vendredi 29 mars 2024

FESTIVAL CASTELL PERALADA 2016

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peralada-festival-castel-chateau-2015-festival-review-compte-rendu-opera-CLASSIQUENEWS-2015PERALADA, festival (Catalogne espagnole), 7 juillet – 16 août 2016. Au cœur de la Catalogne septentrional, à équidistance entre Perpignan et Gérone, au nord de Barcelone, le petit village de Peralada (à moins de 40 mn de la frontière française), l’enclave enchanteresse de Peralada fait son festival estival chaque été, cette année à partir du 7 juillet et jusqu’au 16 août 2016. Les têtes d’affiche invitées assurent un niveau musical souvent superlatif que le choix des œuvres et les répertoires programmés mettent en scène de façon parfois surprenante donc digne du plus grand intérêt. Fidèle à sa tradition artistique, chanteurs et musiciens sont d’habituels artistes présents pendant la saison du Liceu de Barcelone. L’offre musicale et lyrique de Peralada en fait une étape incontournable pour tous les amateurs et mélomanes curieux comme exigeants, heureux explorateurs sur le territoire qui pourront aussi découvrir ou retrouver en un même séjour, les superbes calanques et plages près de Cadaguès (sans omettre le musée Dali à Figueres). Peralada est un temple lyrique proche de la côte méditerranéenne, l’une des plus enchanteresses de la Catalogne ibérique.

ECLECTISME, SUBTILITE, VOCALITA… Ouverture du Festival Castell Peralada (Castell pour le château est ses deux tours désormais emblématiques) avec Lang Lang le 7 juillet 2016 (22h, Saisons de Tchaikovski, soit le programme présenté enregistré dans la Galerie des glaces de Versailles); Pink Martini (9 juillet, 22h); grand Gala lyrique des 30 ans du Festival, le 15 juillet à 22h (avec les sopranos Sondra Radvanovsky et Eva-Maria Westbroek, le ténor Marcelo Álvarez, les barytons Carlos Álvarez, les barytons légendaires Leo Nucci, Ruggero Raimondi, avec l’orchestre Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya (OBC) dirigé par Daniele Rustioni. Peralada s’est taillé une réputation international de temple lyrique grâce à ses grands récitals, rvs incontournable pour les amateurs de voix à tempérament (récitals Olga Peretyatko, le 18 juillet ; Anita Rachvelishvili, le 3 août ; Bryan Hymel, le 5 août) ; la danse au plus haut niveau s’invite aussi : soirée Roberto Bolle et ses invités, le 29 juillet.

TurandotNOUVELLE PRODUCTION DE TURANDOT DANS LE PARC… Pour nous, le mois d’août est encore plus prometteur à Peralada : ne manquez pas la soirée baroque affichant le sublime Combattimento di Tancredi e Clorinda de Monteverdi dans le cloître / Claustro del Carmen (lundi 1er août, 22h, avec Sara Blanch, soprano en résidence et Fausto Nardi). Le temps fort du festival cet été 2016 reste la production de TURANDOT de Puccini, sommet orientaliste du naître italien : samedi 6 et lundi 8 août dans le vaste auditorium à ciel ouvert des jardins de Peralada (22h)… L’écriture dans le style chinois s’invite ainsi en Catalogne avec deux acteurs chanteurs prometteurs : la suédoise Irène Theorin dans le rôle-titre, et le ténor Roberto Aronica dans celui de Calaf, le prince étranger venu conquérir la vierge aux énigmes… Peralada affiche cette nouvelle production de Turandot dans la mise en scène de Mario Gas. avec l’Orchestre du Gran Teatre del Liceu / Giampaolo Bisanti, direction musicale.

Mais Peralada ce sont aussi d’autres volets artistiques et musicaux qui invitent le chanteur SEAL (23 juillet), ou Diana Krall (30 juillet), sans omettre Simply Red (16 août, en clôture), comme The Originals Blues brothers band (le 15 août)… éclectisme et finesse, au carrefour des genres lyriques et pop. En somme une sorte de déclinaison revivifiée du mariage électrisant des genres, amorcé à l’époque de Barcelone la sublime quand ses ambassadeurs les plus prestigieux, Montserrat Caballe et Freddy Mercury savaient se produite ensemble en un duo devenu mythique. L’édition 2016 du Festival Peralada est un must absolu.

