Gioacchino Rossini
Petite Messe solennelle
Jeudi 14 avril 2011 20h30
Lyon, (69) Auditorium
Samedi 16 avril 2011 20h30
Venise (Italie) Scuola Grande San Rocco
Festival «Du Second Empire à la Troisième République»
Palazetto Bru Zane, Centre de
musique romantique française
Dans le cadre du Festival «Du Second Empire à la Troisième République» (du 12 avril au 5 Juin 2011) organisé par le Palazetto Bru Zane, Centre de musique romantique française, Les Solistes de Lyon voyage de Lyon à Venise, pour présenter après l’Auditorium de Lyon, à la Scuola Grande di San Rocco, et sous le plafond décoré des plus belles oeuvres de Tintoret, leur propre vision de la Petite Messe Solennelle de Rossini
Musique sacrée ou sacrée musique ?
La Petite Messe solennelle est la dernière page d’une oeuvre immense, essentiellement consacrée à la voix… et dont les heures glorieuses sont passées par la France, en particulier Paris, où le compositeur vit une carrière officielle majeure. Avec affection et recul, Rossini (1792-1868) désigne l’oeuvre comme «le dernier péché mortel» de sa vieillesse, écrivant à la fin de la partition «Bon Dieu, la voilà terminée, cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J’étais né pour l’Opéra Bouffe, tu le sais bien ! Peu de science, un peu de coeur, tout est là. Soit (sic) donc bénit (sic) et accordes-moi (sic) le Paradis !».
Véritable testament musical dans lequel on retrouve toutes les facettes du compositeur (de l’exacerbation des passions lyriques à l’intériorité de la ferveur individuelle et collective), la Petite Messe solennelle mêle virtuosité, intensité, spiritualité… des hommages rendus à la musique ancienne, des airs lyriques qui auraient pu être écrits pour le théâtre… et, dès les premières mesures jusqu’à la fin de l’oeuvre, l’humour souverain, omniprésent. C’est une partition qui exige beaucoup de chaque soliste comme du choeur. La version intimiste pour piano et harmonium souligne ce rapport ténu au texte comme les brillants contrastes qui s’enchaînent sans diluer l’architecture d’un cycle atypique. Car Rossini reste Rossini jusqu’à la fin: la petite messe, dernier péché mortel d’une vieillesse qui a compté si peu d’oeuvres abouties, est loin d’être une oeuvre secondaire. Sa forme singulière contient le dernier Rossini, le plus facétieux et le plus mystique. Alliance détonnante. Concerts à Lyon et à Venise, incontournables.
Avant Lyon et Venise en 2011, Bernard Tétu et son ensemble ont donné près d’une centaine de représentations de cette oeuvre dans sa version originale pour piano et harmonium. Un enregistrement discographique est en projet.
Rossini: Petite Messe Solennelle à Lyon et à Venise
Solistes de Lyon-Bernard Tétu
sopranos :
Anne-Christine Heer-Thion,
Ingrid Perruche,
Yuree Jang* / Myriam Lacroix Amy (14/04)
altos :
Sarah Breton* (18/03), Sarah Jouffroy
Laure Dugue,
Thi-Lien Truong
ténors :
Julien Behr,
Jérôme Billy*,
Svetli Chaumien
basses :
Philippe Bergère,
Frédéric Caton,
Guy Lathuraz
* lauréat du Concours International de
Chant de Clermont-Ferrand
Piano :
Cédric Tiberghien
Harmonium : Kurt Lueders
Bernard Tétu, direction