samedi 20 avril 2024

Tours, Opéra. Dernier opéra, dernier concert Du 21 avril au 2 mai 2010. Tosca, concert Wagner,Sibelius…

A lire aussi
Opéra de Tours
Orchestre Symphonique
Région Centre Tours


actualités
avril et mai 2010

Les mois d’avril et mai 2010 à Tours sont riches et sous le signe de la conclusion. Conclusion d’une saison lyrique et symphonique parmi les plus actives et équilibrées de l’Hexagone. L’orchestre Symphonique (50 ans en 2010) sous la direction de Jean-Yves Ossonce joue entre autres le superbe Concerto pour violon et orchestre de Jean Sibelius, dernier avatar du post romantisme crépusculaire (les 1er et 2 mai 2010).

Mais auparavant, orchestre et chef dans la fosse de l’Opéra portent la nouvelle et ultime production lyrique de la saison 2009-2010, Tosca avec dans le rôle titre une « spécialiste » du rôle, convaincante par son chant fluide et embrasé comme par sa présence scénique, l’italienne déjà applaudie dans ce rôle passionné, Nicola Beller-Carbone (les 21, 23, 25 et 27 avril 2010)


Giacomo Puccini
Tosca, 1900


Tours, Opéra
Les 21, 23, 25 et 27 avril 2010

Jean-Yves Osonce, direction
Gilles Bouillon, mise en scène
Nouvelle production

Avec
Nicolas Beller-Carbone, Tosca
Luca Lombardo, Mario Cavaradosi
Peter Sidhom, Scarpia
Antoine Garcin, Angelotti
Olivier Grand, le Sacristain
Jean-Louis Meunier, Spoletta

Dernier opus lyrique à Tours et non des moindres. Pour ultime
production de sa saison lyrique particulièrement riche en réussites (La
clémence de Titus, I Capuletti e Montecchi…), l’Opéra de Tours
présente en guise de dernier spectacle de sa saison 2009-2010, Tosca
dans une mise en scène de Gilles Bouillon et sous la direction du chef
(et directeur de la maison tourangelle), Jean-Yves Ossonce. Au sein de
la distribution prometteuse devrait s’affirmer la Tosca de Nicol
Beller-Carbone dont la finesse et l’engagement avaient déjà fait les
délices d’une précédente Tosca à Angers Nantes Opéra.

En un torrent continu qui reste resserré, autorisant quelques rares
airs aux solistes, la musique de Puccini exprime tout ce que les actes
ne disent pas: les pensées secrètes, les soupçons incandescents (Floria
est une femme terriblement jalouse), le machiavélisme cynique
astucieusement tu (Scarpia est un monstre de perversité manipulatrice,
ivre d’une insondable frustration et objet incontrôlable de son désir
pour Tosca),
la loyauté fraternelle de Mario (il est partisan du peuple,
farouchement opposé à toute forme de despotisme, en cela dangereusement
bonapartiste, révolutionnaire et libertaire)…

En définitive, la
plume de Puccini inscrit au devant de la scène, la passion qui animent
chacun des trois protagonistes. Sur le plan musical aussi, le
compositeur rehausse davantage la règle du trio vocal, base de l’opéra
romantique et post romantique: une soprano amoureuse, un ténor ardent,
un baryton néfaste, manipulateur, sombre et ténébreux. Mais ici,
contrairement à tant
d’héroïnes soumises ou sacrificiées, Tosca est une femme qui rugit et
résiste. Elle décide elle-même du moment et du contexte de sa mort.
L’ouvrage a connu immédiatement un succès international, à l’étonnement
du milieu français dont surtout Fauré qui n’entendait rien à sa
sanguinité déplacée. Heureusement Ravel, Stravinsky, Mahler relevèrent
aussitôt le génie musical et dramatique de Puccini.

Dernier concert
de la saison symphonique

Orchestre Symphonique
Région Centre-Tours

Tours, Opéra
Les 1er et 2 mai 2010

Richard Wagner: Faust, ouverture en ré mineur
Sibelius: Concerto pour violon et orchestre
Chostakovitch: Symphonie n°9

L’ouverture de Faust, version Wagner comme la 9è de Chostakovitch sont pour la première fois représentées à Tours. Incroyable ouverture qui démontre la force dramatique de l’orchestre de Wagner, lequel après Lohengrin avait décidé d’abandonner tout choeur et préféré tout exprimer des sentiments à l’orchestre.

L’opus 46 en ré majeur de Jean Sibelius fut composé en 1903 et, après révision, créé sous la direction de Richard Strauss en 1905 à Berlin. L’oeuvre est contemporaine de l’installation du compositeur dans la villa « Aïnola », à Jarvenpaa, en pleine forêt, à 30km d’Helsinki. Longtemps minimisé en raison d’une apparente et « creuse » rigueur, le Concerto s’imposa néanmoins en raison des difficultés techniques qu’il exige du soliste. Mais en plus de sa virtuosité exigente, le Concert de Sibelius demande tout autant, concentration, intériorité, économie, justesse de la ligne musicale. Autant de qualités qui se sont révélées grâce à la lecture des plus grands violonistes dont il est devenu le cheval de bataille. D’une incontestable inspiration lyrique néo-romantique, la partition développe une forme libre, rhapsodique, même si elle respecte la traditionnelle tripartition classique en trois mouvements: allegro moderato, adagio di molto, finale. Même si l’inspiration naturelle, panthéiste, du compositeur s’exprime avec clarté, en particulier d’après le motif naturel des forêts de sa Finlande natale, les souvenirs enrichissent aussi une imagination personnelle et intime. A ce titre, le deuxième mouvement pourrait convoquer les impressions méditerranéennes vécues pendant son séjour en Italie.

Soucieux d’accessibilité et
de pédagogie stimulante, l’Orchestre propose avant chaque concert, une
présentation des oeuvres interprétées (avant concerts).

Retrouvez tous les
programmes, les lieux, les horaires et les modalités de réservation,
sur le nouveau site de l’opéra de Tours et de l’Orchestre Symphonique
Région Centre Tours, saison 2009 2010


cd et vidéo

L’Orchestre Symphonique Région Centre Tours sous la baguette de Jean-Yves Ossonce a enregistré son premier disque lyrique, dédié à un chef d’oeuvre oublié de Déodat de Séverac: Le Coeur du Moulin (1909). Tragédie amoureuse portée par une écriture qui à l’égal de Debussy sait fusionner verbe et musique, la partition comporte de nombreuses pages orchestrales particulièrement dramatiques où s’affirme le génie d’orchestrateur de Séverac. Prochaine nouveauté discographique à paraître en avril 2010, chez Timpani. Voir notre reportage vidéo Le Coeur du moulin de Déodat de Séverac (1909)


sommaire de nos vidéos
Le Coeur du Moulin

En septembre 2009,
l’Orchestre Symphonique Région Tours

sous la direction de son directeur musical, Jean-Yves Ossonce
enregistre pour le label Timpani, l’opéra méconnu de
Déodat de Séverac, Le Coeur du Moulin (1909). Reportage vidéo
exclusif réalisé pendant les séances d’enregistrement en septembre 2009.
Vidéo 1.

En septembre 2009,
l’Orchestre Symphonique Région Tours

sous la direction de son directeur musical, Jean-Yves Ossonce
enregistre pour le label Timpani, l’opéra méconnu de
Déodat de Séverac, Le Coeur du Moulin (1909). Reportage vidéo
exclusif réalisé pendant les séances d’enregistrement en septembre 2009.
Vidéo 2.

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