mardi 19 mars 2024

Le Duo de pianistes Berlinskaia et Ancelle

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piano-duo-berlisnkaia-ancelle-liszt-saint-saens-review-critique-CLIC-de-classiquenews-concert-2017PARIS, Salle Colonne, le 17 mars 2018. CONCERT Aux victimes du terrorisme. Rares mais exemplaires, les artistes qui savent s’engager pour la cause collective, au nom des démunis, de toutes les victimes. Le duo de pianistes légendaires, Arthur Ancelle et Ludmilla Berlinskaia participe ce 17 mars prochain, salle Colonne à Paris, au concert « Hommage aux victimes du terrorismes », voeu exprimé qu’une société mieux égalitaire, plus solidaire et fraternelle se précise enfin, contre les foyers de haine et de barbarie. « Au profit de l’Association française des Victimes du Terrorisme et sous le haut patronage de Richard Galliano », les deux artistes français, au sein d’un plateau d’interprètes prometteurs, tous rassemblés ce 17mars, salle Colonne à Paris, jouent à 4 mains et 2 pianos (face à face), de Ma mère L’Oye de Maurice Ravel (1910).


berlinskaia-ludmila-et-ancelle-arthur-duo-piano-classiquenews-clic-de-classiquenews-piano-majeurUne immersion dans l’univers enchanté des contes et légendes, que l’écriture ciselée de Ravel aiguise et colore avec le génie d’orchestrateur que l’on sait. A 2 pianos, l’entente et la complicité entre les deux pianistes doit être totale pour en exprimer l’alchimie suggestive, l’étoffe tissée dans le songe et le rêve. A partir de 5 contes réécrits par Perrault et qui constitue notre patrimoine français des légendes et récits pour enfants (et adultes), Ravel met en musique un cycle d’abord pour piano, puis orchestrer pour les instruments de l’orchestre. La version qu’en proposent Ludmilla Berlinskaia et Arthur Ancelle est pour 4 mains, conçue par Ravel dès 1908-1910, et destiné à l’emrveillement de deux enfants qui lui étaient proches / chers, « Jean et Mimi ». L’ordre des épisode suit les titres d’origne, ceux élaborés par Perrault au XVIIè : la Pavane de la Belle au bois dormant, le petit Poucet, Les entretiens de la Belle et de la Bête, Laideronnette, Impératrice des Pagodes, Le Jardin féerique. C’est sous les doigts oniriques des pianistes, tout un monde de héros et de fées, de monstres faussement maléfiques… qui surgit, foudroyant, envoûtant, charmeur. Car Ravel était un fabuleux conteur voire un poète et diseur. Dans son dernier album « Reminiscenza », jardin kaléidoscope de ses mondes intérieurs (paru enjanvier 2018, CLIC de CLASSIQUENEWS), Ludmila Berlisnkaia jouait les Valses nobles et sentimentales de Ravel de 1911, partition contemporaine de Ma Mère L’Oye. Le dernier cd du duo Berlinskaia / Ancelle proposait plusieurs transcriptions inédites LISZT / SAINT-SAËNS (janvier 2017 – CLIC de CLASSIQUENEWS de janvier 2018)

 

 

 

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PARIS, Salle Colonne
Samedi 17 mars 2018, 19h45
Duo Ancelle / Berlinskaia : RAVEL, Ma Mère L’Oye (1910)
Concert Hommage aux victimes du terrorisme
INFOS & RESERVATIONS :
sur le site de la salle Colonne à Paris
http://sallecolonne.fr/index.php/saison
Tarifs : plein (20 euros), réduit (15 euros)

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PIANO : le duo envoûtant, hypnotique Berliskaïa / Ancelle

 

 

Au programme du concert de samedi 17 mars 2018 :

 

 

1 – ORCHESTRE DE CHAMBRE OCCITANIA

• CONCERTO EN RÉ MINEUR POUR PIANO ET CORDES BWV 1052 ALLEGRO
(J.S. BACH)
FANNY AZZURO : PIANO

• SINFONIA EN RÉ MAJEUR POUR TROMPETTE ET CORDES
(G.TORELLI)
BERNARD SOUSTROT : TROMPETTE

• SINFONIA EN SI BÉMOL MAJEUR POUR CORDES: 3EME MOUVEMENT
(J.G. GRAUN)

 

 
2 – DUO BERLINSKAÏA-ANCELLE
(LUDMILA BERLINSKAÏA, ARTHUR ANCELLE)

• MA MÈRE L’OYE (QUATRE MAINS)
(M. RAVEL)

 

 

Maurice Ravel et l’enfance… Nostalgique d’un monde imaginaire et poétique, jamais remis aussi de la perte d’une mère adorée, et peut-être pas assez chérie. Dans son opéra féerique et réaliste L’enfant et les sortilèges, le compositeur peint la tyrannie cruel d’un petit être délaissée par sa maman pour mieux indiquer la voie de la sagesse et de l’humanité chez un petit homme encore inachevé. Comme chacun, à tout âge, l’enfant doit mériter l’estime et l’amour qu’il veut susciter. Pour les enfants de ses amis Godebski, Jean et Marie, le compositeur invente les pièces enfantines de Ma mère l’Oye, pour piano à quatre mains, en 1908.

