Pas exactement « croyant dévoyé » ni « chasseur du beau sexe » : Don Juan incarne un surhomme, le mythe de l’homme moderne : un humaniste libertaire. C’est l’un des ces « esprits forts, qui ne veulent rien croire » (Molière, Dom Juan, 1665). Mozart et Da Ponte confère en octobre 1787, une dimension inédite au mythe, surnaturelle, diabolique, humaine.
Si l’homme aime tisser en images vaporeuses et inextricables, ses états d’âme, s’il cultive ce flottement imprécis des sentiments exprimés dans une musique aussi riche que la prose proustienne, les étapes de la création sont cependant très aisées à suivre. 1841 : éclosion de ses œuvres pour orchestre. 1842 : essor de la musique de chambre. Il ne manquait plus dans les années suivantes, que la musique dramatique et vocale. Genoveva, créée le 25 juin 1850 réalise l'ambition du Schumann dramaturge.
Célébrons Mahler! L'agenda symphonique de la saison nouvelle (avec le cycle Mahler par Daniele Gatti et le National de France...) continue de mettre à l'honneur l'oeuvre mahlérienne. Le compositeur reste une découverte récente du milieu musical mais aujourd'hui preuve est faite que les champs sillonnés par sa conscience et son génie singuliers inspirent les orchestres et les salles. Après une réédition de choc (chez Audite par Kubelik), l'intégrale en dvd de Bernstein (DG), plusieurs intégral
Les Vêpres sont l’aboutissement d’une maîtrise. Monteverdi en homme qui connaît sa dramaturgie – il l’a magistralement démontré avec son Orfeo de 1607 qui fixe un premier modèle pour le genre de l’opéra naissant-, déploie avec un sens non moins sûr et même somptueux, toute la science musicale dont il est capable en cette année. La pluralité des effets, la diversité des modes et des effectifs requis pour les 14 pièces composant cette ample portique dédié à la Vierge impose un tempérament exceptio
Pour commémorer le 350ème anniversaire de la naissance du compositeur, assistant et favori de Lully, Radio classique diffuse une version de son opéra majeur, Alcyone (1706). Epopée lyrique en cinq actes, la partition marqua surtout les esprits grâce à sa fameuse "tempête" dont le souffle engage un orchestre étoffé...
L’opéra de Nice conclut sa saison lyrique en explorant les rapports du poète symboliste Maurice Maeterlinck et de l’opéra. Un Pelléas très convaincant avait marqué la première étape de ce cycle passionnant. A partir du 26 mai, Ariane et Barbe Bleue mise en musique par Paul Dukas devrait marquer un nouveau jalon de cette exploration thématique qui met en avant un ouvrage majeur de l’opéra français, mais aussi l’initiative avisée du Théâtre Niçois.
Richesse du matériau musical, goût infaillible dans le choix de ses textes, ambition d’un compositeur prêt à élargir sa palette formelle : l’heure est au défi. L’opéra se présente naturellement. Mais à rebours d’un Wagner qui élabore sa matière lyrique au même moment, Schumann délaisse le déploiement scénique. Il préfère se concentrer sur les connotations de la musique.
Le début des années 1840 est un tournant dans la vie et la carrière du musicien. Tout indique que dans l’écriture de Schumann, la place des grandes formes et de la voix devait s’imposer pleinement. Il y eut tout d’abord, la plénitude du chant solitaire ciselé au piano. Puis le cycle sublime des lieder parmi les plus aboutis jamais écrits
Le 28 juillet 2006 marque le 250 ème anniversaire de sa mort. La valeur d’un artiste, ne se révèlerait-elle pas dans sa faculté à produire d’apparentes contradictions ? L’être créateur, hypersensible dans le cas de Robert Schumann, se dérobe à toute schématisation.
En avril, Gluck est à l’affiche. France Musique diffuse le concert d’Orfeo enregistré au théâtre des Champs-Elysées, le 3 avril dernier. Arte a choisit Alceste comme sujet de sa case musicale, « Musica », le 29 avril à 22h30. Point sur l’œuvre lyrique du Chevalier Gluck, en particulier sur les opéras qu’il présenta sur la scène parisienne, entre 1774 et 1779.