samedi 26 avril 2025

LES 35 ANS du CONCERT SPIRITUEL / Hervé Niquet (mars 2023)

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Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique, la danse et l’opéra - mais essentiellement avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

 

 

En reprenant le nom de la première société de concerts privés française fondée au XVIIIe siècle, Le Concert Spirituel s’inscrit dans la continuité et le goût du risque. Enchanter comme surprendre son public, tel serait l’adage inspirant une aventure qui dure depuis plus de 30 ans et fête en mars 2023, ses 35 ans d’activité… A l’époque de sa création, en 1987, Le Concert Spirituel s’est tailler une réputation légitime dans l’interprétation de la musique sacrée (dont celle de Charpentier entre autres), tout en défrichant aussi les perles de l’opéra français, partitions oubliées ou drames plus connus dans des versions inédites (Andromaque de Grétry, Persée de Lully, version de 1770)…

 

 

35 ANS de défrichement, d’exploration, des autographes aux recréations,
de la musique sacrée à l’opéra…

 

L’ensemble doit sa singulière identité artistique à la personnalité même de son chef : Hervé Niquet. Homme orchestre à la curiosité sans limites. Chef de chœur, chef d’orchestre, amateur et connaisseur de baroque mais aussi de joyaux romantique français, et donc défricheur de partitions des Prix de Rome avec le Palazzetto Bru Zane, partenaire de longue date. Comme il a ressuscité bon nombre de partitions baroques oubliés, sont sortis de l’ombre, moult pièces préromantique et romantiques françaises qui reconstruisent l’histoire musicale hexagonale du XIXè : La Toison d’or de Vogel, Sémramis de Catel, Les Mystères d’Isis (quand Paris découvrait le sopéras de Mozart en 1801…),
Le chef très impliqué dans les arts de la scène est aussi ce comédien loufoque dans les mises en scène d’opéra de ses amis Shirley et Dino, amateur de jardinage, chroniqueur matinal sur France Musique, directeur artistique du Festival de Saint-Riquier et maintenant de Saintes… Photo : Hervé Niquet en 2021 © Festival Berlioz.

«Picard d’une famille d’agriculteurs, je n’avais aucune prédisposition pour la musique. Un jour, mon père trouve dans une ferme voisine un vieux piano déglingué et le rapporte à la maison dans une bétaillère. Le voilà disant à ma mère : « Nicole, mets le petit à la musique!». A dix ans, je passe par le conservatoire d’Amiens comme élève de Marie-Cécile Morin, ancienne soliste à l’ORTF, elle-même élève de Maurice Ravel et de Marguerite Long. Rien que ça ! Le virus a pris ».
Le jeune Picard se passionne alors pour le Baroque, car l’heure est à la révolution baroqueuse celle des années 1970, défendue par Christopher Hogwood, Gustav Leonhardt et Jean-Claude Malgoire, René Jacobs, Philippe Herreweghe et aussi William Christie dont la classe de clavecin devient le noyau et le laboratoire où toutes les partitions sont jouées, analysées, comprises. Son érudition et son esprit de recherche sont contagieux.

 

RETOUR AUX SOURCES, GOÛT DES AUTOGRAPHES…
C’était l’époque où l’incontournable Christie parlait «  rhétorique, figuralisme, histoire, musicologie, organologie, recherches scientifiques, autographe, manuscrits ! ».
Le jeune Niquet (20 ans) fouille les partitions disponibles à la Bibliothèque Nationale (dans la salle de lecture au 5è étage). Le goût des sources, la consultation des manuscrits deviennent la norme. L’approche critique, aussi. Vécus comme une perpétuelle « chasse aux trésors ». Réexhumés des archives et révélés Bouteiller, Pétouille, Chein, Dutartre, Boismortier, Plantade…
Peu à peu, le public fidélisé aime suivre les concerts d’Hervé Niquet car il sait qu’au delà de la surprise, il sera séduit par la puissance de l’approche… « Ce que les gens aiment chez nous, c’est qu’on sort des sentiers battus le tout avec un son très reconnaissable ». Depuis les premiers spectacles réalisés avec la complicité de Corinne et Gilles Benizio alias Shirley et Dino : le chef atypique aime brouiller les frontières, casser l’image pétrifiée du maestro :
il chante des chansons du music-hall, danse en toréador, joue (très mal) des castagnettes. « Il y a déjà trop de frontières partout, pourquoi en créer encore d’autres dans l’art? ». Les défis en tous genres n’arrêtent pas un défricheur qui aime provoquer et étonner : ainsi la réalisation de la Messe à 40 et 60 voix d’Alessandro Striggio (enregistrée en cd et dvd), et aussi ce Water Music & Fireworksde Haendel pour le bassin de Neptune au Château de Versailles, à l’Exposition universelle de Shanghai, au Palais Topkapi dans le cadre d’Istanbul Capitale européenne de la Culture, … à Chambord; de nouveau en plein air à l’Orangerie du Château Versailles (avec les artificiers du Groupe F.) Au total c’est un programme qui aura touché près de 100 000 spectateurs… Photo : Hervé Niquet © Julien Mignot.

