STREAMING Ă©vĂ©nement : CHAUSSON, ESCAICH par l’Orchestre National de LILLE

ESCAICH_thierry_448_escaich-6736-c-guy-vivienE CONCERT : LILLE, sam 16 janvier 2021, 20h. CHAUSSON, ESCAICH. Musique française romantique et contemporaine. Confinement du secteur oblige, L’ONLille poursuit son cycle de concerts digitaux (Audito 2.0). Le concert programmé le 14 janvier 2021 est proposé en STREAMING ce sam 16 janvier 2021 à 20h sur le site YOUTUBE de l’Orchestre National de Lille. La Symphonie de Chausson est un monument orchestral du romantisme français encore méconnu et même sousestimé. Après l’avoir enregistré au disque, l’Orchestre National de Lille la joue lors de ce premier concert 2021 rpésenté ainsi en streaming samedi prochain.

 

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E CONCERT, STREAMING : Samedi 16 janvier 20hboutonreservation
Symphonie de Chausson / Concerto pour orgue de Thierry Escaich
Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch (direction)

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Eblouissant symphonisme de ChausonPremier rendez-vous digital de l’annĂ©e 2021, Alexandre Bloch dirige le compositeur français Ernest Chausson, gĂ©nie de la texture purement romantique et française, sa Symphonie en si bĂ©mol majeur est en 1891, le premier coup d’éclat d’un compositeur singulier. Voici la critique de notre rĂ©dacteur Lucas Irom Ă  propos du cd Symphonie de Chausson par l’Orchestre National de Lille / Alexandre Bloch : « MĂŞme geste nuancĂ© pour le flux de la Symphonie en si bĂ©mol majeur (1891) qui dĂ©livre le mĂŞme sentiment d’irrĂ©pressible malĂ©diction. Le premier mouvement saisit par son souffle tragique (tchaikovskien : on pense Ă  la 4è symphonie) et Ă©videmment l’immersion dans la psychĂ© wagnĂ©rienne la plus sombre et la plus rĂ©signĂ© (avant l’essor de l’Allegro vivo). Chausson est un grand romantique tragique qui cependant Ă©gale par son orchestration scintillante et colorĂ©e, ses Ă©clairs rythmiques, les grands opus de Ravel comme de Debussy. VoilĂ  qui inscrit le compositeur fauchĂ© en 1899, – trop tĂ´t, dans un sillon prestigieux, celui des grands symphonistes romantiques français : Berlioz, Lalo, Ă©videmment Franck, mais aussi Dukas… Le « Très lent », volet central, s’immerge dans le pur dĂ©sespoir, fier hĂ©ritier des prĂ©ludes de Tristan und Isolde de chaussonWagner (mĂŞme couleur d’une douleur foudroyĂ©e), lĂ  encore. Comme s’il reprenait son souffle et sa respiration avec difficultĂ© (en un « effet » volontaire, maĂ®trisĂ©), l’orchestre, clair et prĂ©cis, fluide et ondulant, plonge en eaux profondes. Lamento de la douleur inĂ©narrable, l’épisode de presque 9 mn, Ă©tire sa langueur dĂ©sespĂ©rĂ©e que la parure orchestrale recharge et Ă©nergise cependant constamment : en cela, la direction du chef se montre très efficace : jamais Ă©paisse, toujours transparente : elle fait respirer chaque pupitre. DĂ©voilant des trĂ©sors d’harmonies rares, et d’alliages de timbres… d’une ivresse gĂ©niale. » – LIRE la critique complète : http://www.classiquenews.com/cd-evenement-critique-ernest-chausson-poeme-de-lamour-et-de-la-mer-symphonie-opus-20-orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch-veronique-gens-1-cd-alpha-2018/

Le concert marque aussi les retrouvailles avec l’organiste et compositeur Thierry Escaich (né en 1965) – fidèle compagnon de l’orchestre et de son directeur musical Alexandre Bloch ; avec son premier Concerto pour orgue, Thierry Escaich, titulaire depuis 1997 des orgues à Saint-Etienne du Mont à Paris (comme Duruflé), confirme qu’il est l’un de nos grands compositeurs et organiste. Il enseigne l’écriture et l’improvisation au Conservatoire de Paris (CNSMD) depuis 1992. En 1995, Escaich a trente ans. Après de brillantes études au Conservatoire de Paris, il se fait très tôt remarquer par sa musique au lyrisme incandescent. Depuis l’enfance, l’orgue est l’instrument de prédilection du musicien dont il renouvelle en profondeur la palette expressive, l’imaginaire poétique. Fiévreux, brûlant et d’une clarté exceptionnelle, le Concerto pour orgue n°1 est l’un des chefs-d’oeuvre de son auteur et est l’une de ses pièces les plus jouées.

INFOS & RESERVATIONS :

www.onlille.com/saison_20-21/concert/la-symphonie-de-chausson

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A retrouver en février sur France Musique et BFM Grand Lille / Grand Littoral.
Retrouvez aussi en streaming gratuit les 8 premiers concerts de l’Orchestre dans l’Audito 2.0 – disponible depuis fin octobre 2020 : https://bit.ly/2INlAIg

L’Orchestre National de Lille joue la symphonie de Chausson

BLOCH alexandre ON LILLE metamorphosesLILLE, ONL, le 14 janv 2021. Chausson : Symphonie. Alexandre Bloch nous offre un somptueux concert de musique française en faisant dialoguer deux Ĺ“uvres importantes, la Symphonie du Romantique Ernest Chausson, et le Concert pour orgue de Thierry Escaich… (avec en soliste le compositeur lui-mĂŞme) Alliage rĂ©ussi entre romantisme et musique contemporaine. Après l’avoir enregistrĂ© au disque, L’Orchestre National de Lille et Alexandre Bloch (directeur musical) jouent la Symphonie de Chausson, sommet orchestral du compositeur romantique français, avec son diptyque Ă©blouissant « Poème de l’amour et de la mer » opus 19.
Notre rédacteur Lucas Irom écrivait alors (au moment de la sortie du disque, en mars 2019) : « On y sent et le poison introspectif wagnérien et la subtile texture debussyste et même ravélienne dans un raffinement inouï de l’orchestration »…

 

 

Chausson : un symphonisme wagnérien…

Eblouissant symphonisme de Chauson« Même geste nuancé pour le flux de la Symphonie en si bémol majeur (1891) qui délivre le même sentiment d’irrépressible malédiction. Le premier mouvement saisit par son souffle tragique (tchaikovskien : on pense à la 4è symphonie) et évidemment l’immersion dans la psyché wagnérienne la plus sombre et la plus résigné (avant l’essor de l’Allegro vivo). Chausson est un grand romantique tragique qui cependant égale par son orchestration scintillante et colorée, ses éclairs rythmiques, les grands opus de Ravel comme de Debussy.
Voilà qui inscrit le compositeur fauché en 1899, – trop tôt, dans un sillon prestigieux, celui des grands symphonistes romantiques français : Berlioz, Lalo, évidemment Franck, mais aussi Dukas… Le « Très lent », volet central, s’immerge dans le pur désespoir, fier héritier des préludes de Tristan und Isolde de Wagner (même couleur d’une douleur foudroyée), là encore. Comme s’il reprenait son souffle et sa respiration avec difficulté (en un « effet » volontaire, maîtrisé), l’orchestre, clair et précis, fluide et ondulant, plonge en eaux profondes. Lamento de la douleur inénarrable, l’épisode de presque 9 mn, étire sa langueur désespérée que la parure orchestrale recharge et énergise cependant constamment : en cela, la direction du chef se montre très efficace : jamais épaisse, toujours transparente : elle fait respirer chaque pupitre. Dévoilant des trésors d’harmonies rares, et d’alliages de timbres… d’une ivresse géniale.
Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille ouvrent de larges perspectives dont l’ampleur nous terrifie comme elle nous captive : faisant surgir les guirlandes mélodiques sur un nuage brumeux de plus en plus menaçant et létal (après le motif du « temps des lilas » au cor anglais, réminiscence de Tristan). Le III applique à la lettre le principe cyclique de son maître Franck, récapitulation des motifs précédents mais harmonisés différemment, et dans un climat d’agitation voire de panique au début primitif. Alexandre Bloch exprime l’énergie brute, comme à vif, comme incandescente, son ivresse primitive, sa noirceur large et enveloppante (wagnérienne), tout en se souciant de l’intelligibilité de la texture (bois, cordes, cuivres sont d’une couleur toute française). » 

chaussonLa puissante écriture de Chausson (1891), son absence de tout formalisme ni révérences, affirme un tempérament original, qui inscrit la partition de l’auteur comme un jalon dans la riche et mésestimée histoire de la symphonie romantique française, portée par de compositeurs innovants, tous marquants pour leur audace formelle : Cherubini (1815), Berlioz (Symphonie Fantastique, 1830), Bizet (1855), Lalo (Symphonie espagnole, 1875), Saint-Saëns (5 symphonies dont la n°2 avec orgue, 1886), D’Indy (Symphonie Cévenole, 1887), enfin Franck (Symphonie en ré, 1889) ou Gounod (Symphonie n°2, 1890).

 

 

 

 

 

boutonreservationLILLE, Auditorium du Nouveau Siècle
Jeudi 14 janvier 2021, 20h
1h sans entracte

ESCAICH
Concerto pour orgue et orchestre n°1
CHAUSSON
Symphonie
Alexandre Bloch, direction
Thierry Escaich, orgue
Orchestre National de Lille

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RÉSERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_20-21/concert/la-symphonie-de-chausson/

 

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Approfondir
LIRE notre critique complète du cd CD événement, critique. ERNEST CHAUSSON : Poème de l’amour et de la Mer, Symphonie opus 20 (Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch / Véronique Gens – 1 cd Alpha 2018) / CLIC de CLASSIQUENEWS de mars 2019 :
http://www.classiquenews.com/cd-evenement-critique-ernest-chausson-poeme-de-lamour-et-de-la-mer-symphonie-opus-20-orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch-veronique-gens-1-cd-alpha-2018/
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Orch National de Lille : E-CONCERT P. Kopatchinskaja / Alexandre Bloch

patricia-Kopatchniskaja-violon-orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch-concert-samedi-5-dec-2020-critique-annonce-classiquenewsE CONCERT depuis LILLE : l’ON LILLE, Alex Bloch, ce soir, 20h. Sam 5 dĂ©cembre 2020, depuis l’Auditorium du Nouveau Siècle de Lille. Grand concert symphonique malgrĂ© le confinement des musiciens du National de Lille. Sous la baguette du directeur musical, Alexandre Bloch, la phalange lilloise accompagne la violoniste Patricia Kopatchinskaja, tempĂ©rament Ă©ruptif, facĂ©tieux, parfois hallucinĂ©, toujours hautement impliquĂ©. Au programme, le Concerto pour violon de Tchaikovsky (1878), Ă©crit au moment de l’échec de son mariage avec Antonina Milioukova, noces qui ont tournĂ© court (et suscitĂ© dans l’esprit du compositeur, une pĂ©riode dĂ©pressive intense). Le concert prĂ©sentĂ© et jouĂ© ce soir, jalonne la nouvelle offre 100% digitale de L’ON LILLE / Orchestre National de Lille (baptisĂ©e l’AUDITO 2.0). L’Orchestre Lillois a prouvĂ© depuis le printemps dernier une Ă©tonnante crĂ©ativitĂ© face Ă  la crise sanitaire. Son dernier festival de piano (conçu par le chef fondateur Jean-Claude Casadesus), LILLE PIANO(S) Festival (juin 2020) a pu se maintenir en diffusant tous ses concerts sur internet : une offre musicale inĂ©galĂ©e depuis, toujours visionnable sur le site Youtube de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille.
Le Concerto pour violon de Piotr Illiytch Tchaikovski, Alexandre Bloch et les musiciens de l’ON LILLE joueront aussi la Sinfonietta de Francis Poulenc, clin d’œil au cycle de musique française à l’honneur en janvier 2021… Composée en 1947, la Sinfonietta cultive bonne humeur et gaieté communicative. Comme le Concerto de Tchaïkovski, la partition de Poulenc fut mal accueillie à sa création. Écrite pour un programme de la BBC, elle est pourtant l’une des pièces les plus charmantes du compositeur français.

 

 ON-LILLE-Orchestre-national-de-lille-audito-2.0-concerts-annonce-critique-classiquenews

 

 

 

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E-CONCERT deORCHESTRE-NATIONAL-DE-LILLE-AUDITO-2.00-concert-digital-en-direct-depuis-l-auditorium-du-nouveau-siecle-lille-annonce-critique-concert-classiquenews
l’Orchestre National de Lille / Alexandre Bloch, direction
Samedi 5 décembre 2020, 20h
En direct depuis l’Auditorium du Nouveau Siècle à Lille
sur la chaîne YouTube de l’ON LILLE :
https://bit.ly/3ortO8b
Plus d’1 million de vues depuis sa création en 2009.

 

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE : La nouvelle saison 2020 2021 / cd 7ème de Mahler

SAISON 2020 2021 de l'Orchestre National de LILLEL’ON LILLE Orchestre National de Lille a lancĂ© sa nouvelle saison 2020 2021 : prĂ©sentation des thĂ©matiques, des temps forts ; prĂ©sence des femmes cheffes d’orchestre ; la rĂ©sidence d’artistes… PrĂ©sentation du nouveau cd des musiciens de l’Orchestre et de son directeur musical Alexandre Bloch : la 7è Symphonie de Mahler (1 cd Alpha) qui prolonge le formidable cycle des symphonies de Mahler, rĂ©alisĂ© en 2019 – Reportage exclusif PARTIE 2 / 2 © studio CLASSIQUENEWS 2020 – RĂ©alisation : Philippe-Alexandre PHAM – Entretiens avec François Bou (Directeur GĂ©nĂ©ral), Alexandre Bloch (directeur musical), Fabio Sinacori (dĂ©lĂ©guĂ© artistique)…

VOIR aussi notre REPORTAGE vidĂ©o : Saison 2020 2021, L’Orchestre National de Lille, l’orchestre Ă  l’Ă©preuve de la pandĂ©mie ? Comment l’Orchestre a t il lancĂ© sa nouvelle saison 2020 2021, comment s’adapte-t-il aux contraintes nouvelles imposĂ©es par les mesures sanitaires ? Quel est son fonctionnement en terme de relation au public, de programmation et de billetterie ? Comment le travail des musiciens se poursuit-il avant le retour de l’Orchestre au complet sur la scène ? Reportage exclusif PARTIE 1 / 2 © studio CLASSIQUENEWS 2020

LIRE aussi notre prĂ©sentation de la nouvelle saison 2020 2021 de l’Orchestre National de Lille : ici

Cd Ă©vĂ©nement, critique. MAHLER : Symphonie n°7 (Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch) – 1 cd Alpha

Symphonie 7 MAHLER, Alexandre BLOCH, Orchestre National de LilleCd Ă©vĂ©nement, critique. MAHLER : Symphonie n°7 (Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch) – 1 cd Alpha. Dans le prolongement de leur « épopĂ©e » symphonique dĂ©diĂ©e au Symphonies de Mahler et qui occupait une grande partie de leur annĂ©e 2019, les musiciens de l’Orchestre National de Lille, et leur directeur musical (depuis 2016) Alexandre Bloch proposent ici la moins enregistrĂ©e des symphonies mahlĂ©riennes, l’une des plus personnelles aussi, et qui repousse toujours plus loin les limites expressives de l’orchestre, dans un format inĂ©dit (5 mouvements oĂą le Scherzo « axial / central » est entourĂ© de deux mouvements lents « Nachtmusik).

Mystérieux, et presque énigmatique, le premier mouvement de plus de 20 mn se développe avec une expertise rare des étagements et des atmosphères. Cette séquence initiale pourrait tourner indépendamment des autres qui suivent tant son développement repose sur un plan architectural à la fois ample et fermé. L’Orchestre joue heureusement des timbres des cuivres, cordes, bois et vents, dans un équilibre sonore constant, où brillent aussi des accents parfaitement maîtrisés.
La Nachtmusik 1 affirme son caractère d’enivrement étoilé, abandon dans une opulence sonore qui berce et enchante ; le chef cisèle et caresse cette ambiance de harpe céleste et nocturne (inspirée de la Ronde de Nuit de Rembrandt) ; il est sculpte le rythme de marche énigmatique et hallucinée, véritable « chant de la nuit » qui donne son titre à la symphonie.
Le Scherzo mord et déchire la toile tissée jusque là avec une étonnante précision expressive, des accents exacerbés et lascifs inédits (aux cordes principalement, violons, violoncelles et contrebasses). Comme un préfiguration de la Valse ravélienne, au développement orgiaque, ce sont des pointes plus sarcastiques que fantomatiques, un crépitement continu de timbres sculptés avec une acuité renouvelé qui découle d’une superbe cohésion collective : danse avec la mort, plutôt convulsions et hoquets (bassons) face au réalisme mortifère qui s’impose à l’esprit d’un Mahler, habité par de fulgurantes et fantastiques visions.
La Nachtmusik 2 séduit et enchante elle aussi comme l’ultime sérénade romantique ciselée en un lyrisme enivré parfois comme parodié car Mahler ne manque jamais d’autodérision ni d’ironie sur lui-même : là encore la volupté des bois, l’acuité plus âpre des cordes captivent par leur sens du relief et de la vie. Le chef saisit son caractère « amoroso » alliant à l’ironie affleurante, la sincérité amoureuse la plus tendre. De ce point de vue, la maîtrise des registres captive.
Le dernier mouvement (rondo en ut majeur) dévoile le niveau d’éloquence et de puissance, d’expressivité, d’activité poétique acquise par le National de Lille : une féerie fusionnée à la grandiloquence d’un théâtre débridé, délirant, volontiers éclectique (cf. les maintes citations musicales anciennes, baroques et classiques). La verve créative de Mahler s’y déploie sans limites, avec cette préscience du zapping musical, versatilité flexible, richesse jaillissante du génie créateur (sublimé dans la 8è à venir) : n’a t il pas dirigé l’Opéra de Vienne, connaisseur expert de tant d’opéras ?  Falstaffien, Alexandre Bloch semble nous révéler la jouissance dyonisiaque d’un Mahler enivré par sa propre invention : le rire, la joie et au delà, le bonheur de composer. S’y affirme ce goût de la construction et de l’architecture théâtrale qui s’affirmeront définitivement dans la scène colossale de la 8è (sa seconde partie CLIC_macaron_2014d’après le Faust de Goethe, véritable opéra symphonique que l’Orchestre national de Lille et Alexandre Bloch ont également marqué par leur interprétation engagée : voir notre reportage vidéo de la Symphonie n°8 des mille de Mahler par Alexandre Bloch). Ici triomphe la joie assumée, l’humour le plus libre, exception parmi toutes les conclusions mahlériennes. Sublime et cohérente approche. Le directeur musical du National de Lille depuis 2016 a eu bien raison de choisir cette 7è, si peu enregistrée et encore mésestimée : la lecture est indiscutable, convaincante, d’une irrésistible intelligence. CLIC de CLASSIQUENEWS octobre 2020.

 

 

 

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Cd Ă©vĂ©nement, critique. MAHLER : Symphonie n°7 (Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch) – 1 cd Alpha, enregistrĂ© en 2019 Ă  l’Auditorium du Nouveau Siècle Ă  Lille. DurĂ©e: 1h14mn.

Les MĂ©tamorphoses de Strauss par l’Orchestre National de Lille

BLOCH alexandre ON LILLE metamorphosesLILLE, ON LILLE : 7 et 8 oct 2020 : MĂ©tamorphoses. Les 23 cordes solistes requises pour rĂ©aliser l’une des ultimes partitions du compositeur bavarois Richard Strauss (10 violons, 5 altos, 5 violoncelles, 3 contrebasses), tĂ©moignent de la difficultĂ© et des dĂ©fis multiples pour la rĂ©ussir : après le bombardement de l’opĂ©ra de Munich, le 2 oct 1943, Strauss anĂ©anti semble recueillir toute la dĂ©solation d’un monde en perdition. Lui qui a dĂ©jĂ  vĂ©cu les horreurs de la première guerre (l’orchestre cosmique tellurique de son opĂ©ra La Femme sans ombre, en tĂ©moigne) se concentre dans une nouvelle Ĺ“uvre chambriste rĂ©servĂ©e aux seules cordes. MĂ©ditation, lamentation, « deuil de Munich », citĂ© natale oĂą furent créés tous ses chefs d’œuvres, les MĂ©tamorphoses sont aussi portĂ©es par un esprit supĂ©rieur, universel et humaniste qui absorbe les vertiges et les secousses d’une civilisation certes ruinĂ©e mais dĂ©jĂ  promise Ă  se rĂ©gĂ©nĂ©rer, en une mĂ©tamorphose inĂ©luctable et probablement profitable : c’est dĂ©jĂ  une thĂ©matique de la continuitĂ© et du passage dĂ©jĂ  abordĂ©e dans l’opĂ©ra Ariane Ă  Naxos (oĂą l’hĂ©roĂŻne aux portes de la mort, renaĂ®t miraculeusement grâce Ă  sa rencontre avec ….Bacchus).

 

 

 Les MĂ©tamorphoses de Strauss : le nouveau dĂ©fi des cordes de l’ONL

 

Dans sa villa de Garmisch, en mars et avril 1945, Richard Strauss compose ce chef d’œuvre Ă  la texture dense, mais claire et profonde, créées ensuite Ă  Zurich (Tonhalle, en janvier 1946) pour ne plus jamais richard-strauss.jpgquittĂ© l’affiche. Tous les pupitres de cordes des grands orchestres au monde aiment affronter la polyphonie inquiète et sinueuse, enveloppante et hypnotique des MĂ©tamorphoses. C’est pour les instrumentistes du National de Lille, un travail qui prolonge l’engagement et l’exigence abordĂ©s en ouverture de la nouvelle saison 2020 2021 avec le Divertimento pour cordes de Bartok (concert d’ouverture du 24 sept dernier / couplĂ© avec le Concerto pour violoncelle n°1 de Haydn / Soliste : Edgar Moreau, violoncelle : lire ici notre compte rendu critique du concert). En effectif rĂ©duit, les musiciens sous la direction d’Alexandre Bloch, directeur musical du National de Lille cultivent une curiositĂ© et une vitalitĂ© partagĂ©e Ă  l’échelle du collectif (concert prĂ©sentĂ©e Ă  Lille, Nouveau Siècle puis Ă  la Philharmonie de Paris).

Ce second programme dirigĂ©e par Alexandre Bloch comprend aux cĂ´tĂ©s des MĂ©tamorphoses (autour de 27 mn selon les versions), les Nocturnes de Bruch et Tchaikovski, Variations sur un thème rococo du mĂŞme Tchaikovsky, avec la complicitĂ© du violoncelliste russe Mischa Maisky. Photos : Alexandre Bloch, directeur musical de l’ON LILLE Orchestre National de Lille / Richard Strauss (DR).

 

 

 

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Programme

TCHAÏKOVSKI : Nocturne opus 19 n°4
BRUCH : Kol Nidrei pour violoncelle et orchestre opus 47
TCHAÏKOVSKI : Variations sur un thème rococo pour violoncelle et orchestre opus 33
R. STRAUSS : Métamorphoses pour 23 cordes solistes opus 142

Mischa Maisky, violoncelleboutonreservation
Orchestre National de Lille
Alexandre Bloch, direction

 

 

 

LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle
Mercredi 7, jeudi 8 octobre 2020, 20h

RÉSERVATIONS, INFOS :
https://www.onlille.com/saison_20-21/concert/metamorphoses/

 

 

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Diffusion en direct sur la chaîne YOUTUBE de l’ON LILLE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Jeudi 8 octobre 2020, 20h
https://www.youtube.com/user/ONLille

Tarifs : 6 Ă  55 euros
Réservations sur www.onlille.com
à la boutique de l’Orchestre national de Lille
3 place Mendès France – Lille
Renseignements : 03 20 12 82 40
Du lundi au vendredi : 10h – 18h

 

 

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PARIS, Philharmonie
Vendredi 9 octobre 2020, 20h30
RÉSERVATIONS, INFOS : https://philharmoniedeparis.fr/fr/activite/concert-symphonique/21495-metamorphoses?date=1602268200

 

 

 

APPROFONDIR

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LIRE notre présentation de la nouvelle saison 2020 2021 de l’ON LILLE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE :
http://www.classiquenews.com/on-lille-orchestre-national-de-lille-concerts-douverture-saison-2020-2021/

SAISON 2020 2021 de l'Orchestre National de LILLEON LILLE : saison 2020 – 2021 / ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE. A partir des 24 et 25 sept prochains, l’Orchestre National de Lille fait sa rentrĂ©e… Somptueux Ă©clectisme qui grâce Ă  plusieurs fils rouges approfondit encore ce geste dĂ©sormais caractĂ©risĂ©, acquis sous la direction du chef Alexandre Bloch, directeur musical depuis 2016. La saison dernière, lâ€Ă©popĂ©e mahlĂ©rienne (Symphonies de Mahler) a ciselĂ© un son et une articulation passionnante Ă  suivre, dont classiquenews s’est fait l’écho (reportage spĂ©cial Symphonie n°8 de Mahler). Sur le thème gĂ©nĂ©rique du HÉROS, l’Orchestre lillois interroge la fabuleuse odyssĂ©e des compositeurs « hĂ©roĂŻques », de Berlioz (Symphonie Fantastique, le 18 fĂ©v 2021) Ă  Richard Strauss (Ein Heldenleben / une vie de hĂ©ros, 11 et 12 fĂ©vrier 2021)… de Beethoven (Eroica par Alexandre Bloch, le 18 nov ; 5è symph par JC Casadesus, les 20 et 21 avril 2021) Ă  Poulenc et Bartok… hymne flamboyant exprimant comme en miroir les mystères de l’être humain – vertiges et espoirs, tout en permettant Ă  la formidable forge orchestrale de se dĂ©voiler… mais la richesse de cette nouvelle saison 2020 2021 s’affirme aussi par la prĂ©sence de nombreuses femmes chefs d’orchestre, invitĂ©es Ă  diriger l’ON LILLE Orchestre National de Lille ; les Ĺ“uvres de Mozart, le nouveau principe des artistes en rĂ©sidence, l’anniversaire du chef fondateur Jean-Claude Casadesus, le renouvellement permanent des formes de concerts pour une expĂ©rience orchestrale de plus en plus captivante au fil des programmes prĂ©sentĂ©s, malgrĂ© la pandĂ©mie actuelle, et dans le strict respect des mesures sanitaires… EN LIRE PLUS

CD Ă©vĂ©nement, annonce. MAHLER : 7è Symphonie (Orch National de Lille / Alexandre Bloch (1 cd Alpha – 2019)

Symphonie 7 MAHLER, Alexandre BLOCH, Orchestre National de LilleCD Ă©vĂ©nement, annonce. MAHLER : 7è Symphonie (Orch National de Lille / Alexandre Bloch (1 cd Alpha – 2019). C’est le prolongement et assurĂ©ment le jalon le plus emblĂ©matique du cycle des symphonies de Mahler rĂ©alisĂ© par l’Orchestre National de Lille et son directeur musical Alexandre Bloch durant l’annĂ©e 2019 : cette 7ème porte en elle l’homogĂ©nĂ©itĂ© et la grande cohĂ©rence, poĂ©tique et sonore des musiciens lillois Ă  l’épreuve de cette Ă©popĂ©e orchestrale. Le choix de la 7è est d’autant plus pertinent que l’engagement des interprètes s’y dĂ©ploie sans limite, qu’il s’agit d’une partition encore mĂ©sestimĂ©e (Ă  l’ombre de son pendant « tragique », la 6ème). Or la 7ème créée Ă  Prague en 1908, offre une rĂ©flexion ardente et âpre, mordante et lyrique, enivrĂ©e aussi (ses deux Nachtmusik enveloppant le scherzo central) portĂ©e par Mahler lui-mĂŞme, comme en une introspection intime oĂą la forge instrumentale lui permet toutes les audaces sonores, toutes les combinaisons de timbres. Alexandre Bloch n’oublie pas pour autant tout ce que la crĂ©ation malhĂ©rienne doit Ă  la Nature, divine et mystĂ©rieuse, source première dans son Ĺ“uvre aux dimensions « cosmiques ». L’acuitĂ© expressive des CLIC D'OR macaron 200musiciens Ă©blouit dans la sidĂ©ration que produit le glaçant Scherzo (danse de mort) tandis que le Finale porte tout l’édifice Ă  la fois victorieux et clownesque, sorte de grimace et Ă©clat de rire face au destin et Ă  la fatalitĂ©. L’humour et les subtiles citations de compositeurs qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ© (et marquĂ© comme chef), serait ainsi le secret de Mahler, enfin rĂ©vĂ©lĂ© par Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille. La rĂ©alisation est majeure. Critique complète Ă  venir dans le mag cd dvd livres de classiquenews. CLIC de CLASSIQUENEWS de l’automne 2020.

