Le CNSMD de Lyon permet très souvent à des « jeunes solistes » de s’affirmer en récital à la Salle Varèse : ainsi a-t-on écouté la pianiste roumaine Gabriela Ungareanu dans un programme exigeant, des brumes brahmsiennes au soleil de Moussorgski, qui a révélé une rare concentration d’esprit alliée à un beau sens des couleurs pianistiques.
Dix jours très intensifs, 25 spectacles, 9 créations : la 19e édition des 38èmes Rugissants de Grenoble propose, en pleins jours d’avare lumière pré-hivernale, un voyage sonore de musiques actuelles, intemporelles et universelles où l’Orient et l’Occident dialoguent entre tradition, électronique et composition contemporaine.
L’un des mieux reconnus des « jeunes » compositeurs européens, l’Anglais George Benjamin (né en 1960), a été reconnu par un large public. Ce disciple de Messiaen vient à la rencontre des étudiants du CNSMD de Lyon, et des auditeurs de la salle Varèse, sur l’invitation de l’Atelier XX-21 que dirige Francis Pierre.
Un concert mais pas forcément au sens classique du terme. Un peu des principes du happening, cet Evénement Sans Titre II, pour honorer la mémoire de John Cage, le compositeur américain que les jeunes percussionnistes du groupe Ixtla jouent sous le titre d’Evénement Sans Titre II.
La nouvelle saison du Concert de l’Hostel Dieu est aussi celle du 15e anniversaire de ce groupe de recherche et d’interprétation fondé et animé par Franck-Emmanuel Comte. Le premier concert se dirige vers la rayonnante beauté des Motets de J.S.Bach
Célébration du compositeur le moins officiel qui ait été : Luc Ferrari, dont les œuvres, innombrables, et l’inspiration entre musique théâtrale et poétisation des bribes du réel du réel sonore ont marqué le paysage de la composition française ou américaine.
« Drôle d’endroit pour une rencontre » de romantisme que ce théâtre de velours rouge, de bois et d’or à l’italienne (Belle Epoque), enchâssé dans un Casino proliférant. Jean-Marc Luisada sait y manifester une gentille courtoisie qui détend : le tourneur de pages est remercié d’entrée de jeu et associé à l’élaboration du concert...
Qu’est-ce qui « fait l’âme » en musique de chambre, à 2, 3 ou 5, hormis une pièce au centre des instruments à cordes ? Parfois c’est la rencontre peu dessinée à l’avance d’artistes et d’une œuvre qui justement, au-delà des difficultés vaincues, exige et prouve cette âme.
Il existe déjà une grande tradition de l’histoire des Musicades, et la tradition, quand elle évite les tentations de la sclérose, oscille entre mémoire active et bonheur de « reconnaître » une culture, des accents inimitables. Le Temps Perdu s’y fait parfois Temps Retrouvé.
Au moment de la mort de Roger Accart, fin janvier 2007, classiquenews avait
salué l’action persévérante de ce mélomane (1920-2007), artistiquement si
engagé dans sa ville, où il avait notamment fondé et fait vivre « Musique du
Temps », un groupe qui se consacrait aux œuvres du XXe siècle.