quoique Da Ponte dans ses Mémoires ait déclaré à l’encontre du texte de Beaumarchais, sa soi disante inconvenance et la nécessité d’en retirer la veine séditieuse pour la rendre audible du public Viennois, c’est bien Joseph II qui souhaitait une adaptation lyrique de la pièce française. A plusieurs reprises, le comte Rosenberg, directeur des théâtres de Vienne, réclame à Mozart la partition.
Juillet 2006, mois Mozart sur Radio classique. Une feuilleton radiophonique en 16 épidodes où "je" est Mozart, jusqu'au 31 juillet. Opéra le 23 juillet à 21h, Cosi fan tutte avec Teresa Berganza sous la direction de Georg Solti.
Si l’Or du Rhin est le prologue de la Tétralogie de l’Anneau du Nibelung, sa rédaction sous forme de poème a été la dernière. Dans un processus extrêmement long, près de 25 années de gestation pour l’ensemble du cycle, finalement créé dans sa totalité en 1876, Wagner élabore une cosmogonie musicale dont l’ambition est de souligner la malédiction des êtres quand ils ont perdu leur vertu et leurs innocences premières.
Contre la haine et l’enfer de la guerre, un seul mot d’ordre : musique ! Ce mot lâché avec sérieux aurait pu tomber à l’eau, or il tombe à pic dans le contexte plus que tendu du conflit israélo-palestinien. Un homme relève le défi : contrer la fatalité des vendettas et éradiquer les foyers de violence. Réapprendre à vivre ensemble, en harmonie.
Remonter à l’origine du monde, où l’homme n’était pas encore tel qu’on le connaît : un animal fourbe et vil, corrompu par l’avidité, rongé par une soif insatiable d’amour, de puissance et de richesse. En recomposant l’histoire de l’humanité, Richard Wagner offre dans la tétralogie, une vision désenchantée de la civilisation. Peut-être veut-il nous dire simplement que tout ce qui est né sur cette terre est destiné à la détruire ?
2006 marque les 50 ans de la mort de Gustave Charpentier. Retour sur la carrière du compositeur, étudiant à Tourcoing et Lille, élève dans la classe de composition de Jules Massenet et pensionnaire de la Villa Médicis de 1888 à 1890. Son œuvre principale demeure Louise (1900) dont le sujet confirme le talent d’un compositeur qui s’est engagé pour les démunis et le petit peuple de Paris.
trois rendez-vous immanquables sur Arte : Schumann commence à être dignement célébré en cette année qui marque les 150 ans de sa disparition.
En deux programmes « Maestro » et un « Musica », la chaîne culturelle franco-allemande nous gâte décidément beaucoup. Abondance de biens pour nous humbles schumaniens, n’en sera que davantage bienvenue.
2006, abondance de Clémences ! L’année des 250 ans de la mort de Mozart a livré ses révélations : les nombreuses relectures du dernier seria du divin Wolfgang, La Clémenza di Tito, composé en 1791 en même temps que le Requiem et la Flûte, est en passe de réhabilitation.
En témoigne cette production présentée à l’opéra Garnier des plus féériques et convaincantes grâce à un couple de metteurs en scène désormais applaudis pour leur œuvre mozartienne.
Voici une production conçue comme un adieu, une métaphore nostalgique d’une période esthétique qui a tiré sa révérence avec la fin du « règne » Gall à l’Opéra national de Paris. Pour décors de cette célébration : les volumes (foyer, salle et scène) de l’opéra Garnier.
La scénographie de Robert Carsen, ce "faiseur de rêve", éclaire l'opéra de Richard Strauss : il en souligne sous la référence à l'Ancien Régime, la parabole artistique.
Sur un livret de Cocignini, Cavalli au sommet de ses possibilité compose une partition délirante, osant la fusion contrastée du tragique et du comique. Son Gioasone est l'opéra le plus joué au XVII ème, le manifeste de l'opéra vénitien au milieu du XVII ème siècle.