PARIS, Festival Présences 2017. Focus du 19 février 2017 : ce jour, 16h, 18h, derniers concerts. Ce jour le festival Présences 2017 se conclut avec deux concerts à 16h (Studio 105) puis à 18h (Auditorium) de la Maison de Radio France. Occasion ultime d’écouter les oeuvres de la compositrice finlandaise Kaija Saarihao, à l’honneur cette année, avec les oeuvres de ses contemporains ou des tempéraments de la nouvelle génération/
A 16h, au Studio 105 : Près et Nymphéa – Jardin secret III, de Kaija Saarihao. Créé en 1992, révisée en 1994, Près pour violoncelle et électronique, mêle sons du violoncelle préenregistrés et traités électroniquement, et violoncelle en direct, sur le thème de la mer, tempête, accalmie, en un travail sur l’allongement su son, sa couleur, le timbre. Dans Nymphéa (pièce plus ancienne encore, composée en 1987), l’électronique est aussi présente, mais ici associée
au quatuor à cordes : même travail sur la couleur et le timbre, avec un jeu à la fois formel et architectural à partir de la feuille de nénuphar, son organisation symétrique, sa couleur et sa matérialité dans un milieu aquatique… Musicalement, il s’agit déjà de ciseler des effets contrastant entre texture limpide et transparentes et masses violentes et incandescentes. Les deux œuvres de Saariaho sont couplées entre autres avec la création mondiale (commande de Radio France), de Tribology de Sébastien Rivas, soit son quatuor à cordes n°2 : le jeu formel découle d’une approche du frottement et de la lubrification, dans « 5 situation » où les instrumentistes ayant oublié les secrets et enjeux de la pratique, procèderaient à une gestuelle nouvelle, expérimentale,…
A 18h, à l’Auditorium de la Maison de la Radio, autour de CLOUD Trio (pour violon, alto, violoncelle) de Kaia Saariaho, 2 créations mondiales, celle d’une nouvelle oeuvre de Jérôme Combier (né en 1971), et celle de « Reverse tracking shot » de Jeremias Iturra (né en 1983), pour ensemble (commande de Radio France, pour l’émission Alla Breve sur France Musique). A partir du principe narratif dérivé du film de Max Ophüls, La Ronde, la pièce d’Iturra constuir 5 histoires où les mêmes personnages occupent des rôles différents. Le compositeur ajoute l’effet du travelling compensé (d’où le titre de la pièce), – effet au cinéma souvent spectaculaire quand le héros est cadré de la même façon alors que le décor subit derrière lui une déformation visible et progressive. Comment exprimer cela musicalement, en exploitant toutes les ressources d’un ensemble devenu « méta-instrument » ?
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LIRE notre présentation générale du Festival Présences 2017 / Kaija Saariaho, un portrait ; notre présentation du Concert inaugural du Festival Présences 2017 : « Je dévoile ma voix »
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