jeudi 28 mars 2024

Johannes Brahms (1833-1897): complete edition 46 cd Deutsche Grammophon

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Brahms: complete edition
(Coffret 46 cd Deutsche Grammophon)

C’est une boîte magique comme il en sort peu dans une année: autant dire que ce coffret de l’intégrale des oeuvres de Johannes Brahms (1833-1897: « Brahms: complete edition« ) est une publication incontournable et une très heureuse réalisation de la rentrée, comme peu l’être aussi l’intégrale des opéras de Haydn chez Decca, par l’inoubliable et visionnaire chef Antal Dorati (coffret Opéras de Haydn par Antal Dorati, « Haydn: the operas », 20 cd Decca). D’autant plus opportune en 2009 pour le bicentenaire de la mort de Joseph Haydn.
Pour Deutsche Grammophon, pas d’anniversaire ni de célébration Johannes Brahms mais le plaisir de rendre hommage au plus romantique de nos romantiques germaniques.

La boîte Brahms, très bien éditée, -hélas sans livret ni aucune notice sur les oeuvres ou le compositeur-, est un recyclage d’une précédente intégrale conçue en 1996 (pour le centenaire de la mort en 1997). Voici en 46 cd, les joyaux discographiques réalisés sous étiquette de l’illustre label jaune.

Le piano est honnêtement servi par Anatol Ugorski (Sonates 1, 2, 3, Chaconne, Scherzo, ballades), Daniel Barenboim (Thème et variations, Variations sur un thème de Robert Schumann, sur un thème de Haendel), Wilhelm Kempff (Fantaisies, Intermezzi, klavierstücke opus 118 et 119)…
Côté musique de chambre, saluons les Sonates violon/Piano par Daniel Barenboim et Pinchas Zukerman; les Sonates violoncelle/Piano par Rostro et Serkin…
Tant pis si Trios et Quatuors par les Vasary et les Lasalle ne sont pas les « indiscutables » attendus, mais le choix de la musique vocale, celle des lieders (cd 29 à 35), offerts (à ce prix: environ 80 euros la boîte!) et servis (à se damner) par Dietrich Fischer-Dieskau et Jessye Norman (avec le piano de Daniel Barenboim!), est en tout point inestimable. Même exultation délectable et appréciation superlative pour les ensembles vocaux (duos, ballades et romances et Liebeslieder opus 52… : gravures mémorables par leur engagement émotionnel d’un style éblouissant de tendresse et de gravité (avec Edith Mathis, Brigitte Fassbaender, – laquelle chante la Rhapsodie pour alto opus 53-, Peter Schreier, Dietrich Fischer-Dieskau et Karl Engel et Wolfgang Sawallisch au piano. Sommets de la littérature romantique voix/piano).
Identique splendeur pour les Concertos pour piano (Pollini avec Böhm et Abbado) et les Concertos pour violon où s’élève le chant du violon de Mutter (avec Karajan et le Berliner). Karajan à nouveau règne sur les Symphonies, l’Ouverture tragique et Les variations Haydn (bandes récentes entre 1983 et 1988). Détente élégante et ciselée sous la baguette de Claudio Abbado pour les Sérénades (Berliner), les Danses Hongroises (avec les Wiener).

Bonus non moins superlatifs au registre des oeuvres vocales avec orchestre: la prise live viennoise de 1987 d’Un Requiem Allemand avec Barbara Bonney, Andreas Schmidt et Rudolf Scholz (orgue) sous la baguette embrasée comme un tableau du dernier Titien, de Giulini (!). Même accents et accords supérieurs pour la cantate Rinaldo opus 50, d’après Goethe avec René Kollo sous la direction de Giuseppe Sinopoli (Prague, 1982): Giulini, Sinopoli et Abbado, même combat dans la transparence et la finesse. Voilà un Brahms divinement ouvragé comme on l’aime!
Le coffret regroupe aussi toute la musique pour orgue (Peter Planyavsky) et la musique chorale.

Johannes Brahms: complete edition. Coffret 46 cd Deutsche Grammophon.

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