samedi 20 avril 2024

La Sylphide Mezzo, les 25 et 26 février 2007

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La Sylphide, 1832
Adaptation de Pierre Lacotte
Ballet de l’Opéra de Paris, 2004.

Le 25 février 2007 à 20h45
Le 26 février 2007 à 13h45

Ballet. Réalisation: François Roussillon. 1h15mn, 2004.
En 2004, l’ancien danseur et conseiller à la direction de la Danse de l’Opéra de Paris, Pierre Lacotte, reprend à la demande de Brigitte Lefebvre et d’Hugues Gall, une précédente résurrection, initiée dès 1971: reconstituer la chorégraphie du ballet La Sylphide, tel qu’il fut créé pour la ballerine d’origine suédoise, Marie Taglioni (1804-1884), à Paris en 1832.
L’oeuvre est le premier ballet romantique, il cristallise les fantasmes masculins de la société de la Monarchie de Juillet. Dans une Ecosse de pacotille, James bien que fiancée, reste l’objet d’une obsession nocturne. Créature féerique et surnaturelle, une Sylphide lui est apparue en songe. Le jeune homme est habité par cette apparition qui l’entraîne jusque dans la forêt. Il perdra l’amour de sa fiancée. L’amour inaccessible et la solitude de l’amant, la possession dont il est la victime, ses visions vécues comme des idées fixes appartiennent au vocabulaire romantique, et rappelle d’ailleurs les même tourments de Berlioz, auteur de la Symphonie fantastique contemporaine (1830).
Le sujet assez faible sur le plan scénographique, offre un prétexte pour traiter sur un mode poétique (les apparitions des sylphides volant dans les airs) et aussi fantastique (le personnage de la sorcière rehausse l’évocation romanesque), le thème d’un amour impossible.
Le corps de Ballet de l’Opéra de Paris s’engage jusqu’à la perfection dans cette reconstitution millimétrée, qui sans la beauté des tableaux, en particulier lorsque James et sa fiancée, Effie, sont rejoints par la Sylphide, en un trio aérien, lorsque plus tard, James et la Sylphide se retrouvent seuls, jusqu’à l’apothéose finale de l’héroïne, offre peu de rebondissements. L’impeccable prestance des deux protagonistes, l’étoile Aurélie Dupont et Mathieu Ganio dans le rôle de James, font oublier et certaines longueurs, en particulier dans les scènes collectives, et l’académisme d’un genre qui se répète. Les amateurs de danse classique seront évidemment ravis car tout est conçu comme faire-valoir de la danseuse étoile. Les autres, plus exigents, pardonneront cet excès de reconstitution, tout en reconnaissant comme nous, l’excellence interprétative.

La Sylphide, ballet adapté par Pierre Lacotte. Musique: Jean-Madeleine Schneitzhoeffer. Ballet en deux actes d’après Philippe Taglioni. Livret: Adolphe Nourrit. Production de l’Opéra national de Paris. 2004. Avec Aurélie Dupont, Mathieu Ganio, Mélanie Hurel, Jean-Marie Didière, Corps de Ballet de l’Opéra national de Paris, Orchestre national de Paris, direction: Ermanno Florio.

Illustration

Marie Taglioni, pour laquelle fut créé le ballet La Sylphide, en 1832 (DR)

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