 

 

 

Concert, critique. LILLE, Nouveau Siècle, le 24 septembre 2020. ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, Edgar Moreau, Alexandre Bloch. HAYDN, BARTOK

edgarmoreauConcert, critique. LILLE, Nouveau Siècle, le 24 septembre 2020. ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, Edgar Moreau, Alexandre Bloch. HAYDN, BARTOK… IdĂ©alement adaptĂ© Ă  la configuration instrumentale requise, mesure sanitaire oblige (l’Orchestre National de Lille est « rĂ©duit » en formation de chambre), le Concerto pour violoncelle n°1 de HAYDN sied particulièrement bien Ă  la direction nerveuse, dynamique, flexible d’Alexandre Bloch et au tempĂ©rament incandescent du jeune soliste Edgar Moreau (26 ans – photo ci contre) : le violoncelliste français est parmi les plus douĂ©s de sa gĂ©nĂ©ration. Il n’a pas seulement pour lui une technique et une sonoritĂ© des plus raffinĂ©es ; il exprime avec un art des nuances et une profondeur exceptionnelle, la subtile Ă©lĂ©gance de Haydn.

 

 

Concert d’ouverture de l’ON LILLE – Orchestre National de Lille

Somptueuse ouverture au Nouveau Siècle à Lille

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L’allant et la vitalitĂ© en superbe Ă©quilibre d’une partition Ă  la fois classique, d’une volubilitĂ© mĂŞme baroque, triomphent ici. Et la conception Ă©conome des expositions, rĂ©expositions et variations offre au soliste, une arène dĂ©jĂ … romantique. L’intelligence des accents, la gestion des nuances, l’éloquence des phrasĂ©s superbement maĂ®trisĂ©s… ce style toujours mesurĂ© mais articulĂ©, jamais artificiel ni dĂ©monstratif, indiquent clairement un interprète de premier plan dont la vĂ©ritĂ© dialogue somptueusement avec l’heureuse vivacitĂ© de l’orchestre. La virtuositĂ© chantante et lumineuse du violoncelle jouĂ©e ainsi après l’ample portique du Copland (Fanfare for the common man) forme la plus sĂ©duisante des partitions pour le concert d’ouverture de la saison 2020 – 2021. Notons que le violoncelliste remplace le violoniste Nemanju Radulovic, artiste en rĂ©sidence pour cette nouvelle saison 2020 – 2021. HĂ©las, le virtuose franco-serbe n’a pas venir en France jusqu’Ă  Lille, confinĂ© parce qu’il a Ă©tĂ© testĂ© positif Ă  la covid 19. Ainsi se dĂ©roule la saison musicale, avec ses imprĂ©vus de dernière minute. L’Orchestre National de Lille s’est d’ailleurs adaptĂ© au contexte sanitaire actuel, en proposant une billetterie ouverte plus souple, rĂ©actualisĂ©e tous les deux mois, afin d’affiner au mieux les offres musicales selon les “empĂŞchements” prĂ©visibles, malheureusement inĂ©luctables dans la situation que nous vivons tous depuis mars dernier.

EnchaĂ®nĂ© et jouĂ© debout (violons I et II), le Divertimento de Bartok permet lĂ  encore au cordes seules de l’Orchestre lillois de captiver en crĂ©pitements et intensitĂ© ; la partition composĂ©e Ă  Saanen (Suisse) Ă  l’étĂ© 1939, lĂ  mĂŞme oĂą devait naĂ®tre le futur Menuhin Gstaad Festival, allie souffle et âpretĂ©, cultivant mĂŞme une tension presque Ă©touffante, en relation avec les heures noires d’une Europe soumise Ă  la barbarie nazie. Du Haydn prĂ©cĂ©dent Ă  la partition moderne circule et s’affirme la mĂŞme homogĂ©nĂ©itĂ© des cordes. QualitĂ© des unissons, dialogues entre les deux solistes (violons I et II) et l’ensemble des cordes (Ă  la façon d’un concerto grosso), articulation et densitĂ© pourtant claire du son de l’orchestre… le travail d’Alexandre Bloch et des musiciens de l’ON LILLE dĂ©voilent de superbes qualitĂ©s ; on les avait quittĂ© la saison dernière, dans l’achèvement du cycle Mahler. On retrouve ici la mĂŞme Ă©coute partagĂ©e, l’engagement, le souci des accents qu’il s’agisse du dynamisme dansant de l’Allegro initial ou des Ă©clairs contrastĂ©s de l’Allegro final oĂą pointe aussi la superbe tenue du violon I dont les solos ont de courtes et fulgurantes irisations tziganes. La franchise du geste collectif parfois assumĂ©e « rude » rend justice Ă  la partition de Bartok qui y revendiquait clairement son caractère de fantaisie « paysanne ». Au centre, s’affirme l’Adagio si intense, et si subtil dans ses Ă©clairs funèbres Symphonie 7 MAHLER, Alexandre BLOCH, Orchestre National de Lilledont le chef sait aussi exprimer la couleur du mystère le plus inquiĂ©tant. Tant de profondeur suggestive et d’aisance articulĂ©e confirment Ă  prĂ©sent l’excellence des instrumentistes de l’Orchestre lillois. On attend avec impatience les prochains programmes de l’Orchestre National de Lille. Et pour nous faire patienter, le cd de la 7è Symphonie de Mahler – jalon important de l’épopĂ©e Mahler de la saison prĂ©cĂ©dente vient de sortir chez Alpha (critique du cd Ă  venir dans le mag cd dvd livres de classiquenews).

 

 

 

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Prochains concerts de l’Orchestre National de Lille :
30 sept / 1er octobre 2020 : Divertimenti (Alevtina Ioffe, direction)
7, 8, 9 octobre 2020 : Métamorphoses (Alexandre Bloch, direction)
PLUS D’INFOS sur le site de l’Orchestre National de Lille / saison 2020 – 2021
https://www.onlille.com/saison_20-21/

CONCERTS D’OUVERTURE de L’Orchestre National de LILLE

edgarmoreauLILLE, ONL, concerts d’ouverture : 24 et 25 sept 2020. A partir des 24 et 25 sept prochains, l’Orchestre National de Lille fait sa rentrée sous la baguette de son directeur musical Alexandre Bloch… Au programme : HAYDN, concerto pour violoncelle n°1 avec Edgar Moreau, violoncelle, BARTOK : Divertimento pour cordes. LIRE notre présentation générale de la saison 2020 2021 de l’ON LILLE Orchestre National de Lille :
http://www.classiquenews.com/on-lille-orchestre-national-de-lille-concerts-douverture-saison-2020-2021/

La nouvelle saison de L’ONL LILLE Orchestre National de Lille commence en fanfare ! Écrite en 1942, Fanfare for the common man de Copland est l’une des œuvres les plus emblématiques du répertoire américain. Le Concerto n°1 pour violoncelle de Haydn couvre un large spectre d’émotions : joie, fantaisie, gravité, humour… Écrit à l’été 1939, le Divertimento de Bartok s’offre enfin comme un beau rayon de soleil musical. À l’abri du monde, le compositeur hongrois imagine une œuvre pleine de rythmes et de lumière. Un chef-d’œuvre émouvant, comme l’ultime adieu d’un musicien avant l’exil, qu’Alexandre Bloch dirige ainsi en ouverture de sa quatrième saison à la tête de l’Orchestre National de Lille.

 
 
 

Jeudi 24, Ven 25 sept 2020 – concert d’ouverture
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle, 20h
1h sans entracte – RÉSERVEZ VOTRE PLACE

 
 
 

Copland : Fanfare for the common man
HAYDN : Concerto pour violoncelle n°1 / Edgar Moreau, violoncelle
Bartok : Divertimento pour cordes

Orchestre National de Lille
Alexandre Bloch, direction

Concert repris sam 26 sept 2020, 18h (Valenciennes, le Phénix)

 
 
 

TOUTES LES INFOS, réservations ici
https://www.onlille.com/saison_20-21/concert/concert-ouverture/

 
 
 

ON LILLE : Alexandre BLOCH explique et présente la 7ème de MAHLER

BLOCH-alexandre-portrait-2019-chef-orchestre-national-de-lille-annonce-concert-opera-classiquenewsMAESTRO, VIDEO inédite. ON LILLE / Alexandre BLOCH : que se passe-t-il dans la tête du chef ? Directeur musical de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch profite du confinement pour s’interroger sur sa fonction et sa finalité, sur les enjeux et les moyens du chef d’orchestre au moment du concert. Un témoignage inédit et passionnant sur le travail du chef confronté aux partitions puis aux instrumentistes de l’orchestre pour les jouer…
Dans le cadre du cycle des symphonies de Gustav Mahler, dirigées pendant l’année 2019, Alexandre Bloch a réalisé à partir des images des captations des concerts, en particulier pendant la préparation et la réalisation de la Symphonie n°7, l’une des plus profondes, intimes et autobiographiques du compositeur, son propre montage ; comme un journal de bord où le maestro sur l’estrade et en temps réel, témoigne de son état d’esprit, de ses émotions, de son rythme cardiaque en cours de représentation (avec bonus, le spectre de ses émotions successives)… C’est un document passionnant qui immerge dans l’esprit du chef, avec en voix off, ses impressions personnelles, tout ce que se passe dans sa tête mesure après mesure… pour chaque entrée des pupitres : hornténor, bois, cordes (violon 2, violon 1), trompettes… les harpes (13 mn le début de la symphonie! ).

 

 
 

 

Alexandre Bloch : Que se passe-t-il dans la tĂŞte d’un chef?

Le chef est aux commandes…

 

 

bloch-alexandre-orchestre-national-de-lille-reportage-video-dans-la-tete-du-chef-symphonie-7-gustav-mahler-critique-presentation-classiquenewsC’est un conducteur idéal pour mieux mesurer l’implication, la concentration, les moyens qu’a le chef pour communiquer avec chaque instrumentiste pour obtenir ce qui a été répété (dont les effets de texture sonore liés à l’accomplissement des dissonances, des nuances de danse dont le tango, des citations dont « Intermarché » (mais oui !!!),« Ah vous dirai-je maman » ou God save the queen, des changements de tempos… autant de détails / nuances indiqués sur la partition, laquelle apparaît à l’écran). Le concert fut un triomphe dans le vaste Auditorium Nouveau Siècle à Lille. Revivre ainsi certains extraits de la symphonie (début et fin du Premier mouvement), avec les remarques personnelles du chef est un grand moment de délectation symphonique… Ainsi grâce aux remarques du chef, l’auditeur peut mieux comprendre toutes les interactions en cours, la formidable horlogerie collective qui se produit dans la fabuleuse partition de Mahler… On prend conscience de ce que souhaite le chef, comparé à ce que produisent simultanément les musiciens de l’Orchestre lillois. La promesse des vertiges voire de l’ivresse orchestrale (manifeste grâce à l’euphorie énergisante des cordes et des cloches) se réalisent enfin grâce à la passion d’un chef qui malgré son exténuation déclarée… aime partager, vibrer, expliquer. Lumineux, généreux, indispensable.

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Visionner le tĂ©moignage vidĂ©o « ”Que se passe-t-il dans la tĂŞte d’un chef?” Alexandre Bloch et la 7ème symphonie de Mahler »

Lien vers la vidéo Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=Nt_z6TlYQ8U

Durée : 11mn
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VOIR la vidĂ©o ”Que se passe-t-il dans la tĂŞte d’un chef?” Alexandre Bloch et la 7ème symphonie de Mahler » :

 


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CD Ă  venir
L’enregistrement de la 7ème Symphonie par de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch est annoncée en septembre 2020 (1 cd Alpha). Sortie très attendue. Prochaine critique cd dans le mag cd dvd livres de classiquenews.com

 

 

 

 

 

 

 

PIERROT ET COLOMBINE, la vidéo du confinement

pierrot et colombine alexandre blochLA VIDEO du CONFINEMENT : Pierrot et Colombine   –   Le conte musical Pierrot et Colombine est ici recréé par une fine Ă©quipe rĂ©unie en plein dĂ©confinement, depuis avril 2020, dont le chef et directeur musical de l’ON LILLE, Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch ; le rĂ©cit, superbement illustrĂ© s’adresse autant aux enfants qu’à leurs parents. Alors que toutes les salles d’opĂ©ras et de concerts sont encore silencieuses et mises Ă  l’arrĂŞt, voilĂ  un projet très plaisant qui nous fait patienter. Il associe Ă©troitement l’écriture du texte (celui du rĂ©citant et des personnages du conte), la complicitĂ© des instrumentistes qui rĂ©tablissent la place de la musique dans l’expression des sentiments et le sens des situations… Mais comment Pierrot qui n’ose dĂ©clarer sa flamme, parviendra-t-il Ă  retrouver l’oiselière Colombine, pĂ©tillante aventurière Ă  la chevelure rousse ? La tendresse des personnages, l’univers poĂ©tique du conte, le monde des trĂ©teaux et du théâtre sont rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s. PIERROT ET COLOMBINE, un conte musical en 6 Ă©pisodes Ă  dĂ©couvrir chaque mercredi – durĂ©e : autour de 7 mn chaque vidĂ©o.

 

 

 

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Pierrot et Colombine
Alexandre Bloch, directeur musical de l’ONL, direction artistique
Julien Joubert, musique
Eric Herbette, texte.
Antoine Veron et Audrey Andrianarivo, dessins
Les musiciens qui jouent la partition de chaque épisode, sont des solistes de différents orchestres français et solistes internationaux ayant chacun enregistré depuis leur lieu de confinement.

Le premier épisode a été publié sur la page Facebook de Pierrot et Colombine le mercredi 29 avril et depuis un épisode est publié chaque mercredi à 17h30 et se retrouve sur la page Youtube du projet.

 

 

 

 

 

 

https://www.facebook.com/PierrotetCo
https://twitter.com/PierrotetC

 

 

Et sur notre chaîne Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCxBvBHfSgzkegyFQ4l21y7w?fbclid=IwAR0gwrSl1CbOmoRTlIWA4O_eAKx57jW3P77fILhpghKcbJUP4RaLGi1AhGI

 
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VIDEOS

 

 

 

 

EPISODE 1
https://www.youtube.com/watch?v=G9cvhrTCfu0

Pierrot qui est tendre comme la mie est boulanger, fabrique les pains, pétrit la pâte… ; Colombine élève les oiseaux les plus variés et les plus heureux ; elle chante comme un oiseau… Colombine voudrait inviter Pierrot au spectacle car des comédiens sont annoncés…

 

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EPISODE 2

https://www.facebook.com/PierrotetCo/videos/685657988644586/

Au spectacle, Arlequin le bergamasque masqué séduit Colombine. Il lui présente les acteurs de la troupe… Pantalone (grand et maigre, le directeur de la troupe), le Capitaine et son épée, … Polichinelle (brigand ventru et glouton tout à fait indécent)… En l’absence de son cher Pierrot, Colombine va-t-elle accepter l’invitation des comédiens ?
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EPISODE 3

https://www.facebook.com/PierrotetCo/videos/847589608983503/

Les comédiens partis, Colombine s’ennuie… la place du village est vide et triste. La jeune femme pense aux acteurs qu’Arlequin lui a présenté : et si Colombine voulait finalement voyager et jouer sur les planches ? Que va faire Pierrot ? Le hautbois / cor anglais exprime la frustration et le désir du boulanger, soudainement éloigné de sa chère Colombine.

 

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EPISODE 4
https://www.facebook.com/PierrotetCo/videos/645489899340033/

Comment Colombine l’oiselière a quitté Pierrot le boulanger. L’acteur Arlequin aimerait épouser Colombine qui a rejoint la troupe des comédiens. Ils jouent à Dijon, s’échangent des mots doux… et leur premier baiser. Colombine peut-elle avoir quitté pour toujours ses oiseaux et Pierrot ?

 

 

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ON LILLE Orchestre National de Lille, saison 20 / 21 : concerts d’ouverture

SAISON 2020 2021 de l'Orchestre National de LILLEON LILLE : saison 2020 – 2021 / ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE. A partir des 24 et 25 sept prochains, l’Orchestre National de Lille fait sa rentrĂ©e… Somptueux Ă©clectisme qui grâce Ă  plusieurs fils rouges approfondit encore ce geste dĂ©sormais caractĂ©risĂ©, acquis sous la direction du chef Alexandre Bloch, directeur musical depuis 2016. La saison dernière, lâ€Ă©popĂ©e mahlĂ©rienne (Symphonies de Mahler) a ciselĂ© un son et une articulation passionnante Ă  suivre, dont classiquenews s’est fait l’écho (reportage spĂ©cial Symphonie n°8 de Mahler). Sur le thème gĂ©nĂ©rique du HÉROS, l’Orchestre lillois interroge la fabuleuse odyssĂ©e des compositeurs « hĂ©roĂŻques », de Berlioz (Symphonie Fantastique, le 18 fĂ©v 2021) Ă  Richard Strauss (Ein Heldenleben / une vie de hĂ©ros, 11 et 12 fĂ©vrier 2021)… de Beethoven (Eroica par Alexandre Bloch, le 18 nov ; 5è symph par JC Casadesus, les 20 et 21 avril 2021) Ă  Poulenc et Bartok… hymne flamboyant exprimant comme en miroir les mystères de l’être humain – vertiges et espoirs, tout en permettant Ă  la formidable forge orchestrale de se dĂ©voiler…
Le violoniste énergique et charismatique Nemanja Radulovic inaugure une résidence au sein de l’orchestre, promesse de futurs accomplissements à suivre aussi (récital piano et violon le 15 oct).
Lui-même laboratoire de nouvelles formes musicales, l’ON LILLE Orchestre national de Lille prend soin de renouveler le déroulement et l’expérience du concert : il diversifie son offre et pense au plus large public possible ; notons deux figures du jazz contemporain qui paraissent cette saison, sources de nouveaux métissages (Erik Truffaz le 10 déc, et Chilly Gonzales le 5 février 2021 ; côté ciné-concerts, deux rendez-vous sont tout autant immanquables (week end Hitchcock : Psychose, le 30 oct et Vertigo le 31 oct ; et Mary Poppins, les 6 et 7 mai 2021).

Les tempéraments solistes ne manquent pas ; ils émaillent la saison de leur sensibilités volontaires : le pianiste (et compositeur) Kit Armstrong, les 12 et 13 nov 2020 ; la violoniste Patricia Kopatchinskayja (Concerto de Tchaikovski, les 3 et 5 déc 2020) ; le claveciniste Justin Taylor (15-22 mai 2021), …
Alexandre Bloch poursuit son travail en profondeur comme en diversité sur les répertoires : promettant plusieurs grands moments de musique française (entre autres) : Fauré, Escaich (Concerto pour orgue n°1, Symphonie de Chausson, le 14 janv 2021 ; Prélude à l’après midi d’un faune,, tout en soulignant l’acuité sensible de la violoniste Veronika Eberle dans le Concerto n°1 de Prokofiev, le 18 fév 2021 ; …

L’Orchestre National de Lille soucieux de la parité, invite de nombreuses cheffes d’orchestre : Alevtina Ioffe (30 sept / 1er oct), Elena Schwarz (18 nov), Elim Chan (8 avril 2021), Anna Rakitina (18 mai), Kristina Poska (20 mai)…
Enfin l’opĂ©ra est de la partie, rendez vous installĂ© Ă  prĂ©sent depuis les prĂ©cĂ©dents PĂŞcheurs de perles de Bizet, premier opĂ©ra rĂ©alisĂ© sous la baguette d’Alexandre Bloch, puis Carmen… cette saison, place aux vertiges d’une femme blessĂ©e : La voix humaine avec VĂ©ronique Gens (le 28 janv 2021 – le concert prolonge ainsi l’enregistrement de l’automne 2020)… avant le rendez vous de l’étĂ© (annoncĂ© les 7, 8 et 10 juillet 2021 (l’ouvrage mystère, bientĂ´t dĂ©masquĂ©, concilie voyage en CrĂŞte et jeu de l’oie…). Autre temps fort : Thamos, Roi d’Egypte de Mozart (David Reiland, direction, le 15 avril 2021). Les wagnĂ©riens pourront se dĂ©lecter de deux programmes : Hartmut Haenchen, direction / le 4 fĂ©v 2021 puis Kazushi Ono, direction / les 31 mars et 1er avril 2021 … L’ONL saura-t-il tisser dans ses diaprures et rĂ©sonances spirituelles complexes, la somptueuse soie wagnĂ©rienne ?

De sept à nov 2020, les concerts prennent en compte les mesures sanitaires (formations et audiences réduites, programmes joués sans entracte…). De quoi sécuriser l’expérience musicale au Nouveau Siècle dont l’Auditorium est devenu l’écrin des grandes réalisations de l’Orchestre National de Lille.
A l’extrémité de la saison, le concert de clôture (les 24 et 25 juin 2021) affiche d’ultimes délices et promet de nouveaux sommets : création française de « Triumph to Exist » de Lindberg (œuvre chorale sur le texte de la poétesse Edith Södergran) et comme une apothéose, Symphonie n°9 de Beethoven sous la direction d’Alexandre Bloch.

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REPORTAGE VIDEO. L’ONL Orchestre National de Lille Ă  l’Ă©preuve de la covid 19. Comment l’Orchestre a t il lancĂ© sa nouvelle saison 2020 2021, comment s’adapte-t-il aux contraintes nouvelles imposĂ©es par les mesures sanitaires ? Quel est son fonctionnement en terme de relation au public, de programmation et de billetterie ? Comment le travail des musiciens se poursuit-il avant le retour de l’Orchestre au complet sur la scène ?

Reportage exclusif PARTIE 1 / 2 © studio CLASSIQUENEWS 2020 – RĂ©alisation : Philippe-Alexandre PHAM – Entretiens avec François Bou (Directeur GĂ©nĂ©ral), Alexandre Bloch (directeur musical), Fabio Sinacori (dĂ©lĂ©guĂ© artistique), Edgar Moreau (violoncelle / Concerto pour violoncelle n°1 de Haydn, concert d’ouverture du 24 sept 2020 au Nouveau Siècle Ă  Lille)…

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sélection

11 concerts majeurs

de l’Orchestre National de Lille
/ saison 2020 – 2021/

Quelques temps forts Ă  ne pas manquer :

 

Jeudi 24, Ven 25 sept 2020 – concert d’ouverture
HAYDN : Concerto pour violoncelle n°1 / Edgar Moreau, violoncelle
Bartok : Divertimento pour cordes
Alexandre Bloch, direction

 

 

Mer 7, Jeudi 8 oct 2020
Tchaikovski : Variations sur un thème Rococo (Mischa Maisky, violoncelle)
R. Strauss : Métamorphoses
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 22, Dim 25 oct 2020
Ravel : Pavane pour une infante défunte
Hindemith : Trauermusik
Henri Casadesus : Concerto pour alto
Beethoven : Symphonie n°1
Jean-Claude Casadesus, direction

 

 

Jeudi 12 nov 2020
BEETHOVEN : Concerto pour piano n°2 (Kit Armstrong, piano)
Symphonie n°4
Jan Willem de Vriend, direction

 

 

Jeudi 14 janvier 2021
Escaich : Concerto pour orgue n°1 (Thierry Escaich, orgue)
Chausson : Symphonie
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 28 janvier 2021
POULENC : La voix humaine (Véronique Gens, soprano)
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 11, Ven 12 fév 2021
R. Strauss : Une vie de héros / Ein Heldenleben
Michael Schonwandt, direction

 

 

Mer 31 mars, Jeudi 1er avril 2021
WAGNER : Parsifal, extraits
R. Strauss : Quatre dernier lieder / Ver Letzte Lieder (Ingela Brimberg, soprano)
Chostakovitch : Symphonie n°6
Kazushi Ono, direction

 

 

Jeudi 18 fév 2021
Debussy : Prélude à l’après midi d’un faune
Berlioz : Symphonie fantastique
Prokofiev : Concertopour violon n°1 (Veronika Eberle, violon)
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 15 avril 2021
MOZART : Thamos, roi d’Egypte
Concerto pour piano n°20 (Marie-Ange Nguci, piano)
David Reiland, direction

 

 

jeudi 24, Ven 25 juin 2021
Lindberg : Triumph to Exist
BEETHOVEN : Symphonie n°9
Alexandre Bloch, direction

 

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CONSULTER TOUS LES CONCERTS de la saison 2020 – 2021 de l’ON LILLE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE:
https://www.onlille.com/saison_20-21/

 

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Orchestre National de Lille : Alexandre BLOCH, bienvenue Maestro !

bloch-alexandre-maestro-mahler-gustav-symphonie-n6-concert-critique-classiquenews-lille-nouveau-siecle-concertFRANCE 3, lun 4 mai 2020, 23h. ON LILLE : Orchestre National de Lille. Dans les coulisses de l’Orchestre National de Lille : « bienvenue maestro ! «  au programme de ce docu remarquable, la prise de fonction du nouveau directeur musical du National de Lille, Alexandre Bloch, baguette Ă©nergique et d’une rare ouverture artistique Ă  l’heure du numĂ©rique, une sorte de « Bernstein 2.0 ». Le documentaire diffusĂ© par France 3 hauts de France met l’accent sur l’accueil par les instrumentistes de l’Orchestre National de leur nouveau chef : successeur du lĂ©gendaire Jean-Claude Casadesus, fondateur, Alexandre Bloch est aujourd’hui l’atout majeur de l’Orchestre par son entrain, son Ă©nergie et une curiositĂ© tout horizon qui permet aujourd’hui Ă  l’ON LILLE de se distinguer au sein du TOP 5 des meilleurs orchestres français.

L’intelligence des choix artistiques singularise actuellement la phalange lilloise : chaque programmation chaque nouvelle saison permet de mesurer ce en quoi un orchestre peut être nécessaire à la vie de la cité. Mieux, Alexandre Bloch sait choisir des œuvres ambitieuses qui inscrivent l’orchestre au cœur d’un dispositif musical qui offre aux instrumentistes des possibilités d’expression et de dépassement unique dans l’Hexagone. L’opéra et les œuvres hors normes, grâce à l’implication d’autres phalanges et formations du territoire des Hauts de France, ont été ainsi réalisés, attestant d’un niveau musical particulièrement convaincant. On l’a vu d’abord avec l’enregistrement des Pêcheurs de Perles de Bizet dont Alexandre Bloch a su exprimer la juvénilité palpitante (grâce aussi à une distribution de jeune chanteurs français dont Julie Fuchs, Cyrille Dubois…) ; puis avec l’oratorio symphonique et rock de Bernstein, MASS, délirant, inclassable et viscéralement fraternel ; enfin avec la 8ème symphonie dite des « Mille » de Gustav Mahler, point d’orgue de l’intégrale des symphonies mahlériennes qui a marqué l’année 2019. Jusqu’au nouveau festival d’opéra, chaque été, inauguré depuis 2019, avec Carmen et en 2020, Turandot…

bloch alexandre docu film bienvenue maestro presentation annonce critique sur classiquenewsLe film « Bienvenue Maestro » est le fruit d’un compagnonage sur mesure : pendant un an, Georges Tillard a suivi Alexandre Bloch au plus près de sa relation avec les musiciens, le répertoire et les publics nordistes. Le docu identifie ce qui au cœur du métier de chef d’orchestre : la rigueur, la sincérité, le travail qu’il faut accumuler pour faire naître le frisson du public ; surtout une certaine manière de communiquer aux musiciens pour les galvaniser et les impliquer sur une partition particulière.

En filigrane, le sujet chercher à saisir ces instants de grâce nés de l’entente voire de la complicité admirative entre le chef et les musiciens : « capter la musique en train de naître », tel « un pur moment d’alchimie créatrice qui donne envie à un orchestre de suivre son chef, et au public de se laisser enchanter, en toute confiance ». De quoi nous régaler en ces temps de frustration et de confinement où l’idée même de nous réunir pour partager un concert symphonique est désormais irréalisable et si lointaine. Incontournable.

france3 logo 2019 2019FRANCE 3, lun 4 mai 2020, 23h. ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE / « Bienvenue Maestro » Documentaire / sur France 3 Hauts-de-France
A revoir sur FRANCE 3 HAUTS DE FRANCE : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/emissions/les-documentaires-de-france-3-nord-pas-de-calais/documentaire-inedit-bienvenue-maestro-1407691.html

ON LILLE Orchestre National de Lille, saison 20 / 21 : concerts d’ouverture

SAISON 2020 2021 de l'Orchestre National de LILLEON LILLE : saison 2020 – 2021 / ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE. A partir des 24 et 25 sept prochains, l’Orchestre National de Lille fait sa rentrĂ©e… Somptueux Ă©clectisme qui grâce Ă  plusieurs fils rouges approfondit encore ce geste dĂ©sormais caractĂ©risĂ©, acquis sous la direction du chef Alexandre Bloch, directeur musical depuis 2016. La saison dernière, lâ€Ă©popĂ©e mahlĂ©rienne (Symphonies de Mahler) a ciselĂ© un son et une articulation passionnante Ă  suivre, dont classiquenews s’est fait l’écho (reportage spĂ©cial Symphonie n°8 de Mahler). Sur le thème gĂ©nĂ©rique du HÉROS, l’Orchestre lillois interroge la fabuleuse odyssĂ©e des compositeurs « hĂ©roĂŻques », de Berlioz (Symphonie Fantastique, le 18 fĂ©v 2021) Ă  Richard Strauss (Ein Heldenleben / une vie de hĂ©ros, 11 et 12 fĂ©vrier 2021)… de Beethoven (Eroica par Alexandre Bloch, le 18 nov ; 5è symph par JC Casadesus, les 20 et 21 avril 2021) Ă  Poulenc et Bartok… hymne flamboyant exprimant comme en miroir les mystères de l’être humain – vertiges et espoirs, tout en permettant Ă  la formidable forge orchestrale de se dĂ©voiler…
Le violoniste énergique et charismatique Nemanja Radulovic inaugure une résidence au sein de l’orchestre, promesse de futurs accomplissements à suivre aussi (concert d’ouverture les 24 et 25 sept puis récital piano et violon le 15 oct).
Lui-même laboratoire de nouvelles formes musicales, l’ON LILLE Orchestre national de Lille prend soin de renouveler le déroulement et l’expérience du concert : il diversifie son offre et pense au plus large public possible ; notons deux figures du jazz contemporain qui paraissent cette saison, sources de nouveaux métissages (Erik Truffaz le 10 déc, et Chilly Gonzales le 5 février 2021 ; côté ciné-concerts, deux rendez-vous sont tout autant immanquables (week end Hitchcock : Psychose, le 30 oct et Vertigo le 31 oct ; et Mary Poppins, les 6 et 7 mai 2021).

