Opéra, annonce. Cavalli:Elena. Angers Nantes Opéra : 2>16 novembre 2014. Renaissance de Cavalli. A propos de l’opéra Elena (1659). Peu à peu Francesco Cavalli reprend la place qui lui est propre, la première parmi les plus grands compositeurs d’opéras italiens au XVIIè (avec Cesti, le favori de la Reine Christine de Suède), après la mort de leur maître Claudio Monteverdi en 1643. L’ouvrage de Cavalli prend en compte l’évolution de sa manière, après l’opéra qu’il livra pour les noces du jeune Louis XIV, Ercole Amante. Flamboiement orchestral nouveau, mais confusion émotionnelle et sensualité renforcées… En témoigne le labyrinthe trouble d’Elena (1659), créé au San Cassiano de Venise avec le castrat vedette Giovanni Cappello en Menelas et un soprano grave la courtisane Lucietta Gamba, dans le rôle titre. En s’inspirant du rapt d’Hélène par Thésée, convoitée par Ménélas qui va jusqu’à se travestir en femme pour l’approcher… Cavalli se laisse prendre par le jeu des identités masquées : marivaudage piquant avant l’heure, où Ménélas efféminé (devenu la belle Elisa) suscite les ardeurs de deux mâles séduits : Pirithöus et le roi Tyndare. Chacun ici se désespère (nombreux lamenti), n’aspire qu’à l’amour, le vrai… La production déjà sujet d’un dvd, occupe l’affiche d’Angers Nantes Opéra, jusqu’au 16 novembre 2014. Evénement lyrique. Prochain compte rendu d’Elena de Cavalli sur classiquenews.com.
Lire notre présentation de la production d’Elena de Cavalli présentée par Angers Nantes Opéra
Reprise ensuite à l’Opéra de Rennes, les 23,25 et 27 novembre 2014
Elena de Cavalli présenté par Angers Nantes Opéra en novembre 2014 :
Nantes / Théâtre Graslin
Dimanche 2, mardi 4, jeudi 6 et samedi 8 novembre 2014
Angers / Grand Théâtre
vendredi 14, dimanche 16 novembre 2014
en semaine à 20h, le dimanche à 14h30
DVD. Cavalli : Elena (1659). Alarcon, Aix 2013. Peu à peu,l’immense génie du vénitien Francesco Cavalli (1602-1676),premier disciple de Montevedi à Venise (et certainement avec Cesti, son meilleur élève), se dévoile à mesure que la recherche exhume ses opéras. Le premier défricheur fut en ce domaine René Jacobs dont plusieurs enregistrements à présent pionniers, demeurent clés (Xerse, Giasone, surtout La Calisto cette dernière, portée à la scène avec Maria Bayo dans la mise en scène du génial et regretté Herbert Wernicke …). Voici le temps d’ Elena (sommet lyrique, surtout comico satirique de 1659) dont l’histoire légendaire croise la figure initiatrice ici de la discorde. Dès le prologue, en geisha perverse et sadique en diable, l’allégorie distille son venin conquérant ; de fait, les héros auront bien du mal à se défaire d’une intrigue semé de chassés croisés et de quiproquos déconcertants… propres à éprouver leurs sentiments. Lire notre critique complète du dvd Elena de Cavalli