violoncelle
Portrait
France Musique
Du 21 au 25 juin 2010 à 14h30
Grandes Figures
Il a enregistré pratiquement tous ses disques chez Sony: le premier à l’âge de 18 ans pour CBS, futur Sony). Né parisien le 7 octobre 1955, « Ernest » montre des affinités exceptionnelles dès 4 ans; une curiosité précoce qui se confirme aux USA quand la famille se fixe à New York. Remarqué par Rostro, le jeune instrumentiste séduit un large public sur les plateaux télé. Le répertoire de ses premiers enregistrements à la fin des années 1970), revient aux « sources » françaises: Concerto pour violoncelle de Lalo et Saint-Saëns (avec Lorin Maazel et la National de France), c’est l’époque aussi où il enregistre à la demande de Karajan avec Mutter et Zeltser le triple Concerto de Beethoven… en 1979 chez DG.
Proche et protégé de Isaac Stern, le jeune Yo-Yo se passionne aussi pour la musique de chambre: l’art du dialogue entre instruments réservés, développé comme un conversation devient l’une de ses activités majeures.
Musicien voyageur
Elève à Harvard, la conscience culturelle et scientifique de Yo-Yo Ma est large et ouverte: en interprétant par exemple les Suites pour violoncelle de Bach, qu’il abordera (et enregistrera plusieurs fois), le violoncelliste démontre l’universalité du compositeur de Leipzig en reliant son écriture musicale aux autres disciplines de l’esprit. L’appétit du musicien soucieux d’exactitude comme de profondeur, se révèle aussi dans la musique baroque, apprise et jouée avec Ton Koopman et Jaap ter Linden. La curiosité de l’artiste traverse aussi les territoires, de la country américaine (musiques traditionnelles des Appalaches), au Tango irradiant et à la Route de la Soie (dans le cadre d’un vaste projet d’échanges musicaux et ethnologiques amorcé en 1999…). Le coeur de Yo-Yo Ma le porte jusqu’à cette Chine dont ses parents sont originaires;
Illustration: Yo-Yo Ma (DR)