Les tempéraments solistes ne manquent pas ; ils émaillent la saison de leur sensibilités volontaires : le pianiste (et compositeur) Kit Armstrong, les 12 et 13 nov 2020 ; la violoniste Patricia Kopatchinskayja (Concerto de Tchaikovski, les 3 et 5 déc 2020) ; le claveciniste Justin Taylor (15-22 mai 2021), …
Alexandre Bloch poursuit son travail en profondeur comme en diversité sur les répertoires : promettant plusieurs grands moments de musique française (entre autres) : Fauré, Escaich (Concerto pour orgue n°1, Symphonie de Chausson, le 14 janv 2021 ; Prélude à l’après midi d’un faune,, tout en soulignant l’acuité sensible de la violoniste Veronika Eberle dans le Concerto n°1 de Prokofiev, le 18 fév 2021 ; …

L’Orchestre National de Lille soucieux de la parité, invite de nombreuses cheffes d’orchestre : Alevtina Ioffe (30 sept / 1er oct), Elena Schwarz (18 nov), Elim Chan (8 avril 2021), Anna Rakitina (18 mai), Kristina Poska (20 mai)…
Enfin l’opĂ©ra est de la partie, rendez vous installĂ© Ă  prĂ©sent depuis les prĂ©cĂ©dents PĂŞcheurs de perles de Bizet, premier opĂ©ra rĂ©alisĂ© sous la baguette d’Alexandre Bloch, puis Carmen… cette saison, place aux vertiges d’une femme blessĂ©e : La voix humaine avec VĂ©ronique Gens (le 28 janv 2021 – le concert prolonge ainsi l’enregistrement de l’automne 2020)… avant le rendez vous de l’étĂ© (annoncĂ© les 7, 8 et 10 juillet 2021 (l’ouvrage mystère, bientĂ´t dĂ©masquĂ©, concilie voyage en CrĂŞte et jeu de l’oie…). Autre temps fort : Thamos, Roi d’Egypte de Mozart (David Reiland, direction, le 15 avril 2021). Les wagnĂ©riens pourront se dĂ©lecter de deux programmes : Hartmut Haenchen, direction / le 4 fĂ©v 2021 puis Kazushi Ono, direction / les 31 mars et 1er avril 2021 … L’ONL saura-t-il tisser dans ses diaprures et rĂ©sonances spirituelles complexes, la somptueuse soie wagnĂ©rienne ?

De sept à nov 2020, les concerts prennent en compte les mesures sanitaires (formations et audiences réduites, programmes joués sans entracte…). De quoi sécuriser l’expérience musicale au Nouveau Siècle dont l’Auditorium est devenu l’écrin des grandes réalisations de l’Orchestre National de Lille.
A l’extrémité de la saison, le concert de clôture (les 24 et 25 juin 2021) affiche d’ultimes délices et promet de nouveaux sommets : création française de « Triumph to Exist » de Lindberg (œuvre chorale sur le texte de la poétesse Edith Södergran) et comme une apothéose, Symphonie n°9 de Beethoven sous la direction d’Alexandre Bloch.

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sélection

11 concerts majeurs

de l’Orchestre National de Lille
/ saison 2020 – 2021/

Quelques temps forts Ă  ne pas manquer :

 

 

Jeudi 24, Ven 25 sept 2020 – concert d’ouverture
HAYDN : Concerto pour violoncelle n°1 / Edgar Moreau, violoncelle
Bartok : Divertimento pour cordes
Alexandre Bloch, direction

 

 

Mer 7, Jeudi 8 oct 2020
Tchaikovski : Variations sur un thème Rococo (Mischa Maisky, violoncelle)
R. Strauss : Métamorphoses
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 22, Dim 25 oct 2020
Ravel : Pavane pour une infante défunte
Hindemith : Trauermusik
Henri Casadesus : Concerto pour alto
Beethoven : Symphonie n°1
Jean-Claude Casadesus, direction

 

 

Jeudi 12 nov 2020
BEETHOVEN : Concerto pour piano n°2 (Kit Armstrong, piano)
Symphonie n°4
Jan Willem de Vriend, direction

 

 

Jeudi 14 janvier 2021
Escaich : Concerto pour orgue n°1 (Thierry Escaich, orgue)
Chausson : Symphonie
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 28 janvier 2021
POULENC : La voix humaine (Véronique Gens, soprano)
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 11, Ven 12 fév 2021
R. Strauss : Une vie de héros / Ein Heldenleben
Michael Schonwandt, direction

 

 

Mer 31 mars, Jeudi 1er avril 2021
WAGNER : Parsifal, extraits
R. Strauss : Quatre dernier lieder / Ver Letzte Lieder (Ingela Brimberg, soprano)
Chostakovitch : Symphonie n°6
Kazushi Ono, direction

 

 

Jeudi 18 fév 2021
Debussy : Prélude à l’après midi d’un faune
Berlioz : Symphonie fantastique
Prokofiev : Concertopour violon n°1 (Veronika Eberle, violon)
Alexandre Bloch, direction

 

 

Jeudi 15 avril 2021
MOZART : Thamos, roi d’Egypte
Concerto pour piano n°20 (Marie-Ange Nguci, piano)
David Reiland, direction

 

 

jeudi 24, Ven 25 juin 2021
Lindberg : Triumph to Exist
BEETHOVEN : Symphonie n°9
Alexandre Bloch, direction

 

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CONSULTER TOUS LES CONCERTS de la saison 2020 – 2021 de l’ON LILLE
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE:
https://www.onlille.com/saison_20-21/

 

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L’ON LILLE Orchestre National de Lille Ă  la rescousse

logo-vignette-orchestre-national-de-lille-saison-2020-classiquenews-concerts-festival-opera-piano-lille-festival-nuits-ete-2020-classiquenewsCONJURER LE CONFINEMENT / #resterchezsoi / #lamusiquealarescousse.… L’OFFRE MULTIMEDIA DE L’ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE. Pour rétablir le lien social et cultiver l’interaction avec le public, la filière musicale et surtout classique, nen finit pas d’être créative, offrant les moyens pour renforcer sa résilience. Aux côtés de l’Opéra national de Paris (qui met en ligne gratuitement ses productions programmées avant la fermeture liée au covid19), l’Orchestre National de Lille, très présent sur le net, reste actif à travers ses nombreux contenus vidéos (ne serait-ce que dans le prolongement de sa récente intégrale des symphonies de Gustav Mahler, dont chaque symphonie reste accessible au visionage sur la chaîne Youtube de l’ONLILLE / Orchestre National de Lille)…

L’Orchestre National de Lille propose à tous les mélomanes confinés sur les réseaux sociaux (page facebook, chaîne YouTube ONLille, compte Instagram, Twitter et LinkedIn) avec le # #lamusiqueàlarescousse, de nombreux contenus, accessibles à toute heure et partout. Quelques exemples ?

 

 

 

 

TOUT L’ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE EN VIDÉOS

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mahler-alex-bloch-symphonie-des-mille-8-video-reportage-classiquenews-orch-national-de-lille-critique-concert11 vidéos courtes réalisées avec les étudiants du BTS audiovisuel Jean Rostand de Roubaix pour faire découvrir aux enfants (et à leurs parents, mais pas que…) les instruments symphoniques et la baguette du chef d’orchestre :
https://m.youtube.com/playlist?list=PLjt12Zt-aSM3-FWNjs-Wks0tLO4Y0BoEi&feature=share

Et une vidéo d’ensemble plus humoristique de présentation de l’orchestre au complet : https://youtu.be/9DEw79J5ZS4

 

 

D’autres surprises sont annoncées sur la chaîne YouTube de l’Orchestre dès demain et jusqu’au 10 mai (pour le moment)  : concerts inédits et rediffusions sous la direction d’Alexandre Bloch captés par Mezzo, rediffusion de 3 concerts captés par Radio classique, streaming sur France Bleu Nord…

 

 

 

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Et déjà, revoir notre reportage vidéo dédié à la SYMPHONIE DES MILLE n°8 de Gustav Mahler

Visionner la Symphonie des Mille n°8 de Gustav Mahler par l’Orchestre National de Lille / Alexandre Bloch : ici 

 

 

 

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IntĂ©grale Gustav Mahler / Un musicien, un concert / Les instruments de l’Orchestre /  La vie de l’Orchestre / Clips, teasers, reportages… Retrouvez ici la riche offre vidĂ©o de l’ON LILLE

 

 

 

 

 

 

 

ALEXANDRE BLOCH / ON LILLE : Qu’est ce qui se passe dans la tĂŞte du chef ?

lille-ONL-alexandre-bloch-symphonie-7-mahler-critique-concert-classiquenews-MAESTRO, VIDEO inédite. ON LILLE / Alexandre BLOCH : que se passe-t-il dans la tête du chef ? Directeur musical de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch profite du confinement pour s’interroger sur sa fonction et sa finalité, sur les enjeux et les moyens du chef d’orchestre au moment du concert. Un témoignage inédit et passionnant sur le travail et les attentes du chef confronté aux partitions puis aux instrumentistes de l’orchestre pour les jouer…
Dans le cadre du cycle des symphonies de Gustav Mahler, dirigĂ©es pendant l’annĂ©e 2019, Alexandre Bloch a rĂ©alisĂ© Ă  partir des images des captations des concerts, en particulier pendant la prĂ©paration et la rĂ©alisation de la Symphonie n°7, l’une des plus profondes, intimes et autobiographiques du compositeur, son propre montage vidĂ©o ; comme un journal de bord oĂą le maestro sur l’estrade et en temps rĂ©el, tĂ©moigne de son Ă©tat d’esprit, de ses Ă©motions, de son rythme cardiaque en cours de reprĂ©sentation (avec bonus, le spectre de ses Ă©motions successives)… C’est un document passionnant qui immerge dans l’esprit du chef, avec en voix off, ses impressions personnelles, tout ce qui se passe dans sa tĂŞte mesure après mesure… pour chaque entrĂ©e des pupitres : horntĂ©nor, bois, cordes (violon 2, violon 1), trompettes… les harpes (13 mn le dĂ©but de la symphonie! ). LIRE notre prĂ©sentation complète du document vidĂ©o : “Alexandre Bloch : Que se passe-t-il dans la tĂŞte d’un chef?”

CD Ă  venir
L’enregistrement de la 7ème Symphonie par de l’ON LILLE / Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch est annoncée en septembre 2020 (1 cd Alpha). Sortie très attendue. Prochaine critique cd dans le mag cd dvd livres de classiquenews.com

 

LILLE. TURANDOT au Nouveau Siècle

pucciniLILLE. PUCCINI : TURANDOT. 7, 8, 9 juillet 2020. Lille grâce à l’ONLILLE, Orchestre National de Lille poursuit en été son offre lyrique. Dans le cadre de son nouveau festival intitulé « Les Nuits d’été » (2è édition en juillet 2020), l’ONLILLE aborde TURANDOT de Puccini, les 7, 8 et 9 juillet 2020 (20h) dans son superbe auditorium du Nouveau Siècle. La partition est la dernière transmise par Puccini, qui hélas meurt avant d’avoir achever la totalité du IIIè acte : de fait si l’on respecte le manuscrit originel, Puccini a interrompu la composition après le suicide de Liu et le départ immédiat de Timur… ; c’est Toscanini, puccinien de la première heure, qui demande à Franco Alfano (l’auteur de Madonna Imperia d’après Balzac, 1921) de terminer l’ouvrage avec les lourdeurs parfois emphatiques que l’on sait (duo enfin amoureux entre Calaf et Turandot : « Mio fiore mattutino »), pour la création de l’œuvre à la Scala en avril 1926.

 

Les Nuits d’Ă©tĂ© Ă  Lille
le nouveau rv lyrique estival
prĂ©sentĂ© par l’Orchestre National de Lille

 

 


turandot-lille-orchestre-national-de-lille-classiquenews-annonce-critique-opera-turandot

 

 

LA PRINCESSE AUX 3 ÉNIGMES… L’opĂ©ra est un mythe lyrique qui ne cesse de transporter grâce aux diaprures et vertiges de l’orchestre ; Ă  travers la figure de la princesse chinoise, se fixe l’attrait pour les hĂ©roĂŻnes inclassables, ici hĂ©ritière des sorcières et enchanteresses baroques, devenue grâce Ă  lâ€imagination de Puccini, une divinitĂ© marmorĂ©enne dont toute sensualitĂ© semble Ă©cartĂ©e : c’est une princesse, osons le dire, « frigide ». Dans certaine production, les metteurs en scène prennent acte de l’inachèvement du drame par Puccini qui n’a pas laissĂ© de duo amoureux ; ainsi interdite de passion comme de toute tendresse, Turandot est-elle vouĂ©e Ă  la mort et se suicide en fin d’action… Mais aujourd’hui, la fin imaginĂ©e par Alfano permet d’envisager un autre destin pour la chinoise, enfin initiĂ©e grâce Ă  Calaf, aux dĂ©lices d’un amour pur et sincère.

Après l’opĂ©ra tragique, Madama Butterfly (créé sans succès Ă  la Scala en fĂ©vrier 1904) oĂą il convoque un Japon de pacotille, sublimĂ© par l’opulence d’un orchestre Ă  la fois flamboyant et dramatique, Puccini aborde Ă  nouveau l’Asie, Ă  travers le portrait de la princesse chinoise Turandot. La dĂ©itĂ© règne sur un royaume transi ; ayant promis Ă  son aĂŻeule martyrisĂ©e par un Ă©tranger de la venger, en imposant Ă  chaque prince qui veut l â€Ă©pouser, la rĂ©solution de 3 Ă©nigmes… Turandot paraĂ®t jusque lĂ  mort de Liu (au III), telle une femme glaciale, impĂ©rieuse, inflexible ; le prince Calaf qui au dĂ©but de l’opĂ©ra, ose braver l’interdit et rĂ©pondre aux 3 Ă©nigmes, affronte un roc, murĂ©, et comme pĂ©trifiĂ©e par sa haine et sa volontĂ© de vengeance.

TURANDOT-orchestre-national-de-lille-juillet-2020-annonce-critique-classiquenewsLes pages symphoniques évoquant la Chine impériale et le faste parfois terrifiant et ennuyeux de la Cour (le trio des 3 ministres chargés des rites, PIM PAM POM), la terrifiante et solennelle confrontation de la princesse et du prince étranger au II où la jeune femme évoque le destin atroce de son aïeule (« Questa Reggia » : un Everest pour toute soprano dramatique qui doit posséder un instrument puissant, clair et agile, d’un format wagnérien…) ; l’aube au début du III, et le célèbre « Nessun dorma » qui a fait la légende des plus grands ténors (Pavarotti en tête) convoquent le meilleur orchestre puccinien, doué de chromatisme audacieux, de couleurs, d’envolées lyriques, proprement picturales. Rien de mieux pour l’Orchestre National de Lille prêt à relever tous les défis sous la direction de son directeur musical, le très impliqué Alexandre Bloch.

bloch-alexandre-symphonie-9-mahler-critique-concert-classiquenews-reportage-video-symphonie-n8-mahler

 

Alexandre Bloch © Ugo Ponte

 

 

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Orchestre National de Lille / ONLILLE © Ugo Ponte

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PUCCINI : Turandotboutonreservation
Version de concert
Les Nuits d’été de l’Orchestre National de Lille

Mardi 7, mercredi 8, jeudi 9 juillet 2020, 20h
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle

 

RÉSERVEZ VOS PLACES
directement sur le site de l’ONLILLE Orchestre National de Lille
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/turandot/

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

Calaf : Jorge de LeĂłn
David Pomeroy (concert du 8 juillet 2020)

Turandot : Ingela Brimberg
/ Miina-Liisa Värelä (concert du 8 juillet 2020)

Liu : Eri Nakamura
Timur : Nicolas Testé
Ping & le Mandarin : Philippe-Nicolas Martin
Pang : Sahy Ratia
Pang : Tividar Kiss
Altoum, empereur de Chine : Éric Huchet

Orchestre National de Lille
The Hungarian National Choir
Jeune Chœur Des Hauts-De-France

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APPROFONDIR

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netrebko-anna-verismo-turandot-vignette-250-250VENGER LO U LING… HAĂŹR LES HOMMES…  A l’exacte moitiĂ© de l’opĂ©ra, alors que l’on ne l’a pas encore Ă©coutĂ©e (mais attendue : elle et ses 3 Ă©nigmes sanglantes), la princesse chinoise, fille du fils du Ciel, l’empereur Altoum, entonne enfin devant la foule, face au prince qui ose la dĂ©fier (Calaf) et devant les spectateurs, son fameux grand air « In questa reggia »… rĂ©citatif hallucinĂ©, plein de tendresse blessĂ©e pour son aĂŻeule, la princesse Lo u ling, sacrifiĂ©e, violĂ©e par le roi des Tartares (dont Calaf est un descendant). D’oĂą le caractère de haine et de vengeance Ă  l’égard des jeunes mâles venus la conquĂ©rir : elle vengera l’offense faite Ă  son ancĂŞtre… L’air de Turandot se hisse jusqu’en aigus stratosphĂ©riques, exprimant le refus d’une femme qui s’écarte sciemment du monde des hommes. Illustration : diva des divas actuelles, Anna Netrebko, si  elle n’a pas incarnĂ© sur scène le princesse vengeresse, a tentĂ© non sans conviction de chanter le rĂ´le (l’air “in Questa Reggia”) dans un rĂ©cital discographique Ă©ditĂ© par DG Deutsche Grammophon : une rĂ©vĂ©lation qui a confirmĂ© l’Ă©volution de sa voix vers un grand lyrique dramatique dotĂ© d’aigus puissants et charnels… (cd Verismo, 2016)

TRAGI-COMIQUE. Pour adoucir la tension tragique de cette figure plus cĂ©leste que mortelle, Puccini a pris soin d’accompagner le prince Calaf, sur le registre terrestre, des 3 ministres chargĂ©s des rites, les fameux masques Ping, Pang, Pong, trois forces divertissantes qui n’hĂ©sitent pas depuis l’arrivĂ©e du jeune homme, Ă  le dissuader de dĂ©fier Turandot ; celle ci est cruelle et terrifiante ; elle n’existe pas… Leur trio qui ouvre l’acte II indique la nostalgie de leur terre (Ping : « ho una casa nell â€Honan »), loin des intrigues fatigantes de la cour impĂ©riale. L’imbrication des registres tĂ©moigne du gĂ©nie dramatique de Puccini : tragique hallucinĂ© (Truandot), comique et autodĂ©rision (les masques), hĂ©roĂŻque ardent (Calaf)…

 

 

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE : TURANDOT

pucciniLILLE. PUCCINI : TURANDOT. 7, 8, 9 juillet 2020. Lille grâce à l’ONLILLE, Orchestre National de Lille poursuit en été son offre lyrique. Dans le cadre de son nouveau festival intitulé « Les Nuits d’été » (2è édition en juillet 2020), l’ONLILLE aborde TURANDOT de Puccini, les 7, 8 et 9 juillet 2020 (20h) dans son superbe auditorium du Nouveau Siècle. La partition est la dernière transmise par Puccini, qui hélas meurt avant d’avoir achever la totalité du IIIè acte : de fait si l’on respecte le manuscrit originel, Puccini a interrompu la composition après le suicide de Liu et le départ immédiat de Timur… ; c’est Toscanini, puccinien de la première heure, qui demande à Franco Alfano (l’auteur de Madonna Imperia d’après Balzac, 1921) de terminer l’ouvrage avec les lourdeurs parfois emphatiques que l’on sait (duo enfin amoureux entre Calaf et Turandot : « Mio fiore mattutino »), pour la création de l’œuvre à la Scala en avril 1926.

 

Les Nuits d’Ă©tĂ© Ă  Lille
le nouveau rv lyrique estival
prĂ©sentĂ© par l’Orchestre National de Lille

 

 


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LA PRINCESSE AUX 3 ÉNIGMES… L’opĂ©ra est un mythe lyrique qui ne cesse de transporter grâce aux diaprures et vertiges de l’orchestre ; Ă  travers la figure de la princesse chinoise, se fixe l’attrait pour les hĂ©roĂŻnes inclassables, ici hĂ©ritière des sorcières et enchanteresses baroques, devenue grâce Ă  lâ€imagination de Puccini, une divinitĂ© marmorĂ©enne dont toute sensualitĂ© semble Ă©cartĂ©e : c’est une princesse, osons le dire, « frigide ». Dans certaine production, les metteurs en scène prennent acte de l’inachèvement du drame par Puccini qui n’a pas laissĂ© de duo amoureux ; ainsi interdite de passion comme de toute tendresse, Turandot est-elle vouĂ©e Ă  la mort et se suicide en fin d’action… Mais aujourd’hui, la fin imaginĂ©e par Alfano permet d’envisager un autre destin pour la chinoise, enfin initiĂ©e grâce Ă  Calaf, aux dĂ©lices d’un amour pur et sincère.

Après l’opĂ©ra tragique, Madama Butterfly (créé sans succès Ă  la Scala en fĂ©vrier 1904) oĂą il convoque un Japon de pacotille, sublimĂ© par l’opulence d’un orchestre Ă  la fois flamboyant et dramatique, Puccini aborde Ă  nouveau l’Asie, Ă  travers le portrait de la princesse chinoise Turandot. La dĂ©itĂ© règne sur un royaume transi ; ayant promis Ă  son aĂŻeule martyrisĂ©e par un Ă©tranger de la venger, en imposant Ă  chaque prince qui veut l â€Ă©pouser, la rĂ©solution de 3 Ă©nigmes… Turandot paraĂ®t jusque lĂ  mort de Liu (au III), telle une femme glaciale, impĂ©rieuse, inflexible ; le prince Calaf qui au dĂ©but de l’opĂ©ra, ose braver l’interdit et rĂ©pondre aux 3 Ă©nigmes, affronte un roc, murĂ©, et comme pĂ©trifiĂ©e par sa haine et sa volontĂ© de vengeance.

TURANDOT-orchestre-national-de-lille-juillet-2020-annonce-critique-classiquenewsLes pages symphoniques évoquant la Chine impériale et le faste parfois terrifiant et ennuyeux de la Cour (le trio des 3 ministres chargés des rites, PIM PAM POM), la terrifiante et solennelle confrontation de la princesse et du prince étranger au II où la jeune femme évoque le destin atroce de son aïeule (« Questa Reggia » : un Everest pour toute soprano dramatique qui doit posséder un instrument puissant, clair et agile, d’un format wagnérien…) ; l’aube au début du III, et le célèbre « Nessun dorma »  qui a fait la légende des plus grands ténors (Pavarotti en tête) convoquent le meilleur orchestre puccinien, doué de chromatisme audacieux, de couleurs, d’envolées lyriques, proprement picturales. Rien de mieux pour l’Orchestre National de Lille prêt à relever tous les défis sous la direction de son directeur musical, le très impliqué Alexandre Bloch.

 

 
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Alexandre Bloch © Ugo Ponte

 

 

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 Orchestre National de Lille / ONLILLE © Ugo Ponte

 
 

 
 

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PUCCINI : Turandotboutonreservation
Version de concert
Les Nuits d’été de l’Orchestre National de Lille

Mardi 7, mercredi 8, jeudi 9 juillet 2020, 20h
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle

 

RÉSERVEZ VOS PLACES
directement sur le site de l’ONLILLE Orchestre National de Lille
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/turandot/

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

Calaf : Jorge de LeĂłn
David Pomeroy (concert du 8 juillet 2020)

Turandot : Ingela Brimberg
/ Miina-Liisa Värelä (concert du 8 juillet 2020)

Liu : Eri Nakamura
Timur : Nicolas Testé
Ping & le Mandarin : Philippe-Nicolas Martin
Pang : Sahy Ratia
Pang : Tividar Kiss
Altoum, empereur de Chine : Éric Huchet

Orchestre National de Lille
The Hungarian National Choir
Jeune Chœur Des Hauts-De-France

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COMPTE-RENDU, critique. LILLE, Nouveau Siècle, le 16 janvier 2020. MAHLER : Symphonie n°9. Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch, direction.

bloch-alexandre-mahler-symphonie-8-mille-nov-2019-annonce-critique-symphonie-classiquenewsCOMPTE-RENDU, critique. LILLE, Nouveau Siècle, le 16 janvier 2020. MAHLER : Symphonie n°9. Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch, direction. Après une Symphonie n°8 « des Mille » réalisée en nov 2019, jalon éblouissant d’un cycle qui restera mémorable, voici en ce début d’année 2020, la fin de l’odyssée mahlérienne par l’ONL LILLE Orchestre National de Lille et son directeur Alexandre Bloch : la 9è, véritable testament musical et spirituel. Les auditeurs l’ont remarqué comme les musiciens eux-mêmes : il s’est passé quelque chose avec les 5è et 6è symphonies ; rondeur et précision accrues, réflexes plus naturels, onctuosité et profondeur, servies par un relief instrumental d’un fini impeccable… de fait, jouer sur la durée l’intégralité des symphonies et de façon ainsi chronologique, aura porter bénéfice à l’écoute et à la cohérence du collectif lillois. Alexandre Bloch depuis son arrivée en 2016 aura fondamentalement fait évoluer et enrichit l’expérience des musiciens, n’hésitant pas à élargir le répertoire (jusqu’à l’opéra, avec Les Pêcheurs de Perles de Bizet, juin 2017), ou « oser » des partitions monstrueuses réputées injouables (MASS de Bernstein, juin 2018). Ce cycle Mahler s’inscrit dans un mouvement à la fois de renouvellement et d’accomplissement pour l’Orchestre.

Evidemment dans l’histoire de la phalange, la filiation souterraine avec le fondateur Jean-Claude Casadesus s’impose ; ce dernier avait amorcé des essais Mahler, dont surtout la Symphonie n°2, vive, affûtée, brûlée, d’une évidente densité spirituelle dont CLASSIQUENEWS a rendu compte, nov 2015. Alexandre Bloch recueille tout cela et d’emblée pilote un approfondissement en risquant l’intégrale. Pari réussi, car avec le recul, Lille depuis les débuts de l’odyssée, est devenue capitale mahlérienne (le cd de la 7è Symphonie, pour nous la plus personnelle du compositeur-chef et directeur de l’Opéra de Vienne, est annoncé d’ici le printemps 2020).

Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille
jouent la 9è symphonie de Mahler
Jusqu’au silence…

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Pour la 9è, ferveur et concentration, puissance et voluptĂ© sonores sont au rendez vous. Tout le cycle orchestral exprime l’élan de vie et en mĂŞme temps, le renoncement et l’adieu au monde… Si les prĂ©cĂ©dentes symphonies mettent en scène en un mouvement parfois furieux et impĂ©tueux, les sentiments mĂŞlĂ©s d’un homme marquĂ© par le destin (dĂ©mission de l’OpĂ©ra de Vienne, dĂ©cès de sa fille, bientĂ´t diagnostic de la maladie aux poumons…), Mahler exprime un nouveau sentiment dans la 9è (avant-dernière) : une conscience Ă©largie de lui-mĂŞme et une sĂ©rĂ©nitĂ© intime, inexorable. L’aboutissement d’un travail intime sour la douleur.
Ce cheminement introspectif qui porte de fait le signe d’un adieu, célèbre en réalité l’avènement d’un nouveau Mahler, comme enrichi et renforcé par les épreuves vécues. C’est pourquoi dans le flux orchestral parfois cynique, exalté, fantaisiste mais aussi éperdu, tendre et nostalgique se précise une nouvelle acuité personnelle que porte comme dans la 8è, un indéfectible espoir.
La clairvoyance de Mahler se lit dès le premier mouvement (Andante comodo) et l’adieu ou la déchirure intime qu’il exprime en filigrane est le désamour de son épouse Alma ; le rictus diabolique du second, qui singe et parodie un ländler, frêle danse dérisoire liée à la vaine agitation terrestre… Le bizarre du Rondo-burlesque (3è mouvement) s’il est d’essence parodique et grinçante, n’en demeure pas moins « très décidé » : la détermination de Mahler confirme qu’il est pleinement conscient, jamais victime, larmoyante (comme on peut le lire ici et là) : Alexandre Bloch semble mesurer les enjeux poétiques, spirituels, expressifs, toutes les tensions poétiques de ce jeu à double voire triple lecture : tout indique la maturité du regard mahlérien sur la vanité bouffonne de la réalité et de la condition humaine ; organisant la texture symphonique avec un naturel, un sens des équilibres, une rage éloquente, ce souci du détail instrumental… réjouissants.
Spirituel, mesuré, intérieur et mystérieux, l’Adagio final semble recueillir comme un dernier scintillement, l’opération quasi alchimique de la 8è, en particulier la sublimation du corps de Faust dans la 2è partie. Mahler conclut dans un flux orchestral de plus en plus dépouillé et suspendu, diaphane et évanescent, où l’âme s’élève à mesure qu’elle se libère de sa gangue matérielle : une élévation qu’Alexandre Bloch cisèle, caresse dans la complicité et une écoute progressive avec les instrumentistes.
De la lumière au silence, de l’exaltation vitale au murmure, puis au souvenir du murmure… cette fin comme un immense paysage Ă  l’infini lointain imperceptible car le compositeur Ă©largit au delĂ  de l’entendement l’espace orchestral, est pure poĂ©sie, après l’énoncĂ© ultime du gruppetto, dernier signe de vie, de souffle ; tout continue dans ce basculement vers l’ineffable. Le passage (comme dans le dernier mouvement de la 6è dite « PathĂ©tique » de Tchaikovski), principalement incarnĂ© par le voile des cordes, est porteur de mĂ©tamorphose et de transcendance, l’indice d’un accomplissement. Et dans le chant du violoncelle solo, l’expression d’une tendresse enivrĂ©e, enchantĂ©e comme au temps de l’innocence, …la promesse du pardon final, – croyance viscĂ©ralement acquise par Mahler parvenu au terme de son pĂ©riple symphonique. Autant de jalons rĂ©alisĂ©s ici par le chef et son formidable orchestre. Illustrations : © Ugo Ponte / ONL LILLE 2020.

bloch-alexandre-symphonie-9-mahler-critique-concert-classiquenews-reportage-video-symphonie-n8-mahler

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COMPTE-RENDU, critique. LILLE, Nouveau Siècle, le 16 janvier 2020. MAHLER : Symphonie n°9. Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch, direction.

Symphonie n° 9

I. Andante comodo
II. Im Tempo eines gemächlichen Ländlers. Etwas täppisch und sehr derb
III. Rondo-Burleske. Allegro assai. Sehr trotzig
IV. Adagio. Sehr langsam und noch zurĂĽckhaltend

Orchestre National de Lille
Direction : Alexandre Bloch

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VISIONNER LES SYMPHONIES DE MAHLER par l’ONL LILLE

Il est possible de visionner toutes les symphonies de MAHLER sur la chaîne YOUTUBE de l’ONL LILLE / Orchestre National de Lille :
https://www.youtube.com/watch?v=LCbBkpH0ImU

 
 
 

VOIR NOTRE REPORTAGE VIDEO Symphonie n°8 des “Mille” / Alexandre Bloch / ONL LILLE :

 

mahler-mille-ONL-LILLE-alexandre-Bloch-vignette-classiquenews

http://www.classiquenews.com/onl-lille-8e-symphonie-de-mahler-reportage-nov-2019/

REPORTAGE vidéo 8è symphonie de MAHLER... ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, Alexandre BLOCH. La 8è Symphonie des Gustav Mahler est un Everest orchestral, choral et lyrique créé en 1910 dont le colossal des effectifs (jamais vu jusque là, d’où son sous titre « des Mille », pour 1000 musiciens sur scène) égale l’exigence morale, poétique, spirituelle. Présentation de la partition composée d’une première partie de tradition contrapuntique traditionnelle mais revisité (Hymne « Veni Creator Spiritus »), puis d’une seconde partie qui aborde comme un opéra, la dernière partie du second Faust de Goethe. Y paraissent de nombreux personnages Magna Peccatrix, Pater Ecstaticus, Pater Profundus, Doctor Marianus, Mulier Samaritana, Maria Aegyptiaca, … enfin Mater Gloriosa, sans omettre les choeurs des anges, le chœur Mysticus en une fresque flamboyante qui exprime les forces vitales de l’Amour et le pouvoir de l’Eternel Féminin, source de salut et de rédemption pour le monde et l’humanité. Entretien avec les interprètes et les parties engagées dans la réalisation de ce défi suprême pour l’Orchestre National de Lille. C’est l’un des jalons du cycle événement dédié aux Symphonies de Gustav Mahler par l’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH, directeur musical. 12mn – © studio CLASSIQUENEWS  -  réalisation : Philippe-Alexandre PHAM (nov 2019)

LIRE aussi notre critique : LILLE, le 20 nov 2019. MAHLER : Symphonie n°8 des Mille. Orch National de Lille, Alexandre Bloch, direction.

https://www.classiquenews.com/compte-rendu-critique-lille-le-20-nov-2019-mahler-symphonie-n8-des-mille-orch-national-de-lille-alexandre-bloch-direction/

LILLE. ONL, Alexandre Bloch, Eric Lu : BEETHOVEN

bloch-alexandre-gustav-mahler-2019-odyssee-mahler-orchestre-national-de-lille-classiquenewsLILLE, ONL LILLE, le 24 janv 2020 : Musique française par Alexandre Bloch et l’ONL Orchestre National de Lille. Comme un prĂ©alable magicien Ă  leur tournĂ©e britannique – sorte de pied de nez culturel et hautement musical au Brexit, et contre toutes les formes de replis, les instrumentistes de l’ONL LILLE (Orchestre National de Lille) et leur directeur musical Alexandre Bloch, – Ă  peine le cycle (formidable) Mahler terminĂ©, voici un programme Ă©vĂ©nement qui met toute la lumière sur deux esthĂ©tiques fondatrices de notre histoire europĂ©enne : deux esthĂ©tiques qui ont marquĂ© chacune le dĂ©but de leur siècle respectif. Au dĂ©but du XIXè, c’est la rĂ©volution Beethoven, heureusement fĂŞtĂ© pour ses 250 ans, avec le Concerto pour piano n°4 ; au dĂ©but du XXè, ce sont les deux rĂ©formateurs du langage orchestral, Debussy et Ravel, crĂ©ateurs d’une clartĂ© nouvelle et de couleurs comme d’harmonies jamais Ă©coutĂ©es auparavant… Alexandre Bloch et ses musiciens jouent plusieurs joyaux de la musique française et aussi s’associent au pianiste amĂ©ricain Eric Lu (rĂ©cent vainqueur du Concours international de piano de Leeds) pour cĂ©lĂ©brer le gĂ©nie de Ludwig.
En choisissant les œuvres de Ravel et Debussy, l’ONL LILLE et Alexandre Bloch se font ambassadeurs de l’éloquence, de cette transparence (si opposée aux brumes souvent déclamatives des compositeurs germaniques), du scintillement instrumental français auprès de nos chers voisins britanniques.
Avouons notre préférence pour deux oeuvres ici abordées : les « Cinq pièces enfantines » de Ma Mère L’Oye de Ravel (1908), immersion dans le monde enchanteur de la féerie de Perrault pour laquelle le compositeur déploie une sensibilité inégalée du tissu orchestral ; La Mer de Debussy, composé en pleine terre (1905), triptyque saisissant par son souffle poétique lui aussi, l’énergie souterraine et si voluptueuse de sa soie sonore…
La filiation avec le Concerto n°4 de Beethoven (1806) n’est-elle pas trouvée en soulignant combien ce Concerto est le plus « français » de tous ? plus aimable et courtois, instillant une conversation entre piano soliste et orchestre…
ERIC-LU-Piano-orch-national-de-lille-piano-concert-classiquenews-tournee-orch-national-de-lille-alexandre-BlochEnfin comme un bis qui exalterait davantage l’absolue modernité poétique de Ravel, Alexandre Bloch joue La Valse de Ravel (créée en 1920) : dès 1906, Ravel souhaitait rendre hommage à cette subtilité raffinée, nostalgique et profonde des valses de Johann Strauss II (il aurait même repris le motif légué par la valse « O schöner Mai » afin de composer sa propre partition). En écho aux frémissements et déflagrations de la première guerre mondiale, Ravel réinvente le rythme ternaire, déploie et souligne sa volupté, mais envisage aussi sa lente implosion comme une libération frénétique voire orgiaque inévitable : un défi ultime pour tout orchestre. Illustration : Eric Lu © Janice Carissa / ONL LILLE.

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Vendredi 24 janvier Ă  20hboutonreservation
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle
RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/jaime-la-musique-francaise/

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PROGRAMME 

Ravel
Ma mère l’Oye
Pavane de la belle au bois dormant
Le petit Poucet
Laideronnette, princesse des  Pagodes
Les entretiens de la Belle et de la BĂŞte
Le Jardin féérique

Debussy
La Mer, trois esquisses symphoniques
De l’aube à midi sur la mer
Jeux de vagues
Dialogue du vent et de la mer

Beethoven
Concerto pour piano n°4 en sol majeur op.58

Ravel
La Valse Orchestre

National de Lille
Direction : Alexandre Bloch
Piano : Eric Lu

Tarifs: 5 à 55€
Réservations sur www.onlille.com
et à la Boutique de l’Orchestre,
3 place Mendès France LILLE
Renseignements  03  20  12  82  40
(du  lundi  au vendredi 10h-18h)

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Vendredi 24 janvier Ă  20h
Auditorium du Nouveau Siècle de LILLE

 

 

Egalement en région Hauts-de-France :
Samedi  25  janvier 2020, 20h
Salle Damrémont France de BOULOGNE-SUR-MER
Concert diffusé le 19 mars à 20h sur France Bleu NORD

 

 

Programme en tournée au Royaume-Uni
du 28 janvier au 1er février 2020:
28/1  Birmingham – Symphony Hall
29/1 Londres – Cadogan Hall
30/1 Newcastle (Gateshead) – The Sage
31/1 Sheffield – City Hall
1/2 Leeds- Town Hall

 
 

LILLE, ONL. Concert Beethoven, Ravel, Debussy

bloch-alexandre-gustav-mahler-2019-odyssee-mahler-orchestre-national-de-lille-classiquenewsLILLE, ONL LILLE, le 24 janv 2020 : Musique française par Alexandre Bloch et l’ONL Orchestre National de Lille. Comme un prĂ©alable magicien Ă  leur tournĂ©e britannique – sorte de pied de nez culturel et hautement musical au Brexit, et contre toutes les formes de replis, les instrumentistes de l’ONL LILLE (Orchestre National de Lille) et leur directeur musical Alexandre Bloch, – Ă  peine le cycle (formidable) Mahler terminĂ©, voici un programme Ă©vĂ©nement qui met toute la lumière sur deux esthĂ©tiques fondatrices de notre histoire europĂ©enne : deux esthĂ©tiques qui ont marquĂ© chacune le dĂ©but de leur siècle respectif. Au dĂ©but du XIXè, c’est la rĂ©volution Beethoven, heureusement fĂŞtĂ© pour ses 250 ans, avec le Concerto pour piano n°4 ; au dĂ©but du XXè, ce sont les deux rĂ©formateurs du langage orchestral, Debussy et Ravel, crĂ©ateurs d’une clartĂ© nouvelle et de couleurs comme d’harmonies jamais Ă©coutĂ©es auparavant… Alexandre Bloch et ses musiciens jouent plusieurs joyaux de la musique française et aussi s’associent au pianiste amĂ©ricain Eric Lu (rĂ©cent vainqueur du Concours international de piano de Leeds) pour cĂ©lĂ©brer le gĂ©nie de Ludwig.
En choisissant les œuvres de Ravel et Debussy, l’ONL LILLE et Alexandre Bloch se font ambassadeurs de l’éloquence, de cette transparence (si opposée aux brumes souvent déclamatives des compositeurs germaniques), du scintillement instrumental français auprès de nos chers voisins britanniques.
Avouons notre préférence pour deux oeuvres ici abordées : les « Cinq pièces enfantines » de Ma Mère L’Oye de Ravel (1908), immersion dans le monde enchanteur de la féerie de Perrault pour laquelle le compositeur déploie une sensibilité inégalée du tissu orchestral ; La Mer de Debussy, composé en pleine terre (1905), triptyque saisissant par son souffle poétique lui aussi, l’énergie souterraine et si voluptueuse de sa soie sonore…
La filiation avec le Concerto n°4 de Beethoven (1806) n’est-elle pas trouvée en soulignant combien ce Concerto est le plus « français » de tous ? plus aimable et courtois, instillant une conversation entre piano soliste et orchestre…
ERIC-LU-Piano-orch-national-de-lille-piano-concert-classiquenews-tournee-orch-national-de-lille-alexandre-BlochEnfin comme un bis qui exalterait davantage l’absolue modernité poétique de Ravel, Alexandre Bloch joue La Valse de Ravel (créée en 1920) : dès 1906, Ravel souhaitait rendre hommage à cette subtilité raffinée, nostalgique et profonde des valses de Johann Strauss II (il aurait même repris le motif légué par la valse « O schöner Mai » afin de composer sa propre partition). En écho aux frémissements et déflagrations de la première guerre mondiale, Ravel réinvente le rythme ternaire, déploie et souligne sa volupté, mais envisage aussi sa lente implosion comme une libération frénétique voire orgiaque inévitable : un défi ultime pour tout orchestre. Illustration : Eric Lu © Janice Carissa / ONL LILLE.

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Vendredi 24 janvier Ă  20hboutonreservation
LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle
RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/jaime-la-musique-francaise/

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PROGRAMME 

Ravel
Ma mère l’Oye
Pavane de la belle au bois dormant
Le petit Poucet
Laideronnette, princesse des  Pagodes
Les entretiens de la Belle et de la BĂŞte
Le Jardin féérique

Debussy
La Mer, trois esquisses symphoniques
De l’aube à midi sur la mer
Jeux de vagues
Dialogue du vent et de la mer

Beethoven
Concerto pour piano n°4 en sol majeur op.58

Ravel
La Valse Orchestre

National de Lille
Direction : Alexandre Bloch
Piano : Eric Lu

Tarifs: 5 à 55€
Réservations sur www.onlille.com
et à la Boutique de l’Orchestre,
3 place Mendès France LILLE
Renseignements  03  20  12  82  40
(du  lundi  au vendredi 10h-18h)

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Vendredi 24 janvier Ă  20h
Auditorium du Nouveau Siècle de LILLE

 

 

Egalement en région Hauts-de-France :
Samedi  25  janvier 2020, 20h
Salle Damrémont France de BOULOGNE-SUR-MER
Concert diffusé le 19 mars à 20h sur France Bleu NORD

 

 

Programme en tournée au Royaume-Uni
du 28 janvier au 1er février 2020:
28/1  Birmingham – Symphony Hall
29/1 Londres – Cadogan Hall
30/1 Newcastle (Gateshead) – The Sage
31/1 Sheffield – City Hall
1/2 Leeds- Town Hall

 

 
 

 

ONL LILLE : 8è Symphonie de MAHLER (reportage nov 2019)


mahler-mille-ONL-LILLE-alexandre-Bloch-vignette-classiquenewsREPORTAGE vidĂ©o 8è symphonie de MAHLER... ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, Alexandre BLOCH. La 8è Symphonie des Gustav Mahler est un Everest orchestral, choral et lyrique créé en 1910 dont le colossal des effectifs (jamais vu jusque lĂ , d’oĂą son sous titre « des Mille », pour 1000 musiciens sur scène) Ă©gale l’exigence morale, poĂ©tique, spirituelle. PrĂ©sentation de la partition composĂ©e d’une première partie de tradition contrapuntique traditionnelle mais revisitĂ© (Hymne « Veni Creator Spiritus »), puis d’une seconde partie qui aborde comme un opĂ©ra, la dernière partie du second Faust de Goethe. Y paraissent de nombreux personnages Magna Peccatrix, Pater Ecstaticus, Pater Profundus, Doctor Marianus, Mulier Samaritana, Maria Aegyptiaca, … enfin Mater Gloriosa, sans omettre les choeurs des anges, le chĹ“ur Mysticus en une fresque flamboyante qui exprime les forces vitales de l’Amour et le pouvoir de l’Eternel FĂ©minin, source de salut et de rĂ©demption pour le monde et l’humanitĂ©. Entretien avec les interprètes et les parties engagĂ©es dans la rĂ©alisation de ce dĂ©fi suprĂŞme pour l’Orchestre National de Lille. C’est l’un des jalons du cycle Ă©vĂ©nement dĂ©diĂ© aux Symphonies de Gustav Mahler par l’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH, directeur musical. 12mn – © studio CLASSIQUENEWS  -  rĂ©alisation : Philippe-Alexandre PHAM (nov 2019)

 

9ème de Mahler par l’ONL LILLE, en direct

mahler gustav profil gustav mahler classiquenewsRADIO CLASSIQUE, mer 15 janvier 2020, 20h. MAHLER : 9è. ONL LILLE, Alexandre BLOCH. En direct depuis le Nouveau Siècle à Lille. Programme présenté les 15 et 16 janvier 2020 au Nouveau Siècle. Superbe volet final de l’odyssée mahlérienne par l’orchestre lillois et son très engagé directeur musical, Alexandre Bloch. Après l’achèvement du Chant de la terre, Mahler amorce à l’été 1908, sa 9è symphonie, qu’il achève l’année suivante en 1909. A Bruno Walter, sans que l’on connaisse la raison exacte, Mahler reste réservé sur la genèse de cet opus 9 : qu’il rapproche de la symphonie n°4, sans dire pourquoi explicitement.

 

 

SYMPHONIE DE L’ADIEU

 

 

C’est un compositeur maître de son langage, lequel s’est renouvelé pendant la transfiguration musicale de Faust dans la 2è partie de sa 8è précédente. Malher a du surmonter la mort de sa fille ; sa démission forcée comme directeur de l’Opéra de Vienne (après 10 années d’excellence pourtant). En quittant Vienne, Gustav a rompu le fil qui le reliait à son enfance (et ses enchantements, si manifestes dans les nocturnes des symphonies précédentes). Comme dans le Chant de la Terre, la 9è symphonie exprime un adieu, serein, suprême, accepté, tel une délivrance et un accomplissement. Dès l’Andante comodo (initial), où est recyclé la Sonate les Adieux de Beethoven, Mahler écrit sur le manuscrit « O jeunesse envolée, O amour perdu ! » ; déjà il a conscience que sa jeune épouse pourtant admiratrice de son œuvre et de sa personnalité, ne l’aime plus. La crise conjugale de l’été 1910 en atteste. Le compositeur exprime clairement son renoncement au monde, en visionnaire pacifié, maître de son destin, en rien cette victime suicidaire et prophétique sur sa propre fin, comme on le dit souvent.
MAHLER-gustav-et-alma-symphonie-classiquenews-Gustav-MahlerL’énergie et le rictus d’un cynisme parfois amer surgit avec une rare violence (ländler ou 2è mouvement) : les danses qui y sont mentionnées, symbolisent l’agitation vaine des tractations terrestres. Le Rondo Burleske est un sommet dans le registre de la parodie cynique, où perce la clairvoyante lucidité de l’auteur sur la vie, la vaine comédie humaine, la vanité des existences terrestres. Le contrepoint délirant exprime scrupuleusement la vacuité absurde du monde et de la civilisation humaine. Enfin, apaisé, Mahler déploie la hauteur tranquille du Finale : Adagio sehr langsam… (très lent et encore retenu) ; à mesure que se précise le sentiment de plénitude, Mahler exprime la fusion avec l’harmonie secrète, éternelle de la Sainte nature. Pourtant parodié et caricaturé, le gruppetto du Rondo Burleske, s’épanouit ici, éther immatériel d’une destinée à présent abstraite et flottante qui a coupé toute attache avec le réel et le terrestre. L’Adagio de la 9è est un accomplissement dans la paix et l’amour (ce que dit aussi mais de façon spectaculaire, le finale de la 8è, dédié à la lumineuse Marie). Bruno Walter crée la partition à Vienne le 26 juin 1912.

 

 

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Adieu mahlérienboutonreservation
Mercredi 15 & jeudi 16 janvier 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

Beethoven : Leonore III, ouverture
Mahler : Symphonie n°9

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE ici :
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/adieu-mahlerien-symphonie-n9/

 

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Présentation de la symphonie n°9 de Mahler
sur le site de l’ONL Orchestre national de Lille :

« Présentée au public pour la première fois un an après la mort de Mahler, la Symphonie n° 9 contient l’un des plus beaux adieux de l’histoire de la musique. Avec son Adagio au bord du silence, le compositeur autrichien nous offre ici un poignant chant du cygne. Dès les premières mesures de l’Introduction et jusqu’à l’inoubliable Finale, Mahler affirme son amour de la vie à travers une palette expressive grandiose et une partition raffinée. Cette symphonie visionnaire clôture de manière bouleversante notre Odyssée mahlérienne. Dirigé par Alexandre Bloch, ce grand moment symphonique sera précédé de l’ouverture de Leonore III de Beethoven, hymne vibrant pour la liberté et contre les oppressions.
A Mahler farewell – Symphony No. 9
Presented to the public one year after Mahler’s death, Symphony No. 9 contains one of the most beautiful farewells in the history of music. Directed by Alexandre Bloch, it will be preceded by Beethoven’s Leonore No. 3, a vibrant ode to freedom. »

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Programme repris le 17 janv 2020
En région
Pas de billetterie O.N.L / billetterie extérieure
Valenciennes Le Phénix – Vendredi 17 janvier 20h
Infos et réservations : 03 27 32 32 32 / www.lephenix.fr

Autour des concerts au Nouveau Siècle à LILLE, chaque jour des concerts :
18h45
Rencontre mahlérienne
15 janvier : Christian Wasselin auteur de Mahler : La Symphonie-Monde et critique musical
16 janvier : l’information vous sera bientĂ´t communiquĂ©e : voir le site de l’ONL ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE saison 2019 2020

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ORCHESTRES. Tournée de l’Orchestre National de Lille en Grande-Bretagne (janvier et février 2020)

logo-vignette-orchestre-national-de-lille-saison-2020-classiquenews-concerts-festival-opera-piano-lille-festival-nuits-ete-2020-classiquenewsORCHESTRES,. Tournée de l’Orchestre National de Lille en Grande-Bretagne (janvier et février 2020)La tournée UK de l’ON Lille Orchestre National de Lille. Particulièrement ancré dans sur territoire des Hauts de France, l’Orchestre National de Lille, le plus identifié des acteurs culturels sur Lille et sa région, poursuit son action de véritable ambassadeur.

bloch-alexandre-maestro-focus-Ugo-POnte-orchestre-national-de-lille-portrait-classique-news-opera-concert-critique-concerts-critique-opera-symphonie-3-gustav-MahlerLes 100 musiciens de l’Orchestre lillois et leur Directeur musical Alexandre Bloch incarnent une culture vivante, engagée et qui rayonne en France et en Europe. En janvier et février 2020, l’ONLILLE réalise ainsi une tournée au Royaume-Uni : un « moment intense d’émulation collective ». Malgré le Brexit, effectif le 31 janvier prochain, de nombreux acteurs institutionnels et privés des Hauts-de-France se sont fédérés pour préserver les liens avec le Royaume-Uni. Ainsi l’ONL, première institution symphonique de la Région, diffuse outre-Manche, l’excellence musicale qui est la sienne, récemment concrétisée par le cycle des Symphonies de Gustav Mahler dont les 15 et 16 janvier prochains marqueront la conclusion (9ème symphonie).
LIRE notre présentation de la 9è symphonie de Mahler par l’ONL LILLE et Alexandre Bloch (« la symphonie de l’adieu)

 

Les étapes de la tournée UK de l’ONL LILLE sont Birmingham, Londres, Newcastle, Sheffield, Leeds… Alexandre Bloch et les musiciens de l’Orchestre jouent les plus belles pages symphoniques françaises de Ravel (Ma Mère l’Oye, la Valse) et Debussy (La Mer) ! Place à la transparence et la clarté des timbres et des couleurs portées par une architecture harmonique singulière qui fonde cette révolution musicale incarnée par les deux compositeurs français au début du XXè siècle. L’orchestre et le chef accompagnent aussi, année du 250è anniversaire de Beethoven oblige, le récent lauréat du Concours international de Leeds, le pianiste Éric Lu dans le 4ème concerto pour piano et orchestre de Ludwig van Beethoven.

 

 

 

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 l’ONL LILLE © Ugo Ponte

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE IN UK

 

 

logo-vignette-orchestre-national-de-lille-saison-2020-classiquenews-concerts-festival-opera-piano-lille-festival-nuits-ete-2020-classiquenewsTournée au Royaume-Uni – Du mardi 28 janvier au samedi 1er février 2020
Concert présenté aussi le 24 janv 2020
au Nouveau Siècle de Lille : https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/jaime-la-musique-francaise/

Programme

Ravel : Ma mère l’Oye
Debussy : La Mer
Beethoven : Concerto pour piano n°4
Ravel : La Valse
Direction : Alexandre Bloch  -  Soliste, 
Piano : Éric Lu

VISITEZ le site de l’ONL LILLE :
https://www.onlille.com/saison_19-20/

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l’ONL LILLE en vidéos

 

 

REVOIR toutes les symphonies du cycle GUSTAV MAHLER
Les instruments de l’Orchestre
La vie de l’Orchestre
REPORTAGES : Les pêcheurs de perles, MASS de Leonard Bernstein…

https://www.onlille.com/saison_19-20/videos_19-20/

 

 

La chaĂ®ne Youtube de l’ONL LILLE :  
 
ONL-LILLE-videos-cycle-symphonies-de-gustav-MAHLER-classiquenews-chaine-youtube-ONL-LILLE-classiquenews

 

 

 

 

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2 autres RVS avec l’ONL LILLE – ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
L’actualitĂ© de l’ONL LILLE – Orchestre National de Lille,
c’est aussi :

Un nouveau rendez-vous estival incontournable en juillet !
NOUVEAU RV LYRIQUE, les 7 et 8 juillet 2020
logo-vignette-orchestre-national-de-lille-saison-2020-classiquenews-concerts-festival-opera-piano-lille-festival-nuits-ete-2020-classiquenewsAprès le succès des Pêcheurs de perles de Bizet en version semi-scénique dans sa salle lilloise et au Théâtre des Champs-Élysées de Paris en mai 2017, la clôture de saison en juin 2018 avec Mass de Bernstein, parodie de rituel liturgique et de transe collective, mise en espace à Lille, l’ONL porte et réalise un nouveau concept en juillet prochain alors que la proposition de spectacles vivants sur la métropole lilloise devient rare.
Sont apparues les premières Nuits d’étĂ© de l’Orchestre National de Lille, nouveau rendez-vous estival. Pour la 1ère Ă©dition, en juillet 2019, Alexandre Bloch dirigeait l’opĂ©ra-comique le plus jouĂ© au monde, Carmen* de Bizet, dans une version totalement inĂ©dite oĂą les illustrations et animations de GrĂ©goire Pont cĂ´toyaient les rĂ©cits de l’humoriste et homme de mĂ©dias Alex Vizorek, en compagnie d’une distribution lyrique francophone de haut vol, des chĹ“urs de l’OpĂ©ra de Lille et du Jeune ChĹ“ur des Hauts-de-France… Rendez-vous les 7 et 8 juillet 2020 !
En partenariat avec le Crédit Mutuel Nord Europe et le soutien exceptionnel de la Métropole Européenne de Lille

et ausi

LILLE PIANO(S) FESTIVAL en juin prochain
Le festival – manifestation organisĂ©e par l’Orchestre National de Lille depuis 2004 – a accueilli plus de 15 000 mĂ©lomanes pour ses 15 ans en juin 2019 ! Rendez-vous les 12, 13 et 14 juin 2020 pour une toute nouvelle Ă©dition programmĂ©e par les Ă©quipes artistiques de l’ONL et son directeur musical Alexandre Bloch !
Renseignements disponibles au printemps 2020 sur lillepianosfestival.fr

 

 

 

 HOMEPAGE-gustav-mahler-BLOCH-alexandre-portrait-2019-chef-orchestre-national-de-lille-annonce-concert-opera-classiquenews

 

 

 

MAHLER-symphonie-3-Alexandre-BLOCH-lille-critique-concert-critique-opera-classiquenews-le-chef-face-aux-violoncelles

 

 

 

Illustrations : Alexandre Bloch et l’Orchestre National de LILLE © Ugo Ponte

 
 

ORCHESTRES. 3 CONCERTS majeurs de JANVIER 2020 : LILLE, TOURS, ORLÉANS

bloch-alexandre-maestro-focus-Ugo-POnte-orchestre-national-de-lille-portrait-classique-news-opera-concert-critique-concerts-critique-opera-symphonie-3-gustav-MahlerORCHESTRES. 3 CONCERTS majeurs de JANVIER 2020 : LILLE, TOURS, ORLÉANS - A voir et Ă  applaudir absolument en janvier 2020… L’actualitĂ© des concerts incontournables en janvier 2020, ce sont 3 concerts Ă©vĂ©nements qui permettent de rĂ©aliser aussi un tour de France des orchestres les plus dynamiques de l’heure. Nos territoires ont du talent. Voyez ce qui se passe Ă  LILLE oĂą Alexandre Bloch achève sa formidable Ă©popĂ©e mahlĂ©rienne, pilotant son orchestre National de Lille, avec la symphonie n°9 les 15 et 16 janvier ; Ă  ORLÉANS oĂą Claire Levacher pilote un programme Ă©clectique Ă  la tĂŞte de l’Orchestre Symphonique d’OrlĂ©ans, les 11 et 12 janvier ; c’est enfin Benjamin Pionnier, directeur gĂ©nĂ©ral de l’OpĂ©ra de TOURS qui dirige l’Orchestre maison (Orchestre Symphonique RĂ©gion Centre – Val de Loire / Tours) dans un programme festif qui cĂ©lèbre la nouvelle annĂ©e (Strauss, Tchaikovsky), les 11 et 12 janvier 2020

 

 
 
 
 

 
 
 

TOURS fête l’ an neuf 2020

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Benjamin Pionnier, nouveau directeur de l'Opéra de ToursBenjamin Pionnier, directeur de l’Opéra de Tours, dirige l’orchestre maison pour inaugurer la nouvelle année 2020 ; au programme, bain symphonique brillant et raffiné, qui mêle ivresse russe (Tchaikovski), danses hongroises (Brahms) et évidemment, esprit de la fête et de l’élégance orchestrale néo viennoise, la dynastie Strauss, le père (Frühlingsstimmen walzer, Op. 410, RV 410) et ses fils, Eduard (Mit Chic, Polka schnell, Op. 221), surtout le plus doué d’entre eux, Johann II / Jr dont plusieurs polkas et valses seront jouées à cette occasion, donnant à l’Opéra de Tours, des airs de Musikverein…

 

 

TOURS, Opéraboutonreservation
saison symphonique
Samedi 11 janvier 2020, 20h
Dim 12 janvier 2020, 17h

Présentation sur Classiquenews : http://www.classiquenews.com/concerts-du-nouvel-an-a-tours/

Réservations et informations : http://www.operadetours.fr/nouvel-an-11-12-jan

  

  
 
 

 
 

ORLÉANS : concert « Cor à corps »

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orchestre-symphonique-orleans-janvier-concerts-2020-11-12-janvier-COR-A-CORPS-STRAUSS-BEETHOVEN-classiquenews-critique-concert-et-operaLe premier concert 2020, célèbre évidemment le génie de Beethoven, le plus grand réformateur pour l’orchestre (avant Berlioz, Mahler, Stravinsky…). Claire LEVACHER, cheffe invitée, joue la Symphonie n°3 de Beethoven, dite « Symphonie héroïque ». D’abord dédiée à Bonaparte, la partition renie le modèle qui a trahi les idées révolutionnaires qui l’ont porté au devant de la scène politique. Après son coup d’état, Bonaparte devenu Napoléon, est vivement décrié par Beethoven. La symphonie de 1804 ouvre la voie des grandes réalisations audacieuses, trépidantes, visionnaires : héroïque (mouvement 1), funèbre (mouvement 2), réformatrice et formellement inédite (mouvements 3 et 4).