 

 

 

 

Pour les 35 ans, une tétralogie baroque

Renouveler le répertoire lyrique
Une tétralogie baroque et française, de Lully à Campra…

Hervé Niquet pilote aussi un grand projet lyrique, nouveau cycle jusqu’en 2025, et qui verra la résurrection d’opéras français méconnus ou oubliés :
2022: Marin Marais – Ariane et Bacchus (1696), le cd sort en mars 2023 (critique à venir sur classiquenews…) ; 2023: Marc-Antoine Charpentier – Médée (1693), avec une date désormais incontournable, ce 27 mars au TCE (Paris) ; puis sont annoncés d’autres pépites baroques françaises : Henri Desmarest et André Campra – Iphigénie en Tauride (1704) en 2024; enfin, Persée de Lully (1682) en 2025. C’est un questionnement critique sur l’opéra français, au carrefour des nombreuses disciplines que le genre créé par Lully en 1673, associe étroitement : danse, chant, théâtre, musique, décors spectaculaires… Ainsi les 4 drames ressuscités forment-ils une manière de « tétralogie baroque et française » qui de Lully (Persée) à Desmaret et Campra (Iphigénie, 1704), éclaire l’évolution de l’opéra français pendant tout le règne (long) de Louis XIV (mort en 1715). L’Académie royale de musique même si le modèle et le cadre sont fixés depuis Lully(1 Prologue, 5 actes), cultive en réalité une étonnante diversité de styles et d’écritures qui font de Versailles et Paris, des centres de création particulièrement actifs.

 

 

 

 

Le Concert Spirituel interroge aussi les figures des grandes héroïnes de l’Histoire et de la Mythologie : Ariane, Médée, Iphigénie, Andromède…
Si Médée et Persée sont mieux connus (et abondamment enregistrés), tel n’est pas le cas des inédits : Ariane et Bacchus, et Iphigénie en Tauride. A travers la recréation des partitions, le spectacle s’appuie sur les dernières recherches d’interprétation historiquement informée ( « performance practice »), grâce à la connaissance aiguë des sources, témoignages d’époque voire traités.
Pour Hervé Niquet, il s’agit aussi de retrouver le son de l’orchestre original car les musiciens de l’Académie Royale sont parmi les plus nombreux, disposant de moyens importants. SAns faire table rase du passé, en particulier des premières approches dites baroqueuses depuis les années 1970, il y a plus de 50 ans à présent, Hervé Niquet incarne un nouveau standard artistique et musical qui s’appuie entre autres sur une nouvelle « triade » : l’énergie, la puissance, la couleur. Le chef ajouterait volontiers, intelligibilité aussi car au cœur de la tragédie en musique, l’articulation du texte est primordiale ; l’opéra de Lully entendait rivaliser voire supplanter le théâtre (parlé) de Corneille et de Racine.

 

PLUS D’INFOS sur le site du CONCERT SPIRITUEL :
https://www.concertspirituel.com/fr

 

 

agenda : Médée, le 27 mars 2023 au TCE, PARIS

PARIS, TCE. Médée de Charpentier / Le Concert Spirituel, Hervé Niquet (lun 27 mars 2023, 19h30)

 

 

 

 

 

ENTRETIEN

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LIRE ici notre ENTRETIEN avec Hervé Niquet... Notion de son, comment passe-t-on du Baroque au Romantique, quels bénéfices ?, Que savons nous d l’orchestre baroque au XVIIè et XVIIIè précisément à l’Académie royale de musique ? Entre élégance et gouaille, quelle voie médiane et fusionnelle réaliser sur la scène ? Et quels projets pour 2027, pour les 40 ans du Concert Spirituel ?….

