samedi 20 avril 2024

Verdi: Nabucco, 1842. En direct de RomeArte, jeudi 17 mars 2011 à 22h15

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Verdi
Nabucco
(Milan, 1842)

Opéra en direct
en direct du Teatro dell’Opera di Roma
Arte
Jeudi 17 mars 2011 à 22h15

Pour célébrer les 150 ans de l’unité italienne, Ricardo Muti
une nouvelle production de Nabucco, emblématique opéra de Verdi,
représenté à l’Opéra de Rome en mars 2011. Le prétexte de l’action
antique permet d’exalter la foi patriotique de la nation italienne. Les
opéras de Verdi deviennent des manifestes pour la future unité du pays.
L’ouvrage
évoque l’épisode biblique de l’esclavage des juifs à Babylone symbolisé
par le choeur de la troisième partie, le « Va pensiero » des hébreux
auxquels s’identifiait la population milanaise alors sous occupation
autrichienne.
« J’ai fait une proposition idéaliste mais qui
n’échappe pas à l’histoire. C’est le choc des personnages qui doit
dominer. Pas le contexte biblique. Il n’y aura pas de décorum, le décor
sera très abstrait. Je veux échapper à une version littérale de Nabucco.
Ce qui est important c’est l’énergie qui est insufflée par Verdi :
l’alternance rapide de petites scènes tendues et de grandes masses
chorales, un désordre naturel, un opéra pris entre la forme et la vie »,
déclare le metteur en scène Jean-Paul Scarpitta.

Pas
un spectateur qui ne connaisse le thème de « Va piensero », le grand
coeur du troisième acte de Nabucco. L’opéra est davantage que ce seul
choeur, mais la popularité de ce dernier, donne un formidable pouvoir
d’attraction à l’opéra. Tour à tour humble et puissant, à peine murmure
et chant de combat ; c’est un objet musical comme l’art lyrique en
compte peu.
Mais s’il joue pleinement son rôle efficace pour hausser
encore l’attention du spectateur au milieu de l’oeuvre, « Va pensiero »
n’est pas – et de loin – le seul atout de Nabucco.
L’opéra
est particulièrement riche en coups de théâtre, la partition est un
festival d’idées simples et efficaces, d’une audace et d’une originalité
inédites, c’est une explosion d’imagination musicale.
Quant aux
personnages, Verdi invente une musique conforme à leur immense
envergure. Les trois principaux sont Nabucco, roi de Babylone, Zaccaria
grand prêtre de Jérusalem et Abigaille, fille de Nabucco. Quant au
choeur, quatrième personnage essentiel, il se manifeste avant le fameux «
Va piensero ». Il est présent dès le début de l’opéra dans une
incroyable scène de panique où l’on annonce que Nabucco assiège
Jérusalem et il achève l’ouvrage d’un majestueux « Immenso Jehova ! »

Riccardo Muti
grand spécialiste de la fièvre dramatique propre à Verdi apportera t il
ce muscle expressif et la noblesse du style dont il est capable?
En Nabucco, le toujours vaillant baryton Leo Nucci (sexagénaire) devrait s’affirmer au sommet de la distribution. Il sera entouré de la basse Dmitri Beloselskiy, l’un des solistes du Bolchoï et d’Elisabete Matos, la très renommée cantatrice portugaise.

Verdi: Nabucco, 1842
Opéra en quatre actes
Musique : Giuseppe Verdi
Livret : Temistocle Solera
Direction musicale : Riccardo Muti
Avec
: Leo Nucci (Nabucco), Antonio Poli (Ismaël), Dmitry Beloselskiy
(Zaccaria), Elisabete Matos (Abigaille), Ezgi Kutlu (Fenena)
Orchestre et Choeur de l’Opéra de Rome
Chef de choeur : Roberto Gabbiani
Mise en scène : Jean-Paul Scarpitta
Costumes : Maurizio Millenotti
Lumières : Urs Schönebaum
Réalisation : Lorena Sardi (2011-1h50)
Coproduction : ARTE France, Cinétévé, RAI Trade. Soirée présentée par Annette Gerlach
Illustration: Nabuchodonosor et Semiramis font construire Babylone (Lebrun).
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