Giuseppe Verdi: Un Bal masqué (1859) Liège, ORW, du 10 au 18 septembre 2010

Drame musical à Boston




Giuseppe Verdi est né en 1813 à Le Roncole, hameau proche de
Busseto, mort à Milan en 1901. Au total près de 30 opéras font de
Verdi, le premier dramaturge lyrique italien à l’époque romantique
après Rossini, Bellini et Donizetti. Nabucco, Ernani, Attila, Macbeth,
Luisa Miller, Rigoletto, Il Trovatore, La Traviata, I Vespri siciliani,
Simone Boccanegra, Un ballo in maschera, La Forza del destino, Don
Carlo, Aïda, Otello, Falstaff, aux côtés de sa Messa da Requiem, impose
son écriture qui passe du bel canto mélodique et vocal à une conception
plus inféodée à l’action et à l’expression directe des caractères. Les
derniers ouvrages soignent surtout l’articulation du drame, rejoignant
l’opéra wagnérien dans l’usage d’un discours musical désormais continu,
sans les coupures récitatifs/arias.

Verdi reprend en 1859 (création à Rome, Teatro Apollo, le 17
février), le livret d’Antonio Somma, d’après celui de Scribe « Gustave
III ou le bal masqué » (écrit pour Auber en 1833). L’action s’inspire
d’un fait historique: l’assassinat du roi de Suède Gustave III lors
d’un bal masqué par des conjurés en 1791. Pour l’expression de l’opéra,
le compositeur ajoute une intrigue amoureuse de pure fantaisie mais
haute en passion: le souverain (Riccardo) aime Amelia, l’épouse de son
conseiller et ami le plus proche: Renato. Alors que les deux amoureux
sont prêts à renoncer l’un à l’autre, Renato qui a découvert cette
trahison (par son épouse, par son ami) décide de rejoindre les conjurés
et de tuer lui-même celui qui l’a trahi.