HERVÉ NIQUET : Je mettrais en avant un vecteur dont on ne parle pas suffisamment : le son et la réflexion que nous menons avec les instrumentistes du Concert Spirituel depuis 35 ans. Nous avons acquis une personnalité sonore « dans l’imitation du naturel », comme disaient les anciens, c’est-à-dire en imitant le chant et la vocalité, en cultivant une articulation vers le legato et la vocalité sans perdre le mot. D’où, me semble-t-il, ce « gras » et cette volupté propres à notre ensemble. Notre démarche est vocale, j’ai été chanteur dans une autre vie, « baryton fainéant », c’est-à-dire soucieux de mon confort dans le grave…

 

 

 

 

 

 

 

 

AGENDA
35 ans du CONCERT SPIRITUEL
concerts, opéras, cd

Calendrier des 35 ans

 

 

AGENDA

Actualités lyriques 2023 – les productions des 35 ans du Concert Spirituel

En 2023, le Concert Spirituel retrouve l’Opéra royal de Versailles : recréation d’Echo et Narcissede Gluck en version concert / reprise de King Arthur de Purcell (mise en scène Corinne et Gilles Benizio) / La Flûte Enchantée en français de Mozart en décembre / La Caravane du Caire de Grétry en juin (mise en scène Marshall Pynkoski).
À Paris, après le Requiem de Mozart l’ensemble réalise le 27 mars prochain auThéâtre des Champs-Elysées : Médée de Charpentier (enregistrement chez Alpha Classics) : la production est le 2ème opus de la résidence du Concert Spirituel au Théâtre des Champs-Élysées dont l’objet jusqu’en 2025, est la recréation d’un opéra baroque français. Lire ci après, le cycle opératique du Concert Spirituel au TCE : une « tétralogie baroque »…

 

La Flûte enchantéede Mozart, Opéra royal de Versailles
27, 28, 30, 31 décembre 2022 et 1erjanvier 2023
https://www.chateauversailles-spectacles.fr/programmation/mozart-la-flute-enchantee_e2588

Le Sicilien de Lully et Molière, Théâtre d’Abbeville, jeudi 26janvier 2023

God save the King ! (Coronation Anthemsde Haendel),Arsenal de Metz
Dimanche 5février 2023
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/193/god-save-king

Messes brèves et Ave Verumde Mozart, Cité de la musique
Samedi 18février 2023
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/294/mozart-salzbourg

Les Aventures du Baron de Münchhausen
7, 8, 9 mars 2023, Théâtre de Nîmes
17 mars, Théâtre de Poissy
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/197/les-aventures-du-baron-de-munchhausen

Médée de Charpentier
27 mars 2023, Théâtre des Champs-Elysées
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/307/medee-de-charpentier

Les Aventures du Baron de Münchhausen
1er & 2 avril, Opéra de Massy
13 avril, Tourcoing
18 avril, Le Perreux-sur-Marne
11 & 12 mai, Clermont-Ferrand
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/197/les-aventures-du-baron-de-munchhausen

La Caravane du Caire de Grétry
9, 10 & 11 juin 2023, Opéra royal de Versailles
https://www.concertspirituel.com/fr/evenements/306/la-caravane-du-caire-de-gretry

 

 

 

 

Sorties discographiques
saison 2022 / 2023

Coronation Anthems – HAENDEL (Alpha) 26 août 2022
Grands Motets – GERVAIS (label CVS) 9 sep 2022
Don Quichotte chez la duchesse – BOISMORTIER (label CVS) 23 sept 2022
Requiem – MOZART & SALIERI (label CVS) 11 nov 2022

Le 24 mars 2023
MARAIS : Ariane et Bacchus / Alpha classics

Le 25 août 2023
GLUCK : Echo et Narcisse (label CVS)

Label CVS : Château de Versailles Spectacles

 

 

 

 

NOUVEAUTÉ DISCOGRAPHIQUE :
Ariane & Bacchus de MARAIS (2 cd Alpha classics)

CRITIQUE CD. Marin MARAIS : Ariane et Bacchus (1696) – Le Concert Spirituel / Hervé Niquet (2 cd Alpha classics – avril 2022)

Presque 10 ans après la mort de l’illustre Surintendant, comment son élève Marais prolonge-t-il l’héritage lyrique de Lully ? Voilà à quoi répond d’éloquente manière l’Ariane de Marais. S’agissant d’Ariane, le mythe de la belle abandonnée (comme Armide) est sublimé en réalité. Ce qui la rend attractive précisément, c’est l’évolution de sa destinée, de princesse trahie par Thésée (qui fut pourtant sauvé du monstre du Labyrinthe grâce à elle) à sa rencontre avec le dieu Bacchus à Naxos dont l’énergie la ressuscite à elle-même. De détruite, Ariane se voit métamorphosée, transcendée (l’opéra de R Strauss le démontre clairement : Ariane est une figure immortelle de la résurrection). 

Depuis 1676, Marais, violiste à l’Académie royale dirigée, administrée par Lully, peut écouter et analyser les composantes dramatiques et musicales de son modèle et « directeur » musical, et lui demeurer fidèle. Mieux, il maintient l’orthodoxie du modèle lullyste après la mort de celui-ci (1687), alors que la Cour se passionne plutôt pour la légèreté des Pastorales aimables, boudant les grosses machines mythologiques et leur théorie de dieux et héros. 

