vendredi 29 mars 2024

Enrique Mazzola dirige Tancredi de Rossini

A lire aussi

rossini_portraitFrance Musique. Rossini : Tancredi. Lemieux, Ciofi. Mazzola. Le 31 mai 2014, 19h30. A Paris, le chef Enrique Mazzola triomphe en mai et juin comme défenseur et interprète subtil de Rossini. Un nouveau Tancredi dès le 19 mai, puis La Scala di Seta le 13 juin (version de concert, également au TCE), le chef italien, directeur musical de l’Orch national d’Ile de France (depuis 2012), ne cesse de nous révéler la richesse protéiforme de ce bel canto italien, d’une infinies séduction entre Rossini, Bellini, Donizetti et le premier Verdi. A Paris, Mazzola présente la version Ferraraise de Tancredi (mars 1813) présentée quelques semaines après celle de Venise : le jeune compositeur révèle en sa fin tragique, une partition accomplie traversée par l’annonce de la mort, une sensibilité déjà romantique se profile déjà ici. Avant Cenerentola, avant Il Barbiere di Seviglia, Rossini trouve des éclairs mélodiques dont la saveur met en avant les sentiments : ils en soulignent la profondeur poétique, la justesse émotionnelle. Tout cela passe par une hypersensibilité instrumentale, en particulier l’écriture inventive et exceptionnelle réservée aux bois…  La scala di Seta (1812) est une comédie qui va d’emblée à l’essentiel, pochade fulgurante en un acte créée un an avant Tancredi : preuve de la diversité expressive dont fut capable le jeune homme génial. La Scala di seta (l’échelle de soie) inaugure une nouvelle série de l’Orchestre national d’Île de France, initié par Enrique Mazzola et dédiée aux premiers opéras de Rossini. Chez Rossini, l’idéal reste souverain sur l’expressivité et le réalisme dramatique : la suavité vocale, le legato naturel, qui fait jeu avec la discipline imposée par le cadre si technicien, offre aux chanteurs, un terrain propice au dépassement tant vocal que théâtral. En fin connaisseur de la scène imaginée par Rossini, Enrique Mazzola apporte à Paris, les fruits de sa longue et profonde expérience du chant lyrique rossinien.

- Sponsorisé -
- Sponsorisé -
Derniers articles

CRITIQUE, opéra. PARIS, Théâtre des Champs-Elysées, le 26 mars 2024. LULLY : Atys (version de concert). Les Ambassadeurs-La Grande Ecurie / Alexis Kossenko (direction).

Fruit de nombreuses années de recherches musicologiques, la nouvelle version d’Atys (1676) de Jean-Baptiste Lully proposée par le Centre...
- Espace publicitaire -spot_img

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img