lundi 28 avril 2025

La boîte à musique de Jean-François Zygel Du 25 juillet au 29 août 2008 à 23h10

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La Boîte à musique

de Jean François Zygel



France 2
Du 25 juillet au 29 août 2008 à 23h10

Discours décomplexé mais érudit, ton familier mais polissé, style jovial et facétieux, Jean-François Zygel reprend du service cet été: sa « boîte à musique »
est l’exemple même d’un programme grand public qui permet l’accès à la
musique savante. Le « maître » et ses amis, chanteurs, instrumentistes,
classique et hors classique nous régalent, autour de son piano
complice. Classiques, romantiques, modernes, musique française, cinéma,
improvisation et même sensualité, cet été, sur France 2, vous
apprendrez encore mille et une choses sur la planète classique. Chaque vendredi à 23h15. Culture et divertissement: notre idéal télévisuel serait-il devenu réalité?

Magazine hebdomadaire, chaque vendredi, à 23h10, sur la musique classique. Dans sa boîte à musique, le pianiste et compositeur Jean-François Zygel démocratise la musique classique. A l’été 2008, le professeur nimbus du classique rempile et multiplie même les séances de rattrapage. Des idées nouvelles, des invités du sérail et du hors classique s’associent aux nouvelles sessions de l’été… Après le succès d’une première série télévisuelle programmée à l’été
2007
, le classique investit le petit écran pour le bonheur de tous. Du
classique à la télé, pour une large audience fidélisée? La formule nous
revient en juillet et en août.

Le classique décomplexé en 8 volets
Zygel nous fait découvrir cet art que l’on croit, à torts, réservé aux seuls initiés…Quiz, réinterprétations espiègles des standards du classique, invités de marque du classique et de la variété, le professeur Zygel explore avec humour et décontraction, le patrimoine universel du classique, sans complexe ni apriori.
Au sommaire de cette nouvelle série estivale, le cinéma, la musique française, les classiques, les modernes, les romantiques, la sensualité, l’improvisation, et une pochette surprise… Chaque émission est découpée en séquences: la minute du professeur solfège, comment reconnaît-on un style ?, l’invité people, fan ou non de musique classique, la perle, l’instrument rare, le juke box…

Programme indicatif annoncé

Vendredi 18 juillet 2008: La musique française
Vendredi 25 juillet 2008: Les modernes


Vendredi 1er août 2008: Les classiques
.
Invités: Sandrine Piau, Nathalie Manfrino (sopranos), Ophélie Gaillard (violoncelle), Philippe Foulon (Baryton à cordes), Anne Queffélec (piano)… Classique, vous avez dit classique? Regard facétieux sous ses lunettes de professeur « classique », Jean-François Zygel s’interroge sur la notion de classicisme en musique. Une idée qui ne peut se définir que comparée au romantisme. Si les classiques prennent de la distance vis à vis de la passion, comme pour s’en dédouaner, les romantiques s’y délectent, pour saisir et frapper l’auditeur. Ainsi, le style galant, aimable et souriant recherche surtout la séduction de la mélodie: Mozart se montre proche de l’opéra et du drame, grâce à sa recherche constante de souffle et d’ampleur mélodique. Alors que son contemporain Haydn, plus âgé que lui, « construit » grâce à une vitalité rythmique inventive et crépitante, proche d’un Scarlatti (que Haydn aimait passionnément). Pour résumer, si Mozart « chante », Haydn « édifie » par l’assise rythmique. Pour Anne Queffélec, Haydn est proche du théâtre et de la comédie italienne, Mozart est un dramaturge proche de l’opéra…

Mais les choses ne sont pas aussi simples que cela et le jeune Beethoven, celui d’avant 1795, se montre étonnemment classique, c’est à dire Mozartien, quand Mozart pourrait être déjà identifié comme le premier romantique. La palette émotionnelle de ses personnages féminins, dans ses opéras, de Mithridate (Aspasie), à La Flûte Enchantée (Pamina), sans omettre Les Noces de Figaro (Barberine et son épingle perdue), offre une démonstration de la sensibilité d’un Mozart proche du coeur… Et c’est la soprano coloratoure et légère, Sandrine Piau qui chante plusieurs types féminins dont aussi l’air de Zerlina à Masetto où la jeune femme excitée par Don Giovanni, demande à son amant, bientôt mari, d’inventer de nouvelles sensations, dans leur couple… Le classicisme musical c’est encore la vague du Sturm und Drang (vers 1776), véritable déflagration expressive destinée à surprendre l’auditeur comme à le toucher par une subjectivité douloureuse: ainsi, la violence radicale de l’ouverture de Beethoven, Coriolan, ou l’air désespéré de Pamina, qui se croit abandonnée par Tamino, dans La Flûte…

L’émission comprend ses quizz habituels, sa minute du professeur solfège, lequel retrouve son bon vieux clavier déglingué, « Alphonse », pour évoquer l’inventeur de la « basse d’Alberti », ce Domenico Alberti qui fut contemporain de Bach, chanteur, compositeur, claveciniste… et dont le principe de l’accord joué en égrènant les notes sera repris, emblème des compositeurs classiques viennois, par Mozart et Haydn.

