Wolfgang Amadeus Mozart
Symphonie n°36 « Linz »
France Musique
Vendredi 9 juillet 2010 à 20h
Symphoniste des lumières
orchestral: faisant suite aux recherches formelles des Viennois et de
l’Ecole de Mannheim (sous la tutelle de Johann Stamitz), le compositeur
de Salzbourg s’approprie lui aussi le cadre symphonique, dérivé de
l’ouverture italienne en trois parties (lent-vif-lent), déconnecté de
son emploi d’ouverture à un drame musical qui suit. L’adjonction du
Menuet en troisième position fait éclater la symétrie originelle et
permet aussi au dernier morceau de s’épanouir. De la première Symphonie
K16 (composée à 8 ans, en 1764) jusqu’à la 41è dite Jupiter (1788),
l’aboutissement de toute une (courte) vie, l’écriture mozartienne suit
les évolutions d’une âme hypersensible dont le parcours ici est moins
immédiatement aussi cohérent que peut l’être les Concertos pour piano.
« Paris », de 1778), Mozart possède avec éclat la maîtrise de l’écriture
symphonique. Ce génie devait mener le musicien aux oeuvres dernières,
les 6 ultimes opus, parmi les plus achevés dans le genre, en particulier
les 3 derniers, les plus aboutis.
Si le mois de mai est celui des 200 ans de la mort de Joseph Haydn dont
l’apport au genre symphonique n’est plus à démontrer (ce qui est moins
le cas de ses opéras), Mozart occupe le haut de l’affiche des ondes de
France Musique qui met l’accent sur plusieurs Symphonies majeures du
Salzbourgeois.
Symphonie « Linz » n°36, en ut majeur K425

Constance, Mozart se rend à Salzbourg. De retour vers Vienne, ils
passent par Linz où ils logent chez le comte Thun. En novembre, cédant à
l’invitation pressant du leur hôte, Mozart accepte de donner un
concert: une symphonie s’impose mais il n’a pas pris de manuscrits avec
lui: qu’importe, il en écrira une de nouvelle. Là encore, l’inspiration
du compositeur tient du miracle: elle naît d’une eau jaillissante et
naturelle, qui allie comme Fragonard en peinture la pureté du sentiment
et son intensité immédiate. Richesse des mélodies, vitalité rythmique
auxquelles répond la noblesse et l’élégance de l’écriture: Mozart égale
son aîné Haydn. Pourtant, la différence éclate par une gravité
supérieure, un ton de sincérité pulsionnelle, plus incandescent.
Syncope, rupture désignent aussi les oscillations d’un coeur chantant,
d’une âme musicale qui sait vibrer et palpiter comme oscilloscope.
Quatre mouvements: Adagio-Allegro spiritoso; Andante; Menuetto; Presto.
Concert en direct d’Amssterdam
le cadre du festival Concerts d’été Robeco
Wolfgang-Amadeus Mozart
Sérénade N° 13 en sol Majeur : Eine kleine Nachtmusik K 525
Félix Mendelssohn
Symphonie N° 8 en ré Majeur pour cordes
Félix Mendelssohn
Konzertstück N° 2 en ré mineur op 114
Wolfgang-Amadeus Mozart
Symphonie N° 36 en ut Majeur K 425 : Linz
Frank van den Brink, clarinette
Esther Misbeek, cor de basset
Orchestre de chambre philharmonique de la Radio néerlandaise
Direction : Frans Brüggen
Illustrations: Portraits de Mozart (DR)