jeudi 8 mai 2025

Vincenzo Bellini, I Puritani (1835)Bruxelles, Bozar. Les 20, 22 et 26 mai 2007

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Vincenzo Bellini
I Puritani
, 1835

Bruxelles, La Monnaie
Palais des Beaux-arts
Les 20, 22, 26 mai 2007
(version de concert)

Fauché à 34 ans, Bellini meurt en 1833, qui est aussi l’année de création de son dernier opéra, Les Puritains. Laissant par là même, la voie à son rival, Donizetti qui crée alors son chef-d’oeuvre romantique, Lucia di Lammermoor. L’auteur compose les Puritains pour un quatuor vocal exceptionnel, haussé vers l’aigu, en particulier pour la soprano et le ténor. Ce qui explique la difficulté de distribuer aujourd’hui une oeuvre vocalement acrobatique. L’art de Bellini, maître de la ligne et de l’arabesque mélodique, en cela admiré par Chopin, comprend au coeur de son « système » compositionnel, la séquence cavatine/cabalette, où pour reprendre les mots d’Ingres, peu enclin à apprécier ce type d’opéra, « même je meurs, se dit en roucoulant« . La virtuosité de Bellini a laissé une oeuvre riche malgré sa fin prématurée, d’une exceptionnelle continuité, que d’aucun a taxé de répétitions assommantes, et de longueurs éprouvantes pour le spectateur. Certes, les livrets n’ont pas l’efficacité des meilleurs ouvrages du XIX ème siècle, mais même les textes de Verdi souffrent parfois par une étonnante confusion (« complexité », diront les admirateurs. Voyez par exemple, l’intrigue « complexe » s’il en est, de Simon Boccanegra, dont l’action s’étale sur plus de 25 ans…).

D’après le roman de Walter Scott (Les Puritains d’Ecosse), et aussi du texte de Saintine et d’Ancelot (Têtes rondes et cavaliers, 1833), l’opéra bellinien se déroule en Écosse au XVII ème siècle, pendant la guerre civile anglaise opposant puritains et partisans des Stuarts.
Selon la trame classique du bel canto, deux coeurs épris (Elvira/Talbo), contrariés au début (leurs familles sont rivales), convoleront in fine, grâce à l’entremise du victorieux Cromwell. Avant de se retrouver, scène de folie (qui dévoile la fragilité psychique de l’héroïne), rebondissements cycliques, s’enchaînent. Souvent le chant supplante en intimité douloureuse, en invention mélodique, l’écriture orchestrale pourtant raffinée.

Vincenzo Bellini (1801-1835)
I Puritani

Opera seria en trois actes
Libretto di Carlo Pepoli
Créé au Théâtre-Italien, Paris,
Le 24 janvier 1835

Maurizio Benini, direction
Avec Sumi Jo (Elvira)

Illustration

John Williams Waterhouse, jeune femme (DR)

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