Grand moment de l’émission, le duo de la Comtesse et de Suzanne, extrait des Noces de Figaro dont on comprend que c’est l’opéra de Mozart, préféré de maître Zygel: Sandrine Piau (Suzanne) et Nathalie Manfrino (La Comtesse) s’y révèlent captivantes, chacune s’accordant au timbre de l’autre, dans l’air de la lettre… La démonstration des possibilités expressives de l’instrument mystère, le baryton à cordes, joué par Philippe Foulon, est aussi l’un des temps forts de ce nouveau volet de la Boîte à musique. L’instrument baroque pour lequel a composé Haydn, peut se jouer en frottant avec un archet ou en pinçant les cordes…


Vendredi 8 août 2008
: Les romantiques.
Le romantisme en musique: s’agit-il d’une période musicale, d’une expression, d’un art de vivre? Tout cela à la fois… Maestro Zygel collectionne les grands standards du romantisme en musique dont beaucoup ont été écrits par la génération des compositeurs du XIXème, ceux nés après les incontournables Viennois, (Beethoven et Schubert), entre 1809 et 1812: Schumann, Mendelssohn, Liszt… auxquels succèdent Brahms, Dvorak, Rachmaninov… Musique de chambre et chant (avec la mezzo Nora Gubisch dans plusieurs lieder de Strauss, Mahler et Brahms) sont au programme de ce nouveau volet.

Fanny Clamagirand
au violon évoque les grands Concertos romantiques écrits par Mendelssohn, Brahms et Tchaïkovski, Nicolas Baldeyrou, clarinette, joue plusieurs mélodies de Brahms… avec Jean-François Zygel au piano, et le Quatuor Modigliani évoque l’écriture fièvreuse, ardente, pulsionnelle, pleine d’énergie de Schumann (dans ses Scherzos en particulier), … Dans la minute du professeur solfège, JFZ nous parle du concept très romantique de « rubato » (« temps dérobé »): modulation subjective qui permet à l’interprète de jouer avec le flux du temps: accélération puis lenteur, une alternance qui sied idéalement à Chopin ou les rythmes trinaires des valses… en choisissant un rubato particulier, l’instrumentiste « chaloupe » le rythme en jouant sur son écoulement non dans sa mesure mais dans son flux… Hervé Joulain explique la différence entre le cor naturel et le cor d’harmonie… jouant des oeuvres de Beethoven, Richard Strauss et Weber: le Freischütz… Expression intense de la subjectivité, irruption du fantastique, exaltation des sens proche parfois de la folie (voyez Schumann), l’émission sait embrasser toutes les facettes du romantisme… Invités entre autres, Julie Depardieu, Fanny Clamagirand (violon), François Salque (violoncelle), Nicolas Baldeyrou (clarinette).


Vendredi 15 août 2008: La sensualité

L’émission commence par son préambule habituel: un quizz où les 3 invités (issus du milieu hors classique) sont invités à reconnaître les mélodies archi connues en liaison avec la thématique de la soirée (la sensualité), jouées au piano par Jean-François Zygel. S’il ne présente pas au démarrage une définition précise de la notion de sensualité en musique, le professeur Zygel, d’extraits en invités, précise peu à peu ce qu’il entend par musique sensuelle.

Autour de 3 instruments parmi les plus sensuels, à savoir, le violoncelle, la voix et la clarinette, il s’agit d’exprimer ce qui relève d’une musique sensuelle: rondeur, opulence, générosité mais aussi érotisme sousjacent. Rien de mieux dans ce cas que de faire appel à un trio de jazz (le Trio Moutin: saxo, contrebasse et batterie) auquel s’associe le piano tout aussi jazzistique d’Antoine Hervé (dont les musiciens jouent une variation étonnante du Lacrymosa, inspiré de Requiem de Mozart!). Rien de plus sensuel également que la démarche dansante de la contrebasse dont le « swing » évoque le balancement d’un homme qui marche… pas feutrés, silhouette glissant dans l’ombre… La voix est aussi convoquée, celle de la jeune soprano Julie Fuchs qui se prête au charme de la mélodie sans parole de Villa-Lobos, lui-même inspiré par Jean-Sébastien Bach: 5ème Bachiana brasiliera (1938), accompagnée par un octuor de violoncelles, sous la houlette de François Salque.

