samedi 3 mai 2025

OPÉRA NATIONAL du CAPITOLE de TOULOUSE. R. STRAUSS : La Femme sans ombre (du 25 janvier au 4 février 2024)

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Emmanuel Andrieu
Emmanuel Andrieu
Après des études d’histoire de l’art et d’archéologie à l’université de Montpellier, Emmanuel Andrieu a notamment dirigé la boutique Harmonia Mundi dans cette même ville. Aujourd’hui, il collabore avec différents sites internet consacrés à la musique classique, la danse et l’opéra - mais essentiellement avec ClassiqueNews.com dont il est le rédacteur en chef.

Un opéra symbolique et mozartien… A l’origine de l’opéra que Strauss élabore à l’issue de la première guerre mondiale, avec son librettiste familier, l’écrivain Hugo von Hofmannsthal, il s’agit de renouer avec l’esprit fantastique, symbolique de La Flûte enchantée de Mozart. Les deux complices imaginent une légende orientale où la fille du Roi des Esprits est devenue l’épouse d’un Empereur asiatique au prix de la perte de son essence surnaturelle.

 

Mais alors quelle est son ancrage et son identité ? Toute inféodée au plaisir de son époux, l’Impératrice (qui n’a pas de prénom et donc pas d’individualité) ambitionne de recouvrir une épaisseur humaine mais elle n’a pas d’ombre ; en croisant le destin des mortels, le Teinturier Barak et sa femme, l’Impératrice envisage de dérober l’ombre mortelle de la femme… mais peut-elle édifier sa propre destinée en sacrifiant le malheur d’une autre ? En comprenant que son destin était lié à celui des mortels (Barak et sa femme), l’Impératrice apprend la compassion. Cet élan de fraternité est au cœur d’un ouvrage profondément humaniste, d’autant plus opportun pendant le premier conflit mondial.
L’opéra suit l’itinéraire de l’Impératrice qui d’entité abstraite, revêt une existence humaine et terrestre… Pourra-t-elle négocier un échange avec de simples mortels ? Strauss et Hofmannsthal signent un conte fascinant au sens inépuisable, poétiquement opulent (un vrai défi pour les metteurs en scène), orchestralement inouïe (la fosse éblouit constamment par la parure de l’orchestre). Pour cette œuvre surhumaine sont réunis des interprètes d’exception sous la baguette du chef Frank Beermann, dans la production légendaire créée in loco en 2006, signée Nicolas Joel, sublimée par les décors de Frigerio et les costumes de Squarciapino… Illustration : La Chanson de loin, 1906 par le peintre suisse Ferdinand Hodler (DR)

 

 

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Richard Strauss : La Femme sans ombre
Du 25 janvier au 4 février 2024
Durée: 3h50 mn avec entracte
Théâtre du Capitole
RÉSERVEZ vos places directement sur le site de l’Opéra National du Capitole de Toulouse :
https://opera.toulouse.fr/agenda/operas/la-femme-sans-ombre/

 

 

 

Richard Strauss : Die Frau ohne Schatten

Opéra en 3 actes
Livret d’Hugo von Hofmannsthal
Créé à Vienne le 10 octobre 1919

Direction musicale : Frank Beermann
Mise en scène : Nicolas Joel
Collaboration artistique : Stephen Taylor
Décors : Ezio Frigerio
Costumes : Franca Squarciapino
Lumières : Vinicio Cheli

L’Empereur : Issachah Savage
L’Impératrice : Elisabeth Teige
La Nourrice : Sophie Koch

Barak : Brian Mulligan
Sa Femme : Ricarda Merbeth

Le Borgne : Aleksei Isaev
Le Manchot : Dominic Barberi
Le Bossu : Damien Bigourdan
Le Messager des Esprits : Thomas Dolié
Le Gardien du seuil du temple / La Voix du faucon : Julie Goussot
La Voix d’un jeune homme : Pierre-Emmanuel Roubet
Une voix d’en haut : Rose Naggar-Tremblay
Une servante : Katharina Semmelbeck

Orchestre national du Capitole
Chœur et Maîtrise de l’Opéra national du Capitole
Production Opéra national du Capitole (2006)

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