 

 

boutonreservationORLEANS, Théâtre
Samedi 11 janvier 2020
Dimanche 12 janvier 2020
COR Ă CORPS

Présentation du programme : https://www.classiquenews.com/orchestre-symphonique-dorleans-saison-2019-2020/
Réservations et informations
http://www.orchestre-orleans.com/concert/cor-a-corps/
 

  
 
 

 
 
 

L’APOTHÉOSE MAHLER à LILLE

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HOMEPAGE-gustav-mahler-BLOCH-alexandre-portrait-2019-chef-orchestre-national-de-lille-annonce-concert-opera-classiquenewsSuperbe volet final de l’odyssée mahlérienne par l’orchestre lillois et son très engagé directeur musical, Alexandre Bloch. Après l’achèvement du Chant de la terre, Mahler amorce à l’été 1908, sa 9è symphonie, qu’il achève l’année suivante en 1909. A Bruno Walter, sans que l’on connaisse la raison exacte, Mahler reste réservé sur la genèse de cet opus 9 : qu’il rapproche de la symphonie n°4, sans dire pourquoi explicitement. Symphonie ultime, symphonie testament. Concert événement. Les 15 et 16 à Lille (Nouveau Siècle) puis le 17 janvier 2020 à Valenciennes (Le Phénix)

 

 
Présentation sur Classiquenews : https://www.classiquenews.com/lille-9eme-symphonie-de-mahler-par-alexandre-bloch/
Réservations et informations : https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/adieu-mahlerien-symphonie-n9/

 

Adieu mahlérienboutonreservation
Mercredi 15 & jeudi 16 janvier 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

Beethoven : Leonore III, ouverture
Mahler : Symphonie n°9

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE ici :
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/adieu-mahlerien-symphonie-n9/

 

 

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LILLE : 9ème Symphonie de Mahler par Alexandre BLOCH

AB_slide_328px_19-20-1LILLE, ONL, A BLOCH, 15, 16 janv 2020. MAHLER : Symph n°9. ONL, Orch national de Lille. Alexandre Bloch. Superbe volet final de l’odyssée mahlérienne par l’orchestre lillois et son très engagé directeur musical, Alexandre Bloch. Après l’achèvement du Chant de la terre, Mahler amorce à l’été 1908, sa 9è symphonie, qu’il achève l’année suivante en 1909. A Bruno Walter, sans que l’on connaisse la raison exacte, Mahler reste réservé sur la genèse de cet opus 9 : qu’il rapproche de la symphonie n°4, sans dire pourquoi explicitement.

SYMPHONIE DE L’ADIEU

C’est un compositeur maître de son langage, lequel s’est renouvelé pendant la transfiguration musicale de Faust dans la 2è partie de sa 8è précédente. Malher a du surmonter la mort de sa fille ; sa démission forcée comme directeur de l’Opéra de Vienne (après 10 années d’excellence pourtant). En quittant Vienne, Gustav a rompu le fil qui le reliait à son enfance (et ses enchantements, si manifestes dans les nocturnes des symphonies précédentes). Comme dans le Chant de la Terre, la 9è symphonie exprime un adieu, serein, suprême, accepté, tel une délivrance et un accomplissement. Dès l’Andante comodo (initial), où est recyclé la Sonate les Adieux de Beethoven, Mahler écrit sur le manuscrit « O jeunesse envolée, O amour perdu ! » ; déjà il a conscience que sa jeune épouse pourtant admiratrice de son œuvre et de sa personnalité, ne l’aime plus. La crise conjugale de l’été 1910 en atteste. Le compositeur exprime clairement son renoncement au monde, en visionnaire pacifié, maître de son destin, en rien cette victime suicidaire et prophétique sur sa propre fin, comme on le dit souvent.
MAHLER-gustav-et-alma-symphonie-classiquenews-Gustav-MahlerL’énergie et le rictus d’un cynisme parfois amer surgit avec une rare violence (ländler ou 2è mouvement) : les danses qui y sont mentionnées, symbolisent l’agitation vaine des tractations terrestres. Le Rondo Burleske est un sommet dans le registre de la parodie cynique, où perce la clairvoyante lucidité de l’auteur sur la vie, la vaine comédie humaine, la vanité des existences terrestres. Le contrepoint délirant exprime scrupuleusement la vacuité absurde du monde et de la civilisation humaine. Enfin, apaisé, Mahler déploie la hauteur tranquille du Finale : Adagio sehr langsam… (très lent et encore retenu) ; à mesure que se précise le sentiment de plénitude, Mahler exprime la fusion avec l’harmonie secrète, éternelle de la Sainte nature. Pourtant parodié et caricaturé, le gruppetto du Rondo Burleske, s’épanouit ici, éther immatériel d’une destinée à présent abstraite et flottante qui a coupé toute attache avec le réel et le terrestre. L’Adagio de la 9è est un accomplissement dans la paix et l’amour (ce que dit aussi mais de façon spectaculaire, le finale de la 8è, dédié à la lumineuse Marie). Bruno Walter crée la partition à Vienne le 26 juin 1912.

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Adieu mahlérienboutonreservation
Mercredi 15 & jeudi 16 janvier 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

Beethoven : Leonore III, ouverture
Mahler : Symphonie n°9

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE ici :
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/adieu-mahlerien-symphonie-n9/

 

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Présentation de la symphonie n°9 de Mahler
sur le site de l’ONL Orchestre national de Lille :

« Présentée au public pour la première fois un an après la mort de Mahler, la Symphonie n° 9 contient l’un des plus beaux adieux de l’histoire de la musique. Avec son Adagio au bord du silence, le compositeur autrichien nous offre ici un poignant chant du cygne. Dès les premières mesures de l’Introduction et jusqu’à l’inoubliable Finale, Mahler affirme son amour de la vie à travers une palette expressive grandiose et une partition raffinée. Cette symphonie visionnaire clôture de manière bouleversante notre Odyssée mahlérienne. Dirigé par Alexandre Bloch, ce grand moment symphonique sera précédé de l’ouverture de Leonore III de Beethoven, hymne vibrant pour la liberté et contre les oppressions.
A Mahler farewell – Symphony No. 9
Presented to the public one year after Mahler’s death, Symphony No. 9 contains one of the most beautiful farewells in the history of music. Directed by Alexandre Bloch, it will be preceded by Beethoven’s Leonore No. 3, a vibrant ode to freedom. »

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Programme repris le 17 janv 2020
En région
Pas de billetterie O.N.L / billetterie extérieure
Valenciennes Le Phénix – Vendredi 17 janvier 20h
Infos et réservations : 03 27 32 32 32 / www.lephenix.fr

Autour des concerts au Nouveau Siècle à LILLE, chaque jour des concerts :
18h45
Rencontre mahlérienne
15 janvier : Christian Wasselin auteur de Mahler : La Symphonie-Monde et critique musical
16 janvier : l’information vous sera bientĂ´t communiquĂ©e : voir le site de l’ONL ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE saison 2019 2020

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ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, vidéo : Symphonie des mille de Mahler / Alexandre BLOCH

cycle-mahlerIntĂ©grale vidĂ©o. ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE: Symphonie des mille de Mahler / Alexandre BLOCH. Les 20 et 21 nov 2019, l’Orchestre National de Lille rĂ©alisait un jalon majeur de son cycle Mahler sous la direction d’Alexandre BLOCH. Captation intĂ©grale de la performance.

MAHLER-symphonie-3-Alexandre-BLOCH-lille-critique-concert-critique-opera-classiquenews-le-chef-face-aux-violoncellesLa plus colossale, la plus spectaculaire et pourtant sous les effectifs impressionnants, (plus de 1000 musiciens à la création)… pénétrante, bouleversante, humaine. Le propre du chef Alexandre Bloch est de nuancer l’échelle spectaculaire de la symphonie « cosmique » que Mahler compose en quelque mois à l’été 1909 : le maestro, directeur musical du National de Lille, en exprime l’unité architecturale et l’irrépressible élan salvateur. S’il est bien une symphonie rédemptrice et élévatrice, celle ci serait un sommet. Car l’édifice est surtout spirituel, lié à la ferveur personnelle du compositeur : un acte de foi, une expérience de partage et de fraternité retrouvée où l’homme peut être sauvé s’il s’ouvre à l’Amour que lui accorde l’Eternel féminin. Voilà pour le sens général, ascensionnel et de moins en moins terrestre. Sur le plan de la réalisation, le chef est confronté à tous les défis.

 

 

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VISIONNER la Symphonie n°8 des mille sur la chaĂ®ne YOUTUBE de l’ONL Orchestre national de Lille (durĂ©e : 1 h 18 mn) :

 

 

mahler-alex-bloch-symphonie-des-mille-8-video-reportage-classiquenews-orch-national-de-lille-critique-concert

 

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LIRE aussi de la Symphonie n°8 des Mille par l’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH, notre annonce du concert, puis notre critique dĂ©veloppĂ©e du 20 nov 2019 (jusqu’en avril 2020)

http://www.classiquenews.com/compte-rendu-critique-lille-le-20-nov-2019-mahler-symphonie-n8-des-mille-orch-national-de-lille-alexandre-bloch-direction/?fbclid=IwAR2lbncbvm-LCHNK4epodXZU7NXV1X6c9wP852pACR0tsCJUSD__OlxjI9g

 

 

 

VISIONNER aussi toutes les symphonies de Gustav Mahler par  l’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH sur la CHAINE YOU TUBE de l’Orchestre National de LILLE / ONL (jusqu’en avril 2020)

 

 

CD événement, critique. RAVEL, ATTAHIR. ONL, Alexandre Bloch (1 cd Alpha, 2018)

CD-RAVEL-ATTAHIR-valse-rapsodie-espagnole-RAVEL-cd-ORCH-NAT-DE-LILLE-classiquenews-cd-critique-review-cd-critique-classiquenewsCD Ă©vĂ©nement, critique. RAVEL, ATTAHIR. ONL, Alexandre Bloch (1 cd Alpha, 2018). Après un remarquable double coffret dĂ©voilant l’opĂ©ra de jeunesse de Bizet (Les PĂŞcheurs de perles oĂą s’affirment les affinitĂ©s lyriques de l’Orchestre National de Lille), après un rĂ©cent album Chausson, tout autant passionnant, et orchestralement ciselĂ©,… l’orientation du nouveau programme confirme ici l’excellence symphonique de la phalange lilloise, apte Ă  relever tous les dĂ©fis donc, prĂ©cisĂ©ment ravĂ©liens, comme en terme de crĂ©ation contemporaine (Attahir)… Dès le dĂ©but, La Valse tourbillonne dès les premiers Ă  coups aux contrebasses auxquels rĂ©pondent la pĂ©tillance sombre des bassons puis tout l’orchestre qui scintille de mille nuances instrumentales, sur le rythme souple, en bascule de cette valse de plus en plus endiablĂ©e. La suavitĂ© rayonnante des clarinettes redoublent de voluptĂ© face Ă  l’ivresse envoĂ»tante des cordes ; mais très vite l’implosion menace l’équilibre dans la vĂ©hĂ©mence chaloupĂ©e ; la toupie se transforme en sirène hurlante, faisant de la pièce de Ravel, un sommet de construction qui se dĂ©construit progressivement sous l’effet de l’urgence de son rythme. On pense d’un bout Ă  l’autre du pomèe prĂ©cĂ©dent de cet autre orchestrateur miraculeux, Paul Dukas, et son Apprenti Sorcier oĂą le chant orchestral affirme une narrativitĂ© incandescente puis dit une mĂŞme explosion formelle, dans la surenchère incontrĂ´lable des textures sonores.

 

 

 

L’Orchestre Nationel de Lille et Alexandre Bloch
expriment la richesse poétique de La Valse et de la Rapsodie…

Magies ravéliennes

 

 

La Rapsodie espagnole (1907-1908) est le premier accomplissement orchestral de Ravel. celui qui saisit le milieu musical français (parisien) et qui allait déboucher ensuite sur l’apothéose de Daphnis et Chloé (1912). Le raffinement scintillant de l’écriture, l’intelligence de la conception dramatique et architecturale, la sensibilité des couleurs et l’instinct des timbres disent le génie de Ravel. Sous le geste à la fois ample, oxygéné mais précis et ciselé d’Alexandre Bloch, Ravel sonne non pas impressionniste comme on ne cesse de le déclarer, mais fauve. Une appréciation plus juste car l’auteur de Miroirs ou de Gaspard de la nuit et bientôt de Daphnis, y affirme un goût de la couleur, une vision juste et fulgurante qui le rapproche des sensuels et poétiques Vlaminck, Van Dongen, Matisse, Derain…

Le Prélude à la nuit et ses 4 notes descendantes enivrantes est énoncé comme un songe lointain, dans une morne volupté fatiguée mais toujours opalescente ; dans  Malaguena, danse codifiée de Malaga, même suprême retenue, distanciée mais caressante et très finement élucidée, où les deux amants certainement, se calculent, s’envisagent avec cette pudeur élégantissime, caractères propres à Ravel (tact du hautbois), que Alexandre Bloch exprime avec une souplesse jubilatoire. La plus difficile des quatre pièces demeure le climat nocturne lui aussi, de cette Habanera qui atteint au sublime dans le panthéon poétique ravélien, : il s’agit de réactiver un souvenir personnel, provenant de la mère ; Ravel s’y montre plus andalou que les espagnols ; plus évanescents, fugitif et racé que les plus fiers des hidalgos (même Falla reconnut l’hispanité viscérale d’un Ravel touché par la grâce dans son premier essai orchestral) ; félin et sensuel en diable, Alexandre Bloch dirige comme un peintre… par touches qui s’enlacent naturellement, dans la volupté jusqu’à l’évaporation finale.
CLIC D'OR macaron 200Enfin Feria déploie la magie de son défilé de timbres à la furieuse et impérieuse exaltation, entre solennité et joie méditerranéenne ; entre pudeur rentrée et poétique, et déclaration lascive, le chef du National de Lille déploie des trésors d’œillades suggestives, d’une infinie et irrésistible séduction. Laquelle s’exprime dans un fracas sonore des plus exaltés, mais ô combien caractérisé grâce à la généreuse précision du chef. Alexandre Bloch déclare sa flamme au génie ravélien dont on soupçonne qu’il stimule continument la maîtrise du maestro.

Aux côtés de cette révélation ravélienne, le cd fixe la création par l’orchestre et le chef du Concerto pour serpent et orchestre de Benjamin Attahir, alors en janvier 2018, compositeur en résidence au sein de l’Orchestre National de Lille. Nous renvoyons le lecteur à la critique de la création à laquelle assistait classiquenews :
« Le Concerto est en réalité la 2è pièce d’un cycle en cours de 5 sections, récapitulant les 5 appels à la prière de l’ordinaire musulman. Cette 2è étape correspond à la prière du midi. Si au cours de la passionnante rencontre préliminaire au concert où le compositeur et son interprète / créateur (Patrick Wibart) dialoguent et présentent leur travail, Benjamin Attahir s’est dit très intéressé par le timbre (proche du cor et du trombone) et par la vocalité naturelle du Serpent, il s’est surtout montré soucieux de la structure et de l’architecture dramatique d’une pièce de plus de 20 mn qui nous aura séduit par son plan ambitieux, son souci des contrastes, des ruptures de caractères, sa recherche constante de couleurs. A cela s’ajoute aussi une démarche particulière pour la spatialisation : 2 cors étant placés au niveau du balcon principal, permettant dans la dernière partie de l’oeuvre – la plus convaincante, des effets d’échos et de réponses entre le chant puissant et feutré du serpent soliste situé sur la scène, et les deux cuivres placés de part et d’autres de la galerie ; leurs résonances mêlées, décalées, dialoguées recréent l’impression de vagues sonores enveloppantes quand les appels à la prière se multiplient dans l’espace urbain. »

LIRE l’intégralité du compte rendu critique du 26 janvier 2018 :
https://www.classiquenews.com/compte-rendu-critique-concert-lille-auditorium-du-nouveau-siecle-le-26-janvier-2018-haydn-attahir-beethoven-orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch/

 
 

Approfondir

LIRE notre annonce du Concerto pour serpent de B Attahir par l’Orchestre national de Lille :
https://www.classiquenews.com/a-lille-le-concerto-pour-serpent-de-benjamin-attahir/

LIRE notre compte rendu critique du concert de la création Concerto pour serpent de Benjamin Attahir, le 26 janvier 2018
https://www.classiquenews.com/compte-rendu-critique-concert-lille-auditorium-du-nouveau-siecle-le-26-janvier-2018-haydn-attahir-beethoven-orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch/

 

 

 

PrĂ©cĂ©dents articles critiques dĂ©diĂ©s Ă  l’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH :

 

 

 

chausson poeme amour et mer alexandre bloch gens orchestre national de lille cd annonce critique cd review cd classiquenewsCD événement, critique. ERNEST CHAUSSON : Poème de l’amour et de la Mer, Symphonie opus 20 (Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch / Véronique Gens – 1 cd Alpha 2018). Comme une houle puissante et transparente à la fois, l’orchestre piloté par Alexandre Bloch sculpte dans la matière musicale ; en fait surgir la profonde langueur, parfois mortifère et lugubre, toujours proche du texte (dans les 2 volets prosodiés, chantés du « Poème de l’amour et de la mer » opus 19) : on y sent et le poison introspectif wagnérien et la subtile texture debussyste et même ravélienne dans un raffinement inouï de l’orchestration. D’une couleur plus sombre, d’un medium plus large, la soprano Véronique Gens a le caractère idoine, l’articulation naturelle et sépulcrale (« La mort de l’amour » : détachée, précise, l’articulation flotte et dessine des images bercées par une volupté brumeuse et cotonneuse, mais dont le dessin et les images demeurent toujours présent dans l’orchestre, grâce à sa diction exemplaire : quel régal).

cd-pentatone-les-pecheurs-de-perles-bizet-orch-national-de-lille-alexandre-bloc-fuchs-dubois-sempey-les-cris-de-paris-annonce-cd-evenement-par-classiquenewsCD événement, ANNONCE. BIZET : Les Pêcheurs de perles / ONL, Alexandre Bloch (2 cd Pentatone). En mai 2017, l’Orchestre national de Lille dirigé par Alexandre Bloch son directeur musical, choisissait de ressusciter l’opéra de jeunesse de Bizet, les Pêcheurs de perles (1863). Un sommet lyrique plus abouti et cohérent qu’on ne le dit, le maillon essentiel avant Carmen (crée 12 ans plus tard), pour comprendre ce goût de la caractérisation individuelle, des atmosphères (orientalisantes, proches de Lakmé de Léo Delibes plus tardif, créé en 1883), ce génie du drame qui sans emphase et tout en subtilité dépeint des êtres d’exception comme les deux amoureux Nadir et Leila, finalement sauvé par le rival du premier, Zurga… Pour l’orchestre, c’est un défi dans l’expression des nombreux paysages sonores ; pour les chanteurs, – tous de la nouvelle génération du chant français dont surtout les indiscutables Cyrille Dubois et Julie Fuchs (Nadir et Leila), un défi sur le plan de la diction romantique française ; pour le chef, même travail de ciselure détaillée comme de cohérence du plateau

 

COMPTE-RENDU, critique. LILLE, le 20 nov 2019. MAHLER : Symphonie n°8 des Mille. Orch National de Lille, Alexandre Bloch, direction.

COMPTE-RENDU, critique. LILLE, le 20 nov 2019. MAHLER : Symphonie n°8 des Mille. Orch National de Lille, Alexandre Bloch, direction.

HOMEPAGE-gustav-mahler-BLOCH-alexandre-portrait-2019-chef-orchestre-national-de-lille-annonce-concert-opera-classiquenewsLa plus colossale, la plus spectaculaire et pourtant sous les effectifs impressionnants, (plus de 1000 musiciens à la création)… pénétrante, bouleversante, humaine. Le propre du chef Alexandre Bloch est de nuancer l’échelle spectaculaire de la symphonie « cosmique » que Mahler compose en quelque mois à l’été 1909 : le maestro, directeur musical du National de Lille, en exprime l’unité architecturale et l’irrépressible élan salvateur. S’il est bien une symphonie rédemptrice et élévatrice, celle ci serait un sommet. Car l’édifice est surtout spirituel, lié à la ferveur personnelle du compositeur : un acte de foi, une expérience de partage et de fraternité retrouvée où l’homme peut être sauvé s’il s’ouvre à l’Amour que lui accorde l’Eternel féminin. Voilà pour le sens général, ascensionnel et de moins en moins terrestre. Sur le plan de la réalisation, le chef est confronté à tous les défis.

QUE JAILLISSE L’ESPRIT CRÉATEUR… En latin, l’hymne chrĂ©tien de la PentecĂ´te, « Veni creator », exalte d’abord (première partie) toutes les forces d’espĂ©rance, les aspirations des fervents pour que jaillisse l’Esprit CrĂ©ateur. En tant qu’auteur lui-mĂŞme, Mahler devait ĂŞtre plus qu’aucun autre, concernĂ© par le mystère de l’inspiration et de la crĂ©ation ainsi invoquĂ©. EngagĂ© et passionnĂ© par son sujet, le compositeur a souhaitĂ© inventer sa propre Ă©criture en collant au texte ; sans rĂ©fĂ©rence Ă  aucun motif prĂ©alable (ni valses, ni ländler ici contrairement Ă  ses symphonies prĂ©cĂ©dentes), il invente littĂ©ralement une nouvelle « prosodie orchestrale » oĂą le chant et la parole des instruments articulent le texte latin. Alexandre Bloch dĂ©taille et explicite ce concept miroitant, autogĂ©nĂ©rateur…  de « variance » (1), oĂą un mĂŞme motif est recyclĂ© en autant de dĂ©clinaisons possibles, produisant en parentĂ© proche et semblable, une multitude d’épisodes divers. Tout est Ă  la fois appareillĂ© mais diffĂ©rent. L’architecture du contrepoint atteint un sommet de complexitĂ© (double fugue) que le chef Ă©claire de l’intĂ©rieur, veillant toujours au sens fraternel global, Ă  la souveraine cohĂ©rence organique que le principe de “variance” prĂ©serve, malgrĂ© le colossal des effectifs rĂ©unis.
Pour se faire, le chœur britannique Philharmonia Chorus (impliqué, vivant, préparé par son chef Gavin Carr) relève les défis d’une partition qui saisit et même foudroie : ici l’incantation du verbe choral « terrasse » même ; il assoit la solidité de l’édifice qui se déroule et se déploie sous nos yeux, occupant un espace de plus en plus large ; idem pour les plus jeunes chanteurs (Jeune Chœur des Hauts de France, piloté par Pascale Dieval-Wils), apportant le scintillement vif argent des angelots, surtout des Enfants Bienheureux : dans la partie II, inspirée par Goethe, chacune de leur intervention y jalonne l’élévation du corps de Faust, vers son accomplissement spirituel complet, accueilli par Mater Gloriosa.

 

 

 

orchestre-national-de-lille-alexandre-bloch-symphonie-8-critique-classiquenews-des-mille-symphonie-des-mille-lille-20-nov2020-classiquenews

 

 

 

 

La première partie est en soi une synthèse de toute la musique sacrée polyphonique depuis la Renaissance, mais avec ce laboratoire instrumental propre à Mahler (juif, lui-même converti au catholicisme). On sent bien que ce travail particulier fait écho à son cheminement personnel, le plus critique comme le plus exigeant.
Avec l’expérience de toutes les symphonies précédentes, l’Orchestre National de Lille et son chef en mesurent toutes les nuances, chaque aspiration et chaque vertige d’espérance ou de sidération panique, autant de tentatives, de souhaits vécus par le fervent, confronté à lui-même.

Suite de l'odyssĂ©e MAHLER par l'Orchestre National de LilleLE FAUST TRANSCENDÉ DE MAHLER… La Seconde partie est assurĂ©ment le seul opĂ©ra que Mahler ait jamais composĂ©. Directeur de l’OpĂ©ra de Vienne pendant une dĂ©cade, le compositeur connaĂ®t le rĂ©pertoire lyrique comme peu Ă  son Ă©poque : de Mozart Ă  Beethoven, de Strauss, Debussy Ă  Wagner. Il faut remettre dans la genèse de chaque opus symphonique, le travail spĂ©cifique du chef, dirigeant les opĂ©ras des grands maĂ®tres. Le second volet de la 8è recycle et Wagner et Strauss, mais dans l’écriture propre Ă  Mahler, avec ces aspĂ©ritĂ©s instrumentales, la diversitĂ© de sĂ©quences qui suivent Ă  la lettre l’enjeu dramatique du sujet, dans le texte de Goethe (ultime scène, Faust II) : la machine orchestrale s’appuyant sur les ressources des choeurs et des 8 solistes expriment cette opĂ©ration mystique qui assure l’élĂ©vation et la rĂ©demption du hĂ©ros ; lĂ  oĂą Schumann et Berlioz ne parlaient que de damnation, ou, dans le cas d’une salvation, ils s’autorisaient Ă  n’évoquer que celle de Marguerite, Mahler embrasse plus large ; rĂ©capitule la tradition romantique faustĂ©enne et « ose » mettre en musique le salut final du hĂ©ros qui avait pourtant pactisĂ© avec le dĂ©mon. Chance lui est offerte d’être sauvĂ© par l’absolu pardon que permet l’Eternel FĂ©minin (quelle soit ici Magna Peccatrix / Magdalena, Samaritana ou Mater Gloriosa) : dĂ©itĂ© souveraine, « reine du ciel » dont ici le docteur Marianus se fait le tĂ©moin, si Ă©mu, et si convaincant (un vĂ©ritable intercesseur).
Alexandre Bloch n’oublie jamais l’échelle de l’humain en dĂ©pit du colossal effectif. Exploitant les facilitĂ©s permises par la salle du Nouveau Siècle, les solistes d’abord dans l’orchestre pour le Veni Creator, car ils sont adorants comme la foule des chĹ“urs, se prĂ©sentent ensuite comme des acteurs sur le devant de la scène, chacun selon son air soliste et le personnage d’une action lyrique (Pater Ecstaticus, Pater Profundis), puis donc Doctor Marianus, tĂ©moin terrassĂ© ; enfin les 3 femmes, pĂ©nitentes sublimes (trio fĂ©minin). Toujours, il s’agit d’amour et de compassion ; d’appels brĂ»lant Ă  l’amour. Le chef les porte, souligne chaque intervention (d’une activitĂ© wagnĂ©rienne), comme un tĂ©moignage s’adressant directement au public. L’exhortation exclamative du Veni Creator s’immisce insidieusement ainsi dans le texte de Goethe : il lui souffle son urgence, son ardeur embrasĂ©e. Et finalement, on perçoit l’étonnante cohĂ©rence qui respire d’une partie Ă  l’autre.

