vendredi 19 avril 2024

Rossini: Tancredi, 1813. Jean-Claude MalgoireTourcoing, Versailles, du 14 au 25 mars 2012

A lire aussi

Tourcoing, Versailles
Rossini:
Tancredi

Tourcoing, Théâtre municipal


Les 14, 16 et 18 mars 2012



Versailles, Opéra royal

Les 23 puis 25 mars 2012





Reprise d’un Tancredi flamboyant et onirique. L’Atelier Lyrique de Tourcoing reprend pour ses 30 ans,
Tancredi de Rossini (1813). Jean-Claude Malgoire poursuit son sillon rossinien: après Cyrus à Babylone, ce Tancredi (d’après la pièce tragique de Voltaire, Tancrède), chef-d’oeuvre de jeunesse d’un Rossini de 21 ans, réalise ses promesses. Spectacle incontournable à Tourcoing, les 14, 16 et 18 mars 2012, puis à l’Opéra royal de Versailles, les 23 puis 25 mars 2012.

vidéo exclusive

Visionner notre reportage vidéo de Tancrède de Rossini par L’Atelier Lyrique de Tourcoing sous la direction de Jean-Claude Malgoire. Mise en scène, Jean-Philippe Delavault.

Tancredi féerique

Dans ce nouveau spectacle rossinien, Jean-Claude Malgoire dispose
d’un plateau idéal, regroupant un quatuor vocal délectable, en
expressivité comme en subtilité linguistique: le duo déjà applaudi
(dans Cyrus à Babylone, la saison dernière) Nora Gubisch (Tancrède) et Elena de la Merced (Amenaïde), et aussi, autres rôles redoutables: Filippo Adami (Argirio) et Christian Helmer
(Orbazzano). En outre, personnage non moins capital dans la partition,
-aux côtés des facéties multiples de l’orchestre-, le choeur gagne en
conviction scénique grâce à la préparation et à la chorégraphie
particulière, réglées par Nathalie van Parys.
A Syracuse (Sicile), au XIIè, tout un peuple s’unit contre les
Sarrazins. Tancrède, héros écarté, jalousé sait vaincre ses ennemis sur
le front des batailles… mais il demeure impuissant, démuni face aux
démons intérieurs qui le rongent. Doutant de sa bien aimée (Aménaïde),
et surtout de lui-même, Tancrède hésite, palpite, renonce et meurt… pour renaître.
Dans la mise en scène de Jean-Philippe Delavault,
qui fut l’assistant de Robert Carsen, l’élégance sensuelle et la
légèreté trépidante de Rossini gagnent une nouvelle couleur, celle de
l’onirisme libérateur.
En « osant » enchaîner les deux fins possibles de
l’opéra, l’homme de théâtre permet au chevalier amoureux de réussir le
cycle des épreuves qui l’épuisent. Tancrède sait mourir à ses démons.
Nouveau maître de ses passions, il peut enfin épouser celle qu’il aime
et
être couronné.

Le spectacle est splendide, les solistes caractérisés et subtils, d’une rare fluidité, la
réalisation visuelle et théâtrale, captivante. En convoquant la féerie
et la présence du rêve, la nouvelle production de Tancrède souligne chez Rossini, sa grâce originelle, sa liberté tendre et subtile. Opéra événement de décembre 2009.

Fête rossinienne pour les 30 ans de l’ALT

Rossini: Tancredi (La Fenice, Venise. Le 6 févirer 1813). Tourcoing, Théâtre municipal Raymond Devos. Les 14, 16 et 18 mars 2012. Les 23 et 25 mars à l’Opéra Royal de Versailles

Illustration: Tancrède de Rossini par l’Atelier Lyrique de Tourcoing,
Jean-Claude Malgoire © Danielle Pierre 2009. Elena de la Merced (Amenaïde), Nora Gubisc (Tancrède).

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