 

 

 

 

INFOS, RESERVATIONS
www.festivalperalada.com
Tél.: +34 972 53 82 92

ORGANISEZ votre séjour en juillet et août 2016
www.festivalperalada.com/+peralada

 

 

Réservez pour le festival Castell PERALADA 2016 sur le site classictic

 

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TURANDOT, dossier : genèse du dernier opéra de Puccini (1926)

DVD. Puccini: un séduisant Trittico (Opus Arte)On sait les difficultés avec lesquelles Puccini tenta d’achever une partition inégale, d’autant qu’il laissa après sa mort (Bruxelles, 1924) un ensemble de manuscrits autographes qui ne bénéficièrent d’aucune révision finale de la part de leur auteur. C’est finalement l’autoritaire Toscanini qui maltraitant le compositeur Franco Alfano désigné pour compléter et terminer l’ouvrage, décida d’en réaliser une version présentable.

Attraits d’une partition inachevée

L’idée d’un Puccini, faiseur de mélodies faciles et sirupeuses, dans la lignée des véristes larmoyants, a vécu. C’est le fruit d’une lecture superficielle. Il faut au contraire le tenir comme un concepteur d’avant-garde, soucieux certes d’airs clairement mémorisables mais aussi d’harmonies innovantes. Son opéra Turandot ne le montre pas: il affirme l’ouverture et la sensibilité d’un auteur visionnaire dont l’avancée du style voisine avec Berg (Wozzek) et Prokofiev (l’amour des trois oranges).

D’autant que Turandot est le dernier ouvrage sur lequel le compositeur s’obstine. Commencé en 1921, laissé inachevé –Puccini meurt à Bruxelles en 1924-, l’épopée chinoise, sentimentale et héroïque, mêle tous les genres d’une grande machine : sincérité émotionnelle (le personnage de Liù), saillie comique (les trois ministres Ping, Pang, Pong), fresque collective (chœurs omniprésents), trame tragico-amoureuse (le couple des protagoniste Turandot/Calaf)… L’œuvre est d’autant plus intéressante qu’elle est parvenue incomplète, donnant d’ailleurs crédit aux critiques injustes qui aiment souligner l’incapacité de l’auteur sur le plan de l’écriture, à vaincre une partition et un sujet dont la « sublimité » dépasserait ses possibilités musicales.

Le grand oeuvre
Gageons que, s’il avait disposé de plus de temps, l’auteur de Madame Butterfly, de La Bohême ou de Manon, aurait su trouver la juste conclusion à la partition qu’on a déclaré depuis, « impossible, infaisable, irréductible » à toute forme conclusive… Quoiqu’il en soit, Puccini souhaitait dans Turandot, mêler féérie exotique et action héroïque, fantastique et onirisme. Il donnait ainsi sa proposition du grand œuvre lyrique, à l’instar d’Aïda de Verdi, dont la découverte et l’écoute subjuguée, auraient décidé de sa vocation comme compositeur d’opéra. Des avatars et divers arrangements avec la partition léguée par Puccini, l’oreille avisée reconnaît in fine, l’assemblage maladroit. En particulier, à partir de l’ajout d’Alfano, après la dernière portée autographe du compositeur (la fin de l’air de Liù)… Tout cela s’entend et se voit aujourd’hui dans les productions de Turandot. Il n’empêche que la fresque exotique et ses superbes assauts orchestraux – d’une audace et d’une modernité sous-évaluées à notre sens – confirment la valeur d’une oeuvre à part. Inachevée mais puissante, plus moderniste qu’on l’a écrit, son déséquilibre structurel, en particulier dans la dernière partie, révèle une oeuvre à (re)connaître d’autant que sa popularité ne s’est jamais démentie.

Giacomo Puccini (1858-1924), Turandot. Créé à Milan, Teatro alla Scala, le 25 avril 1926, drame lyrique en 3 actes, achevé par Franco Alfano (1876-1954) sur un livret de Giuseppe Adami et Renato Simoni.

 

 

 

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