ACCOMPLISSEMENT A LILLE… Ecriture picturale d’une invention prodigieuse, ce Faust mahlĂ©rien prolonge par ses couleurs et ses crĂ©pitements fauves, tout ce que les premiers romantiques Berlioz, Schumann, Liszt ont apportĂ© au mythe. Il n’est que d’écouter ici l’ample prĂ©lude introductif qui dĂ©peint la solitude de Faust ermite dans la montagne pour mesurer l’acuitĂ© et la profondeur de Mahler. Sa capacitĂ© Ă  peindre et exprimer le drame du hĂ©ros que la question taraude. On y dĂ©tecte et la profonde insatisfaction de l’homme, et l’ample souffle de la Nature qui se dĂ©robe.
Généreux comme à son habitude, engagé et mesurant aussi en délicats équilibres, l’impact de chaque pupitre traité en bloc agissant, détaillé, articulé (cuivres, cordes, vents et bois), Alexandre Bloch nous offre une superbe leçon d’éloquence orchestrale au service de ce cheminement progressif qui conduit Faust éreinté, des ténèbres à la lumière ; du terrestre au céleste, sous la caresse permanente de la Femme protectrice, compassionnelle, généreuse, omnisciente.

Pour assoir encore l’assise chtonienne de la cathédrale, le maestro opte comme à Vienne où a été triomphalement créée en 1910, la 8è, pour l’alignement des 10 contrebasses sur toute la rangée du fond de l’orchestre. Outre un son collectif puissant et volontaire, l’Orchestre National de Lille auquel se sont joints plusieurs membres complémentaires de l’Orchestre de Picardie, en un partenariat judicieux, démontre son haut niveau d’expertise solistique. Percent, ronds et actifs, clarinettes, flûtes, hautbois ; mais aussi le prodigieux cor solo, le premier violon (Fernand Iaciu), … c’est un collectif d’individualités qui se dressent, témoignent, exultent dans le partage, jusqu’à l’accomplissement final (choeur mysticus).

 

 

 

Jalon du cycle Mahler 2019, la symphonie des Mille
confirme l’évidente séduction de l’Orchestre National de Lille

Du colossal et du spirituel
L’ivresse fraternelle de la 8è par Alexandre BLOCH

 

 

 

 

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Parmi les solistes, d’une remarquable musicalitĂ©, les voix de Daniela Köhler (sop I : Magna Peccatrix), de Michaela Selinger (Samaritana) se distinguent particulièrement, par leur rondeur naturelle, leur projection Ă©vidente ; comme le Doctor Marianus du tĂ©nor Ric Furman, soucieux du texte. On y retrouve ce sens du relief et de l’incarnation, identique Ă  celui qui inspirait Solti lorsqu’il optait pour des voix wagnĂ©riennes – amples mais articulĂ©es et très finement caractĂ©risĂ©es.
Chacun dĂ©fend sa partie comme celle d’un opĂ©ra, mais avec le souffle universel que vĂ©hicule le texte de Goethe. Alexandre Bloch n’en oublie pas pour autant audaces et singularitĂ©s saisissantes de l’écriture de Mahler : l’orchestre en plusieurs passages dessinent comme un vortex sonore, aux couleurs et harmonies inĂ©dites dont le chromatisme et l’exacerbation prolongent Wagner et rejoignent aussi son contemporain – autre grand symphoniste et narrateur habile dans les fresques saisissantes : Richard Strauss (prĂ©cisĂ©ment celui de La Femme sans ombre, conçue dans la mĂŞme dĂ©cennie que la 8è).
On attend d’ailleurs Alexandre Bloch dans les œuvres symphoniques de ce dernier. Certainement un chantier complémentaire, jouant comme un double, en un autre cycle attendu, espéré… qui pourrait se révéler tout aussi passionnant que celui dédié cette année à Gustav Mahler.
L’ambition du chef, aujourd’hui directeur du National de Lille se confirme ainsi indiscutablement. Alexandre Bloch a ce caractère des grands guides, capable de fédérer autour d’un fil ambitieux : chaque jalon du « feuilleton » MAHLER l’a démontré. La réalisation d’une telle œuvre reste exceptionnelle ; elle est aussi redoutable que spectaculaire ; son enjeu spirituel fusionnant avec les effectifs pharaoniques requis pour l’exprimer. Sur chacun de ces plans, chef et musiciens ont offert au Nouveau Siècle de Lille, un indiscutable accomplissement. Mais pour se faire, il a fallu aussi associer les ressources locales et les rendre complémentaires. De sorte que cette 8è de Mahler est aussi la concrétisation d’une action exemplaire de concertation et d’implication de différents acteurs sur un même territoire : ici orchestres National de Lille, de Picardie, Jeune Chœur des Hauts de France. Le « terrassement » souhaité dans sa première partie ; le tournoiement des « soleils » et des « planètes », évoqués par Mahler à propos de son œuvre (dans une lettre adressée au chef Mengelberg), se sont bien réalisés à Lille sous la conduite d’Alexandre Boch. Il s’agit bien d’un jalon particulièrement convaincant (avec les 3è et 7è symphonies) de ce cycle désormais majeur dans la vie de l’Orchestre.

Prochain rv Mahler à Lille par l’Orchestre National de Lille, dernier épisode, Symphonie n°9, les 15 et 16 janvier 2020. Le cd de la 7è symphonie est annoncé au printemps 2020.

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COMPTE-RENDU, critique. LILLE, le 20 nov 2019. MAHLER : Symphonie n°8 des Mille. Orch National de Lille, Alexandre Bloch, direction.

Gustav Mahler
Symphonie n°8, dite “Des Mille”
Direction : Alexandre Bloch
Sopranos: Daniela Köhler, Yitian Luan, Elena Gorshunova / 
Altos: Michaela Selinger, Atala Schöck / 
Ténor: Ric Furman / 
Baryton: Zsolt Haja
 / Basse : Sebastian Pilgrim
Orchestre National de Lille
  /  Orchestre de Picardie
Philharmonia Chorus
 / Chef de chœur : Gavin Carr
Jeune Chœur des Hauts-de-France
Cheffe de chœur : Pascale Dieval-Wils
Illustrations : remerciements à © Ugo Ponte / ONL 2019

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Approfondir

 

 

 

La minute du chef : la 8ème Symphonie / l’écriture spĂ©cifique de Gustav Mahler expliquĂ©e par Alexandre Bloch (principe de “variance”, identifiĂ© par Adorno) (1)
https://www.youtube.com/watch?v=dKyM441oMGA

 

 

 

La 8ème Symphonie dans son intégralité
https://www.facebook.com/france3nordpasdecalais/posts/2861139047264898

 

 

 

LIRE aussi notre annonce de la Symphonie n°9, les 15 et 16 janvier 2020
http://www.classiquenews.com/symphonies-n8-des-mille-symphonie-n9-de-gustav-mahler-a-lille/

 

 

VIDEO – REPLAY / Revoir aussi (jusqu’en avril 2020), toutes les Symphonies de Gustav Mahler par l’Orchestre National de Lille et Alexandre Bloch sur le site YOU TUBE de l’ONL Orchestre National de Lille (avec de nombreux modules vidĂ©o des musiciens et de tĂ©moins expliquant leur comprĂ©hension de l’univers malhĂ©rien)

https://www.youtube.com/user/ONLille

 

 

 

 

 

LILLE : Symphonie n°9 par Alexandre BLOCH / ONL

AB_slide_328px_19-20-1LILLE, ONL, A BLOCH, 15, 16 janv 2020. MAHLER : Symph n°9. ONL, Orch national de Lille. Alexandre Bloch. Superbe volet final de l’odyssée mahlérienne par l’orchestre lillois et son très engagé directeur musical, Alexandre Bloch. Après l’achèvement du Chant de la terre, Mahler amorce à l’été 1908, sa 9è symphonie, qu’il achève l’année suivante en 1909. A Bruno Walter, sans que l’on connaisse la raison exacte, Mahler reste réservé sur la genèse de cet opus 9 : qu’il rapproche de la symphonie n°4, sans dire pourquoi explicitement.

SYMPHONIE DE L’ADIEU

C’est un compositeur maître de son langage, lequel s’est renouvelé pendant la transfiguration musicale de Faust dans la 2è partie de sa 8è précédente. Malher a du surmonter la mort de sa fille ; sa démission forcée comme directeur de l’Opéra de Vienne (après 10 années d’excellence pourtant). En quittant Vienne, Gustav a rompu le fil qui le reliait à son enfance (et ses enchantements, si manifestes dans les nocturnes des symphonies précédentes). Comme dans le Chant de la Terre, la 9è symphonie exprime un adieu, serein, suprême, accepté, tel une délivrance et un accomplissement. Dès l’Andante comodo (initial), où est recyclé la Sonate les Adieux de Beethoven, Mahler écrit sur le manuscrit « O jeunesse envolée, O amour perdu ! » ; déjà il a conscience que sa jeune épouse pourtant admiratrice de son œuvre et de sa personnalité, ne l’aime plus. La crise conjugale de l’été 1910 en atteste. Le compositeur exprime clairement son renoncement au monde, en visionnaire pacifié, maître de son destin, en rien cette victime suicidaire et prophétique sur sa propre fin, comme on le dit souvent.
MAHLER-gustav-et-alma-symphonie-classiquenews-Gustav-MahlerL’énergie et le rictus d’un cynisme parfois amer surgit avec une rare violence (ländler ou 2è mouvement) : les danses qui y sont mentionnées, symbolisent l’agitation vaine des tractations terrestres. Le Rondo Burleske est un sommet dans le registre de la parodie cynique, où perce la clairvoyante lucidité de l’auteur sur la vie, la vaine comédie humaine, la vanité des existences terrestres. Le contrepoint délirant exprime scrupuleusement la vacuité absurde du monde et de la civilisation humaine. Enfin, apaisé, Mahler déploie la hauteur tranquille du Finale : Adagio sehr langsam… (très lent et encore retenu) ; à mesure que se précise le sentiment de plénitude, Mahler exprime la fusion avec l’harmonie secrète, éternelle de la Sainte nature. Pourtant parodié et caricaturé, le gruppetto du Rondo Burleske, s’épanouit ici, éther immatériel d’une destinée à présent abstraite et flottante qui a coupé toute attache avec le réel et le terrestre. L’Adagio de la 9è est un accomplissement dans la paix et l’amour (ce que dit aussi mais de façon spectaculaire, le finale de la 8è, dédié à la lumineuse Marie). Bruno Walter crée la partition à Vienne le 26 juin 1912.

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Adieu mahlérienboutonreservation
Mercredi 15 & jeudi 16 janvier 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

Beethoven : Leonore III, ouverture
Mahler : Symphonie n°9

ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
Alexandre Bloch, direction

RÉSERVEZ VOTRE PLACE ici :
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/adieu-mahlerien-symphonie-n9/

 

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Présentation de la symphonie n°9 de Mahler
sur le site de l’ONL Orchestre national de Lille :

« Présentée au public pour la première fois un an après la mort de Mahler, la Symphonie n° 9 contient l’un des plus beaux adieux de l’histoire de la musique. Avec son Adagio au bord du silence, le compositeur autrichien nous offre ici un poignant chant du cygne. Dès les premières mesures de l’Introduction et jusqu’à l’inoubliable Finale, Mahler affirme son amour de la vie à travers une palette expressive grandiose et une partition raffinée. Cette symphonie visionnaire clôture de manière bouleversante notre Odyssée mahlérienne. Dirigé par Alexandre Bloch, ce grand moment symphonique sera précédé de l’ouverture de Leonore III de Beethoven, hymne vibrant pour la liberté et contre les oppressions.
A Mahler farewell – Symphony No. 9
Presented to the public one year after Mahler’s death, Symphony No. 9 contains one of the most beautiful farewells in the history of music. Directed by Alexandre Bloch, it will be preceded by Beethoven’s Leonore No. 3, a vibrant ode to freedom. »

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Programme repris le 17 janv 2020
En région
Pas de billetterie O.N.L / billetterie extérieure
Valenciennes Le Phénix – Vendredi 17 janvier 20h
Infos et réservations : 03 27 32 32 32 / www.lephenix.fr

Autour des concerts au Nouveau Siècle à LILLE, chaque jour des concerts :
18h45
Rencontre mahlérienne
15 janvier : Christian Wasselin auteur de Mahler : La Symphonie-Monde et critique musical
16 janvier : l’information vous sera bientĂ´t communiquĂ©e : voir le site de l’ONL ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE saison 2019 2020

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Symphonies n°8 des Mille, Symphonie n°9 de GUSTAV MAHLER à Lille

HOMEPAGE-gustav-mahler-BLOCH-alexandre-portrait-2019-chef-orchestre-national-de-lille-annonce-concert-opera-classiquenewsLILLE, Symphonies de MAHLER, les 20, 21 nov, 15 et 16 janv 2020. Sommets Mahlériens à LILLE. Il y a depuis toujours, la tradition des concerts Mahlériens à Amsterdam au sein du Concertgebouw où tous les chefs malhériens d’envergure et les plus engagés, se sont illustrés et où ils ont défendu leur propre vision de l’épopée symphonique la plus spectaculaire et introspective jamais conçue, celle des 10 symphonies de Mahler. LILLE est en passe de reprendre le flambeau ou du moins fait entendre sa voix spécifique : Alexandre Bloch, directeur musical, conduit l’Orchestre national de Lille en un cycle devenu événement, dédié aux symphonies de Mahler, dont l’auditorium du Nouveau Siècle affiche les ultimes jalons, et non des moindres : la spectaculaire et faustéenne symphonie n°8 dite « des Mille » en raison des effectifs colossaux requis pour sa réalisation (les 20 et 21 nov 2019) ; la 9è, expression d’un renoncement apaisé, souverain, les 15 et 16 janvier 2020. Cycle événement à LILLE grâce à l’engagement de son directeur musical, Alexandre Bloch.

 

 

 

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Symphonies de Gustav MAHLER Ă  Lille
Nouveau Siècle

Mercredi 20 et jeudi 21 novembre 2019, 20h
Symphonie n°8 des Mille

Alexandre Bloch emporte le National de Lille dans son dernier jalon mahlérien : la 8è, ditebloch-alexandre-mahler-symphonie-8-mille-nov-2019-annonce-critique-symphonie-classiquenews des mille par référence au nombre de musiciens sur le plateau : un Everest pour tout maestro, et une sorte de Nirvana pour l’amateur de sensations symphoniques… Certes Mahler n’a écrit aucun opéra. Pourtant la seconde partie de sa 8è Symphonie dite des mille concentre tous les styles lyriques, sur un sujet que tous les Romantiques avant lui ont tenté de traiter en musique : Faust. Après Berlioz et Schumann, Liszt et Gounod, Mahler met en musique en particulier la scène finale du second Faust de Goethe afin d’aborder et d’élucider le mystère et le sens de la vie terrestre.

 

 

 

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Mercredi 15, jeudi 16 janvier 2020, 20h
Symphonie n°9

bloch-alexandre-maestro-mahler-gustav-symphonie-n6-concert-critique-classiquenews-lille-nouveau-siecle-concertPrĂ©sentĂ©e au public pour la première fois un an après la mort de Mahler, la Symphonie n° 9 contient l’un des plus beaux adieux de l’histoire de la musique. Avec son Adagio au bord du silence, le compositeur autrichien nous offre ici un poignant chant du cygne. Dès les premières mesures de l’Introduction et jusqu’à l’inoubliable Finale, Mahler affirme son amour de la vie Ă  travers une palette expressive grandiose et une partition raffinĂ©e. Cette symphonie visionnaire clĂ´ture de manière bouleversante notre OdyssĂ©e mahlĂ©rienne. DirigĂ© par Alexandre Bloch, ce grand moment symphonique sera prĂ©cĂ©dĂ© de l’ouverture de Leonore III de Beethoven, hymne vibrant pour la libertĂ© et contre les oppressions. LIRE notre prĂ©sentation de la Symphonie n°9 de Mahler, Symphonie de l’adieu

 

 

 

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Toutes les infos sur le site de ONL ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE

 

 

 

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Symphonie des Mille de Mahler par l’ONL Orchestre National de Lille

bloch-alexandre-mahler-symphonie-8-mille-nov-2019-annonce-critique-symphonie-classiquenewsLILLE, ONL. MAHLER : Symph n°8, les 20 et 21 nov 2019. Alexandre Bloch emporte le National de Lille dans son dernier jalon mahlĂ©rien : la 8è, dite des mille par rĂ©fĂ©rence au nombre de musiciens sur le plateau : un Everest pour tout maestro, et une sorte de Nirvana pour l’amateur de sensations symphoniques… Certes Mahler n’a Ă©crit aucun opĂ©ra. Pourtant la seconde partie de sa 8è Symphonie dite des mille concentre tous les styles lyriques, sur un sujet que tous les Romantiques avant lui ont tentĂ© de traiter en musique : Faust. Après Berlioz et Schumann, Liszt et Gounod, Mahler met en musique en particulier la scène finale du second Faust de Goethe afin d’aborder et d’élucider le mystère et le sens de la vie terrestre.
Le volet exige pas moins de 8 solistes, en plus des deux choeurs adultes, du choeur d’enfants, de l’orchestre aux effectifs ahurissants… Symphonie opéra, cantate symphonique, la 8è s’ouvre en première partie sur le texte de l’hymne particulièrement dramatique « Veni Creator spiritus », ample prière chantée en latin, à la gloire de Dieu, où le compositeur se confronte à toutes les ressources du contrepoint.

 

 

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SYMPHONIE COSMOS : planètes et soleils en rotation

 

 

mahler_profilLa partition cyclopĂ©enne est conçue en 2 mois et créée Ă  Munich, le 12 sept 1910 sous la direction du compositeur. C’est son dernier concert public et son plus grand triomphe en Europe. Elle est constamment chantĂ©e (sauf l’ouverture du second mouvement). La modernitĂ© de l’œuvre tient surtout Ă  son plan, sans Ă©quivalent auparavant, Mahler innovant littĂ©ralement une nouvelle architecture, par sĂ©quences, selon le sens du texte, Ă  la façon d’un roman. A la diffĂ©rence des opus qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, la 8è n’a rien de tragique ni de subjectif : aucun doute, aucune angoisse, aucun trouble. PlutĂ´t l’affirmation d’une joie intime et collective Ă  l’échelle du cosmos. Car Mahler Ă©crit lui-mĂŞme au chef Mengelberg en aoĂ»t 1906 : « Imaginez l’univers entier, en train de sonner et de rĂ©sonner. Il ne s’agit plus de voix humaines, mais de planètes et de soleils en pleine rotation ».  C’est donc l’aboutissement de tout un cycle orchestral oĂą Mahler s’est battu avec la matière orchestrale ; s’y impliquant personnellement ; au terme de l’aventure – odyssĂ©e, il rĂ©alise l’œuvre final, total, synthèse et miroir d’une conscience aussi accomplie qu’universelle. La 8è symphonie est une symphonie cosmique. Et pour l’auditeur, l’une des expĂ©riences orchestrales les plus marquantes dont il puisse rĂŞver.
Les interprètes en expriment le sens et l’ampleur avec d’autant plus de justesse qu’ils se sont jetés à corps perdus mais maîtrise totale et engagement permanent dans la réalisation des symphonies 1 à 8 depuis septembre 2018. Une expérience et une familiarité qui enrichissent encore leur approche du dernier vaisseau symphonique de Mahler, le plus impressionnant, le plus saisissant. 2 dates événements à Lille.

 

 

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Mercredi 20 novembre 2019, 20hboutonreservation
Jeudi 21 novembre 2019, 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

 

 

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/la-symphonie-des-mille-symphonie-n8/

 

 

Gustav Mahler
Symphonie n°8, dite “Des Mille”
Direction : Alexandre Bloch
Sopranos: Daniela Köhler, Yitian Luan, Elena Gorshunova / 
Altos: Michaela Selinger, Atala Schöck / 
Ténor: Ric Furman / 
Baryton: Zsolt Haja
 / Basse Sebastian Pilgrim

Orchestre National de Lille
  /  Orchestre de Picardie

Philharmonia Chorus
 / Chef de chœur : Gavin Carr
Jeune Chœur des Hauts-de-France
Cheffe de chœur : Pascale Dieval-Wils
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VIDEOS : les symphonies de MAHLER par l’Orchestre National de Lille / Alexandre BLOCH (intégrales et explications par Alexandre Bloch):
Retrouvez toutes les symphonies de Mahler sur la chaîne Youtube ONLille ,
jusqu’en avril 2020.

 

 

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Présentation par l’Orchestre National de Lille :
Pour la première en 1910, il fallut construire une estrade spéciale dans la salle afin de pouvoir accueillir l’ensemble des musiciens. Nécessitant deux chœurs d’adultes, un chœur d’enfants, huit solistes et un immense orchestre symphonique, la Symphonie n°8 dite “Des Mille” est la symphonie la plus démesurée, la plus folle du cycle dans laquelle Mahler nous emporte d’un Veni creator ravageur à une scène faustienne qui mélange tous les genres musicaux connus. Venez vivre le gigantisme de cette œuvre unique qui réunira plus de 300 artistes sur scène sous la direction d’Alexandre Bloch. Lors de la première à Munich, Thomas Mann et Stefan Zweig, présents dans le public, en étaient restés sidérés.

The Symphony of a Thousand
Symphony No. 8, known as “The Symphony of a Thousand”, is the most monumental of Mahler’s symphonies. With its two adult choirs, children’s choir, eight soloists and immense symphony orchestra, this unique work has strucken since its very première in 1910.

 

 

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Autour du concert
Ă  18h45
Rencontre mahlérienne

20 novembre 2019:
Bertrand Dermoncourt, directeur de la musique de Radio Classique et auteur du Retour de Gustav Mahler réunissant deux textes de Stephan Sweig

21 novembre 2019 :
Christian Wasselin auteur de Mahler : La Symphonie-Monde

En partenariat avec la
Médiathèque Musicale Mahler
(entrée libre, muni d’un billet du concert)

 

 

 

 

 

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Symphonie n°8 de Gustav Mahler – PLAN

Du polyphonique saisissant, du dramatique lyrique

Mahler n’a pas composé d’opéras proprement dit ; mais le directeur de lOpéra de Vienne qui a connu comme peu le répertoire lyrique de Mozart et Beethoven à Wagner et Strauss, a finalement écrit son drame lyrique dans la seconde partie de la 8è, inspiré de la scène finale du Faust de Goethe : vision et action spectaculaire qui imagine le héros tant éprouvé, atteindre délices et repos des béatitudes célestes. Dans les plus hautes sphères, anges, angelots, enfants bienheureux chantent, favorisent et accompagnent l’élévation et la métamorphose (chrysalide devenue ange sanctifié) de l’âme de Faust vers son dernier asile… alors que les Enfants bienhereux contemple le corps du Faust qui s’élève toujours, Marguerite paraît, implore Marie, d’accueillir cette âme nouvelle, morte et ressuscitée, éternellement jeune.

 

Après le monumental Veni Creator dont la force expressive, la complexité maîtrisée de l’écriture (océan contrapuntique où domine une double fugue) la sonorité colossale doivent saisir au sens strict selon les mots du compositeur le spectateur auditeur, place à un cycle fraternel et compassionnel, la deuxième partie de la 8è, épisode éblouissant sur le plan de l’écriture orchestrale et vocale, dans lequel Mahler rétablit le lien avec l’humanité.

 

Pour plus d’unité, le Faust cite certains thème du Veni Creator qui a précédé. L’architecture en est un triptyque : Andante, Scherzo, Finale, ou introduction, exposition en 3 parties, développement en 3 sections, épilogue.

En ouverture (poco adagio), Mahler évoque la solitude de Faust dans la montagne (prémices du Chant de la terre). Arbres, lions muets, asile d’amour…

 

EXPOSITION

Après le chœur (Waldung, sie schwankt heran),

PATER ECSTATICUS et PATER PROFUNDUS entonnent leur couplet.

EXTATICUS : proie de l’amour éternel

PROFUNDUS : témoin du miraculeux amour

Le choeur des anges, portant l’essence de Faust, amorcent le 2è épisode de l’exposition (« celui qui cherche et s’efforce dans la peine, sera sauvé » ;

Puis, se succèdent le chœur des enfants bienheureux

(très haut dans les cimes : « celui que vous vénérez, vous le verrez »),

le choeur des angelots qui ouvre le SCHERZO

(Jene rosen / les roses des pénitentes…).

Le choeur avec alto solo (Uns bleibt ein Erdenrest)

marque la 3è et dernière séquence de l’exposition

(le pur et l’impur mêlé dans un cœur, ne peuvent être dissociés

que par l’amour).

 

DEVELOPPEMENT

Le développement débute avec le choeur des angelots (Ich spüre soeben)

Le choeur des enfants bienheureux (Freudig empfangen wir) qui débouche sur

 

1- L’HYMNE A LA VIERGE (Mater dolorosa) du DOCTEUR MARIANUS :

« Hochste Herrscherin der Welt », témoin de la splendeur mariale (splendide et magnifique, la reine du ciel) ;

repris par le choeur (Jungfrau, ren im schönsten Sinne /Vierge pure, sublime… »).

S’épanouit alors le thème de l’Amour, pour violon et harmonium (mi maj),

pour l’entrée de la Mater dolorosa

 

 

2- Choeur d’hommes (Dir, der Unberührbaren)

MATER GLORIOSA : Choeur des PĂ©nitentes (Du Schwebst zu Höhen / Tu vogues vers les hauteurs, si mj), – apothĂ©ose de Marie, auxquelles succèdent

MAGNA PECCATRIX : Saint-Luc (Bei der Liebe : elle lave et parfume les pieds du Christ)

MULIER SAMARITANA : Saint-Jean (Bei dem Bronn) : elle abreuve les lèvres du Sauveur

MARIA AEGYPTIACA (Bei dem hochgeweithen Orte / Par le lieu saintement consacré)

puis unies en TRIO (Die du grossen Sünderinnen / accordes le pardon à Faust…).

La Pêcheresse MARGUERITE implore Marie (Neige, neige, ré maj) : sauve Marie, Faust

Choeur des enfants bienheureux

La PĂŞcheresse implore encore Marie (Vom edlen Geisterchor, si b maj)

avec point culminant (trompette du Veni Creator).

 

3- MATER GLORIOSA (Komm! Hebe dich zu höhern Sphären, mi bémol)

repris par

DOCTOR MARIANUS (Blicket auf !), repris par le choeur

 

 

Postlude orchestral

 

EPILOGUE / FINALE

Après un mystérieux prélude orchestral, s’affirme le presque imperceptible murmure du choeur mystique (Alles vergänglische ist nur ein Gleichnis)

Immense et progressif crescendo sur le thème du Veni Creator. Là encore, encensant la Vierge, source de toute miséricorde et divinité la plus admirable, « l’imparfait trouve l’achèvement ; l’ineffable devient acte ». Et « l’Eternel Féminin » porte toujours plus haut.

 

 

Comme jamais auparavant, Mahler échafaude une écriture qui lui est propre ; où la forme respecte le sens et les enjeux de chaque situation dramatique. Moins d’effet de masse. Mais une écriture « romanesque » et purement dramatique voire opératique qui suit le sens de l’action dramatique, celle du Faust de Goethe ; selon lequel le héros moderne (romantique) vit une expérience spirituelle, dans l’adoration de la Vierge, qui lui permet d’être transcendé.

 

 

MAHLER : Symphonie des mille par l’ONL Orchestre National de Lille

bloch-alexandre-mahler-symphonie-8-mille-nov-2019-annonce-critique-symphonie-classiquenewsLILLE, ONL. MAHLER : Symph n°8, les 20 et 21 nov 2019. Alexandre Bloch emporte le National de Lille dans son dernier jalon mahlĂ©rien : la 8è, dite des mille par rĂ©fĂ©rence au nombre de musiciens sur le plateau : un Everest pour tout maestro, et une sorte de Nirvana pour l’amateur de sensations symphoniques… Certes Mahler n’a Ă©crit aucun opĂ©ra. Pourtant la seconde partie de sa 8è Symphonie dite des mille concentre tous les styles lyriques, sur un sujet que tous les Romantiques avant lui ont tentĂ© de traiter en musique : Faust. Après Berlioz et Schumann, Liszt et Gounod, Mahler met en musique en particulier la scène finale du second Faust de Goethe afin d’aborder et d’élucider le mystère et le sens de la vie terrestre.
Le volet exige pas moins de 8 solistes, en plus des deux choeurs adultes, du choeur d’enfants, de l’orchestre aux effectifs ahurissants… Symphonie opéra, cantate symphonique, la 8è s’ouvre en première partie sur le texte de l’hymne particulièrement dramatique « Veni Creator spiritus », ample prière chantée en latin, à la gloire de Dieu, où le compositeur se confronte à toutes les ressources du contrepoint.

