Francesco Cilea: Adriana Lecouvreur, 1802 France Musique, en direct du Met. Samedi 21 février 2009 à 19h

1902:
contemporain des Rückert lieder et de la Symphonie n°5 de Mahler, mais
aussi de Pelléas de Debussy, Adriana Lecouvreur affirme la veine
lyrique vériste de Francesco Cilea (1866-1950), alors
âgé de 36 ans. Selon l’anecdote historique, Adrienne Lecouveur, actrice
de la Comédie Française à la fin du XVIIIè, aime le jeune héritier de
la couronne polonaise (Maurizio) mais elle compte une sérieuse rivale:
la princesse de Bouillon. Mélodiste né, Cilea ourle et déploie pour son
héroïne, avant qu’elle ne meurt, empoisonnée après avoir respirer le
fatal parfum d’un bouquet de violettes vénéneuses, deux airs, devenus
célèbres dès la création de l’opéra, en particulier applaudis à New
York (comme ce soir) et en Italie: Io son l’umile ancella et Poveri Fiori.
Le personnage offre à la cantatrice un superbe rôle de tragédienne Le
compositeur mêle à un orchestre foisonnant, les délicates réminiscences
de la musique du baroque tardif. L’ouvrage a permis aux étoiles de
l’opéra vériste, frappant par leur tempérament vocal et scénique, de
briller durablement, telles Magda Olivero et Maria Callas, dans le
rôle-titre.