vendredi 29 mars 2024

Dietriche Buxtehude (1637 – 1707)

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Dietrich Buxtehude

Né en 1637, mort en 1707, Dietrich Buxtehude illumine le firmament des génies baroques du plein XVII ème siècle. Musicien germanique ou danois? Certainement allemand comme le confirme l’existence de la ville de Buxtehude non loin de Hambourg et de Lübeck, la ville où il fit l’essentiel de sa carrière et dont sa famill est probablement originaire. Le père, Johannes, organiste estimé, recherché jusqu’en Suède, s’installa dans la ville danoise d’Elseneur. En 1660, à 23 ans, après avoir reçu une première formation par son père puis dans l’école de musique d’Elseneur, Dietrich Buxtehude devient organiste de la Marienkirche d’Elseneur, puis occupe le même poste à la Marienkirche de Lübeck en 1668, à la succession de Tunder dont il épousa la fille, selon les usages du temps.

A Lübeck, pendant près de 40 ans, Buxtehude devait se consacrer sans compter au rayonnement de sa paroisse et au prestige des services musicaux qu’il y organisait selon le calendrier religieux. Devenu l’astre diffusant une aura d’excellence dans le domaine de la musique d’orgue, Buxtehude reçut l’hommage des plus grands musiciens de son époque, jeunes et expérimentés, soucieux de venir l’honorer: Bruhns fut son élève, Bach en 1705 fit le voyage à pied pour l’écouter… Comptable et régisseur, Buxtehude veille à la santé financière de son « entreprise musicale »: il aurait ainsi « inventer » les premiers concerts payants, les fameux Abendmusiken (musiques du soir) en sollicitant l’appui des riches échevins et bourgeois de la ville de Lübeck, pour le soutien financier de son projet. Depuis, coeur culturel de la Hanse, Lübeck sait cultiver la passion de la musique, la pratique fervente du culte luthérien, et l’activité du négoce. Aux Abendmusiken de l’Avent assiste Bach. Le jeune musicien, ébloui par le génie de son aîné, put entre autres, écouter les musiques pour les célébrations funéraires des souverains décédés: Castrum Doloris (pour Leopold Ier), Templum Honoris (pour Joseph Ier). La musique vocale et instrumentale de Buxtehude prélude aux Concerts spirituels de Schütz, comme aux Cantates de Bach. C’est dire l’importance que son oeuvre occupe dans l’évolution de la musique sacrée baroque au XVII ème siècle.

Illustration: Franz Hals, portrait d’homme au chapeau noir (DR)

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