Grands vertiges symphoniques et virtuosité concertante à Orléans grâce à l’engagement de l’Orchestre Symphonique d’Orléans sous la direction de son chef attitré, Marius Stieghorst. Au programme, Schubert et Brahms, deux visages du grand romantisme germanique : celui spectaculaire et puissant de Schubert, digne successeur de Beethoven ; puis virtuosité passionnée et introspective de Brahms, avec invitée de marque, la violoniste Deborah Nemtanu, premier violon solo de l’Orchestre de Chambre de Paris depuis 2005.
Entre une symphonie “tragique” et un concerto virtuose et très mélodique, le programme célèbre le romantisme. Schubert a choisi une tonalité mineure pour exprimer ses sentiments profonds et tragiques à travers une orchestration aussi puissante que scintillante et détaillée. C’est d’ailleurs Brahms qui dirigea la première version complète en 1884.
Le Concerto opus 77 en ré majeur est la seule œuvre composée par Brahms pour violon et orchestre. A sa création en 1879 à Leipzig, l’œuvre a ravi les uns et irrité les autres. Le chef Hans von Bülow y voyait un morceau composé contre le violon et non pas pour le violon. En effet, dans ce concerto, le violon est une voix parmi d’autres, et de surcroît une voix confrontée à d’immenses difficultés techniques d’exécution.
Dans son traitement du concerto pour soliste, Brahms adopte une approche plutôt symphonique. Il voulait que le violon se mette au service de la musique et non l’inverse. Les critiques souvent virulentes le découragèrent d’écrire un second concerto pour violon. Pourtant, le jugement de l’histoire allait s’avérer bien différent. Aujourd’hui, cette œuvre devenue incontournable est inscrite au répertoire des plus grands violonistes. Un défi indispensable et une oeuvre de référence qui dévoile les maitres actuels de l’archet.
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ORLÉANS, Théatre d’Orléans, salle Barrault
vendredi 23 mai 2025 – 20h30
samedi 24 mai 2025 – 20h30
dimanche 25 mai 2025 – 16h
RÉSERVEZ VOS PLACES directement sur le site de l’Orchestre Symphonique d’Orléans : https://www.orchestre-orleans.com/concert/violon-et-romantisme/
ORCHESTRE SYMPHONIQUE D’ORLÉANS
Direction : Marius Stieghorst
Soliste : Déborah Nemtanu
PÄRT : Festina Lente
SCHUBERT : Symphonie n°4
BRAHMS : Concerto pour violon
Durée : 1h30
Schubert, jusqu’à la 3ème Symphonie, revisite Haydn et Mozart. Avec la Quatrième, qu’il baptise « tragique », peut-être en raison du pessimisme qui le traverse alors (la partition est terminée en 1816), le musicien fixe l’exemple Beethovénien, en particulier la Cinquième, dans le choix tout d’abord de la tonalité d’ut mineur. Le tragique dont il est question, ne résiste pas à l’envie d’ampleur comme l’attestent dans les couleurs imaginées par Schubert, pas moins de quatre cors.
Agé de 19 ans, le jeune compositeur affirme un tempérament personnel, singulier et divers, malgré les critiques émises sur les défauts (lourdeurs superfétatoires) des deux derniers mouvements. La partition est créée sous la direction de Riccius à Leipzig.
Les quatre mouvements
Dans l’Adagio molto puis allegro vivace, en guise de premier mouvement, Schubert évoque un chant funèbre et profond (teinté par le souvenir des musiques maçonniques de Mozart) que rompt le rythme haletant et finalement triomphant de l’allegro vivace.
L’andante développe ce climat proprement Schubertien : un murmure affectueux qui parle en climats réservés et intérieurs, presque secret. Les bois portent les lignes mélodiques sur un tapis de cordes.
Le menuetto-allegro vivace marque par son entêtement rythmique, d’où toute noirceur est absente. L’allegro final, en ut mineur, affirme après la réexposition de la fébrilité initiale (premier mouvement), la volonté d’en sortir et rayonne dans une conclusion enfin lumineuse (affirmation de la tonalité d’ut).
Durée indicative – Environ 30 mn.
LIRE aussi notre Présentation de la saison 2024-2025 de l’Orchestre Symphonique d’Orléans : https://www.classiquenews.com/orchestre-symphonique-dorleans-nouvelle-saison-2024-2025-marius-stieghorst-direction-musicale-symphonies-n4-de-bruckner-et-de-schubert-la-boite-de-pandore-de-julien-joubert-win/
Pour sa nouvelle saison symphonique 2024 – 2025, l’Orchestre Symphonique d’Orléans (OSO),
l’une des phalanges les plus anciennes de l’Hexagone, fondée en 1921 (!), entend prolonger la pleine réussite de la saison passée… laquelle a séduit et fidéliser pas moins de… 13 000 spectateurs ! Un record qui montre combien à Orléans, et dans le territoire orléanais, l’attrait du spectacle vivant et les vertiges symphoniques promis par un orchestre impliqué se révèlent au plus haut niveau au sein de l’offre culturelle. Chaque saison l’OSO propose une douzaine de concerts, traversant les répertoires et les écritures, dans des formats variés : orchestre seul, avec un soliste, avec chœur (avec la coopération régulière des effectifs du Conservatoire d’Orléans), sans omettre les actions de médiation sur le territoire ou les concerts de musique de chambre à Orléans même…
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