TOURCOING. LULLY : Les Amants magnifiques. 15, 16 NOV 2019. Les Amants magnifiques de Lully daté de février 1670 incarnent un premier idéal lyrique et théâtral qui mêle comédie parlée et entrées de ballet. L’opéra français à proprement parler naîtra 3 années plus tard : mais en 1670, si les deux genres, musical et théâtral n’ont pas encore fusionné, l’accord entre les deux, complémentaire et alterné, favorise la forme d’un spectacle nouveau, inédit à la Cour de France qui en associant les discipline du spectacle s’avère marquant. Lully allait seul, sans Molière, inventer l’opéra entièrement chanté et une seule action continue, Cadmius et Hermione en 1673.
Le divertissement de Cour avant l’opéra
Commandé par le roi à Molière et Lully pour le carnaval de 1670, l’ouvrage réalise alors la synthèse du divertissement de cour : Molière y traite de la poésie galante, quasi marivaldienne, qui analyse avec une rare acidité voire une ironie douce amère, le sentiment amoureux à la cour. ici, deux princes se disputent une jeune princesse, amoureuse quant à elle d’un homme sans titre qui saura gagner le coeur de la belle par son courage et sa vertu… Vertiges, illusions trompeuses, trahisons et manipulations redessinent la carte du tendre, semée d’épines mortelles… autant de péripéties sublimés et commentés par les fameux divertissements dansés.
Créée la même année que le Bourgeois gentilhomme, la comédie-ballet Les Amants magnifiques découle de la collaboration entre Molière et Lully. Représentée devant la cour à l’occasion du carnaval de 1670 au cours d’une grande fête intitulée le « Divertissement royal », l’oeuvre voit paraître pour la dernière fois Louis XIV sur scène comme danseur
Toujours mordant sous le masque comique, Molière y attaque l’astrologie. Lully, de son côté, déploie le « théâtre dans le théâtre » et compose une petite pastorale chantée et dansée, préfigurant l’opéra à venir. Les Amants magnifiques sont remontés avec tous leurs intermèdes chantés et dansés.
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TOURCOING, Théâtre Municipal Raymond Devos
Vendredi 15 novembre 2019 / 20h
Samedi 16 novembre 2019 / 20h
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https://web.digitick.com/les-amants-magnifiques-spectacle-opera-css5-atelierlyriquedetourcoingweb-pg51-ei691029.html
Jean-Baptiste Lully (1632-1687)
Les Amants magnifiques
Comédie-ballet en 5 actes
Texte de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673)
Comédie mêlée de musique et d’entrées de ballet,
représentée devant le roi à Saint-Germain-en-Laye
en février 1670
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Mise en scène et direction artistique : Vincent Tavernier, Les Malins Plaisirs
Chef associé : Nicolas André
Assistante à la mise en scène : Marie-Louise Duthoit
Chorégraphie : Marie-Geneviève Massé
Assistant à la chorégraphie : Olivier Collin
Sostrate, général en chef des armées d’Aristione: Laurent Prévôt
Clitidas, plaisant de cour de la suite d’Eriphile: Pierre-Guy Cluzeau
Le prince Iphicrate, prétendant à la main d’Eriphile: Maxime Costa
La princesse Aristione: Mélanie Le Moine
Le prince Timoclès, autre prétendant à la main d’Eriphile: Benoît Dallongeville
Anaxarque, astrologue d’Aristione: Quentin-Maya Boyé
Cléon, fils d’Anaxarque: Olivier Berhault
Cléonice, dame de compagnie d’Eriphile: Jeanne Bonenfant
La princesse Eriphile, fille d’Aristione: Marie Loisel
La nymphe du Tempée, la Prêtresse: Lucie Roche
Eole, le 2e satyre: Geoffroy Buffière / Nathanaël Tavernier
Ménandre, 3e Amour: Stephen Colardelle
Lycaste, le 2e Grec: Clément Debieuvre
Le Triton, le 1er satyre, le 3e Grec: Thibault de Damas
Tircis: Laurent Deleuil
Philinte, 4e Amour: David Witczak
Climène, 1er Amour et 1ère Grecque: Margo Arsane
Caliste: Marie Favier
La Compagnie de Danse l’éventail
Romain Arreghini, Bruno Benne, Anne-Sophie Berring, Bérengère Bodénan, Sylvain Bouvier, Olivier Collin, Robert Le Nuz, Artur Zakirov
Le Concert spirituel
Direction musicale : Hervé Niquet
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La danse au XVIIe
Le XVIIe marque l’âge d’or de la danse. Pour les élites bien nées, bien éduquées, et ce depuis la Renaissance, danser est aussi nécessaire que savoir lire. La danse est une chose sérieuse. « Danser au bal de la cour demande beaucoup de travail avec un maître à danser. Danser c’est se livrer, s’exposer au jugement. Jusqu’alors, bal et ballet se mêlent, à part que dans le deuxième on joue un personnage. Lully professionnalise la danse. On passe de la grâce et l’élégance à la technique. Lully veut transmettre par les pas ce qui caractérise les personnages et leurs émotions. De sa collaboration avec Molière naît un genre nouveau : la comédie-ballet. Les ballets font intégralement partie de l’action. Le ballet de cour est dansé par des hommes. Il faudra attendre Le Triomphe de l’amour en 1682 pour voir des danseuses professionnelles » ainsi qu’il est précisé dans la présentation de la production des Amants Magnifiques sur le site de l’Atelier Lyrique de Tourcoing.
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