samedi 20 avril 2024

Mort de la soprano Montserrat Figueras

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In memoriam

Montserrat Figueras est décédée

Pilier de la famille musicale qu’elle a fondé avec son époux, le gambiste et chef d’orchestre catalan Jordi Savall, la soprano Montserrat Figuerras, mère de leurs enfants Ferran et Arianna, eux-mêmes musiciens, s’est éteinte mardi 22 novembre 2011 au matin, à l’âge de 69 ans: née barcelonaise en 1942, elle était la voix fragile et lumineuse, véritable sirène et prophétesse, sybille ou suave amoureuse selon les programmes défendus, participant à quasiment tous les projets artistiques dirigés par son époux Jordi Savall.
Pour Classiquenews, l’album le plus bouleversant de la cantatrice demeure Lux Feminae (2006), réalisé après l’autre album au succès retentissant Ninna nanna: cycle de prières et berceuses enchanteresses sur le thème de la Mère, consolatrice et apaisante, réalisation au souffle primordial et primitif auxquelles Montserrat Figuerras a su apporter la sincérité singulière d’une voix cristalline s’immergeant jusqu’au tréfonds de l’âme, sachant en faire jaillir des accents et des couleurs d’une vérité toujours troublante et juste. Montserrat Figueras, artiste singulière et si touchante a illuminé le monde de la musique ancienne et baroque.

à écouter
Lux Feminae (900-1600) : Ce recueil est
davantage qu’un disque. Par sa forme d’abord, grâce à la recherche
éditoriale et iconographique dont il est l’aboutissement, « Lux Feminae
», Lumière de femmes, est aussi un livre. Un voyage
remarquable qui bannit les frontières du temps. La période des chants
abordés s’étend du Xème siècle au début de l’ère baroque. Un témoignage
s’étendant de l’an 900 à l’an 1600, (si l’on reprend les indications de
la couverture), qui séduit le regard (superbe choix de peintures
illustrant les textes), nourrit l’âme autant que l’esprit et, non des
moindres enchantements, captive l’oreille.
C’est l’évocation du Jugement Dernier dans le chant de la Sibylle latine ; la plainte langoureuse de l’aimante : Je suis gravement affligée
dans le poème de Beatriz de Dia, mis en musique par Raimon de
Miraval…Ce sont aussi la danse et les rythmes orientaux de la chanson
pour l’absent (Gar kom lebare dha al-ghaiba, mélodie andalouse du XIIème siècle), la théâtralité des Villancico, les vagues extatiques de « Alma, buscarte has en mi » de Teresa de Jesus… En lire +
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