Pour céder au goût dominant; Marais sait cependant infléchir le format lullyste en cultivant une coloration plus pathétique et tendre ; Ariane si elle devient folle (trompée par Junon), épargne Bacchus et l’épouse ; le profil est adouci, moins grandiose et tragique que les héros de Lully ; plus languissante et pathétique, Ariane est une grande plaintive : de tout évidence la leçon d’Atys a été totalement assimilée (la scène du sommeil au III convoque Bacchus et Dircé, créatures parodiques suscités par l’intrigante et jalouse Junon ; même les démons infernaux paraissent au IV mais ils sont vite expédiés car rien ne s’oppose au désir de Bacchus. Et s’affirme en génie réformateur, Marais le coloriste comme le fin psychologue. Car il réussit à nourrir de portrait de l’héroïne avec une tendresse évidente.

 

35 ans du Concert Spirituel
A défaut des voix idoines,
Ariane et Bacchus permet à
l’Orchestre de Marais de ressusciter

Aucun intérêt pour le Prologue, pièce ronflante qui affirme l’esprit de grandeur propre à un épisode de circonstance flattant la gloire du Roi à l’époque de la guerre de 9 ans… Marais construit son intrigue sur la passion que suscite Ariane éplorée dans le cœur de Bacchus revenu des Indes, d’Adraste le magicien, qui bénéficie de l’aide de Junon, laquelle honnit l’insolence du jeune Bacchus né des amours de Sémélé et de son époux, le très infidèle Jupiter… Le mérite du prologue musicalement, est d’assembler les effectifs et de les faire sonner comme un préambule préparatoire au drame proprement dit, déroulé dans les 5 actes qui suivent. 

Côté solistes, on reste réservé sur le style ampoulé et l’intelligibilité incertaine de la soprano dans le rôle-titre, JV Wanroij (Ariane, superfétatoire, outrée ; voix et style contournés, bien éloignée du naturel et de l’articulation linguistique requise : Ariane est une figure humaine qui souffre et trop naïve se laisse manipulée ; rien de cela ne transparaît dans son chant) ; Mathias Vidal fait un Bacchus, enivré, amoureux transi de la belle Ariane, mais on pourrait regretter chez l’un comme chez l‘autre, une certaine affectation du style et un vibrato trop envahissant.

Fidèle à son engagement comme son sens de la caractérisation plus sobre, intelligible et sans maniérisme aucun, David Witczak impose Adraste, en vrai rival de Bacchus, prêt à tout pour prendre le cœur d’Ariane, pactisant avec la Junon de Véronique Gens. Leur duo sont toujours intéressant. Se distingue aussi le baryton racé Philippe Estève dans divers emplois (Pan, Lycas, Phobétor…).

 

SOMPTUOSITÉ et IVRESSE SONORE…C’est surtout dans les ensemble choraux et à l’orchestre que cette lecture gagne ses galons et sait valoir ses indéniables apports; la direction de maestro Hervé Niquet – soufflant en mars 2023, les 35 ans de son collectif sur instruments d’époque, Le Concert Spirituel, convainc de bout en bout : intensité et souplesse, grandeur certes mais aussi grâce et abandon onirique (Chaconne annonçant la fin du II). Le chef défend un point de vue grâce à une phalange rompue aux accents, rebonds, agogique, couleurs et transparence de l’orchestre lullyste. Un festival de nuances musicales qui découle du choix même de la disposition et de l’organisation des instruments selon le rite historique avéré par les sources vers 1700 à l’Académie royale : distinction faite entre le petit chœur (pour ritournelles et trios) ; pour récitatifs et pièces vocales ; pour symphonies et danses et ouverture ; cette caractérisation selon les séquences apporte une indéniable dramatisation, dans l’intensité et la finesse expressive, dans un équilibre sonore redéfini qui permet de mieux distinguer les différentes échelles de l’action. « Ni double clavecin, ni contrebasse… autant de colifichets recréant un pittoresque baroque » n’ont été de mise ici. Instrumentalement cela s’entend et se défend. Dommage que la même exigence n’ait pas été adoptée sur le plan des voix pour le couple Ariane et Bacchus. L’on aurait disposé là de notre version de référence. Le dévoilement d’une texture orchestrale nouvelle, à une époque où l’on ne parle pas à proprement parlé d’ »orchestre », s’avère passionnante. On rêve d’étendre cette nouvelle grille / approche aux partitions de Rameau. C’est donc un CLIC « découverte » pour le tissu orchestral ainsi révélé.

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CRITIQUE CD. Marin MARAIS : Ariane et Bacchus (1696) – Le Concert Spirituel / Hervé Niquet (2 cd Alpha classics – avril 2022)

 

 

 

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