âšCOMPTE-RENDU, critique, concert. TOULOUSE, le 13 dĂ©c 2019. WILLIAMS, ZIMMER, SCHIRFIN. ONCT. Tugan SOKHIEV. Lors de ces deux concerts salle comble, dĂ©clarĂ©s complets depuis des lustres, un complexe est tombĂ©. Il est permis dâaimer la musique symphonique la plus complexe et de trouver le mĂȘme plaisir musical dans la dĂ©contraction et le bonheur de lâenfance en plus avec la musique hollywoodienne. Contrairement Ă lâan dernier oĂč les deux concerts Ă©taient thĂ©matiques avec uniquement la musique de Star Wars associant des tubes et des pages plus rares, cette fois Tugan Sokhiev a choisi le plaisir pur de faire entendre les musiques des films les plus connus. Le concert nâa pas Ă©tĂ© trĂšs long mais quel voyage il nous a fait faire et quelle richesse ! Avec la mĂȘme science de la construction du programme, avec des humeurs variĂ©es et une sorte dâapothĂ©ose pour le final, sâest construite un festival dâĂ©motions. Ainsi enchaĂźnĂ©s : Jurassik Park, Mission Impossible, Titanic, Star Wars Les Sept mercenaires, Retour vers le futur, Hook, E.T. et Indian Jones pour finir en apothĂ©ose le dĂ©part pour le voyage en haute mer de Pirates des CaraĂŻbes. Photo Tugan Sokhiev (service de presse Capitole Toulouse DR)
Le PĂšre NoĂ«l Ă Toulouse :âš
quand Tugan Sokhiev fait son cinéma
Avec le mĂȘme soin du dĂ©tails, comme de la dramaturgie de la partition, câest comme si ces musiques tant aimĂ©es et bien connues sortaient dâune sorte de brouillard, dâune boite un peu oxydĂ©e, pour vivre Ă lâair libre leurs splendeurs sonores, en irradiant de bonheur. FidĂšles Ă eux-mĂȘmes, les musiciens de lâorchestre ont brillĂ©. Ils ont Ă©tĂ© enthousiastes, soignant chaque instant et sachant devenir dans les moments solistes, et ils sont nombreux, de vĂ©ritables âŠdivas. Les cuivres ont caracolĂ© sans complexes ; les cors ont soufflĂ© la grandeur ou exprimĂ© des sentiments intimes ; les trompettes ont fouettĂ© le sang et les violons ont ouvert le ciel de plages laiteuses, de volutes sublimes ou de thĂšmes piquants. Les violoncelles ont su faire pleurer de beautĂ©, comme les bois, tous magiques. Les percussions ont Ă©tĂ© mises a rude Ă©preuve et le brio a Ă©tĂ© permanent. Le piano, la batterie et la guitare Ă©lectrique (Mission Impossible) ont tenu le public en haleine avec un swing incroyable.
Tugan Sokhiev a fait lâenfant, heureux dâavoir Ă sa main un super orchestre sachant tout jouer de la plus belle maniĂšre. Ils semblait sâĂ©merveiller lui-mĂȘme du pouvoir dâĂ©vocation de la musique sous ses doigts, qui suggĂ©rait histoires et images. Ces compositeurs de musiques de films amĂ©ricains, avec en maĂźtre tutĂ©laire John Williams, ont tous un vĂ©ritable don. La richesse des partitions nâest pas en comparaison du rĂ©pertoire « dit symphonique classique ». Il se dĂ©gage de tels concerts un bonheur et une Ă©nergie incroyable. Et le rajeunissent du public est Ă©galement un Ă©lĂ©ment important. Sentir le plaisir de ses voisins quand arrive son thĂšme prĂ©fĂ©rĂ©, procure le frisson Ă la salle entiĂšre. Pour ma part je reste un inconditionnel de Star Wars de John Williams mais cette annĂ©e Pirates des CaraĂŻbes de Hans Zimmer et Mission Impossible de Lalo Schifrin lâont rejoint au Walhalla. âšVivement au autre cinĂ©ma de Tugan Sokhiev lâan prochain ! Pour nous, il a carte blanche. Car cela ferait croire au pĂšre NoĂ«l !
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COMPTE-RENDU, critique, concert. Toulouse. Halle-aux-Grains, les 12 et 13 décembre 2019. John Williams : Jurassik Park, Star Wars, Hook, E.T. , Indiana Jones ; Lalo Schifrin : Mission Impossible ; James Horner : Titanic ; Elmer Bernstein : Les Sept Mercenaires ;  Alan Silvestri : Retour vers le futur ; Hans Zimmer : Pirates des Caraïbes. Orchestre National du Capitole de Toulouse. Tugan Sokhiev direction.