Bellini, Donizetti impose à la scène lyrique le système désormais emblématique du romantisme triomphant, de la cavatine-cabalette, tremplin vocal qui met en avant les qualités interprétatives des grands solistes… Le compositeur qui meurt fou lui-même, dévoile une disposition nouvelle à l’expression ultime et radicale des passions humaines.

Passion radicale où la folie guette…

Subtilité et finesse dans la caractérisation des personnages, conception dramatique de l’orchestre, ce autant dans la veine seria, semi seria ou comique, Donizetti sait captiver son audience grâce au raffinement mélodique confié à l’orchestre, l’écriture virtuose réservée aux chanteurs, l’équilibre des tableaux capable d’exprimer sans temps morts ni faiblesses, une intrigue scénique…
Scène de folie ou de démence dévorante, scène de somnambulisme où la raison s’égare et sombre… de Lucia di Lammermoor à La Sonnambula, Donizetti ne finit pas de nous captiver par cette hantise de la perte des facultés vitales. La musique et le chant réalisent avec une intensité irrésistible une faille inédite qui dévore les protagonistes.

Sa trilogie « anglaise » élaborée autour d’Elisabeth Ière et d’Henry VIII: Anna Bolena (1830), Maria Stuarda (1834, d’après Schiller qui offre à la scène lyrique l’une des confrontations de reines parmi les plus virulentes de l’histoire lyrique) et Roberto Devereux (1837), surtout Lucia di Lammermoor (1835, qui offre à toutes les cantatrices dignes de ce nom, un personnage d’amoureuse sacrifiée sombrant dans la folie et le crime… ), mais aussi ses buffa d’une délicieuse émotivité tels que L’Elisir d’Amor et son chef-d’oeuvre de la fin, Don Pasquale (partition dans laquelle Donizetti sait émouvoir sans caricature en brossant le portrait d’un vieux libidineux finalement pathétique et émouvant par sa dérisoire et impuissante sincérité) … autant d’ouvrages qui imposent le génie de Donizetti comme l’un des plus grands compositeurs italiens romantiques.
On l’a trouvé à torts, passionnel rugueux voire dramaturge vulgaire aux accents appuyés sans mesure ni délicatesse (plutôt propre à Bellini). C’est oublié que sous les ténèbres d’une inspiration volontiers portée vers la folie se cache un vrai tempérament soucieux du sentiment et de la vérité émotionnelle. Or les chefs et les interprètes confondent comme souvent pathos (et maniérisme) et expressivité.

Lire aussi notre dossier Gaetano Donizetti (novembre 2006).

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