Cecilia Bartoli
Sacrificium

Arte
Castrats diva
Cecilia Bartoli est connue pour entreprendre de
passionnants voyages sur des territoires inexplorés de la musique.
Après avoir exhumé plusieurs oeuvres en partie inédites de Vivaldi,
Gluck et Salieri, après une digression dans la Rome baroque puis dans
l’empire du bel canto, celui légendaire de la diva romantique: Maria
Malibran, « La Bartoli », toujours inspirée et défricheuse, se lance à
l’automne 2009, sur les traces des castrats.
Elle plonge ainsi dans une époque pleine de contradictions, où
s’entrechoquent beauté et cruauté, érotisme chatoyant et ambiguïté
sexuelle, magnificence et misère. Jamais auparavant et jamais depuis
lors autant de sacrifices n’ont été perpétrés sur l’autel de la
musique, jamais autant de garçons n’ont été mutilés afin que quelques
castrats seulement puissent envoûter les scènes lyriques d’Europe avec
un art du chant jusqu’alors inouï, qui leur valut d’être vénérés comme
des superstars du baroque.
La musique des castrats est, pour Cecilia Bartoli,
son projet le plus ambitieux, avec des arias et des enchaînements de
coloratures d’une difficulté technique extrême, puisqu’ils étaient
adaptés aux capacités vocales des castrats.
Soucieuse de donner à la musique des castrats un écrin à sa hauteur,
Cecilia Bartoli a choisi le théâtre baroque et quelques salles
fastueuses du palais royal de Caserte, près de Naples.
Outre les oeuvres de Porpora, elle chante des arias de Georg Friedrich
Haendel, Carl Heinrich Graun, Geminiano Giacomelli… Pour cet
événement, elle est accompagnée par l’orchestre « Il Giardino Armonico
», sous la direction de Giovanni Antonini. L’album Sacrificium de Cecilia Bartoli, est en octobre chez Decca.
Cecilia Bartoli: Sacrificium ou L’art des castrats. Réalisation : Olivier Simmonet. Coproduction : ARTE, ZDF (2009, 43mn). Enregistré à Caserta en octobre 2009