 

 

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SYMPHONIE COSMOS : planètes et soleils en rotation

 

 

mahler_profilLa partition cyclopĂ©enne est conçue en 2 mois et créée Ă  Munich, le 12 sept 1910 sous la direction du compositeur. C’est son dernier concert public et son plus grand triomphe en Europe. Elle est constamment chantĂ©e (sauf l’ouverture du second mouvement). La modernitĂ© de l’œuvre tient surtout Ă  son plan, sans Ă©quivalent auparavant, Mahler innovant littĂ©ralement une nouvelle architecture, par sĂ©quences, selon le sens du texte, Ă  la façon d’un roman. A la diffĂ©rence des opus qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, la 8è n’a rien de tragique ni de subjectif : aucun doute, aucune angoisse, aucun trouble. PlutĂ´t l’affirmation d’une joie intime et collective Ă  l’échelle du cosmos. Car Mahler Ă©crit lui-mĂŞme au chef Mengelberg en aoĂ»t 1906 : « Imaginez l’univers entier, en train de sonner et de rĂ©sonner. Il ne s’agit plus de voix humaines, mais de planètes et de soleils en pleine rotation ».  C’est donc l’aboutissement de tout un cycle orchestral oĂą Mahler s’est battu avec la matière orchestrale ; s’y impliquant personnellement ; au terme de l’aventure – odyssĂ©e, il rĂ©alise l’œuvre final, total, synthèse et miroir d’une conscience aussi accomplie qu’universelle. La 8è symphonie est une symphonie cosmique. Et pour l’auditeur, l’une des expĂ©riences orchestrales les plus marquantes dont il puisse rĂŞver.
Les interprètes en expriment le sens et l’ampleur avec d’autant plus de justesse qu’ils se sont jetés à corps perdus mais maîtrise totale et engagement permanent dans la réalisation des symphonies 1 à 8 depuis septembre 2018. Une expérience et une familiarité qui enrichissent encore leur approche du dernier vaisseau symphonique de Mahler, le plus impressionnant, le plus saisissant. 2 dates événements à Lille.

 

 

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Mercredi 20 novembre 2019, 20hboutonreservation
Jeudi 21 novembre 2019, 20h
Lille – Auditorium du Nouveau Siècle

 

 

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/la-symphonie-des-mille-symphonie-n8/

 

 

Gustav Mahler
Symphonie n°8, dite “Des Mille”
Direction : Alexandre Bloch
Sopranos: Daniela Köhler, Yitian Luan, Elena Gorshunova / 
Altos: Michaela Selinger, Atala Schöck / 
Ténor: Ric Furman / 
Baryton: Zsolt Haja
 / Basse Sebastian Pilgrim

Orchestre National de Lille
  /  Orchestre de Picardie

Philharmonia Chorus
 / Chef de chœur : Gavin Carr
Jeune Chœur des Hauts-de-France
Cheffe de chœur : Pascale Dieval-Wils
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VIDEOS : les symphonies de MAHLER par l’Orchestre National de Lille / Alexandre BLOCH (intégrales et explications par Alexandre Bloch):
Retrouvez toutes les symphonies de Mahler sur la chaîne Youtube ONLille ,
jusqu’en avril 2020.

 

 

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Présentation par l’Orchestre National de Lille :
Pour la première en 1910, il fallut construire une estrade spéciale dans la salle afin de pouvoir accueillir l’ensemble des musiciens. Nécessitant deux chœurs d’adultes, un chœur d’enfants, huit solistes et un immense orchestre symphonique, la Symphonie n°8 dite “Des Mille” est la symphonie la plus démesurée, la plus folle du cycle dans laquelle Mahler nous emporte d’un Veni creator ravageur à une scène faustienne qui mélange tous les genres musicaux connus. Venez vivre le gigantisme de cette œuvre unique qui réunira plus de 300 artistes sur scène sous la direction d’Alexandre Bloch. Lors de la première à Munich, Thomas Mann et Stefan Zweig, présents dans le public, en étaient restés sidérés.

The Symphony of a Thousand
Symphony No. 8, known as “The Symphony of a Thousand”, is the most monumental of Mahler’s symphonies. With its two adult choirs, children’s choir, eight soloists and immense symphony orchestra, this unique work has strucken since its very première in 1910.

 

 

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Autour du concert
Ă  18h45
Rencontre mahlérienne

20 novembre 2019:
Bertrand Dermoncourt, directeur de la musique de Radio Classique et auteur du Retour de Gustav Mahler réunissant deux textes de Stephan Sweig

21 novembre 2019 :
Christian Wasselin auteur de Mahler : La Symphonie-Monde

En partenariat avec la
Médiathèque Musicale Mahler
(entrée libre, muni d’un billet du concert)

COMPTE-RENDU, critique, concert. Lille, le 18 oct 2019. MAHLER : Symphonie n°7. Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch.

mahler-alexandre-bloch-orchestre-national-de-lille-annonce-critique-classiquenewsCompte-Rendu, critique, concert. Lille, Nouveau Siècle, le 18 octobre 2019. MAHLER : Symphonie N°7 (« Le Chant de la Nuit »). Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch. C’est avec la 7ème Symphonie, dite « Chant de la Nuit », que se poursuit l’Intégrale des Symphonies de Gustav Mahler, initiée par Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille depuis janvier dernier, toujours dans l’Auditorium du Nouveau Siècle, à la fabuleuse acoustique. La 7ème Symphonie est certainement la plus rarement jouée en concert, mais aussi la plus difficilement accessible (ceci expliquant peut-être cela…), un étrange « Chant de la Nuit » où errent des silhouettes comminatoires et où la forme semble se noyer, l’harmonie classique tendant ici à disparaître, tandis que les timbres forment parfois d’étranges et inhabituelles associations.

Explosion limpide, maîtrisée

Alexandre Bloch, en l’occurrence, accentue et exalte ce soir les ruptures, Ă  travers une lecture Ă  la virtuositĂ© très nerveuse, du premier mouvement, dĂ©butĂ© par un Tenorhorn somptueux – comme tous les solistes d’un orchestre enflammĂ©.
LĂ  oĂą certains rechercheraient l’unitĂ©, Alexandre Bloch ose l’explosion, très maĂ®trisĂ©e cela dit, tout en gardant une remarquable limpiditĂ© des lignes et des plans. Peut-ĂŞtre d’aucuns pourraient arguer le trop plein de clartĂ© dans les couleurs, comme si la direction ne tenait pas Ă  aller jusqu’au fond de la noirceur de l’ouvrage (comme pour jeter un peu de lumière au milieu de ces tĂ©nèbres ?…). MalgrĂ© tout, une angoisse profonde traverse bel et bien la première Nachtmusik, et plus encore le Schattenhaft central, cette valse de fantĂ´mes hallucinĂ©s, qui prĂ©figure celle – fameuse - de Ravel. La SĂ©rĂ©nade de la seconde Nachtmusik – aux sonoritĂ©s subtilement Ă©panchĂ©es par la harpe, la guitare et la mandoline – fait entendre magistralement tout le caractère viennois de ce morceau… ce Ă  quoi on ne peut qu’applaudir ! Directement enchaĂ®nĂ©, le final sonne de manière cinglante, flagellĂ© comme une course Ă  l’abĂ®me, concluant avec fougue et panache cette superbe exĂ©cution de la trop rare 7ème mahlĂ©rienne.

 

 

 

 

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Compte-Rendu, critique, concert. Lille, Nouveau Siècle, le 18 octobre 2019. MAHLER : Symphonie N°7 (« Le Chant de la Nuit »). Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch.

 

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Alexandre BLOCH et l’Orchestre National de Lille © Ugo Ponte

 

 

 

 

 

APPROFONDIR

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Visionner la 7ème de Mahler par l’Orchestre National de Lille, Alexandre Bloch sur la chaĂ®ne Youtube de l’Orchestre national de Lille:
https://www.youtube.com/watch?v=M1YmfTA7QyI

 

 

 

 

 

 

Explications, présentation de la 7è de Mahler par Alexandre Bloch et les instrumentistes de l’Orchestre National de Lille
https://www.youtube.com/watch?v=SmOiy596VnY

 

 

 

 

La 7ème de Mahler par l’ONL / Alexandre Bloch

mahler-alexandre-bloch-orchestre-national-de-lille-annonce-critique-classiquenewsPARIS ce soir. MAHLER : symphonie n°7è. ONL, A BLOCH. C’est la plus mystérieuse des symphonies de Mahler et, pour beaucoup, l’une des plus attachantes. Créée à Prague en 1908, la Symphonie n°7 , avec la 5è et 6è, compose la trilogie symphonique purement instrumentale et la plus autobiographique de Mahler. Alexandre BLOCH et le NATIONAL DE LILLE poursuivent ainsi leur odyssée symphonique mahlérienne... Dans le 7ème symphonie, les forces de la nature, divine, mystérieuse ; celles du destin impénétrable … se mêlent et fusionnent en un maelstrom des plus spectaculaire, exigeant de la part des instrumentistes, des alliages et des combinaisons de timbres inédits alors.
Cinq parties symétriques y rythment ainsi un vaste parcours intime où en miroir les deux “Nachtmusik” / « Nocturnes », vraies divagations oniriques et personnelles, (qui donnent à la symphonie le surnom de “Chant de la nuit”) développent une sorte de méditation qui prolonge tout ce qu’a pu expérimenter auparavant Beethoven dans ses Sonates pour piano ; d’abord, temps suspendu, extatique, d’oubli et de rêverie ; puis conversation enchantée, enivrée entre guitare et mandoline. Dans la 7è, Mahler réinvente le langage orchestral, sa prodigieuse palette de couleurs et de timbres, ses silences aussi, comme sa conception étagée et spatialisée. Sans omettre ses références directs et concrètes à l’élément animal auquel depuis la 3è il confère une conscience particulière : le Finale, tempétueux, fait entendre un gigantesque carillon de… cloches à vaches !

 

 

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PARIS, Philharmonie, 20h30boutonreservation
ce soir samedi 19 octobre 2019

INFOS sur le site de l’ONL / Orchestre national de LILLE : https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/chant-de-la-nuit-symphonie-n7/

Programme repris à Liège puis Courtrai :

Paris Philharmonie de Paris – Samedi 19 octobre 20h30

Liège Salle Philharmonique – Jeudi 24 octobre 20h
Infos et réservations : 0032 42 20 00 00 ou www.oprl.be

Courtrai Schouwburg – Vendredi 25 octobre 20h15
Infos et réservations : 0032 56 23 98 55 ou www.wildewesten.be

 

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Approfondir : la 7è expliquée par le chef :
La 7eme de Mahler expliquée par Alexandre Bloch et à sa manière :
https://youtu.be/SmOiy596VnY

 

Les Symphonies de MAHLER sur la chaîne youtube de l’ONL Orchestre national de Lille

Retrouvez toutes les symphonies de Mahler sur la chaîne Youtube ONLille jusqu’en avril 2020. Actuellement en ligne : Symphonies 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7.

 

 

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Arnold Böcklin : PAN (DR)

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DOSSIER SPÉCIAL 7è symphonie de Mahler 

Symphonie d’un destin

 

mahler gustav profil gustav mahler classiquenewsMahler nous laisse un cycle de 10 symphonies parmi les plus déconcertantes, les plus visionnaires jamais écrites. La Dixième est restée à l’état d’esquisses. A l’heure où Picasso révolutionne le langage pictural (Les Demoiselles d’Avignon, 1907), Mahler indique de nouvelles perspectives, poétiques, musicales, philosophiques aussi pour l’orchestre. Aux côtés d’une écriture autobiographique qui exprime ses angoisses et ses aspirations, en particulier les épisodes d’une existence tragique, se précise peu à peu le désir des hauteurs, un élan mystique dont l’arc tendu de la prière appelle apaisement et sérénité. Dans l’écriture, chaque symphonie est un défi pour les musiciens. Mahler y repousse progressivement les limites et les horizons de la forme classique.

Ce sont aussi l’usage particulier des timbres, le recours aux percussions, la couleur grimaçante des certains bois, la douleur, l’amertume voire l’aigreur. L’orchestre de Mahler palpite en résonance avec le cœur meurtri, durement éprouvé d’un homme frappé par le destin, mais il reconstruit aussi, un lien avec les mouvements et le souffle de la divine et mystérieuse Nature. Une nature réconfortante dont il cherchait chaque été, la proximité et la contemplation, deux éléments propices à l’écriture. Le lien au motif naturel s’exprime aussi dans la présence récurrente des animaux.

Porté par la divine Nature
Le propre de la 7 ème symphonie de Mahler est peut-être de ne présenter d’un premier abord aucune unité de plan. Cinq morceaux en guise de développement progressif, avec au cœur du dispositif, le scherzo central, encadré par deux « nachtmusiken » / nocturne. Pourtant, il s’agit bien d’un massif exceptionnel par ses outrances sonores, ses combinaisons de timbres, son propos original, certes pas narratif ni descriptif…
Plutôt affectif et passionnel, dont la texture même, extrêmement raffinée, souhaite exprimer un sentiment d’exacerbation formelle et même d’exaspération lyrique. Un sentiment dans lequel Mahler désire faire corps avec la Nature, une nature primitive et imprévisible, constituée de forces premières et d’énergie vitale que le musicien restitue à la mesure de son orchestre.
Fait important parce que singulier dans son Ĺ“uvre, Ă  l’étĂ© 1904 oĂą il aborde la composition de cette montagne sonore, Mahler est dans l’intention de terminer sa 6 ème symphonie, or, ce sont en plus de la dite symphonie, les deux nachtmusiken qui sortiront de son esprit. Ces deux mouvements originaux Ă  partir desquels il structurera les volets complĂ©mentaires pour sa 7ème symphonie, achevĂ©e Ă  l â€Ă©tĂ© 1905, Ă  Mayernigg.

Les excursions dans le Tyrol du Sud lui sont favorables. Le contact avec l’élément naturel et minéral, en particulier des Dolomites, lui fait oublier la tension de l’activité à l’Opéra de Vienne dont il est le directeur. L’intégralité de sa 7ème symphonie est achevée le 15 août 1905.
La partition sera créée sous la direction du compositeur à Prague au mois de septembre 1908. L’accueil dès la création est des plus mitigés. La courtoisie des critiques et des commentaires, y compris des amis et proches, des disciples et confrères du musicien, dont Alban Berg et Alexandre von Zemlinsy, Oskar Fried et Otto Klemperer, présents à la création, ne cachent pas en définitive une profonde incompréhension.
Le fil décousu de l’œuvre, son sujet qui n’en est pas un, l’effet disparate des cinq mouvements, ont déconcerté. Et de fait, la 7ème symphonie sans thème nettement développé, sans matière grandiose, clairement explicitée (en apparence), demeure l’opus le moins compris, le moins apprécié de l’intégrale des symphonies. D’ailleurs, le premier enregistrement date de 1953 !

Journal symphonique
Il y a certes le sentiment de la fatalité et de la tragédie, surtout développé dans le premier mouvement, Langsam puis allegro con fuoco. Il y a aussi les relans d’amertume et de cynisme acides, les grimaces et les crispations d’un destin marqué par la souffrance et la perte, le deuil et les échecs.
Mais ce qui est imprime à l’ensemble, et lui donne son unité de tons et de couleurs, c’est la vitalité agissante, le sentiment d’un orgueil qui fait face, une détermination qui veut épouser coûte que coûte, les aspérités de la vie.
A cela s’ajoute, l’éveil du sentiment naturaliste, la contemplation des montagnes et des cimes. Entre deux ascensions, entre le premier mouvement et l’ultime rondo, Mahler, le voyageur, s’octroie plusieurs pauses, pleinement fécondes dans la douce évocation des nachtmusiken.
On sait qu’il était alors sous l’inspiration d’une contemplation Eichendorffienne (murmures et romantisme de la seconde Nachtmusik), surtout comme il l’a écrit lui-même, il est habité par le souffle cosmique, la recherche d’un oxygène au delà de la vie terrestre, la perception d’un autre monde qui puisse lui transmettre la volonté d’affronter l’existence et de poursuivre son œuvre. Il s’agit de communier avec la nature primitive, de l’embraser toute entière, dans sa totalité énigmatique et foudroyante.

L’esprit de Pan et chant du cosmos

MAHLER-GUSTAV-SYMPH-7-annonce-concert-critique-classiquenews-Arnold_Bocklin_-_Pan_im_Schilf_(1857)Il s’agit moins ici d’un conflit de forces opposées, que l’expression quasi orgiaque, libératrice des énergies fondatrices de la nature. Accord recherché avec la vibration de l’univers, recherche d’une expression inédite et personnelle qui invoque l’esprit de Pan, que l’auteur a lui-même évoqué pour expliquer la richesse plurielle de sa musique, ou plutôt communion avec le rythme dionysiaque d’un temps nouveau, recomposé. Disons que la profusion des rythmes, des timbres, des couleurs affirment au final, une vision totalement nouvelle des horizons musicaux.
S’il y a une empreinte incontestable du destin, de sa force contraignante et barbare, il y aussi grâce à l’élan propre à la musique de Mahler, l’affirmation de plus en plus éclatant d’une restructuration active. A mesure qu’il absorbe dans l’orchestre, la résonance du chaos, Mahler semble recomposer au même moment, le chant du cosmos. La déstructuration apparente s’inverse à mesure que le principe symphonique s’accomplit. Un magma de puissances telluriques se cabre et danse ici (Scherzo).

Musique, matière cathartique
Musique audacieuse et même révolutionnaire, et sans équivalent à son époque, et dans le restant de l’œuvre, la 7ème symphonie n’en finit pas de nous interroger sur la manière de l’approcher. Tout y est contenu des sentiments mahlériens, rictus, aigreurs, pollutions et poisons, dérision, ironie et fausse innocence mais aussi, -surtout-, régénérescence à l’œuvre dans la matière sonore, ici d’autant plus fascinante qu’elle est dans la 7 ème, d’une époustouflante diversité, d’une subtile complexité (mandoline, harpe et guitare tissent dans le second Nachtmusik, plusieurs mélodies énigmatiques dont Schönberg gardera le souvenir)…

Au sein de l’intégrale des symphonies de Mahler, ce volet est l’une des expériences les plus captivantes. Et le geste du chef, qui doit y brasser l’olympien et le dyonisiaque, le diabolisme et le lumineux, la désespérance ironique et la pure joie, a le défi de s’y révèle des plus éloquents !

COMPTE-RENDU, critique, concert. LILLE, Nouveau Siècle, le 2 oct 2019. MAHLER : Symphonie n°6. Orch National de Lille, Alexandre Bloch.

Compte-Rendu, concert. Lille, Auditorium du Nouveau Siècle, le 2 octobre 2019. Symphonie n°6 de Gustav Mahler (dite « Tragique »). Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch (direction). La seconde partie de l’IntĂ©grale Mahler – initiĂ©e par Alexandre Bloch avec son Orchestre National de Lille (qui ont dĂ©jĂ  interprĂ©tĂ© les symphonies 1 Ă  5 lors de la saison 18/19) – se poursuit avec la 6ème symphonie (dite « Tragique »). La 6ème a Ă©tĂ© composĂ©e entre 1903 et 1904, pour ĂŞtre créée Ă  Essen en 1906 sous la direction du compositeur, et fait partie de la trilogie mĂ©diane des symphonies de Mahler (avec la 5ème et la 7ème que nous irons entendre dans ces mĂŞmes lieu la semaine prochaine…). Avec cette symphonie, le monde – dont on sentait la fragilitĂ© dans la symphonie antĂ©rieure, tombe pour un temps dans le dĂ©sespoir et le nĂ©ant, bien qu’apparemment rien, dans la vie du compositeur Ă  cette Ă©poque, n’explique de façon claire cette disposition au tragique. Mais aussi dĂ©chirantes que puissent ĂŞtre les Ă©motions qu’elle vĂ©hicule, il existe indubitablement quelque chose d’excitant, voire d’exaltant, comme une source d’espoir qui parcourt toute la symphonie, une sorte d’« Ă©ternel retour de la vie », un des credos de Nietzsche (que Mahler lisait beaucoup). Et il semble bien que Alexandre Bloch se soit inspirĂ© d’une telle interprĂ©tation, mettant en exergue, dans sa lecture de la partition, le combat des forces de la vie face au tragique de la destinĂ©e humaine.

 

 

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Le jeune chef français choisit de revenir à la succession originale des quatre mouvements. L’Allegro initial introduit une marche funèbre inéluctable martelée par des contrebasses impétueuses, une déploration dans laquelle se manifestent les cris désespérés et plaintifs de la petite harmonie, comme les vestiges d’une humanité qui refuserait de disparaître : une dualité très claire entre la vie et la mort qui s’achève par un appel ardent à la vie, à la fois angoissant et lyrique. Bloch recourt ici à un tempo rapide, et favorise les nuances et les contrastes, sollicitant tour à tour les différents pupitres de manière à obtenir de sa phalange des sonorités inhabituelles qui laissent une large place aux contrechants : le phrasé est tendu et la mise en place s’avère au millimètre près. L’orchestre reste fidèle à son excellente renommée, et on notera tout spécialement l’admirable dialogue entre cor et violon solo. L’Andante fait la part belle à des cordes magnifiquement soyeuses, d’une ampleur émouvante jusqu’à la douleur, mais sans pathos exagéré, dans un remarquable dialogue entre vent et cordes qui évolue par vagues, dans un crescendo orchestral s’achevant sur une note pincée des violoncelles. Le Scherzo, lyrique et dansant, met en avant discordances et ruptures rythmiques, tout à fait caractéristique des scherzos mahlériens, puis la musique s’estompe pour laisser place au silence. L’Allegro final, majestueux, s’ouvre sur une espérance (délivrée par le cor et le tuba) et un sentiment d’urgence, avant que l’orchestre ne se montre à nouveau plein d’un irrésistible allant, se muant en une cavalcade effrénée et sauvage, véritablement dionysiaque, où les fameux coups de marteau marquent la présence du destin en embuscade. Le doute plane sur l’issue de la bataille… qui ne rencontrera sa (ré)solution que dans les deux dernières symphonies.

 

 

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En bref, une interprétation pertinente et une direction très engagée, et une superbe réalisation musicale, qui nous fait déjà languir les prochains rendez-vous mahléro-lillois !

 

 
 

 
 

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Compte-rendu, concert. Lille, Auditorium du Nouveau Siècle, le 2 octobre 2019. Symphonie n°6 de Gustav Mahler (dite « Tragique »). Orchestre National de Lille. Alexandre Bloch (direction). Illustrations, photos : © Ugo Ponte / Orchestre National de Lille 2019

 

 

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STREAMING : revoir et réécouter la 6ème symphonie de Mahler :
Mahler : Symphonie n°6 en streaming jusque fin avril 2020 sur la chaîne YOUTUBE de l’ONL Orchestre National de Lille :
https://m.youtube.com/watch?v=Dtd0WqUtgCY

 

  

 

6ème de MAHLER par l’Orchestre National de Lille / Alexandre BLOCH

ONL-orchestre-national-de-lille-saison-2019-2020-nouvelle-saison-symphonique-annonce-concerts-symphonies-chefs-maestro-opera-classiquenews-VIGNETTE-COR-19-20LILLE, 6ème de MAHLER. 1er, 2 oct 2019. SAISON 2019 – 2020. ONL, Orchestre National de Lille. L’orchestre fondĂ© par Jean-Claude Casadesus poursuit sa formidable odyssĂ©e grâce Ă  son nouveau directeur musical, Alexandre BLOCH. Un musicien dynamique qui ne s’économise guère, ayant le goĂ»t des dĂ©fis impressionnants, fusionnant grands effectifs et sens du dĂ©tail comme de l’architecture. Les deux annĂ©es Ă©coulĂ©es ont dĂ©montrĂ© cette capacitĂ© du colossal et de l’intime dans le choix de partitions qui supposent un grand engagement collectif : l’inclassable mais fraternelle MASS de Bernstein, le cycle en cours dĂ©diĂ© aux Symphonies de Gustav Mahler (avec bientĂ´t le massif herculĂ©en de la 8è dite des « mille » qui rĂ©unit alors, les 20 et 21 novembre 2019, pas moins de 300 artistes sur le plateau)…
La nouvelle saison 2019-2020 s’annonce sous les mêmes proportions (dont la 9è de Beethoven associant solistes, chœurs et orchestre pour un final somptueusement festif les 25 et 26 juin 2020), avec un souci « pédagogique » d’ampleur, celui de révéler les « chefs d’œuvres intemporels » du répertoire, ceux qui ressuscitent pour le plus grand nombre, les vertiges de l’expérience symphonique.

 

 

En 2019 – 2020, l’ONL Ă©crit un nouveau chapitre de son odyssĂ©e symphonique…

MAHLER, BEETHOVEN, LINDBERG…

 

 

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Ainsi l’ONL Ă©largit toujours davantage sont rĂ©pertoire, interrogeant les pages ambitieuses taillĂ©es par les plus grands compositeurs : Haydn, Bizet, TchaĂŻkovski, Dvorak, Brahms, Schubert, sans omettre les rĂ©formateurs du XXè : Ravel et Debussy (entre autres, cycle « J’aime la musique française » …

 

 

 

SUITE DE L’ODYSSEE GUSTAV MAHLER

 

 

Suite de l'odyssée MAHLER par l'Orchestre National de Lille2019 voit l’achèvement du cycle GUSTAV MAHLER : soit 5 nouveaux rendez vous désormais incontournable au Nouveau Siècle de Lille pour tous ceux que le grand frisson orchestral attire et captive : Adagio de la 10è (le 5 sept), surtout 6ème (les 1er et 2 octobre), la sublime 7è ou « chant de la nuit » (le 18 octobre), Symphonie n°8 des « mille » (les 20 et 21 nov), enfin ultime programme ou « Adieu mahlérien », Symphonie n°9, les 15 et 16 janvier 2020.

 

A LILLE, Auditorium du Nouveau Siècle :

MAHLER 6 : Symphonie n°6  ”Tragique” – 1er et 2 octobre 2019  > rĂ©servez ici

MAHLER 7 : Symphonie n°7, “chant de la nuit” – vend 18 octobre 2019 > rĂ©servez ici

MAHLER 8 :  Symphonie n°8 “des Mille” – merc 20, jeudi 21 nov 2019 > rĂ©servez ici

 

 

 

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6è symphonie de GUSTAV MAHLER, 1903 – 1904
l’oeuvre « jaillie du cœur »

La Sixième est un chant dĂ©sespĂ©rĂ© qui peint un paysage dĂ©vastĂ©. Son registre est le dĂ©faitisme qui marque une expĂ©rience amère et sans illusions du hĂ©ros, sur sa propre carrière et face Ă  l’univers. Cette percĂ©e dans un lyrisme dĂ©fait, mordant, dĂ©sabusĂ© qui n’a pas perdu, pour autant son orgueil ni sa dĂ©mesure, est assez surprenant Ă  la pĂ©riode oĂą Gustav Mahler la conçoit.

Sa collaboration pour l’Opéra de Vienne se déroule de mieux en mieux, en partie grâce à la participation du peintre Alfred Roller. Son activité de compositeur commence à être reconnue. Récemment marié, il est père de la petite Maria. Les sources sur la genèse de l’œuvre sont moins documentées et nombreuses que pour ses autres symphonies. Il semble que Mahler cependant, arrive à Mayernigg, en juin 1903 et compose presque immédiatement son nouvel opus.

Pour se remettre de l’écriture, il prend comme à son habitude le train et sa bicyclette pour parcourir la campagne incomparable des Dolomites. A l’été 1903, seront couchées sur le papier, les deux mouvements intermédiaires, et l’esquisse du premier. L’été 1904 est moins heureux : Alma allitée à la suite de la naissance de leur deuxième fille, le rejoint tardivement ; et le temps, orages et pluies, l’empêche de sortir ; il vit claustré et peu inspiré. Pourtant, le compositeur achève les (funèbres) Kindertotenlieder (Chant pour les enfants morts). Ce sont encore les massifs et les paysages de ses chères Dolomites qui lui inspirent la suite de sa Sixième symphonie. Fin août, le cycle entier est terminé. Mahler en joue une réduction au piano à Alma qui est émue jusqu’aux larmes, affirmant qu’il s’agit d’une œuvre « foncièrement personnelle », celle qui semble avoir jailli directement du cœur. Alma ira même jusqu’à reconnaître rétrospectivement, dans les trois déflagrations du Finale, la prémonition claire des trois événements tragiques qui surviendront en 1907 : la mort de leur fille aînée, le diagnostic de l’insuffisance cardiaque qui frappe Mahler, son départ forcé de l’Opéra de Vienne.