Le climat propre à l’enfance le conduit aussi à ce qu’il aime ciseler, dans sa manière personnelle, l’épure, l’allégement, la concision suggestive, la finesse presque arachnénenne, la mécanique de précision. Ravel revisite les mondes enchantés et oniriques de Charles Perrault, de la Comtesse d’Aulnoye, de Madame Leprince de Beaumont. Et naturellement, ce sont des enfants qui créent la suite de cinq tableaux, le 20 avril 1910, à Paris, salle Gaveau.

Le musicien réalisera en 1911 une orchestration, étoffant son canevas originel d’un prélude et d’un ballet supplémentaire (la Danse du rouet), tout en perfectionnant la continuité des scènes entre elles par de nouveaux intermèdes. Cet état ultime est créé en 1912.

Les 7 tableaux de la version orchestrale
Le Prélude (1) et ses bruissements de cordes énigmatiques est un lever de rideau mystérieux qui suscite la curiosité et l’envie de découverte pour ce qui va suivre. La Danse du Rouet (2) imagine la princesse Florine, victime de s’être piqué le doigt sur la pointe d’un rouet. Chute de la jeune femme et lamentation des suivantes. La Pavane de la Belle au bois dormant (3): la vieille femme dont le rouet fatal a causé la mort de la princesse, se dévoile: c’est la fée Bénigne.
Les Entretiens de la Belle et de la Bête (4): le chant de la clarinette exprime la Belle qui succombe
peu à peu à la beauté morale de la Bête. Petit Poucet (5) fait paraître le groupe des garçons dans la forêt où se font entendre, presque lugubres, le chant des oiseaux dont le cri du coucou à la flûte. Laideronnette, impératrice des pagodes (6) impose le talent du Ravel, génie de l’orchestration. D’après Le Serpentin vert de la Comtesse d’Aulnoye, la texture de l’orchestre, portant en avant les couleurs du célesta, de la harpe, du xylophone, développe un raffinement plastique porteur d’étrangeté et d’exotisme. Pour boucler la présentation des contes, Ravel imagine une fin qui en assure l’unité poétique: dans Le jardin féerique (7), le prince charmant ressuscite la princesse, acclamés par tous les personnages précédemment évoqués. Les cordes transmettent l’activité de ce pays des merveilles qui témoignent de la fascination constante et intacte de Ravel pour le monde de l’enfance. L’enfance telle que peut seul la voir un adulte ne serait-elle pas, dans un mouvement rétrospectif, l’appel irrésistible à l’éveil, à l’enchantement, à l’insouciance, à la propice rêverie, autant de sentiments perdus, de facultés de l’âme évanouies, que tout créateur tente d’approcher dans son oeuvre?

 

 

3 – QUATUOR HERMÈS
(OMER BOUCHEZ, ELISE LIU, LOU CHANG, ANTHONY KONDO)
• QUATUOR À CORDES EN SOL MINEUR OP. 10
(C. DEBUSSY) 

 

entracte

 

 

4 – ORCHESTRE DE CHAMBRE OCCITANIA
• CONCERTO EN RÉ MAJEUR RV 93 POUR GUITARE ET CORDES
(A. VIVALDI)

• ALLELUIA POUR SOPRANE ET CORDES
(W.A. MOZART)
ARIANE WOLHUTER : SOPRANO, PHILIPPE MOURATOGLOU : GUITARE

 

 

5 – ANNE NIEPOLD • SEULE EN SCENE

 

 

6 – SPIRITANGO QUARTET
(THOMAS CHEDAL, FANNY STEFANELLI, FANNY AZZURO, BENOIT LEVESQUE)

• CAMORRA III, ROMANCE DEL DIABLO
(A. PIAZZOLLA)

 

 

7 – RICHARD GALLIANO ET L’ORCHESTRE DE CHAMBRE OCCITANIA
• OPALE CONCERTO POUR ACCORDÉON ET CORDES : NEW YORK TANGO
(R. GALLIANO)

 

 

 

 

SALLE COLONNE
94 BOULEVARD AUGUSTE BLANQUI 75013 PARIS
RÉSERVATIONS AU 01 42 33 72 89

 

 

2è Concert au profit de l’Association française des Victimes du Terrorisme, le lendemain, dimanche 18 mars 2018

Hommages-victimes-du-terrorisme-concert-17-et-18-mars-salle-colonne-annonce-par-classiquenews-pourquoi-ne-pas-manquer-ce-concert-par-classiquenews-Affiche-CHVT-official

 

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