Gustav Mahler
Symphonie n°9, 1909
France musique
Le 30 mars 2007 à 20h
Prima la musica
Concert en direct
de l’ancien Opéra de Francfort.
Echanges franco-allemands
Olivier Messiaen: L’Ascension
Gustav Mahler: Symphonie n°9 en ré Majeur
Orchestre Symphonique de la Radio de Francfort.
Paavo Järvi, direction
Symphonie d’un adieu pacifié
Malade, presque cinquantenaire, affaibli mais pas exténué, Mahler compose sa Symphonie n°9. La conscience de la mort, la souffrance de la perte, les crises intérieures, multiples, toujours vivaces, inspirent au compositeur, l’une de ses partitions les plus autobiographiques, et l’aboutissement d’un chemin personnel et mystique parcouru depuis sa Première Symphonie « Titan ». La partition est écrite au même moment que son Chant de la Terre, hymne au mystère de la nature, terrifiante et stimulante, à la fois lamento bouleversant à la suite de la mort de sa fille Maria et aussi, suprême aspiration à la paix. De sorte que sa Dixième Symphonie serait si l’on intègre son Chant de la terre dans le cycle des oeuvres orchestrales, comme un Dixième opus.
Conçue de l’été 1908 au début de l’année 1909, la Symphonie n°9 embrasse toute l’expérience acquise, vécue, souhaitée, détestée. Mahler y mêle tous les sentiments en un vaste cycle épique, dont le souffle, l’énergie et l’élévation semblent rejoindre le « grand tout ». C’est un désir de témoigner et aussi, un effort de détachement. Intensité, recul. Engagement, détente. Action, philosophie et examen critique. Le compositeur y laisse un adieu, inspiré par la quête d’une sérénité finalement atteinte.
Approfondir
Lire notre dossier La Neuvième Symphonie de Gustav Mahler
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