A Venise, le temps d’un festival événement, le Palazzetto Bru Zane ressuscite l’oeuvre du compositeur Théodore Dubois
Monsieur Dubois, votre heure est venue !
En 2012, le Palazzetto Bru Zane opère sa résurrection désormais historique : musique de chambre (composée au crépuscule de la carrière et de fait, marquée par la maturité stylistique), grands formats symphoniques et sacrés (comme la Symphonie Française, la Symphonie n°2, la Messe Pontificale… autant de temps forts pour le festival de printemps), tout Dubois ou presque, s’écoute à Venise, du 14 avril au 27 mai 2012. C’est le prolongement d’un cycle de résurrections majeures qui a compté précédemment la redécouverte des Motets pour La Madeleine et la réévaluation du superbe oratorio Le Paradis Perdu, qui après avoir été l’objet d’une tournée événement (été 2011) sort enfin en disque (voir ci après: « Théodore Dubois en cd »).
Ni tempérament omniprésent (sur la scène lyrique, comme peut l’être un Massenet), ni faiseur douceâtre un rien compassé (à l’ombre de Fauré dont il égale en définitive l’élégance, la fantaisie, la légèreté, la finesse… cf. sa Berceuse pour piano seul, ou Promenade Sentimentale pour trio avec piano: voir notre présentation vidéo du festival Théodore Dubois, ci après), le compositeur s’affirme bien comme l’une des personnalités musicales les plus sensibles et les plus habiles de son temps: voyez au moment du Festival à Venise, sa Symphonie Française, redécouverte majeure présentée le 15 avril 2012 (Les Siècles. François-Xavier Roth, direction) qui assimile et Wagner et Franck avec un sens de l’équilibre et de la mesure, classique et lumineux, dramatique et inventif… C’est tout l’apport du Festival Théodore Dubois et l’art officiel présenté par le Palazzetto Bru Zane, piloté par Alexandre Dratwicki (directeur scientifique du Centre) dont l’engagement pour la réhabilitation des oeuvres des lauréats du Prix de Rome n’est plus à démontrer: de fait, Théodore Dubois, avant une prochaine somme sur Max d’Ollone (elle-même approfondissant un sillon dévoilant Debussy, Saint-Saëns et Gustave Charpentier) est aujourd’hui le sujet majeur qui promet bien de redécouvertes.
festival événement
Le Festival Théodore Dubois présenté à Venise par le Palazzetto Bru Zane, se déroule du 14 avril au 27 mai 2012. Oeuvres symphoniques et sacrées, musique de chambre et programmes lyriques… le festival Théodore Dubois et l’art officiel est l’événement de l’agenda vénitien en avril et en mai 2012… Une occasion exceptionnelle de séjourner dans la Cité des Doges tout en savourant les délices oubliés d’un Romantique français à redécouvrir…

En avril et en mai 2012, Venise se met au diapason des romantiques français. En choisissant Théodore Dubois, né en 1837 et lauréat du Prix de Rome en 1861, le Centre de musique romantique française Palazzetto Bru Zane dévoile l’œuvre d’un compositeur oublié, théoricien estimé de son vivant, occupant de nombreux postes prestigieux. C’est hélas la figure pédagogique, théorique et officielle de Dubois que l’Histoire a retenu (quitte à la caricaturer), moins son œuvre de compositeur: écriture révélée, rétablie voire réhabilitée aujourd’hui. Le Centre a déjà « éprouvé » et confirmé une manière originale et personnelle en programmant auparavant ses motets, son oratorio Le Paradis Perdu, ainsi que plusieurs pièces instrumentales, concertantes ou chambristes. A l’écoute de ses œuvres: Théodore Dubois, organiste de la Madeleine à Paris dès 1877, membre de l’Institut en 1894, qui devient directeur du Conservatoire (1896) après que Massenet ait décliné la proposition, est bien un auteur à redécouvrir d’urgence… Venise, festival Théodore Dubois et l’art officiel, du 14 avril au 27 mai 2012. En lire +
Le Paradis perdu de Théodore Dubois: grand reportage vidéo. Des répétitions à la représentation finale (été 2011), immersion dans les coulisses d’une résurrection exemplaire menée par le Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française. Le disque est annoncé courant 2012, et le Palazzetto dédie en avril et mai 2012 à Venise, son dernier festival thématique à l’oeuvre et à la figure du compositeur français ainsi révélé: « Théodore Dubois et l’art officiel »...

Editions Symétrie
