mardi 6 mai 2025

Leos Janacek: Jenufa, 1904. France Musique, samedi 3 mai 2008 à 19h

A lire aussi

Leos Janacek
Jenufa
, 1903

France Musique
Samedi 3 mai 2008 à 19h

Concert donné le 28 mars 2008, Salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo
Leoš Janácek: Jenufa, 1904. Opéra en trois actes, texte du compositeur d’après un récit de Gabriela Preissova

Barbara Haveman : Jenufa
Gary Rideout : Laca
Pavol Breslik : Steva
Hedwig Fassbender : Kostelniáka
Elena Poesina : Jano
Delphine Gillot : Barena
Karine Ohanyan : La Tante
Patrick Delcour : Le Maire du village
Christine Solhosse : La femme du maire
Laure Crumière : Karolka la fille du maire
Hector Guedes : Stárek
Olga Fedorova : Pastuchyna
Choeur de l’Opéra de Monte-Carlo
Stefano Visconti : chef de choeur
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Direction : Jacques Lacombe

Contre l’inflexible loi, l’espoir
Comme Puccini et Massenet ont tenté de donner au fil de leurs ouvrages, un portrait de la femme idéale, rêvée, tendre, fatale, Janacek traite aussi le genre féminin avec infiniment de compassion et de tendresse. En témoigne en particulier la trame tragique et édifiante de Jenufa, opéra en trois actes créé à Brno le 21 janvier 1904. Le compositeur situe l’action dans une famille morave dont les liens parentaux tout en signifiant l’oppression étouffante d’une maisonnée fermée sur-elle même, isole le destin de l’un de ses membres, Jenufa. Le destin de la jeune femme croise deux hommes: le premier est violent et machiste, Laca qui l’aime mais qu’elle n’aime pas; le second est Steva, indigne, ivre, irresponsable dont elle attend non sans angoisse un enfant après une liaison sans lendemain qu’elle s’obstine à tenir cachée.

Janacek n’épargne aucun tourment à ses personnage, permettant que l’inqualifiable et le tragique cynique se déroule sur la scène. Hantés par le remords, accablés par leur destin misérable, les individus apprennent la dure loi de la condition humaine… Sans permettre une issue tragique à l’intrigue pourtant violente et sauvage, le compositeur imagine Jenufa et son fiancé déclaré, Laca, porteurs d’un nouveau message: dépasser les épreuves, renaître à soi-même malgré les tragédies vécues. Fussent-elles impardonnables. Contre la tragédie et la fatalité, Janacek fait de son héroïne, un être de compassion, de pardon, d’espoir.

Illustration: Le viol par Edgar Degas (DR)

Derniers articles

CRITIQUE, récital lyrique. ANDORRE, Parc Central, le 3 mai 2025. Anna NETREBKO (soprano), Serena Malfi (mezzo), Pavel Nebolsin (piano)

C’est sous une serre lumineuse, baignée des derniers rayons du crépuscule andorran, qu’Anna Netrebko a ouvert la 3ème édition...

Découvrez d'autres articles similaires

- Espace publicitaire -spot_img