Symphonie du destin

MĂŞme lorsque Mahler dirige la Sixième, en mai 1906, dans le cadre du Festival de l’Allgemeiner Deutscher Musikverein Ă  Essen dans la Ruhr, rien ne lui permet d’entrevoir les Ă©vĂ©nements Ă  venir. Pendant la crĂ©ation, il se sent mal. Alma et Mengelberg, prĂ©sents, s’inquiètent de son apparent malaise. Ĺ’uvre personnelle, trop peut-ĂŞtre pour celui qui est invitĂ© Ă  la diriger, la partition suscite sentiments et Ă©motions qui submergent leur auteur.

Contrairement aux symphonies prĂ©cĂ©dentes bercĂ©es malgrĂ© leur aigreur, par le chant idĂ©al du Knaben Wunderhorn, la Sixième indique un dĂ©chirement : Mahler y peint un monde dĂ©senchantĂ©, cruel, violent. Une conscience nouvelle a surgi. Cette sensation nouvelle de la vie, de sa cruautĂ© et sa froideur, il l’a dĂ©jĂ  exprimĂ©e dans la texture de la Cinquième. La caisse claire marque le rythme haletant et syncopĂ© de la marche initiale, une marche au supplice et une dĂ©claration de guerre. Le dĂ©roulement de tant de catastrophes n’ouvrant sur aucun rĂ©pit ni aucune vision rĂ©confortante est d’autant plus forte, presque insoutenable. Le motif d’Alma, et celui des vaches renforcent l’humeur autobiographique de la partition qui conserve sa force rĂ©aliste et son dĂ©nuement poĂ©tique.

Le Scherzo est à lui seul, une évocation lugubre de la mort, moins dansante que convulsive. L’andante offre une pause dans un monde agité, sans grâce. Et c’est encore l’évocation du monde pastoral, des oiseaux (flûtes et clarinettes) et des vaches, qui renforce toujours ce lien vital entre Mahler et l’élément naturel, sans lequel il ne pourrait vivre ni composer, trouver le mode de vie transitoire, ce pacte régulateur, absorbant ses innombrables angoisses.

Dans le Finale, la peinture s’obscurcit encore et les perspectives sont bouchĂ©es. Sans issue, murĂ© dans son errance, Mahler fait l’expĂ©rience du chaos et de l’effondrement. Il fallait qu’il explore les TĂ©nèbres dans son âme pour mieux s’ouvrir dans les Huitième puis Neuvième, aux champs Ă©lysĂ©ens en un hymne de paix pleinement atteint. Mais cet accomplissement devait encore passer par des traversĂ©es fondatrices, celle de la Septième symphonie, aussi personnelle et dans laquelle le hĂ©ros est le spectateur et l’observateur, -ni acteur, ni victime-, qui a pris le recul face aux forces, mystĂ©rieuses, terrifiantes et insondables qui façonnent l’univers.

 

 

 

 

 

NOUVELLE SAISON 2019 – 2020 de l’ONL Orchestre National de Lille : Riche en propositions musicales nouvelles, l’ONL sait aussi se rĂ©inventer pour chaque nouvelle saison : en tĂ©moignent ses formats orchestraux inĂ©dits capables de sĂ©duire et fidĂ©liser un public de plus en plus Ă©largi : cinĂ©-concerts (Star Wars, Ă©pisodes VI et VII, les 21 et 22 fĂ©v 2020 : « Le retour du Jedi » ; puis, les 2 et 3 avril 2020 : « Le rĂ©veil de la force »), « Just play » (24 sept), « concert flash » (45 mn de musique Ă  la pause dĂ©jeuner : les 10 oct, 7 nov 2019 ; 20 janv, 12 mars 2010), «  Famillissimo » (programmes oniriques pour les petits et leurs familles : les 31 oct, 30 nov 2019 ; LIRE notre prĂ©sentation complète de la nouvelle saison 2019 2020 de l’Orchestre National de LILLE

 

 

 

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TOUTES LES INFOS et les modalités de réservation
(différentes formules et pass, abonnements saison
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https://www.onlille.com/saison_19-20/pass_19-20/

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CD
les derniers cd de l’Orchestre National de Lille, critiqués sur CLASSIQUENEWS

CD, critique. Les Pêcheurs de Perles de BIZET : Fuchs, Dubois, Sempey…

CD, critique. CHAUSSON : oeuvres symphoniques / Poème de l’amour et de la mer / Symphonie opus 20

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REPORTAGES VIDEOS
Les derniers reportages dédiés au travail de l’ONL Orchestre National de Lille :

REPORTAGE VIDEO : Les PĂŞcheurs de perles

REPORTAGE VIDEO : MASS de Bernstein

ET bientĂ´t en nov 2019 : Symphonie des Mille de Gustav Mahler

COMPTE-RENDU, critique, opéra. LILLE, le 9 juillet 2019. BIZET : Carmen, Extrémo, Bélanger… ONL, Alex. BLOCH

COMPTE-RENDU, critique, opĂ©ra. LILLE, le 9 juillet 2019. BIZET : Carmen, ExtrĂ©mo, BĂ©langer… ONL, Alex. BLOCH. Ils l’avaient laissĂ© il y a deux ans, depuis des PĂŞcheurs de perles rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©s (entre autres par une direction sculptĂ©e et narrative, Ă©nergique et colorĂ©e, et une distribution oĂą brillait l’éclat de la jeunesse). Les musiciens de l’Orchestre National de Lille et leur directeur musical Alexandre Bloch, reprennent le mĂ©tier amorcĂ© et dĂ©diĂ© Ă  Georges Bizet. Pour lancer leur nouveau festival estival, « les Nuits d’été », voici donc Carmen, l’ultime opĂ©ra du maĂ®tre romantique (1875) et dans un dispositif adaptĂ© au volume de l’auditorium du Nouveau Siècle Ă  Lille. Ici pas de dĂ©cors ni de mise en scène traditionnelle, mais une gigantesque fresque illustrĂ©e, mouvante, animĂ©e en fond de plateau, un narrateur mĂŞlant humour et citations du roman de MĂ©rimĂ©e (Carmen, 1845 dont s’est inspirĂ© Bizet), soit une mise en espace qui au dernier tableau, produit pour le public une immersion convaincante. De toute Ă©vidence, pour le National de Lille, ce nouveau pari – lyrique-, est amplement rĂ©ussi. Guide et rĂ©citant, enjouĂ©, prĂ©cis quand il cite la nouvelle de MĂ©rimĂ©e, le narrateur Alex Vizorek trouve le ton juste, sans pĂ©danterie, dans la dĂ©contraction qui sied infiniment Ă  un spectacle d’opĂ©ra (merci Ă  cette intelligence), osant mĂŞme des saillies bien trempĂ©es Ă  l’endroit des RĂ©publicains ou de Manuel Vals…

 

 

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Après une ouverture riante et mĂ©diterranĂ©enne Ă  souhait oĂą le chef n’oublie jamais le drame ni mĂŞme la veine âpre et tragique ; après la première apparition de la frĂŞle Micaela (ardente Gabrielle Philipponet remplaçant au pied levĂ© Layla Claire) ; après le choeur rĂ©jouissant des enfants (chĹ“ur maĂ®trisien du Conservatoire de Wasquehal… idĂ©alement prĂ©parĂ© dans l’Ă©vocation de la relève de la garde), … voici enfin la « carmencita », furie sauvage, crĂ©ature bondissante, Ă  peine extirpĂ©e (par JosĂ©) d’un bain de sang, dans cette manufacture des cigarières Ă  SĂ©ville… oĂą les coups de poignards tranchent la peau, oĂą la voluptĂ© des corps fĂ©minins dĂ©nudĂ©s est une provocation, une abomination Ă  faire se signer les puritains. L’opĂ©ra de Bizet est une peinture Ă©rotique franche : et son hĂ©roĂŻne revendique cette libertĂ© sĂ©ditieuse. A la fois dĂ©voreuse et menthe religieuse, Aude ExtrĂ©mo incarne une sirène mĂ©morable ; elle dĂ©verse Ă  plein gosier le mĂ©tal onctueux et quasi caverneux de son ample mezzo : on aura rarement Ă©couter Carmen plus abyssale plus dominatrice, plus fatale… C’est une arme de sĂ©duction massive. Quand elle chante, tout s’efface dans ce relief vocal, cette soie au souffle infini, Ă  la fois sensuel et monstrueux.

  

 

 

L’Orchestre National de Lille et Alexandre BLOCH jouent Bizet
CARMEN revivifiée au Nouveau Siècle

 

 

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C’est une maĂ®tresse ès voluptĂ© ; on comprend que le trop frĂŞle Don JosĂ©, brigadier de pacotille, qui se place toujours dans l’ombre de sa mère, se soit soumis corps et âme sous l’attraction de cette enchanteresse dont la raucitĂ© fascine. Mais Ă  y rĂ©flĂ©chir plus scrupuleusement, le tĂ©nor quĂ©bĂ©cois Antoine BĂ©langer gagne en maturitĂ©, sĂ»retĂ© et Ă©paisseur en cours de drame ; dĂ©bord un rien serrĂ©s, ses formidables aigus se galbent et s’adoucissent; il rĂ©ussit Ă  rendre sincère et dĂ©chirant son air de la fleur (magnifique voix de tĂŞte qui a la tendresse d’un garçonnet Ă©pris) puis trouve de justes accents dignes du théâtre tragique dans le duo final oĂą il tue son bourreau, Carmen … laquelle confesse qu’elle est bien le diable incarnĂ©.

 

 

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Finalement, après ces 2h45 de spectacle, c’est lui le vrai hĂ©ros de la soirĂ©e capable sur la durĂ©e de construire son personnage, de le rendre crĂ©dible… de l’amoureux transi, au soldat pris de scrupules militaires quand le clairon sonne (chez Lilas Pastia), sans omettre le jaloux haineux (au III : vis Ă  vis du torero Escamillo, trop beau, trop noble trop arrogant : impeccable et presque hautain Florian Sempey) ; jusqu’au fou d’amour au IV, prĂ©fĂ©rant alors poignarder celle qu’il adore, plutĂ´t que d’accepter qu’elle le quitte. Ce frĂŞle transi est devenu par la force de sa passion, un sanguin criminel. La dĂ©testation qu’il Ă©prouve alors, est aussi intense que l’amour suscitĂ© par la Gitane au II.

 

 

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Outre l’acuitĂ© des scènes et confrontations Ă©pineuses, passionnelles, rageuses, la rĂ©ussite de la soirĂ©e vient des illustrations animĂ©es qui offrent un commentaire visuel et chromatique aux tableaux musicaux ; les atmosphères et les climats,  la puissance poĂ©tique de l’orchestre de Bizet, fait saillant du spectacle, s’en trouvent dĂ©cuplĂ©s.
Saluons l’imagination du plasticien Grégoire Pont : ses dessins font respirer le drame orchestral ; ils revivifient le mythe de Carmen.

 

 

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Mais ne nous trompons pas : les protagonistes de choc ce soir sont bien chaque instrumentiste du National de Lille, fabuleux collectif capable de couleurs, d’accents, d’Ă©clats,.. souvent furieux, exacerbĂ©s mais souples. Le chef Alexandre Bloch veille essentiellement au drame. Et Ă  l’opulence dĂ©taillĂ©e de la parure orchestrale : sous sa direction affĂ»tĂ©e, les bois et les cuivres en particulier, redoublent d’intensitĂ© et d’ardeur, d’indĂ©cente voluptĂ© aussi, car ainsi on comprend combien la Carmen de Bizet ronronne, tempĂŞte, s’enflamme en lascive impudeur. Clarinette, hautbois, basson subjuguent littĂ©ralement comme le trompettiste solo au I, accompagnant le changement des gardes, descendante et montante. On y dĂ©tecte les mĂŞmes justes rĂ©glages et soucis des timbres qui font actuellement la valeur du cycle Gustav Mahler en cours.
Comme il l’avait superbement dĂ©montrĂ© en mai 2017, Alexandre Bloch dĂ©voile de rĂ©elles  affinitĂ©s lyriques, dans l’Ă©nergie et l’articulation dramatique. DĂ©jĂ , il s’agissait de Bizet mais celui lĂ  de jeunesse : les PĂŞcheurs de perles (sujet du premier enregistrement discographique entre Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille - enregistrĂ© en mai 2017, Ă©ditĂ© chez Pentatone en 2018).
On peut ici et là regretter chez certains solistes la perte dommageable du texte qui rend incompréhensible leur intervention, d’autant plus qu’il n’y a pas de surtitrage. Mais la direction souvent somptueuse du directeur musical éclaircit et même explicite par le seul caractère des préludes (superbe intro du III entre autres), le sens et la direction des épisodes dont il saisit la poésie heureuse, le rêve et la volupté, comme la pression du fatum : aucun doute, ce dernier Bizet époustoufle par son génie mélodique, sa conception dramatique et par le raffinement de son orchestration.
Chef et orchestre nous transmettent le souffle et la vivacité riante, la plénitude et le nuancier méditerranéen d’un Bizet souvent touché par la grâce. C’est Manet devenu musicien, tant Alexandre Bloch en vrai amateur des timbres, réussit les alliages et les dosages comme l’équilibre des pupitres. Le voici cet orchestre solaire et viscéralement latin, non pas tant « africain » comme l’a suggéré Nietzsche alors en froid avec les brumes nordiques de Wagner, mais plutôt fiévreux et passionné, d’une ivresse insolente, d’un dramatisme à la fois sanguin et tendre. C’est un bel hommage que les interprètes ont ainsi réservé au théâtre de Bizet, des Pêcheurs de perles à Carmen.

Cette soirĂ©e fut un festin de couleurs Ă©panouies, joyeuses, aux cĂ´tĂ©s du drame noir et cru. ContrastĂ©, souverain, le National de Lille a bien raison de proposer ainsi son premier volet de son nouveau festival d’étĂ© « Les Nuits d’été » : un opĂ©ra chaque Ă©tĂ©, en juillet dans l’auditorium du Nouveau Siècle. Pour une première, c’est un triomphe au regard de la salle comble et plus qu’enthousiaste : convaincus, les spectateurs applaudissent debout tous les artistes. L’Orchestre dĂ©montre ainsi qu’il sait plaire Ă  son public. Ce dernier est prĂŞt Ă  le suivre pour de nouveaux dĂ©fis lyriques.

 

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La salle du Nouveau Siècle à Lille transformée en arènes de corrida pour le tableau final, celui tragique du meurtre de Carmen par Don José

 
  

 

 

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Carmen par l’Orchestre National de Lille et Alexandre Bloch, avec Aude Extrémo, Antoine Bélanger, Florian Sempey… à l’affiche du Nouveau Siècle, les 10 et 11 juillet 2019. Incontournable.

Illustrations : © Ugo Ponte + ONL Orchestre National de Lille 2019

 

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Version semi-scénique / 
Durée : environ 2h40 minutes + entracte
Création le 3 mars 1875 à Paris

Orchestre National de Lille
 / Direction : Alexandre Bloch
Chœur de l’Opéra de Lille – chef de chœur : Yves Parmentier
 / Chœur maîtrisien du Conservatoire de Wasquehal – chef de chœur : Pascale Dieval-Wils

Aude Extrémo : Carmen (photo ci dessous)

Antoine Bélanger : Don José
Gabrielle Philipponet : Micaëla
Florian Sempey : Escamillo
Pauline Texier : Frasquita
AdelaĂŻde Rouyer : Mercedes
Jérôme Boutillier : Le dancaïre
Antoine Chenuet : Le Remendado
Bertrand Duby : Zuniga
Philippe-Nicolas Martin : Moralès
Alex Vizorek : récitant
Grégoire Pont : illustrations et animations

Assistants Ă  la direction musicale : Jonas Ehrler et Victor Jacob
Chef de chant : Philip Richardson

 

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LIRE aussi notre prĂ©sentation de la nouvelle CARMEN par l’Orchestre National de LILLE

LIRE notre entretien avec François Bou, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Orchestre National de LILLE Ă  propos du nouveau cycle estival d’opĂ©ras, Les Nuits d’Ă©tĂ©

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ONL, ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, nouvelle saison 2019 – 2020

ONL-orchestre-national-de-lille-saison-2019-2020-nouvelle-saison-symphonique-annonce-concerts-symphonies-chefs-maestro-opera-classiquenews-VIGNETTE-COR-19-20SAISON 2019 – 2020. ONL, Orchestre National de Lille. L’orchestre fondĂ© par Jean-Claude Casadesus poursuit sa formidable odyssĂ©e grâce Ă  son nouveau directeur musical, Alexandre BLOCH. Un musicien dynamique qui ne s’économise guère, ayant le goĂ»t des dĂ©fis impressionnants, fusionnant grands effectifs et sens du dĂ©tail comme de l’architecture. Les deux annĂ©es Ă©coulĂ©es ont dĂ©montrĂ© cette capacitĂ© du colossal et de l’intime dans le choix de partitions qui supposent un grand engagement collectif : l’inclassable mais fraternelle MASS de Bernstein, le cycle en cours dĂ©diĂ© aux Symphonies de Gustav Mahler (avec bientĂ´t le massif herculĂ©en de la 8è dite des « mille » qui rĂ©unit alors, les 20 et 21 novembre 2019, pas moins de 300 artistes sur le plateau)…
La nouvelle saison 2019-2020 s’annonce sous les mêmes proportions (dont la 9è de Beethoven associant solistes, chœurs et orchestre pour un final somptueusement festif les 25 et 26 juin 2020), avec un souci « pédagogique » d’ampleur, celui de révéler les « chefs d’œuvres intemporels » du répertoire, ceux qui ressuscitent pour le plus grand nombre, les vertiges de l’expérience symphonique.

 

 

En 2019 – 2020, l’ONL Ă©crit un nouveau chapitre de son odyssĂ©e symphonique…

MAHLER, BEETHOVEN, LINDBERG…

 

 

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Ainsi l’ONL Ă©largit toujours davantage sont rĂ©pertoire, interrogeant les pages ambitieuses taillĂ©es par les plus grands compositeurs : Haydn, Bizet, TchaĂŻkovski, Dvorak, Brahms, Schubert, sans omettre les rĂ©formateurs du XXè : Ravel et Debussy (entre autres, cycle « J’aime la musique française » : concerts des 24, 25 janvier, puis 28 janv au 1er fĂ©vrier 2020 : La Mer, Ma mère l’Oye, La Valse) ; mais aussi Chostakovtich (Symphonies n°1 par Jean-Claude Casadesus, les 6 et 7 nov, / Symphonie n°5 par Alexandre Bloch, les 24 et 25 avril 2020), aux cĂ´tĂ©s de Beethoven dont 2020 marque le 150è anniversaire. Pleins feux aussi sur l’écriture du compositeur en rĂ©sidence et chef Magnus Lindberg dont plusieurs programmes dĂ©voileront davantage la singularitĂ© instrumentale : samedi 8 fĂ©vrier 2020 (« Lindberg exprience »: concert dirigĂ©, commentĂ© par le compositeur : Ottoni, Parada…) – autres rvs Lindberg : les 5 sept 2019, 11 mars et 25 et 26 juin 2019.

2019 voit l’achèvement du cycle GUSTAV MAHLER : soit 5 nouveaux rendez vous désormais incontournable au Nouveau Siècle de Lille pour tous ceux que le grand frisson orchestral attire et captive : Adagio de la 10è (le 5 sept), surtout 6ème (les 1er et 2 octobre), la sublime 7è ou « chant de la nuit » (le 18 octobre), Symphonie n°8 des « mille » (les 20 et 21 nov), enfin ultime programme ou « Adieu mahlérien », Symphonie n°9, les 15 et 16 janvier 2020.

Riche en propositions musicales nouvelles, l’ONL sait aussi se réinventer pour chaque nouvelle saison : en témoignent ses formats orchestraux inédits capables de séduire et fidéliser un public de plus en plus élargi : ciné-concerts (Star Wars, épisodes VI et VII, les 21 et 22 fév 2020 : « Le retour du Jedi » ; puis, les 2 et 3 avril 2020 : « Le réveil de la force »), « Just play » (24 sept), « concert flash » (45 mn de musique à la pause déjeuner : les 10 oct, 7 nov 2019 ; 20 janv, 12 mars 2010), «  Famillissimo » (programmes oniriques pour les petits et leurs familles : les 31 oct, 30 nov 2019 ; puis 28 et 29 fév : session autour de Beethoven et le hip hop ; le 4 avril 2020)

Autres temps forts d’une saison Ă©clectique et pĂ©dagogique : les grands invitĂ©s solistes de la nouvelle saison 2019 – 2020 qui travailleront avec Alexandre Bloch, … tels le violoniste Sergey Khachatryan (Concerto n°1 de Chostakovitch), ou le violoncelliste style Jean-Guilhen Queyras (Haydn, Bizet, Beethoven).

Jamais en reste d’un redéfinition créative ou d’une exploration complémentaire, l’ONL Orchestre national de Lille proposera en juin 2020, une nouvelle version du LILLE PIANO(S) Festival (cycle de concerts autour du piano qui investit plusieurs lieux de Lille, les 12, 13 et 14 juin 2020), et aussi un nouveau rendez-vous estival, « Les Nuits d’été », qui propose de relire un opéra célèbre en son auditorium du Nouveau siècle, noyau de ses activités musicales.

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CD, critique. Les Pêcheurs de Perles de BIZET : Fuchs, Dubois, Sempey…

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ET bientĂ´t en nov 2019 : Symphonie des Mille de Gustav Mahler

Aude Extremo, nouvelle Carmen Ă  LILLE

carmen-bizet-alexandre-bloch-opera-lille-onl-orchestre-national-de-lille-annonce-opera-critique-opera-classiquenews-juillet-2019LILLE, ONL : BIZET : CARMEN, les 9, 11 et 12 juillet 2019. L’Orchestre National de Lille et son directeur musical, Alexandre BLOCH concluent la saison 2018 – 2019 avec l’opĂ©ra romantique français le plus populaire : Carmen. C’est un ouvrage aussi lyrique que symphonique, oĂą inspirĂ© de MĂ©rimĂ©e, le compositeur Bizet, Ă  l’époque des impressionnistes, renouvelle la langue orchestrale par son sens des couleurs et de la mĂ©lodie. Si l’action se dĂ©roule en Espagne, Bizet ne voyagea jamais jusque lĂ ; et son hispanisme demeure fantasmĂ©, chromatique, sensuel… d’une force poĂ©tique exceptionnelle, vraie correspondance avec la peinture de Manet, lui aussi passionnĂ© par les sujets ibĂ©riques. Comme la grande Olympia (1863), scandaleux nu en grand format, Bizet exprime la voluptĂ© râgeuse et exacerbĂ©e de Carmen, la cigarière de SĂ©ville dont la libertĂ© provocante vaut bien la nuditĂ© Ă©rotique de Manet.
Comme pour mieux rendre digeste la franchise érotique de Carmen version Bizet, ses librettistes outrepassent la fidélité à Mérimée : Meilhac et Halévy (si en verve chez Offenbach), tempèrent ainsi la tragédie sulfureuse de Carmen en inventant le personnage de Micaëla, blonde angélique qui fiancée au brigadier José, tente de lui rappeler, ses devoirs de fils, ses vœux amoureux, sa sagesse raisonnable. Evidemment, José fera tout à fait l’inverse de tout cela.

bizet-portrait-georges-bizet-carre-classiquenews-portraitDans le cadre d’un nouveau cycle musical estival « Les Nuits d’été », l’ONL, Orchestre National de Lille se dédie à présent aux grands ouvrages lyriques. Carmen inaugure ce festival d’un nouveau genre qui en 3 dates, les 9, 11 et 12 juillet 2019, profite de l’excellente acoustique du Nouveau Siècle, auditorium moderne, résidence de l’Orchestre National de Lille. La version qu’a choisi Alexandre Bloch, directeur musical de l’Orchestre, est inédite, produisant une mise en espace avec illustrations et narrations, et un récitant dont les textes remplaçant les récitatifs parlés et chantés, sont nouveaux.

 

 

 

A LILLE, une CARMEN inédite
animée, illustrée, narrée…

 

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Alexandre Bloch qui dirige ici l’opéra intégral pour la première fois, entend montrer le génie d’un Bizet de 36 ans, mort trop tôt, dont l’orchestre chatoyant assure une synthèse de tout l’opéra français : lumière tragique voire éblouissante, couleurs méditerranéennes (rapidement opposées, par Nietzsche, aux brumes culpabilisantes de Wagner)… justesse des caractères : Carmen arrogante et libre ; Escamillo le torero, viril et vainqueur ; face au ténor, José, plus complexe, entre amant blessé, ténébreux et fou sanguin, nerveux autant que jaloux.

Le chef prolonge ainsi son travail sur l’écriture dramatique de Bizet dont il a, il y a deux ans, ressuscité dans une version urtext, la magie et l’onirisme romantique des Pêcheurs de perles (2017, cd CLIC de CLASSIQUENEWS).

Bizet a tout donné dans Carmen, jusqu’à perdre la vie, victime d’une rupture d’anévrisme selon la légende.
Dans cette vaste fresque orchestrale, souvent enivrante, douĂ©e de superbes intermèdes symphoniques, Alexandre Bloch distingue quelques passages particulièrement rĂ©ussis : au III, l’air des cartes « oĂą Carmen tire Ă  chaque fois la mort » ; Ă  la fin du mĂŞme acte III : la folie de Don JosĂ© qui comme une dĂ©claration clĂ©, dit Ă  Carmen : « tu me suivras jusqu’au trĂ©pas …, puis la brutalise. Ă€ la fin de ce passage, il apprend que sa mère est sur le point de mourir et s’écrie : Ma mère, ma mère… . Il dĂ©cide alors de suivre MicaĂ«la avant de se retourner vers Carmen en lui lançant : Sois contente je pars, mais nous nous reverrons… »

Opéra comique, c’est à dire avec récits et dialogues parlés, Carmen créé le 3 mars 1875, est à Lille, est présenté dans un dispositif semi-scénique; Alexandre Bloch souhaitant surtout se concentrer sur la musique qui il est vrai vaut bien des mises en scènes. Les récitatifs parlés-chantés accompagnés par l’orchestre (écrits par Ernest Guiraud après la mort de Bizet) sont écartés, et c’est l’humoriste Alex Vizorek qui assure la narration. Le « plus » du spectacle, qui devrait séduire le grand public : les illustrations et animations de Grégoire Pont dont on se souvient des réalisations poétiques pour L’Enfant et les sortilèges de Ravel (Lyon, 2016) : ses dessins assureront le contexte visuel de chaque tableau dramatique. Nouvelle production événement.

 

 

 

carmen-bizet-alexandre-bloch-opera-lille-onl-orchestre-national-de-lille-annonce-opera-critique-opera-classiquenews-juillet-2019ENTRETIEN avec François BOU, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Orchestre National de Lille Ă  propos de Carmen 2019 et du nouveau cycle lyrique estival au Nouveau Siècle, ” Les Nuits d’Ă©tĂ©”…  Distribution, illustrateur, rĂ©citant… , place de la musique et retour Ă  MĂ©rimĂ©e… François Bou prĂ©sente Carmen dans le dispositif particulier de l’Auditorium du Nouveau Siècle Ă  Lille. LIRE notre entretien complet

 

 

 

 

 

 

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BIZET : Carmen
LILLE, Nouveau Siècle
Les 9, 11 et 12 juillet 2019 Ă  20h

RESERVEZ VOTRE PLACE
https://www.onlille.com/saison_19-20/concert/carmen/

 

 

 

Version semi-scénique / 
Durée : environ 2h40 minutes + entracte
Création le 3 mars 1875 à Paris

Orchestre National de Lille
 / Direction : Alexandre Bloch
Chœur de l’Opéra de Lille – chef de chœur : Yves Parmentier
 / Chœur maîtrisien du Conservatoire de Wasquehal – chef de chœur : Pascale Dieval-Wils

Aude Extrémo : Carmen (photo ci dessous)

Antoine Bélanger : Don José
Layla Claire : Micaëla
Florian Sempey : Escamillo
Pauline Texier : Frasquita
AdelaĂŻde Rouyer : Mercedes
Jérôme Boutillier : Le dancaïre
Antoine Chenuet : Le Remendado
Bertrand Duby : Zuniga
Philippe-Nicolas Martin : Moralès
Alex Vizorek : récitant
Grégoire Pont : illustrations et animations

Assistants Ă  la direction musicale : Jonas Ehrler et Victor Jacob
Chef de chant : Philip Richardson

 

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APPROFONDIR

 

 

VOIR
notre reportage vidéo Les Pêcheurs de Perles par l’Orchestre National de Lille et Alexandre Bloch (Reportage vidéo en 2 volets, réalisé au moment de l’enregistrement et de la représentation de l’opéra en version de concert et spatialité au Nouveau Siècle de Lille, 2017)

http://www.classiquenews.com/bizet-les-pecheurs-de-perles-ressuscites-par-le-national-de-lille-alexandre-pham/

 

 

LIRE
notre critique du cd Les Pêcheurs de perles par Alexandre Bloch et l’Orchestre National de Lille

http://www.classiquenews.com/cd-opera-critique-bizet-les-pecheurs-de-perles-1864-nouvelle-version-complete-onl-orchestre-national-de-lille-a-bloch-2-cd-pentatone-2017/

 

 

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