De son côté, le clarinettiste Romain Guyot dévoile la recherche spécifique de Mozart dédiée à un isntrument d’une sensualité évidente: la clarinette grave. Plusieurs types de clarinette sont évoqués: clarinette de basset et surtout cor de basset pour lequel le compositeur compose son Concerto pour clarinette (utilisé dans le film Out of Africa), et écrit plusieurs airs dans La Flûte enchantée et pour La Clémence de Titus.

Pour souligner la sensualité de chaque timbre, Jean-François Zygel accompagne chaque « instrument », clarinette, voix et contrebasse dans la vocalise de Rachmaninov. Et pour la minute du professeur Zygel, la notion de retard, qui ménage la résolution et donc entretient l’attente et le désir, notions liées à la sensualité, est précisément expliquée…


Vendredi 22 août 2008: Pochette surprise
Boîte à musique plus malicieuse que les autres, et comme son nom l’indique, riche en surprises et émerveillements… Fidèle à sa vocation première, composition et piano, Jean-François Zygel s’adonne à son activité favorite l’accompagnement et l’improvisation: avec Diane Tell dans une version ibérique d’un standard de Charles Aznavour, en trio avec les deux siffleurs, imitateurs du chant des oiseaux, Johnny Rasse et Jean Boucault, deux amis d’enfance qui cultivent les chants d’oiseaux depuis leur adolescence en baie de Somme: chant de la grive parisienne qui imite les alarmes de voitures, de la chouette hulotte, du pinson, de la stern, espèce en voie d’extinction qui vit sur les gravières des bords de Loire… Mais Zygel joue tout autant le générique et accompagne la vielle à roue d’Anne-Lise Foy (Sonate alla turca de Mozart).

Focus en effet sur cet instrument dont on ne sait pas au juste l’origine si ce n’est qu’il apparut au IXè, soit un siècle avant la manivelle (!). L’instrumentiste (vielliste ou vielleuse) présente les éléments de la vielle, cordes mélodiques, bourdons, cordes sympathiques qui font par leur nature sympathique, la richesse des résonances harmoniques, et surtout cette corde haute qui vibre avec son « chien », morceau de bois fixé pour la faire résonner: conférant cette stridence grattée, parasitant une sonorité finale surtout, expressive… l’instrument s’est maintenu en France, de la Bretagne à l’Auvergne, et dans le grand Centre (Rouergue, Limousin, Auvergne…). Le prochain festival Toulouse les Orgues en octobre 2008 organise une exposition sur la vielle à roue, après celle développée à Bourg en Bresse au monastère royal de Brou, « Le vielleux, métamorphoses d’une figure d’artiste », jusqu’au 5 octobre 2008.

Ce que nous avons aimé
L’ensemble de mandolines d’Argenteuil (Estudiantina: septuor de mandolines) qui joue plusieurs pièces espagnoles, mexicaines et quelques standards de Vivaldi afin de présenter les timbres spécifiques des instruments du plus aigu (mandoline) vers les plus graves: mandoles et mandolocelle (un mixte avec le violoncelle).

La minute du professeur solfège définit la « pédale » c’est à dire cette note fixe, note pilier qui suspend le temps et autour de laquelle se développe les accords. Son nom vient de l’orgue sur lequel il suffit d’appuyer sur le pédalier pour faire retentir une note fixe, continue. Le « bourdon » désigne le même phénomène: note tenue, continue, identique, répétée tout au long de la partition.

Le guitariste, Emmanuel Rossfelder, élève de Lagoya évoque deux compositeurs espagnols dont on célèbre les anniversaires en 2009: Francisco Tarrega, que l’on surnomme le Paganini de la guitare et qui fut aussi pianiste. Il a transcrit bon nombre des oeuvres pour piano d’Albéniz dont Asturias, célébrissime, d’ailleurs plus connu dans sa forme pour guitare que celle pour piano (originelle). Le guitariste joue de Tarrega la grande jota, feu d’artifice en effets divers: cordes pizzicatos, tambour, dont la virtuosité et l’invention expressive ambitionne la palette de l’orchestre… Emmanuel Rossfelder rend aussi hommage à Isaac Albéniz dont 2009 marque le centenaire de la naissance.

Vendredi 29 août 2008: L’improvisation

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