dirige le
Göteborgs Symfoniker
Vendredi 25 septembre 2009
Bruxelles, Bozar
Dudamel superstar
Rising stars …! Il fut un temps, pas encore très lointain, où Bozar les privilégiait, ces « jeunes talents prometteurs », leur consacrant tout un cycle de concerts au demeurant très suivis. Gustavo Dudamel, âgé de 28 ans, pourrait encore y avoir sa place, s’il n’était plus approprié, vu son parcours hors normes, de le placer parmi les talents confirmés, lui qui entame sa troisième saison à la tête des Göteborgs Symfoniker (l’orchestre national de Suède), lui qui le 8 octobre 2009, reprend la baguette d’Esa-Pekka Salonen en tant que directeur musical du Los Angeles Philharmonic. Excusez du peu ! Humaniste, solidaire, militant, les qualificatifs ne manquent pas pour distinguer ce musicien, dont le talent allie une évidente et authentique approche artistique, à un charisme étonnant. Son engagement dans le cadre de l’Orchestre Simon Bolivar des Jeunes du Vénézuéla, a fait à maintes reprises la une, mettant en exergue les qualités sociales et éducatives du programme exemplaire mis en place par les autorités vénézuéliennes en vue de la promotion de l’éducation musicale des jeunes issus de milieux défavorisés.
Et c’est cette « Rising Star » là dont il semble qu’un des principaux orchestres symphoniques belges se soit, récemment, désintéressé en refusant sa candidature …
L’affiche est de première qualité pour ce concert qui, dans la programmation Bozar, s’inscrit dans le cycle des Orchestres Internationaux, puisqu’on y retrouve également l’alto suédoise Anna Larsson, sans nul doute très attendue dans les Rückertlieder de Gustav Mahler. Il y a fort à parier que ce cyle de 1901-1902, qui regroupe cinq des dix Lieder composés par Mahler sur des poèmes de Friedrich Rückert (les cinq autres formant les Kindertotenlieder), constituera la pierre angulaire de la soirée. Le programme osera ensuite les contrastes et autorisera d’intéressants parallèles, car aux lieders orchestraux post-romantiques de Mahler succèdera la 4e Symphonie, dite Inextinguible, du tout aussi post-romantique Carl Nielsen (1865-1931), le quasi contemporain danois de Mahler, bien qu’il lui ait survécu d’une vingtaine d’années. Un concert qui s’annonce d’ores et déjà sous les meilleures auspices et qui risque de faire date !
Programme:
Ludwig van Beethoven: Symphonie n° 1, op. 21
Gustav Mahler: Rückertlieder (soliste: Anna Larsson, alto)
Carl Nielsen: Symphonie n° 4, op. 29, « Inextinguible »
Illustrations: Gustavo Dudamel (DR), Anna Larsson (DR).