TOURS, Opéra. Franz LEHAR : Le Pays du sourire, 24-31 décembre 2016. Fin d’année heureuse, légère, nostalgique à TOURS, avec l’une des dernières opérettes à succès, Le Pays du sourire créé en 1929, de Franz Lear, l’auteur révélé par La Veuve joyeuse (1905). Formé à Prague (où il retrouve Dvorak), de culture et style hongrois, raffiné, élégant, Lehár devenu chef d’orchestre au Theater an der Wien, ressuscite avec brio et subtilité l’opérette que tenait pour morte depuis la mort de l’inégalable Johann Strauss II. Après la première guerre, Lehár rencontre le ténor légendaire Richard Tauber (mort en 1948) qui dans les années 1920, trentenaire au sommet de ses possibilités vocales, relance le genre opérette, et crée les dernières oeuvres de Lehár (Frasquita, 1924 ; Paganini, 1925 ; Fredericle, 1928 et donc Le pays du sourire de 1929). Un compositeur avait trouvé son interprète fétiche, charismatique qui sut attirer une foule considérable, faisant de chaque nouvelle opérette, un événement du milieu musicale et lyrique dans un Europe au bord du précipice.
COEURS EPROUVES ENTRE VIENNE ET PEKIN… Das land des Lächelns / Le pays du sourire appartient à l’esprit insouciant et léger de l’Entre deux guerres : l’ouvrage est créé à Berlin au Théâtre Métropol, lequel aux premières secousses de la crise cataclysmique, réunit cependant la crème de l’élite allemande, férue de divertissements. Le Comte de Lichtenfels offre un bal à sa fille, la ravissante Lisa : son ami d’enfance Gustav lui avoue l’aimer depuis leur adolescence, mais Lisa préfère répondre aux avances du prince chinois Sou-Chong, qui rappelé en Chine, propose à Lisa de la suivre : elle accepte. A l’acte II, en Chine, Lisa mariée à Sou-Chong apprend la dure réalité de la polygamie extrême orientale : son mari va épouser 4 nouvelles épouses, Lisa est séquestrée. Gustav vient les visiter et tombe sous le charme de Mi, sœur de
-Chong.
Acte III : Gustav permet à Lisa de s’enfuir avec la complicité de Mi. Même Sou-Chong qui les surprend, pardonne à sa première épouse occidentale et accepte leur séparation : « il faut toujours sourire, même si l’on souffre »…
Lehár recycle la matière musicale et mélodique d’un ancien ouvrage sinisant (La tunique jaune de 1923) qui avait essuyé un échec ; dans Le pays du sourire, le compositeur très expérimenté, renforce le style de sa dernière manière, mélancolique et langoureux (même s’il y cisèle quelques épisodes comiques). A la création, Richard Tauber incarne le prince chinois, flamboyant, amoureux, tyrannique puis magnanime… Dans sa version française (Gaîté-Lyrique, 1932), l’ouvrage suscitera un immense succès, grâce entre autres au talent mélodie de Lehár, encore irrésistible dans deux standards inusables :« Je t’ai donné mon coeur », ou « Prendre le thé à deux. »
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Le Pays du sourire de Franz Lehár (1929)
à l’Opéra de Tours
Nouvelle production
Samedi 24 décembre 2016 – 15h
Mercredi 28 décembre – 20h
Vendredi 30 décembre – 20h
Samedi 31 décembre – 19h
+ d’INFOS, RESERVEZ VOTRE PLACE
http://www.operadetours.fr/le-pays-du-sourire
Grand Théâtre de Tours
34 rue de la Scellerie
37000 Tours
02.47.60.20.00
Billetterie
Ouverture du mardi au samedi
10h00 à 12h00 / 13h00 à 17h45
[email protected]
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Samedi 17 décembre – 14h30
Grand Théâtre – Salle Jean Vilar
Entrée gratuite
Opérette romantique en trois actes
Livret de Ludwig Herzer et Fritz Löhner
Adaptation française
Création le 29 octobre 1929 à Berlin
Nouvelle production
Coproduction Opéra de Tours & Opéra du Grand Avignon
Direction musicale : Sébastien Rouland
Mise en scène, décors et costumes : Pierre-Emmanuel Rousseau
Chorégraphie : Elodie Vella
Lumières : Gilles Gentner
Prince Sou-Chong : Sébastien Droy
Lisa : Gabrielle Philiponet
Princesse Mi : Norma Nahoun
Gustave de Pottenstein : Régis Mengus
Tchang : Francis Dudziak
Le Comte de Lichtenfels : Philippe Lebas
Choeurs de l’Opéra de Tours
Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours