Joseph Haydn France Musique
Messe Nelson, 1798
Messe Nelson in angustiis
Mercredi 19 août 2009 à 21h
Direct de La Chaise Dieu
Messe pour Hermenegilde et Nelson
Au printemps 1797, Napoléon est aux portes de Vienne. Déjà dans la Missa in tempore belli (Messe pour les temps de guerre, 1796), Haydn avait marqué l’avancée de la menace française par un coup de timbales (Agnus Dei). Abu Quir serait la première des 3 grandes victoires navales de Nelson sur la flotte française, avec celles de Copenhague et surtout Trafalgar.
Fervent allié des anglais, Haydn qui demeurait choqué de l’avancée des troupes napoléoniennes sur Vienne, composa une nouvelle Messe jouée le 23 septembre 1798 à Eisenstadt: la nouvelle de la victoire de Nelson ne lui était pas encore parvenue, mais elle résonna comme la satisfaction d’un voeu prononcé pour la grande gloire de Dieu. La partition adopta ensuite le nom de Messe Nelson quand elle fut jouée à nouveau à Eisenstadt en septembre 1800, devant l’amiral lui-même accompagné de Lady Hamilton, hôtes des Esterhazy. Haydn put approcher et converser avec le héros antinapoléonien.
Contemporaine de l’oratorio La Création (créée devant un parterre choisi à Vienne en 1798), la Messe Nelson recueille le style de la maturité d’un Haydn devenu anglophile, admirateur des oeuvres de Haendel, découvert pendant ses 2 séjours londoniens. La Messe était aussi la réalisation de son service à la Cour des Esterhazy: Haydn devait en effet pour chaque jour de fête de la princesse Hermenegilde, soit le 23 septembre de chaque année, composer une nouvelle messe (représentée selon le rituel à l’église Statdtpfarrkirche d’Eisenstadt).
Couplée avec
Franz-Xaver Richter: Te Deum laudamus
Michael Haydn: Exaltabo te Domine
Maîtrise de Bretagne
Le Parlement de Musique
Martin Gester, direction