samedi 20 avril 2024

Francis Poulenc: Dialogues des carmélites (1957) Tours, Opéra. Les 26, 28 et 30 mars 2010

A lire aussi
Francis Poulenc

Dialogues des Carmélites
, 1957


Tours, Opéra


Les 26, 28 et 30 mars 2010



Jean-Yves Ossonce, direction
Gilles Bouillon, mise en scène


A l’origine de l’oeuvre, Bernanos adapte le roman de Gertrud von Le Fort
(Die Letzte am Schafott, La Dernière à l’échafaud, 1931) pour
un scénario que le réalisateur Pierre Agostini destine au cinéma.
L’histoire raconte le martyre des 16 carmélites de Compiègne, décapitées
sur décision du tribunal révolutionnaire, d’après le témoignage de Mère
Marie de l’Incarnation, l’une d’entre elles.

Créé à Milan (en italien) le 26 janvier 1957 sur les planches de La
Scala, Dialogues des Carmélites connaît sa première française,
le 21 juin de la même année, avec Régine Crespin sous la direction de
Pierre Dervaux à l’Opéra de Paris. Tenant sans faiblir, la ligne du
chant, une déclamation souple proche du texte dont le travail renvoie
directement à Monteverdi, Poulenc réussit un chef-d’oeuvre de la scène
française, d’une implacable efficacité tragique, associant à la
perfection de la langue ainsi créée, la force et la violence d’une
action musicale qui oppose l’esprit de la terreur et l’innocence
assumée, clairvoyante des 16 carmélites de Compiègne dont se détâchent
Blanche et Constance. Cependant réduire l’ouvrage à une simple vision
manichéenne serait indigne de la complexité psychologique que l’auteur
apporte au devant de la scène: Poulenc brosse un portrait bouleversant
d’une jeune femme traversée par le doute et la peur, puis tirant de son
impuissance et d’une angoisse inédite face à la vie et à la mort, sa
force morale imprévisible. « La Dernière à l’échafaud », c’est Blanche qui
au terme d’une longue mise à l’épreuve réussit, en héroïne plus qu’en
victime, son épreuve du feu.

TDK a enregistré la vision de Robert Carsen, dans une production captée
sur la scène de la création (La Scala, hélas chantée en français), sous
la baguette de Riccardo Muti (2004). Lire notre critique des Dialogues
des Carmélites de Poulenc par Muti/Carsen (1 dvd TDK)

distribution à l’Opéra de Tours

Opéra en trois actes et douze tableaux
Créé le 26/01/57 à la Scala de Milan et le 21/06/57 à Paris
Editions Ricordi
Présenté en français
Production décors et costumes de l’Opéra de Tours

Direction musicale : Jean-Yves Ossonce
Metteur en scène : Gilles Bouillon
Décors : Nathalie Holt
Costumes : Marc Anselmi
Lumières : Michel Theuil

Le Marquis de la Force : Didier Henry
Le Chevalier de la Force : Christophe Berry
Blanche de la Force : Sophie Marin-Degor
Madame de Croissy : Marie-Ange Todorovitch
Madame Lidoine : Mireille Delunsch
Constance de St Denis : Sabine Revault d’Allonnes
Mère Marie de l’Incarnation : Marie Thérèse Keller
Mère Jeanne : Nicole Boucher • L’Aumônier : Léonard Pezzino • Soeur Mathilde : Anna Destraël
Le Geôlier/l’Officier : Ronan Nedelec • 1er commissaire : Antoine Normand • 2ème commissaire : Yvan Sautejeau • Thierry : Mickaël Chapeau • Monsieur Javelinot : Jean-Marc Bertre

Orchestre Symphonique Région Centre-Tours
Choeur de l’Opéra de Tours

Illustration: William Bouguereau, l’orage (DR)

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